Dieffenbachia seguine
Dieffenbachia seguine
(Jacq.) Schott
Ordre | Alismatales |
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Famille | Araceae |
Genre | Dieffenbachia |
2n =
Origine : Amérique tropicale
sauvage et cultivé
Français | dieffenbachia |
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Anglais | dumb cane |
- ornemental
- médicinal
- toxique
- poison de flèche
Sommaire
Description
Noms populaires
français | dieffenbachia |
anglais | dumb cane |
espagnol | rábano cimarrón ; aro seguino, brazo ponderoso, caña muda, chuche, dicha (Mansfeld) |
portugais | aningapara, cana marona (Pharma. Guyane) |
Vietnam | môn trường sanh (PROSEA) |
créole antillais | kann dlo, sigin, sigin dlo, kann brilan, kann mawon, kann rivyè (Fournet) |
créole guyanais | donkin, canne cochon [kanncochon], canne séguine (HECKEL, 1897), tayove grand bois [tayov-gran-bwa] (Pharma. Guyane) |
wayãpi | pulupululi (Pharma. Guyane) |
palikur | irup (Pharma. Guyane) |
- Voir l'étymologie de seguine
Classification
Dieffenbachia seguine (Jacq.) Schott (1829)
basionyme :
- Arum seguine Jacq. (1760)
synonymes :
- Caladium maculatum Lodd. (1822)
- Dieffenbachia picta Schott. (1852)
- Dieffenbachia maculata (Lodd.) Sweet (1839)
Cultivars
Histoire
Des médecins nazis ont projeté d'expérimenter l'ingestion ou l'injection du jus chez des prisonniers de camps de concentration. Mais il semble qu'ils ne soient pas allés très loin, par manque de matière première, la plante étant lente à pousser et impossible alors à importer d'Amérique (Arditti & Rodriguez, 1982).
Usages
If one cut this Cane with a Knife, and put the tip of the Tongue to it, it makes a very painful Sensation, ans occasions such a very great irritation on the salivary Ducts, that they presently swell, so that the person cannot speak, and do nothing for some time but void Spittle in a great degree, what European Arum does in a lesser, and from its quality, and being jointed, this Arum is called Dumb-Cane.
Pieces of this Stalk are cut, and put into Baths and Fomentations for Hydropick Legs and are thought very effectual. It is eat by Indians for want of better Meat. The Root is of more force than the Fruit or Leaves; besides, the first qualities, being of very small parts, and opening Obstructions, Fomentations are made of them against Inflammations and Obstructions of Hypochondres and Reins; and the Oil is good against those Evils, and supplies that of Capers, and Lilies. The Roots sliced and boiled in Wine, made into Baths, and used to the Feet, it is of great use against old and late Gouts. |
Canne marone. Syn. Seguine, Arum. Certains habitans la font entrer dans la composition d'une lessive qui sert à purifier le sucre. |
Gouet vénéneux. Syn. Canne marronne, canne séguine de Nicolson, canne de Madère. Les bêtes à cornes évitent de fourrager cet Arum, dont le suc est âcre, caustique et vénéneux. On marque le linge avec le suc de ce Gouet, et les caractères tracés ne s'effacent jamais.
Donné à la dose de deux gros, le suc de cet Arum est si irritant qu'il peut occasionner la mort en quelques heures, en enflammant les organes avec lesquels il est mis en contact. Descourtilz, 1827. Flore pittoresque et médicale des Antilles, tome 3, p. 55-56
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Le Dieffenbachia est-il un poison mortel ? Le site Snopes qualifie cette assertion de légende urbaine. Les exemples qu'il donne portent uniquement sur un contact des mains sur les feuilles ou des gouttes de suc, suivi d'un contact des doigts avec les yeux ou la bouche. Rarement, des enfants peuvent mâchouiller une feuille. Ces cas peuvent provoquer de fortes irritations, mais ces irritations sont passagères, et en tout cas non mortelles.
Il est néanmoins recommandé de porter des gants quand on manipule la plante, et de ne pas la placer à portée des jeunes enfants et des animaux domestiques.
Une utilisation plus offensive est celle opérée par les planteurs de canne à sucre qui obligeaient leurs esclaves à mâcher une tige, pour les empêcher de parler entre eux quand ils coupaient la canne, d'où le nom anglais dumb cane ("canne du muet").
Par contre, l'ingestion du suc extrait de la plante semble bien être mortelle, comme le signale Descourtilz. La comparaison avec la ciguë est donc bonne.
Propriétés
On dit souvent que la toxicité est due aux raphides d'oxalate de calcium. Mais il semble que d'autres substances non identifiées soient en cause (Arditti & Rodriguez, 1982).
Références
- Arditti, Joseph & Rodriguez, Eloy, 1982. Dieffenbachia: Uses, abuses and toxic constituents: A review. Journal of Ethnopharmacology, 5 (3) : 293-302. doi : 10.1016/0378-8741(82)90015-0 et Escholarship (pdf)
- Fochtman, F. W. ; Manno, J. E. ; Winek, C. L. & Cooper, J. A., 1969. Toxicity of the genus Dieffenbachia. Toxicology and Applied Pharmacology, 15 : 38-45. doi : 10.1016/0041-008X(69)90129-X
- Grenand, Pierre ; Moretti, Christian ; Jacquemin, Henri & Prévost, Marie-Françoise, 2004. Pharmacopées traditionnelles en Guyane. Créoles, Wayãpi, Palikur. 2e édition revue et complétée. Paris, IRD. 816 p. (1ère éd.: 1987). Voir sur Pl@ntUse.