Efulensia clematoides (PROTA)

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Ressources végétales de l'Afrique tropicale
Introduction
Liste des espèces


Importance générale Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Répartition en Afrique Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
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Médicinal Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg


Efulensia clematoides C.H.Wright


Protologue: Dyer, Icon. pl. 26 : t. 2518 (1897).
Famille: Passifloraceae
Nombre de chromosomes: 2n = 22

Synonymes

  • Deidamia clematoides (C.H.Wright) Harms (1897).

Origine et répartition géographique

Efulensia clematoides se rencontre du sud du Nigeria jusqu’en R.D. du Congo.

Usages

En R.D. du Congo, une décoction concentrée de racines d’Efulensia clematoides permet de produire du poison de flèche. Les feuilles sont consommées pour traiter les problèmes hépatiques et la splénomégalie.

Propriétés

L’écorce et les racines d’Efulensia clematoides contiennent quelques saponines. L’acide cyanhydrique est abondant dans les racines et présent à l’état de trace dans l’écorce. Efulensia clematoides contient des hétérosides cyanhydriques : bartérine (tétraphylline B) et deïdacline.

Description

Liane pouvant atteindre 30 m de long ; tige jusqu’à 5 cm de diamètre, à vrilles axillaires ou non. Feuilles alternes, 3-foliolées ; stipules linéaires, de 1,5–5 mm de long ; pétiole de 3,5–8,5 cm de long, portant une paire de glandes à la base ; pétiolules de 1–3 mm de long, distinctement articulés ; folioles obovales à elliptiques, de 3,5–12 cm × 2,5–7,5 cm, base cunéiforme à obtuse, apex acuminé ou obtus et mucroné, brillantes sur les deux faces, glauques en dessous. Inflorescence : cyme terminale, portant au moins 10 fleurs, avec souvent une vrille à la place de la fleur terminale ; pédoncule de 3–20 cm de long. Fleurs bisexuées ou fonctionnellement unisexuées, régulières, 5-mères, glabres, blanchâtres à verdâtres ; pédicelle de 10–20 mm de long ; hypanthium en coupe peu profonde ou presque plat, d’environ 5 mm de large ; sépales ovales, de 6–10 mm de long, apex obtus à aigu ; pétales oblongs, de 5–8 mm de long, apex aigu ; couronne blanche, avec un tube de 1–1,5 mm de haut et des filaments de 3–7 mm de long ; étamines soudées à la base sur 1–1,5 mm, parfois avec 5 petites dents alternant avec des filets de 6–10 mm de long ; ovaire supère, ellipsoïde, de 2–3 mm de long, avec un stipe jusqu’à 1 mm de long, 1-loculaire, styles 3, presque libres à soudés sur la moitié, de 2–3 mm de long, stigmates globuleux. Fruit : capsule globuleuse à aplatie d’environ 1,5 cm × 2,5 cm, avec (2–)3(–4) sillons longitudinaux, jaune à orange, contenant 4–12 graines. Graines de 7,5–9,5 mm de long, avec un tégument noir grossièrement alvéolé.

Autres données botaniques

Le genre Efulensia comprend 2 espèces, toutes deux présentes en Afrique tropicale.

Ecologie

Efulensia clematoides se rencontre en forêt pluviale dans les milieux secs ou marécageux, souvent en forêt secondaire et en lisière de forêt, du niveau de la mer jusqu’à 900 m d’altitude.

Ressources génétiques

Efulensia clematoides est largement réparti et il n’est donc pas menacé d’érosion génétique.

Perspectives

Au vu de son usage médicinal attesté, des recherches sur les propriétés d’Efulensia clematoides peuvent s’avérer intéressantes. Cependant, l’importance de cette espèce restera vraisemblablement limitée.

Références principales

  • Bouquet, A. & Debray, M., 1974. Plantes médicinales de la Côte d’Ivoire. Travaux et Documents No 32. ORSTOM, Paris, France. 231 pp.
  • Burkill, H.M., 1997. The useful plants of West Tropical Africa. 2nd Edition. Volume 4, Families M–R. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 969 pp.
  • Neuwinger, H.D., 2000. African traditional medicine: a dictionary of plant use and applications. Medpharm Scientific, Stuttgart, Germany. 589 pp.
  • Olafsdottir, E.S., Andersen, J.V. & Jaroszewski, J.W., 1989. Cyanohydrin glycosides of Passifloraceae. Phytochemistry 28(1): 127–132.
  • Robyns, A., 1995. Passifloraceae. In: Bamps, P. (Editor). Flore d’Afrique centrale. Spermatophytes. Jardin botanique national de Belgique, Brussels, Belgium. 75 pp.

Autres références

  • de Wilde, W.J.J.O., 1974. Account of Efulensia (Passifloraceae). Blumea 22(1): 31–35.
  • Long Jr, L., Clapp, R.C. & Ettlinger, M.G., 1970. Deidaclin: natural glucoside of cyclopentenone cyanohydrin. Journal of the American Chemical Society 92(21): 6378–6379.
  • Paris, M., Bouquet, A. & Paris, R.R., 1969. Biochimie végétale. Sur le bartérioside, nouvel hétéroside cyanogénétique des écorces de racine du Barteria fistulosa Mast. Comptes rendus des Séances de l’Académie des Sciences, Série D, Sciences naturelles 268(23): 2804–2806.
  • Yamada, T., 1999. A report of the ethnobotany of the Nyindu in the eastern part of the former Zaire. African Study Monographs 20(1): 1–72.

Auteur(s)

  • A. de Ruijter, PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands

Citation correcte de cet article

de Ruijter, A., 2007. Efulensia clematoides C.H.Wright. In: Schmelzer, G.H. & Gurib-Fakim, A. (Editors). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales de l’Afrique tropicale), Wageningen, Netherlands. Consulté le 22 décembre 2024.


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