Afzelia bella (PROTA)

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Importance générale Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svg
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Fruit Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
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Médicinal Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Bois d'œuvre Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svg
Bois de feu Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
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Fourrage Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Sécurité alimentaire Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg


répartition en Afrique (sauvage)
1, feuille ; 2, inflorescence ; 3, fruit ouvert. Redessiné et adapté par Iskak Syamsudin
base du fût
tranche
branche en fleurs
fleurs
fleurs
fleurs
plantule
coupe transversale du bois
coupe tangentielle du bois
coupe radiale du bois

Afzelia bella Harms


Protologue: Bot. Jahrb. Syst. 49: 425 (1913).
Famille: Caesalpiniaceae (Leguminosae - Caesalpinioideae)
Nombre de chromosomes: 2n = 24

Noms vernaculaires

  • Doussié, azodau (Fr).
  • Afzelia (En).

Origine et répartition géographique

Afzelia bella est répandu et son aire de répartition s’étend de l’est de la Guinée et du Liberia jusqu’en Centrafrique, et vers le sud jusqu’en R.D. du Congo et à Cabinda (Angola).

Usages

A l’instar d’autres Afzelia spp., le bois d’Afzelia bella se caractérise par une excellente stabilité avec une faible sensibilité aux variations d’humidité, des taux de retrait réduits au séchage et une bonne durabilité naturelle. Le bois étant durable, le traitement avec des produits de conservation est superflu, même lorsqu’il doit être utilisé dans des conditions d’humidité permanente ou dans des endroits où les insectes xylophages sont légion. Cela en fait un excellent bois qui est utilisé pour les bateaux de plaisance, notamment pour les quilles, les étraves et les panneaux, pour les ponts, ainsi que pour les agencements intérieurs. Pour ces usages, il est parfois autant recherché que le teck. Il est également prisé pour les menuiseries et les boiseries, tant intérieures qu’extérieures, les parquets, les huisseries, les cages d’escaliers, la charronnerie, le mobilier, les articles de sports, les étais de mine, les instruments de musique, les traverses de chemin de fer, les instruments agricoles, les ustensiles, les manches d’outils, le tournage, les panneaux de fibres et les panneaux de particules. Il se prête à la confection de placages tranchés décoratifs. De par sa bonne résistance à de nombreux produits chimiques et à son exceptionnelle stabilité dimensionnelle, on le préfère souvent à des matériaux tels que les métaux et les produits synthétiques pour les cuves et les équipements de précision destinés à l’industrie. Grâce à son pH neutre, il convient tout à fait pour les emplois où il est en contact avec des objets fragiles comme les antiquités et les livres anciens dans les bibliothèques. En revanche, il ne doit pas être mis en contact avec des tissus lorsque l’humidité est élevée, à cause de la présence de colorants. Le bois sert également de bois de feu et pour la production de charbon de bois.

Les feuilles sont parfois consommées cuites comme légume. Le bétail broute les feuilles. L’arille des graines est comestible et serait sucré. L’écorce comme parfois les racines et les feuilles sont utilisées en médecine traditionnelle. La décoction et la macération d’écorce sont prescrites en cas de parasites intestinaux, de diarrhée, de troubles de la menstruation, d’hémorroïdes et de rhumatismes, et comme tonique. L’écorce broyée est administrée en externe contre les maladies de peau. Les feuilles sont prescrites en cas de constipation. C’est un arbre décoratif qui est quelquefois planté comme arbre ornemental d’ombrage.

Production et commerce international

Afzelia bella n’est pas la plus importante espèce d’Afzelia sur le marché international des bois d’œuvre. Son bois, souvent mélangé avec celui d’autres espèces plus couramment commercialisées, comme Afzelia bipindensis Harms et Afzelia pachyloba Harms, est vendu sous le nom de “doussié”, le Cameroun en étant le principal pays exportateur. En 2003, ce pays a exporté 9900 m³ de sciages de doussié contre 47 750 m³ en 2005. Quoi qu’il en soit, la part que représentait Afzelia bella dans ces quantités était probablement limitée car il s’agit souvent d’un arbre de petite taille en Afrique centrale. Les exportations ivoiriennes ont fortement chuté en 2007 et 2008 à cause de l’épuisement des peuplements et de la crise économique survenue dans les pays importateurs. En 2005, le Ghana a exporté 9000 m³ de sciages d’Afzelia (connu sous l’appellation de “papao”), et 7000 m³ en 2006 au prix moyen de US$ 780 par m³.

