Ambelania acida (Pharmacopées en Guyane)

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Allamanda cathartica
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Anartia meyeri
Ambelania acida. Gros fruit de papaye biche



Ambelania acida Aublet

Synonymies

  • Willughbeia acida (Aublet) J. F. Gmel.
  • Ambelania tenuiflora Müll. Arg.

Noms vernaculaires

  • Créole : papaye biche [papay-bich], graine biche [grenn-bich].
  • Wayãpi : akusi walapulu, akusi ãkãnge.
  • Palikur : inuβa
  • Kali’na : ambarari.
  • Portugais : pau-de-leite, pepino-do-mato, pepino-doce.

Écologie, morphologie

Petit arbre commun de la forêt primaire et des vieilles forêts secondaires.

Collections de référence

Grenand 358, 750 ; Grenand et Prévost 2053 ; Lescure 365 ; Moretti 217.

Emplois

Les Wayãpi lèchent, plus qu’ils ne boivent, le latex blanc et doux s’écoulant du tronc incisé, pour soigner la diarrhée. Le fruit, contenant lui aussi beaucoup de latex, est battu avant consommation ; sa chair est également considérée comme antidiarrhéique [1], [2].

Étymologie

  • Créole : papaye biche, « papaye du daguet rouge (Mazama americana) », parce que cet animal en consommerait le fruit.
  • Wayãpi : akusi, « agouti », walapulu, « cacao » ou ãkãnge, « tête », soit « cacao de l’agouti » ou « tête d’agouti ». Les deux appellations se réfèrent à la fois à la forme ovale du fruit et à l’animal qui le consomme le plus lorsqu’il est tombé à terre.

Chimie et pharmacologie

Les analyses chimiques que nous avons effectuées montrent que les graines renferment des alcaloïdes indoliques [3] ; les feuilles et les écorces de tige sont riches en triterpènes (HUSSON et al. 1986). L’intérêt de ce résultat est d’ordre chimiotaxonomique, confortant le rapprochement de cette espèce avec la tribu des Tabernaémontanoïdées.

Tests chimiques en fin d’ouvrage.

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  1. Cette espèce est très commune dans toute la Guyane ; la comestibilité du fruit est connue de tous mais son usage comme plante médicinale semble plus limité.
  2. L'utilisation de ce latex comme antidiarrhéique semble diffuse chez les Amérindiens des Guyanes puisqu'elle est signalée par SCHOMBURGK chez les ethnies de Guyana au XIXe siècle (ROTH, 1924) et a été retrouvée par l'un d'entre nous chez les Kali'na de la rivière Iracoubo.
  3. Alcaloïdes révélés en ccm avec le réactif au sulfate sérique.