Capparis frondosa (Rollet, Antilles)
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Capparis frondosa Jacq. Enum. Syst. Pl. 24 (1760).
- Nom accepté : Capparidastrum frondosum
Synonymes : Capparis commutata Spreng (1822) [sic : Capparis communata]; Capparis cuneata DC. (1824).
Noms vernaculaires : Fr : Mabouya (Martinique) ; Mabouge (Guade-loupe, Martinique) ; Bois bourrique, Saint Esprit (Haïti). A : Ratbean (Puerto Rico) ; Rope (Grenadines). Esp : Sapo (Puerto Rico).
Description : Arbuste sarmenteux ou petit arbre, jusqu’à 13 m de haut et 15 cm de diamètre dans les Virgin Islands (LWW) ; atteignant rarement 10 à 12 cm de diamètre en Guadeloupe (Rivière des Pères, BT). Écorce : aspect externe sublisse avec lenticelles blanches. Écorce vivante : tranche jaune orangé. Feuilles : alternes, obovales à oblancéolées, un peu cordées à la base, épaisses, coriaces, révolutées ; avec 2 pulvini aux extrémités du pétiole, de longueur variable de quelques mm à 5 cm sur le même rameau ; les feuilles sont plus ou moins en rosettes, ou en pseudoverticilles par trois ; 5-6 × 9-17 cm ; nervures saillantes sur les 2 faces. Fleurs : blanches à beige. Fruits : constricté toruleux (simulant un petit haricot) ; c’est le fruit le plus court de tous les Capparis (5-7 cm de long). Phénologie : sempervirent. Fleurs de janvier à mars et fruits irrégulièrement dans l’année. Habitat : entre 0 et 500 m. Assez commun dans les fourrés littoraux xérophiles, calcaires ou volcaniques. Tempérament : xérophile, plutôt héliophile mais supporte un couvert léger. Plantule : Type I. Les cotylédons foliacés vert très sombre à la face supérieure, sont vert jaune à la face inférieure où les nervures sombres se distinguent avec netteté. Seule la nervure principale est prononcée. La face supérieure des cotylédons, d’un vert très sombre, ne laisse apparaître distinctement que la nervure principale. A la face inférieure vert jaune, le réseau vasculaire se dessine en sombre. Les deux cotylédons sont souvent d’inégales dimensions. L’axe brun foncé porte des feuilles sombres au-dessus et grisâtres à la face inférieure.
Usages : L’écorce donne des liens pour attacher les casiers aux bouées (Grenadines) in HOWARD.
Distribution générale : Cuba, Hispaniola, Jamaïque, Puerto Rico ; Virgin Islands ; Petites Antilles ; Trinidad ; Mexique, Amérique centrale et du Sud (Colombie, Vénézuéla, Guyanes, Brésil, Paraguay).
Distribution aux Petites Antilles : Toutes les îles, à l’exception peut-être de Nevis où il n’y a pas de récolte.
Matériel examiné : BT : HUC 1231, Crête de village, 400-500 m (GUAD) ; ROLLET 1395, base falaise bord de mer, entre Basse- Terre et Vieux-Fort (GUAD). M : HAHN 1870., base de la Pelée (P) ; HAHN s.n., Case Pilote (P).
Observations : Ag : BOLDINGH s.n. sous le nom de C. baducca (NY). SM : Côte NE, pente au N de Cul de Sac, Ilet Tintamarre (FIARD & ROLLET). SB : assez rare (QUESTEL). Environs Gustavia (FIARD & ROLLET). Ba : (LITTLE and al.). SK : péninsule 0-100 m (FIARD & ROLLET). At : Côte SW, 0-50 m ; Boggy Peak, 0-350 m ; Sugar Loaf, 50-250 m ; Darkwood, 0-50 m ; Mt Thomas, 70 m (DAVID, FIARD & ROLLET). Dé : Bas de pente NW (DAVID & ROLLET). SL : Laborie (Slane). Union (FIARD & ROLLET). Gs : Petite Martinique, Isle of Ronde (HOWARD 1952).
Bibliographie : (*Iconographie). BEARD 1944 ; BRITTON & WILSON 1924 ; DUSS 1897 ; FAWCETT & RENDLE 1914 ; FOURNET* 1978 ; GOODING and al. 1965 ; HOWARD 1952, 1988* ; LIOGIER 1983 ; LITTLE and al.* 1974 ; QUESTEL 1941.
Note : Capparis baducca L. est une espèce asiatique ; l’espèce antillaise doit s’appeler C. frondosa d’après une correction de H.H. Iltis (1985) sur échantillon de Martinique (P), aussi d’après LITTLE and al. 1974, LIOGIER 1983, HOWARD & KELLOGG 1987.