Propriétés

Le bois de cœur, orange-brun à brun doré, devient rouge-brun à l’exposition prolongée et présente parfois des bandes foncées. Il se distingue nettement de l’aubier, blanchâtre à jaune pâle et qui mesure 8 cm d’épaisseur. Le fil est droit à contrefil, le grain est moyen à grossier mais régulier. Le bois est légèrement brillant et, une fois séché, dégage une odeur de cuir au rabotage.

C’est un bois de poids moyen à assez lourd, avec une densité de 700–840 kg/m³ à 12% d’humidité. Si le séchage ne cause en général aucun problème, qu’il s’agisse de déformations et de fentes, le bois sèche en revanche assez lentement. Pour des planches épaisses (de plus de 7,5 cm), il est recommandé de les sécher d’abord à l’air et à l’abri avant de les sécher au four. Les taux de retrait sont faibles, de l’état vert à anhydre ils sont de 3,1% dans le sens radial et de 5,5% dans le sens tangentiel. Une fois sec, le bois est très stable en service.

A 12% d’humidité, le module de rupture est de 90 N/mm², le module d’élasticité de 12 500 N/mm², la compression axiale de 60–85 N/mm², le cisaillement de 6,5 N/mm², le fendage de 17 N/mm, la dureté Janka de flanc de 6000 N et la dureté de flanc Chalais-Meudon de 4,3.

Le bois se scie facilement avec de bons outils ; il contient peu de silice (moins de 0,015%) et il est inutile d’employer des lames de scies stellitées pour scier le bois frais. Certaines grumes présentent des poches de gomme qui peuvent provoquer des problèmes au sciage en désaffûtant les dents de scie. Il est recommandé d’employer des outils tranchants au carbure de tungstène pour le rabotage et le moulurage. Il est préconisé de réduire l’angle de coupe à 15° pour éviter des surfaces rugueuses en présence de contrefil. L’emploi d’un apprêt est conseillé si l’on souhaite obtenir des surfaces lisses. Les caractéristiques de clouage et de vissage sont satisfaisantes, mais des avant-trous sont recommandés pour éviter les fentes. Le collage ne pose généralement aucun problème. Le bois se peint et se vernit bien, même s’il arrive que les zones proches du centre de la grume contiennent des substances anti-oxydantes qui ralentissent le séchage du vernis et peuvent entraîner des problèmes pour la peinture. On peut produire des placages tranchés de bonne qualité, mais le bois ne se prête pas au déroulage. Il a la réputation de bien résister aux acides et aux produits alcalins.

Le bois de cœur est durable, sa résistance aux champignons, aux termites et aux insectes xylophages est excellente, mais il est sujet aux térébrants marins. Quant à l’aubier, il a tendance à être attaqué par les Lyctus. Le bois de cœur est rebelle à l’imprégnation avec des produits de conservation. La sciure peut provoquer des réactions allergiques, une irritation des muqueuses et de l’asthme chez les professionnels du bois.

Les grumes peuvent présenter des crevasses remplies d’une poudre blanchâtre provenant des vaisseaux du bois ; il s’agit du kaempférol et de ses dérivés. Le kaempférol et ses hétérosides ont des activités antibactériennes, antifongiques et anti-inflammatoires. Ces composés ont également été isolés de l’écorce avec d’autres flavonoïdes et hétérosides.

Bien que l’on ait signalé la présence de composés anti-nutritifs et toxiques dans les feuilles, le feuillage peut tout de même servir de fourrage car leur taux est faible. A la suite d’un essai de dégradation dans une panse de chèvre, le feuillage d’Afzelia bella a même été classé comme d’excellente qualité. Les graines contiennent environ 7% d’eau, 13% de protéines, 54% de glucides, 23% de lipides et 3% de cendres. La valeur énergétique est de 2190 kJ par 100 g. L’huile des graines contient de l’acide crépénynique et de l’acide déhydrocrépénynique. L’acide crépénynique est un inhibiteur potentiel du métabolisme des acides gras essentiels dont la toxicité a été prouvée chez le mouton. Quant à l’acide déhydrocrépénynique, il agit en tant qu’inhibiteur de la conjugaison chez les bactéries gram-négatives, ce qui pourrait permettre d’enrayer la propagation de la résistance aux antibiotiques.

