Bobgunnia madagascariensis (PROTA)
Introduction |
Importance générale | |
Répartition en Afrique | |
Répartition mondiale | |
Glucides / amidon | |
Colorant / tanin | |
Médicinal | |
Bois d'œuvre | |
Bois de feu | |
Ornemental | |
Fourrage | |
Fibre | |
Bobgunnia madagascariensis (Desv.) J.H.Kirkbr. & Wiersema
- Protologue: Brittonia 49(1) : 7 (1997).
- Famille: Caesalpiniaceae (Leguminosae - Caesalpinioideae)
- Nombre de chromosomes: 2n = 16
Synonymes
- Swartzia madagascariensis Desv. (1826).
Noms vernaculaires
- Snake bean tree (En).
- Pau ferro, pau rosa (Po).
- Msekeseke (Sw).
Origine et répartition géographique
Bobgunnia madagascariensis est largement réparti en Afrique tropicale semi-aride, du Sénégal et de la Gambie jusqu’en Centrafrique, et au sud de la ceinture de forêt pluviale de la R.D. du Congo à la Tanzanie et vers le sud jusqu’à la bande de Caprivi en Namibie, dans le nord du Botswana et au Mozambique. Il est parfois cultivé en Afrique du Sud. En dépit de son nom scientifique, il n’existe pas à Madagascar.
Usages
Le bois, commercialisé comme “pau ferro”, “kasanda”, ou “msekeseke”, est utilisé traditionnellement pour faire des perches et des piliers pour les maisons, les clôtures, les parcs à bétail et est recherché pour l’ébénisterie, les instruments de musique, les bibelots, les manches d’outil et pour sculpter des ustensiles tels que des pilons. Il convient pour les constructions lourdes et les parquets à usage intensif, la menuiserie, les étais de mine, la construction navale, les traverses de chemin de fer, le mobilier, les articles de sport, les jouets, les cuves, les ustensiles agricoles, le tournage et les placages. Pour la sculpture, il est utilisé comme substitut de la grenadille d’Afrique (Dalbergia melanoxylon Guill. & Perr.). Le bois est un excellent bois de feu à combustion lente, et il est tellement apprécié pour la fabrication de charbon de bois qu’il est appelé “arbre à charbon” dans les parties côtières de Tanzanie et du Mozambique. Le bois de cœur réduit en poudre, trempé dans de l’eau chaude, produit un colorant rougeâtre.
Au Malawi, l’écorce était autrefois utilisée pour faire du tissu d’écorce et elle fournit des fibres utilisées à des fins diverses. Pendant la floraison, les plantes fournissent du nectar pour les abeilles. Les fruits donnent une colle utilisée pour fixer les manches de haches et de houes.
La poudre de fruits, de graines et parfois de racines est couramment utilisée comme poison pour étourdir les poissons et les rendre plus faciles à attraper ; les feuilles ont un effet proche mais plus faible sur les poissons. Les fruits et les feuilles réduits en poudre peuvent être utilisés comme insecticide et comme répulsif contre les insectes. On applique les fruits réduits en poudre dans des silos de stockage pour protéger les grains des termites et des charançons. L’efficacité de la poudre sur les insectes a également été démontrée sur les larves de moustique. L’extrait à l’eau chaude peut être utilisé comme insecticide à pulvériser autour des plants pour les protéger des termites. Des fruits et des feuilles réduits en poudre sont utilisés pour lutter contre les limaces et les escargots qui détériorent les cultures. De la poudre de fruits a été utilisée pour tuer les rongeurs. Les Bochimans mélangent de la poudre de fruits à des larves d’un chrysomèle (Diamphidia) pour fabriquer un poison de flèche. Cependant, lorsque la poudre de fruit fut injectée par voie sous-cutanée à un chat, cela n’a produit aucun effet. Les feuilles sont également utilisées pour lutter contre les escargots vecteurs de la bilharziose. Les fruits sont un aliment pour le bétail riche en azote et on a vu du bétail donnant des coups de tête aux fûts des arbres pour faire tomber les fruits, mais le lait et le beurre issus des vaches qui ont consommé les fruits sont altérés. Dans plusieurs régions, on considère que les fruits sont toxiques pour le bétail, et les bergers Fulas empêchent leurs vaches de les manger.
