Byrsonima verbascifolia (Pharmacopées en Guyane)

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Byrsonima crassifolia
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Malpighia emarginata


Byrsonima verbascifolia. Feuilles et inflorescence de zoreil d’âne



Byrsonima verbascifolia (L.) DC.

Noms vernaculaires

  • Créole : prunier, zoreil d’âne [zoréy-nann, zorè-nann] (peu usité).
  • Wayãpi : —
  • Palikur : —
  • Portugais : murici-rasteiro, orelha-de-veado.

Écologie, morphologie

Arbuste bas caractéristique de certaines savanes du littoral.

Collections de référence

Moretti 719, 1045.

Emplois

Cet arbuste nous a été signalé chez les Créoles de la région d’Iracoubo comme nettoyant et soignant efficacement les ulcères. Cet usage, déjà signalé par HECKEL (1897), pourrait être d’origine amérindienne, les informateurs qui nous l’ont communiqué nous ayant dit ne pas lui connaître de nom créole.

Étymologie

  • Créole : zoreil d’âne, de zoreil, « oreille », et âne, en raison de la forme suggestive des feuilles.

Chimie et pharmacologie

La forte réaction obtenue pour les triterpènes confrontée à l’usage de cette plante en phytodermatologie nous a incité à en entreprendre l’étude chimique. Le travail a été mené en collaboration avec le professeur Delaveau. Les feuilles sont riches en tanins galliques (6,5 % du poids sec) et renferment six flavonoïdes dont trois seulement ont été isolés : quercétol, isoquercitrine et un hétéroside plus rare, l’arabinosyl-3 quercétol. Les feuilles renferment les terpènes suivants : α-amyrine, acide ursolique, acide oléanolique en quantité importante (DOSSECH et al., 1980). Des travaux antérieurs (GOTTLIEB et al., 1975) avaient mis en évidence la présence dans les écorces de stérols et de terpènes de la série oléanone : β-amyrine, β-amyrénone et friedelines. L’association triterpène-saponines peut expliquer l’emploi de cette plante pour nettoyer les ulcères. Cependant, poursuivant cette étude, DELAVEAU et al. (1980) ont montré qu’un autre processus intervient probablement. En effet, des propriétés immunostimulantes de la macrophagie ont été observées à partir de la fraction liposoluble de l’écorce.

Tests chimiques en fin d’ouvrage.