Falsifications et succédanés

Le bois de trois autres espèces d’Afzelia ressemble à celui d’Afzelia bella et est vendu également sous l’appellation de “doussié” : Afzelia africana Sm. ex Pers., principalement exporté d’Afrique de l’Ouest, et Afzelia bipindensis Harms et Afzelia pachyloba Harms, surtout exportés d’Afrique centrale. Les remarquables propriétés du bois d’Afzelia bella, qu’il s’agisse de sa stabilité dimensionnelle et de sa grande durabilité naturelle, sont comparables à celles de certains bois d’œuvre renommés tels que le merbau (Intsia spp.) et le teck (Tectona grandis L.f.), et en Afrique à celles du makoré (Tieghemella heckelii (A.Chev.) Roberty) et du douka (Tieghemella africana Pierre).

Description

  • Arbuste ou arbre de taille petite à moyenne atteignant 25(–35) m de haut, sempervirent ou caducifolié ; fût droit et cylindrique ou irrégulier, atteignant 100(–150) cm de diamètre, à contreforts souvent petits et inégaux ; surface de l’écorce brune à orange-brun, superficiellement écailleuse, recouverte d’anneaux ou de cicatrices de cernes concentriques en spirale de la taille d’une assiette, écorce interne granuleuse, jaunâtre à rosée, à mailles graveleuses orange, sécrétant un exsudat brun jaunâtre, aromatique ; cime allongée à arrondie ou aplatie en fonction de l’âge et des conditions de croissance, à branches tortueuses, plus ou moins érigées ; rameaux légèrement pubescents à glabres.
  • Feuilles alternes, composées paripennées à 3–6 paires de folioles ; stipules à parties basales soudées et persistantes, parties supérieures libres, linéaires et caduques ; pétiole et rachis mesurant ensemble entre 6–18 cm de long ; pétiolules de 1–6 mm de long, souvent légèrement tordus ; folioles opposées, elliptiques à elliptiques-lancéolées, de 4–16 cm × 1,5–7 cm, obtuses à courtement acuminées à l’apex, généralement glabres, pennatinervées à 7–13 paires de nervures latérales.
  • Inflorescence : panicule terminale ou axillaire atteignant 25 cm de long, habituellement garnie de poils courts.
  • Fleurs bisexuées, zygomorphes, parfumées ; pédicelle de 0,5–1 cm de long ; bractéoles d’environ 0,5 cm × 0,5 cm, caduques ; hypanthium de 1–2,5 cm long ; sépales 4, de 1–2,5 cm de long, recouverts de poils courts et denses ; pétale 1, de 4–6 cm de long, muni d’un onglet long, 2-lobé, blanc à rose avec une tache rouge au centre ; étamines fertiles 7, de 3–4 cm de long, étamines rudimentaires 2, d’environ 1,5 cm de long ; ovaire supère, d’environ 1 cm de long, à stipe court, légèrement poilu, style d’environ 4,5 cm de long.
  • Fruit : gousse réniforme, aplatie, de 10–12 cm × 4–5 cm, brun foncé à noire, déhiscente par 2 valves ligneuses, renfermant (1–)3–15 graines.
  • Graines ellipsoïdes ou oblongues-ellipsoïdes, de 2–3 cm de long, noires, recouvertes sur les 2/3 d’un arille 2-lobé de couleur orange à rouge.
  • Plantule à germination épigée ; hypocotyle de 6–11 cm de long, épicotyle de 8–12 cm de long, glabre ; cotylédons charnus, oblongs, de 2–3 cm de long, érigés ; 2 premières feuilles opposées, à 3 paires de folioles.

Autres données botaniques

Le genre Afzelia comprend quelque 11 espèces, dont 7 sont présentes en Afrique tropicale et 4 en Asie du Sud-Est. Il est très proche d’Intsia.