Différentes parties de l’arbre sont utilisées en médecine traditionnelle. La décoction de fruits sert à provoquer des vomissements pour éliminer du poison de l’estomac, et pour traiter la bilharziose, la lèpre et les douleurs auriculaires. Les racines sont utilisées pour provoquer l’avortement, contrer les piqûres et morsures venimeuses, tuer ou expulser les vers intestinaux et soigner la lèpre. L’infusion chaude de racine est utilisée pour traiter les maladies vénériennes et la dysenterie. On agite des racines émincées dans de l’eau qui est ensuite utilisée pour traiter la cataracte. On peut prendre les racines crues comme stimulant sexuel. Les feuilles sont mastiquées pour soulager les maux de tête et sont utilisées comme antitussif. La décoction d’écorce est absorbée comme boisson pour ralentir les palpitations cardiaques en cas de fatigue extrême et pour traiter la lèpre. L’infusion chaude d’écorce avec une infusion de Diospyros lycioides Desf. est utilisée pour nettoyer les coupures. L’écorce a été utilisée pour traiter la diarrhée, la dysenterie et comme fébrifuge.
Production et commerce international
Le bois de Bobgunnia madagascariensis est principalement commercialisé localement et arrive rarement sur le marché international. En 2003, environ 2800 m³ de bois ont été exportés de Tanzanie, comme grumes courtes de 1–2 m de long. L’export de grumes de Tanzanie était autorisé jusqu’au milieu de l’année 2004, mais 880 m³ ont encore été exportés pendant la deuxième moitié de 2005, la plupart vers la Chine, à un prix moyen de US$ 590/m³.
Propriétés
Le bois de cœur est brun rougeâtre foncé ou violacé avec des bandes dont la couleur varie du jaune au brun foncé, et nettement démarqué de l’aubier jaune, de 2–3 cm de large. Les cernes de croissance forment des bandes variables arrangées en zigzag qui rendent le bois de cœur très décoratif. Le fil est ondulé ou contrefil, le grain moyen à fin et régulier.
C’est un bois très lourd, avec une densité de 960–1110 kg/m³ à 12% d’humidité, et très dur. Il sèche lentement, mais avec seulement un léger gauchissement de surface et un léger fendage aux extrémités. Les taux de retrait sont faibles à moyens, du bois vert à anhydre environ 3,5% radialement et 5,8% tangentiellement. Une fois sec, le bois est instable en service. En raison de son extrême densité et dureté, il est difficile à scier. Il se rabote bien. Le bois se travaille avec une belle finition et prend un aspect poli de grande qualité. Un pré-perçage est nécessaire pour le clouage et le vissage. Le bois se colle et se tourne bien. Il prend bien le vernis, mais les colorants ne pénètrent pas toujours suffisamment. Les caractéristiques de résonance en font un bois approprié pour différents instruments de musique. Le bois de cœur est très durable, car résistant aux attaques de champignons, de termites et de foreurs. Le bois de cœur contient des ptérocarpanes, un groupe de phytoalexines flavonoïdes à puissantes propriétés fongicides. Les composés sont voisins des colorants trouvés dans le bois de Pterocarpus spp.
Plusieurs diterpènes de type cassane quinone méthide à puissante activité fongicide, par ex. contre Candida albida, ont été découverts dans les racines. Lors d’un essai avec des plantes médicinales au Mali, l’extrait d’écorce de racine a montré une action significative sur des souris atteintes de leishmaniose. Au Burkina Faso, des extraits d’écorce de racine ont fait ressortir une légère action antipaludéenne. Les fruits réduits en poudre contiennent des saponines qui sont létales pour les escargots d’eau douce qui transmettent la bilharziose (schistosomose), et également pour le Cyclops, qui est l’hôte de la larve du ver de Guinée. Les saponines peuvent être extraites des fruits à l’eau sans nécessiter des équipements onéreux ou un personnel éminemment compétent. De la poudre d’écorce et des extraits d’écorce au chloroforme ou au méthanol sont efficaces contre le ver rouge de la farine (Tribolium castaneum) dans les réserves de grains.
Description
- Arbuste ou petit arbre semi-caducifolié, atteignant 10(–15) m de haut, à plusieurs troncs ou à un seul fût jusqu’à 40(–60) cm de diamètre ; surface de l’écorce profondément sillonnée et côtelée, se desquamant en morceaux irréguliers, gris-noir, écorce interne blanc jaunâtre, sécrétant un mucilage noir cramoisi ; cime dense et arrondie, à branches souvent tordues et contournées ; rameaux à denses poils brunâtres.
