Begonia glabra (Pharmacopées en Guyane)

De PlantUse Français
Aller à : navigation, rechercher
Anredera vesicaria
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Anemopaegma paraense


Begonia glabra


Famille Begoniaceae

Begonia glabra Aublet

Synonymie

  • Begonia scandens Swartz.

Noms vernaculaires

  • Créole : loseille bois [lozéy-bwa], salade tortue, salade toti [salad-toti].
  • Wayãpi : ewo’i asikalu.
  • Palikur : wayam βan.

Écologie, morphologie

Petite plante épiphyte du sous-bois croissant sur les roches et les troncs. Elle est typique des forêts de l’intérieur.

Collections de référence

Grenand 44, 216 ; Jacquemin 1522, 1571, 1716 ; Lescure 347 ; Moretti 653.

Emplois

Selon GÉLY (1983), les feuilles sont consommées par les Sainte-Luciens de Saül contre les infections intestinales et les inflammations de l’estomac.

Les Wayãpi utilisent abondamment cette plante pour soigner les Larvae migrans ou ankylostomes du chien au moment où ils pénètrent entre les doigts du pied. Cette pénétration s’accompagne de démangeaisons, donc de grattage et l’on observe rapidement, surtout chez les enfants, des plaies infectées interdigitales. C’est le plus souvent à ce stade que le traitement intervient. Tout d’abord on frotte énergétiquement la plaie et son pourtour avec un piment (Capsicum spp., Solanacées). Puis on prépare une décoction de feuilles de Begonia glabra, de citron vert (Citrus aurantifolia, Rutacées) et de basilic américain (Ocimum campechianum, Lamiacées). Le traitement est appliqué en bain de pied bien chaud.

Étymologie

  • Créole : les noms loseille bois, « oseille des bois » et salade tortue, « salade de la tortue », renvoient à l’usage alimentaire qu’en fait cette population.
  • Wayãpi : de ewo’i, « vers » et asikalu, « canne à sucre », « la canne à sucre des vers », le nom évoquant le milieu où croît cette plante, les souches pourries et humides, où vivent toutes sortes de larves et de vers.
  • Palikur : wayam, « tortue terrestre » et βan, « plante », « plante de la tortue terrestre », parce que cet animal mange ses feuilles.

Chimie et pharmacologie

ENSEMEYER et LANGHAMMER (1982) ont décrit, dans cette espèce, deux flavonoïdes lipophiles : la quercétine–3.3’,7–triméthyléther et la 8-méthoxyquercétine –3.3,7–triméthyléther. Dans cette famille, toutes les espèces accumulent dans leurs tissus des oxalates solubles (HEGNAUER, 3, 1964).

Tests chimiques en fin d’ouvrage.