On a distingué trois variétés chez Afzelia bella : var. graciolor Keay, présente de la Côte d’Ivoire au Ghana, devient un arbre de taille moyenne, à folioles et à fleurs relativement petites ; var. bella, présente du Nigeria à la R.D. du Congo et à Cabinda (Angola), est un arbuste ou un arbre de sous-étage, de petite taille, qui atteint 12 m de haut, rarement plus ; et var. glabra Aubrév., originaire du Congo, à inflorescences glabres.

Afzelia bella ressemble à Afzelia bipindensis Harms, qui est généralement un arbre de plus grande taille. Cependant, en Côte d’Ivoire et au Ghana (où Afzelia bipindensis n’est pas présent) Afzelia bella peut également atteindre de belles dimensions.

Afzelia parviflora

Afzelia parviflora (Vahl) Hepper (synonyme : Afzelia bracteata Vogel ex Benth.) s’étend en Guinée, en Sierra Leone, au Liberia et à l’ouest de la Côte d’Ivoire, dans la forêt sempervirente et semi-décidue humide, souvent en bordure de rivières. Il se distingue d’Afzelia bella par ses folioles, normalement plus arrondies à l’apex, par ses bractées de plus grande taille, plus ou moins persistantes (petites et précocement caduques chez Afzelia bella), et par son pétale rouge carmin à l’intérieur. Afzelia parviflora est un arbre de taille petite à moyenne atteignant 30(–35) m de haut, dont le fût mesure 50(–100) cm de diamètre. Son bois, similaire à celui d’Afzelia bella et d’une densité d’environ 790 kg/m³ à 12% d’humidité, sert aux mêmes usages, et traditionnellement pour la confection de pirogues. L’écorce est utilisée en médecine traditionnelle pour traiter l’onchocercose. Les graines pilées serviraient d’ingrédient pour la soupe.

Anatomie

Description anatomique du bois (codes IAWA pour les bois feuillus) :

  • Cernes de croissance : 1 : limites de cernes distinctes.
  • Vaisseaux : 5 : bois à pores disséminés ; 13 : perforations simples ; 22 : ponctuations intervasculaires en quinconce ; 23 : ponctuations alternes (en quinconce) de forme polygonale ; 26 : ponctuations intervasculaires moyennes (7–10 μm) ; 29 : ponctuations ornées ; 30 : ponctuations radiovasculaires avec des aréoles distinctes ; semblables aux ponctuations intervasculaires en forme et en taille dans toute la cellule du rayon ; 42 : diamètre tangentiel moyen du lumen des vaisseaux 100–200 μm ; 46 : 5 vaisseaux par millimètre carré ; 47 : 5–20 vaisseaux par millimètre carré ; 58 : gomme ou autres dépôts dans les vaisseaux du bois de cœur.
  • Trachéides et fibres : 61 : fibres avec des ponctuations simples ou finement (étroitement) aréolées ; 66 : présence de fibres non cloisonnées ; 69 : fibres à parois fines à épaisses.
  • Parenchyme axial : 80 : parenchyme axial circumvasculaire étiré ; 81 : parenchyme axial en losange ; 83 : parenchyme axial anastomosé ; 89 : parenchyme axial en bandes marginales ou semblant marginales ; 91 : deux cellules par file verticale ; 92 : quatre (3–4) cellules par file verticale.
  • Rayons : 97 : rayons 1–3-sériés (larges de 1–3 cellules) ; 104 : rayons composés uniquement de cellules couchées ; 115 : 4–12 rayons par mm.
  • Inclusions minérales : 136 : présence de cristaux prismatiques ; 142 : cristaux prismatiques dans les cellules cloisonnées du parenchyme axial.
(N.P. Mollel, P. Baas & H. Beeckman)

Croissance et développement

Afzelia bella a une croissance légèrement plus lente qu’Afzelia africana. Dans des plantations, sur des terres défrichées de la forêt sempervirente de Côte d’Ivoire, la hauteur moyenne des arbres était de 13–15 m 17 ans après la plantation, avec un diamètre de fût moyen de 15,5–19 cm. En Côte d’Ivoire, les arbres fleurissent en octobre–décembre et les fruits mûrissent en décembre–mars. Au Ghana, les arbres fleurissent pendant la saison sèche, avant de perdre leurs feuilles, et les fruits mûrissent vers la fin de la saison sèche. Les racines s’associent avec des champignons ectomycorhiziens.