- Feuilles alternes, composées imparipennées à (3–)5–9(–13) folioles ; stipules linéaires à étroitement ovales, de 2–7 mm × 0,5–1,5 mm, persistantes ; pétiole de 2–4 cm de long, rachis de 5–15,5 cm de long, à poils courts ; pétiolules de 3–5 mm de long ; folioles alternes, elliptiques, de 2–10 cm × 1–5,5 cm, augmentant en taille vers le sommet des feuilles, arrondies aux deux extrémités, apex souvent légèrement émarginé, généralement poilues au-dessous, pennatinervées.
- Inflorescence : grappe ou fascicule terminal ou axillaire atteignant 5(–8) cm de long, à 2–14 fleurs, densément poilu ; pédoncule atteignant 7 cm de long.
- Fleurs bisexuées, zygomorphes, parfumées ; pédicelle de 0,5–5(–7) cm de long ; calice irrégulièrement 2–4-lobé ; pétale 1, largement elliptique, de 1,5–3,5 cm × 2–3 cm, blanc à bord gris et tache jaune à la base à l’intérieur, froncé, à onglet d’environ 0,5 cm de long à la base ; étamines nombreuses, inégales, atteignant 2,5 cm de long, orange-jaune ; ovaire supère, d’environ 1 cm de long, glabre, sur un stipe d’environ 1 cm de long, style court.
- Fruit : gousse ligneuse, cylindrique, atteignant 20(–30) cm × 2 cm, souvent arquée, brun foncé brillant à noire à maturité, indéhiscente, à 10–15 graines.
- Graines oblongues à réniformes, aplaties, de 7–8 mm × 5–7 mm, brun brillant ou grisâtres.
- Plantule à germination épigée.
Autres données botaniques
Le genre Bobgunnia comprend 2 espèces et est limité à l’Afrique tropicale continentale. Il a été séparé de Swartzia, un genre de plus de 100 espèces en Amérique tropicale, principalement sur la base des caractéristiques des graines, mais la structure des fleurs est similaire et des études moléculaires tendent également à l’inclure dans le genre Swartzia.
Traditionnellement, Bobgunnia et Swartzia sont placés dans les Caesalpiniaceae (Leguminosae- Caesalpinioideae), mais la chimie, la cytologie, la palynologie et l’anatomie du bois soutiennent leur inclusion dans les Papilionaceae (Leguminosae- Papilionoideae), ce qui repose également sur des études moléculaires.
Anatomie
Description anatomique du bois (codes IAWA pour les bois feuillus) :
- Cernes de croissance : 2 : limites de cernes indistinctes ou absentes.
- Vaisseaux : 5 : bois à pores disséminés ; 13 : perforations simples ; 22 : ponctuations intervasculaires en quinconce ; 23 : ponctuations alternes (en quinconce) de forme polygonale ; 25 : ponctuations intervasculaires fines (4–7 μm) ; 29 : ponctuations ornées ; 30 : ponctuations radiovasculaires avec des aréoles distinctes ; semblables aux ponctuations intervasculaires en forme et en taille dans toute la cellule du rayon ; 42 : diamètre tangentiel moyen du lumen des vaisseaux 100–200 μm ; 47 : 5–20 vaisseaux par millimètre carré ; 58 : gomme ou autres dépôts dans les vaisseaux du bois de cœur.
- Trachéides et fibres : 66 : présence de fibres non cloisonnées ; 70 : fibres à parois très épaisses.
- Parenchyme axial : 78 : parenchyme axial juxtavasculaire ; 80 : parenchyme axial circumvasculaire étiré ; (81 : parenchyme axial en losange) ; 82 : parenchyme axial aliforme ; 83 : parenchyme axial anastomosé ; 85 : parenchyme axial en bandes larges de plus de trois cellules ; 91 : deux cellules par file verticale ; 92 : quatre (3–4) cellules par file verticale.
- Rayons : 97 : rayons 1–3-sériés (larges de 1–3 cellules) ; 104 : rayons composés uniquement de cellules couchées ; 115 : 4–12 rayons par mm.
- Structure étagée : 118 : tous les rayons étagés ; 120 : parenchyme axial et/ou éléments de vaisseaux étagés.
- Inclusions minérales : 136 : présence de cristaux prismatiques ; 142 : cristaux prismatiques dans les cellules cloisonnées du parenchyme axial ; (143 : cristaux prismatiques dans les fibres).
