Androsiphonia adenostegia (PROTA)

De PlantUse Français
Aller à : navigation, rechercher
Prota logo vert.gif
Ressources végétales de l'Afrique tropicale
Introduction
Liste des espèces


Importance générale Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Répartition en Afrique Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Répartition mondiale Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Médicinal Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg


Androsiphonia adenostegia Stapf


Protologue: Journ. Linn. Soc., Bot. 37 : 101 (1905).
Famille: Passifloraceae

Origine et répartition géographique

Androsiphonia adenostegia se rencontre en Afrique de l’Ouest, de la Sierra Leone jusqu’au Ghana.

Usages

Au Liberia et au Ghana, les feuilles sont mélangées à de l’huile de palme puis appliquées sur la tête pour tuer les poux. Les feuilles, mélangées à du jus de lime (Citrus aurantifolia (Christm. & Panzer) Swingle), sont utilisées pour se débarrasser des poux du pubis. Au Liberia, les ramilles sont utilisées comme bâtons à mâcher.

Propriétés

Androsiphonia adenostegia contient des hétérosides cyanogénétiques comme la tétraphylline B, la volkénine et leur éventuel précurseur biosynthétique, l’acide aminé non protéique L-cyclopenténylglycine, un inhibiteur puissant de l’utilisation de la valine et de l’isoleucine chez les bactéries. Androsiphonia adenostegia contient également des dérivés de saponines.

Description

Arbuste ou petit arbre pouvant atteindre 6 m de haut. Feuilles alternes, simples ; stipules absentes ; pétiole de 8–25 mm de long ; limbe oblong à elliptique, de 12–25 cm × 4–7 cm, base portant deux grandes glandes noires, une de chaque côté de la nervure médiane, apex acuminé à aigu, bord denté, papyracé, légèrement poilu lorsque jeune, devenant glabre. Inflorescence : panicule terminale, parfois également axillaire, portant des fleurs peu nombreuses à nombreuses ; bractées foliacées, glanduleuses. Fleurs bisexuées, régulières, 5-mères, d’environ 2,5 cm de diamètre ; sépales soudés à la base, ovales à elliptiques, poilus ; pétales insérés à la base des sépales, semblables aux sépales, vert grisâtre ; couronne émergeant de la base du calice, profondément divisée, segments largement linéaires ; étamines insérées à la base de l’ovaire et formant un tube ovoïde pouvant atteindre 3 mm de long, filets d’environ 5 mm de long, anthères oblongues ; ovaire supère, ellipsoïde, d’environ 1 mm de long, 1-loculaire, styles 3, minces, d’environ 6 mm de long, stigmates capités. Fruit : baie globuleuse, coriace, de 2–3 cm de long, apex acuminé, jaune à orange lorsque mûre, contenant plusieurs graines. Graines à paroi alvéolée, entourées d’un arille pulpeux.

Autres données botaniques

Le genre Androsiphonia est monospécifique.

Ecologie

Androsiphonia adenostegia se rencontre dans les forêts sempervirentes denses et humides.

Ressources génétiques

Comme Androsiphonia adenostegia ne se rencontre que dans les forêts sempervirentes, il pourrait être menacé d’érosion génétique en raison de la perte de son milieu, mais il ne semble pas encore en danger.

Perspectives

Au vu de l’importance biologique des substances actives trouvées chez Androsiphonia adenostegia, de plus amples recherches sur leurs propriétés pourraient s’avérer intéressantes, bien que ces substances se rencontrent également chez plusieurs Passiflora spp. bien connues.

Références principales

  • Abbiw, D.K., 1990. Useful plants of Ghana: West African uses of wild and cultivated plants. Intermediate Technology Publications, London and Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 337 pp.
  • Andersen, L., Nielsen, B. & Jaroszewski, J.W., 2000. Synthesis of epimers of L-cyclopentenylglycine using enzymatic resolution. Chirality 12(9): 665–669.
  • Bernhard, A., 1999. Flower structure, development, and systematics in Passifloraceae and in Abatia (Flacourtiaceae). International Journal of Plant Science 160(1): 135–150.
  • Burkill, H.M., 1997. The useful plants of West Tropical Africa. 2nd Edition. Volume 4, Families M–R. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 969 pp.
  • Clausen, V., Wellendorph, P., Ekpe, P. & Jaroszewski, J.W., 2001. Tetraphyllin B, volkenin and cyclopentenylglycine in Androsiphonia adenostegia. Biochemical Systematics and Ecology 29(3): 317–319.

Autres références

  • Hedberg, I., 1979. Possibilities and needs for conservation of plant species and vegetation in Africa. In Hedberg, I. (Editor). Systematic botany, plant utilization and biosphere conservation. Almquist & Wiksell International, Stockholm, Sweden. pp. 83–104.
  • Keay, R.W.J., 1954. Passifloraceae. In: Keay, R.W.J. (Editor). Flora of West Tropical Africa. Volume 1, part 1. 2nd Edition. Crown Agents for Oversea Governments and Administrations, London, United Kingdom. pp. 199–203.
  • Neuwinger, H.D., 2000. African traditional medicine: a dictionary of plant use and applications. Medpharm Scientific, Stuttgart, Germany. 589 pp.

Auteur(s)

  • A. de Ruijter, PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands

Citation correcte de cet article

de Ruijter, A., 2007. Androsiphonia adenostegia Stapf. In: Schmelzer, G.H. & Gurib-Fakim, A. (Editors). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales de l’Afrique tropicale), Wageningen, Netherlands. Consulté le 22 décembre 2024.


  • Voir cette page sur la base de données Prota4U.