Ecologie

En Côte d’Ivoire et au Ghana, Afzelia bella se rencontre habituellement dans des types de forêts humides, dans la forêt sempervirente et la forêt humide semi-décidue. Il est souvent présent sur les talus et dans les endroits légèrement marécageux. Au Cameroun, au Gabon et en R.D. du Congo, on trouve Afzelia bella en tant qu’arbuste ou petit arbre de sous-étage de la forêt primaire et secondaire sur des sols bien drainés.

Multiplication et plantation

La régénération naturelle d’Afzelia bella s’effectue normalement à l’ombre. On compte 600–700 graines par kg. Le taux de germination des graines fraîches est élevé, et la germination débute 1–3 semaines après le semis. Des essais menés en Côte d’Ivoire ont mis en évidence une mortalité importante, jusqu’à 70%, parmi les semis repiqués.

Gestion

Afzelia bella est généralement disséminé, rarement en petits groupes.

Récolte

Le diamètre de fût minimal pour la coupe est de 50 cm en Côte d’Ivoire, de 70 cm au Gabon et de 80 cm en Centrafrique.

Traitement après récolte

Le stockage prolongé des grumes après la récolte n’entraîne pas de problème si ce n’est parfois l’apparition de trous noirs dans l’aubier provoqués par les insectes xylophages. Les grumes d’Afzelia bella sont trop lourdes pour être transportées par flottage fluvial.

Ressources génétiques

Afzelia bella n’est pas menacé d’érosion génétique car il est non seulement répandu mais aussi localement commun, notamment en Afrique centrale. En outre, il n’est pas exploité à grande échelle. La grande variabilité de la taille des individus, associée apparemment à des différences régionales, est exceptionnelle. Des différences de propriétés du bois entre les provenances ont également été signalées.

Perspectives

Il est possible que de belles perspectives s’offrent à Afzelia bella en tant qu’essence de plantation commerciale, même si sa croissance est lente. La qualité supérieure de son bois en fait un bois d’œuvre intéressant d’un point de vue économique. La grande variabilité du port de l’arbre, de sa taille et des caractéristiques de son bois justifie que la recherche se penche sur sa diversité génétique et sur la sélection de caractéristiques supérieures.

Les graines pourraient représenter une source de nutriments précieuse tant pour les humains que pour les animaux, mais il convient d’effectuer des études toxicologiques complémentaires. Il y a lieu d’effectuer des essais pharmacologiques pour corroborer les usages qui en sont faits par la médecine traditionnelle. L’arbre a un intérêt ornemental.

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Sources de l'illustration

  • Aubréville, A., 1970. Légumineuses - Césalpinioidées (Leguminosae - Caesalpinioideae). Flore du Cameroun. Volume 9. Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, France. 339 pp.
  • Hawthorne, W. & Jongkind, C., 2006. Woody plants of western African forests: a guide to the forest trees, shrubs and lianes from Senegal to Ghana. Kew Publishing, Royal Botanic Gardens, Kew, United Kingdom. 1023 pp.

Auteur(s)

  • J. Gérard, UPR Production et valorisation des bois tropicaux et méditerranéens, 73 rue Jean-François Breton, TA B-40 / 16 (Bât. 16, Bur. 123), 34398 Montpellier Cédex 5, France
  • D. Louppe, CIRAD, Département Environnements et Sociétés, Cirad es-dir, Campus international de Baillarguet, TA C 105 / D (Bât. C, Bur. 113), 34398 Montpellier Cédex 5, France

Citation correcte de cet article

Gérard, J. & Louppe, D., 2011. Afzelia bella Harms. In: Lemmens, R.H.M.J., Louppe, D. & Oteng-Amoako, A.A. (Editeurs). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales de l’Afrique tropicale), Wageningen, Pays Bas. Consulté le 12 décembre 2024.


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