Croissance et développement
Les semis poussent lentement ; ils font seulement 2,5–5 cm de haut après 4 mois. Selon les rapports, ils meurent souvent lorsqu’ils ont atteint une hauteur d’environ 30 cm. Dans le sud du Burkina Faso, des plants ont atteints en moyenne 53 cm de haut après 30 mois, et 109 cm de haut dans le nord de la Côte d’Ivoire après 5,5 ans avec un taux de survie de seulement 22%. En Afrique australe, la floraison survient avec l’apparition de jeunes feuilles en septembre–novembre, et se poursuit parfois jusqu’en janvier et de temps en temps en mars–mai. Au Ghana, la floraison a lieu en avril–mai, au Cameroun en février–avril. En Afrique australe, les fruits mûrissent en mars–août. Les graines sont libérées des tissus gommeux jaunes de l’intérieur des fruits lorsque ceux-ci sont tombés au sol et pourrissent.
Ecologie
Bobgunnia madagascariensis se rencontre très disséminé, mais rarement abondant, en forêt claire décidue et en savane herbeuse dans la zone de savane soudano-guinéenne ; c’est un arbre caractéristique de la forêt claire à Brachystegia en Afrique australe. Il est présent à 150–1750 m d’altitude, souvent sur des sols sableux ou argilo-limoneux dans les vallées et les plaines inondables.
Multiplication et plantation
La multiplication de Bobgunnia madagascariensis par graines est assez difficile. Le poids de 1000 graines est d’environ 400 g. Les graines peuvent être stockées pendant plusieurs années avec une faible perte de viabilité si elles sont conservées au sec et à l’abri des insectes. Les graines germent en 3–4 semaines. Pour favoriser la germination, le mieux est de les tremper dans de l’eau chaude pendant 10 minutes et de les laisser refroidir pendant 24 heures. Les mentions concernant les taux de germination sont variables. En Tanzanie, on a signalé un taux de germination de 70% en 3 semaines. En Côte d’Ivoire, des graines ont été trempées dans de l’acide sulfurique concentré pendant 45 minutes puis dans de l’eau pendant 72 heures ; leur taux de germination était de 77% en 19 jours. Couper régulièrement les racines en pépinière augmente le taux de survie après repiquage, mais la mortalité est encore forte.
Des essais ont montré que la multiplication par boutures de la tige est possible ; une concentration de 300 ppm d’acide indole-3-butyrique a montré les meilleurs résultats d’enracinement des boutures. Bobgunnia madagascariensis peut également se multiplier par drageons.
Gestion
Bobgunnia madagascariensis réagit bien au recépage et à l’élagage.
Ressources génétiques
Rien n’indique que Bobgunnia madagascariensis soit en danger d’érosion génétique, car il est répandu et fréquent dans de grandes parties de l’Afrique tropicale semi-aride. Cependant, la coupe des arbres pour le bois d’œuvre, le bois de feu et le charbon de bois, et la récolte des racines et des fruits à des fins médicinales est répandue dans toute son aire de répartition, ce qui peut le rendre vulnérable par endroits. La demande pour ces produits augmentera probablement encore. La situation peut être aggravée par le fait que l’espèce pousse très lentement et est difficile à cultiver, alors qu’on manque de méthodes de multiplication à grande échelle.
Perspectives
Bobgunnia madagascariensis est un arbre important, à usages multiples, répandu en Afrique. Malgré son importance, il existe peu d’informations sur les propriétés techniques de son bois et ses caractéristiques en sylviculture. Pour cette raison, la recherche sur le potentiel du bois et des systèmes de gestion sylvicole adaptés, ainsi que le développement de méthodes de multiplication et de culture adaptées à cette espèce sont nécessaires. Les propriétés insecticides, molluscicides et médicinales des différentes parties de l’arbre méritent des études supplémentaires.
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Sources de l'illustration
- Brenan, J.P.M., 1967. Leguminosae, subfamily Caesalpinioideae. In: Milne-Redhead, E. & Polhill, R.M. (Editors). Flora of Tropical East Africa. Crown Agents for Oversea Governments and Administrations, London, United Kingdom. 230 pp.
Auteur(s)
- W. Mojeremane, Department of Crop Science and Production, Botswana College of Agriculture, Private Bag 0027, Gaborone, Botswana
Citation correcte de cet article
Mojeremane, W., 2012. Bobgunnia madagascariensis (Desv.) J.H.Kirkbr. & Wiersema. [Internet] Fiche de PROTA4U. Lemmens, R.H.M.J., Louppe, D. & Oteng-Amoako, A.A. (Editeurs). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales de l’Afrique tropicale), Wageningen, Pays Bas. <http://www.prota4u.org/search.asp>.
Consulté le 17 décembre 2024.
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