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CHÉLIDOINE. Clielidouiiiin Chelidonium majus. L.

ClieUdoniinn ''Chelidonium majus vidgarisvulgaris''. BBauh.\uh, — CItelidonium hoematodes''Chelidonium hæmatodes''. MoeischMœnsch. Grande chélidoine,— éclaire,— gi-andc grande éclaire, — lieibc herbe d'hirondelle, — fclougènefelougène, — felongnefelougne,

 PAPAVÉRACÉES. I'\iniFam. nat. — ^OLYA^DRIE monogymePOLYANDRIE MONOGYNIE. L.Celte Cette plante vivace (PIPl. XIV) se trouve dans toute la France, dans lesfossés humides, dans les haies, sur les vieux nnirs murs des jardins, dans les lieuxincultes, dans les ruines et sur les rochers.Ilesci*i|»tioii'''Description'''. — Racine fiisirormofusiforme, fi])reiisefibreuse, clievohiochevelue, d'ini ])rnn loiigoàlrcdun brun rougeâtre.—Tige de 3 à 7 décinièlics do liaiiloiirdécimètres de hauteur, cylindriqnocylindrique, raniouscrameuse, grêle, fragile, pultoscentepubescente,à longs poils épnrsépars, nionsmous, étalés. — Foiiiilos Folioles alternes, molles, glabres, glauques audessousau-dessous,pétiolcespétiolées, à 3-7 segments ovales, à lobes incisés, crénelés, pétiokilés pétiolulés ou décurronlsdécurrents sur la tige. — Fleurs jaunes, liernia[ilu'oditeshermaphrodites, disposées en oniljelies ombelles paucifloresà la partie supérieure des ramifications de la tige (avril-septembrejseptembre). — Calice à deux

sépales libroslibres, caducs, convexes, jaiinàliesjaunâtres. — Corolle à (|iiatic pr-lales oiiveilsquatre pétales ouverts, entiers,plus étroits h ia à la hase, oliovajesobovales. — Ktainines Etamines en noniluc nombre indéfini, liypo^^ineshypogines, lil)reslibres,égales. — Antiièies ItilobéesAnthères bilobées, iniorsesintorses. — Ovaire liliirlibre, ailon^M"allongé, compose composé de deux carpellessépai(''f's séparés par une fausse cloison inconipléleincomplète, niultio\uleemultiovulée. — Deux stigmates sessiles,peisislanlspersistants, Itilobesbilobés. — Kiiiil Fruit sec, polysperme, linf'airelinéaire, sili(|uiroiinesiliquiforme, souvent .'ià deux \al\es valves se détacliani détachant de la hase base au sonunetsommet, en laissant persister le châssis iorméformé par les placentas.— Graines ohlonguesoblongues, luisantes, noirâtres, munies d'une arille blancheplacée vers le hile.Partie» lisit^'''Parties usitées'''4>(4. — ha La racine, l'herbe el et les fleurs.{CiiKiire. — ha ché['lidoine cultivi'e'Culture'''. — La chélidoine cultivée, (pie Ton que l'on ne liouve trouve que dans les jardins Ijolanicpiesbotaniques,est niiiins moins active (|Ue que celle qui vient s|iontan('menl spontanément dans les campagnes ; on lapropage par division des pieds.]K^'colle, — ha cIk'1 idoine qui a ('té nRécolte'coltée ''. — La chélidoine qui a été récoltée dans un terrain sec ou sur de vieuxnuirs murs est beaucoup jjIus plus active que celle qui a ciù crû dans des lieux humides et ombragés.On ne doit la choisir ni Iroj) trop jeune ni tiop trop grande. Il ne l'aul faut pas la recueillir api'ès après lafloraison, ha . La dessiccation lui l'ait fait perdre une partie de son arrêtéacreté, tandis qu'elle augmenteau contraire son amertume, ha . La racine, qui est consich'rée considérée comme plus active queles autres |)arlies parties de la plante, devient presque noire par la dessiccation.Pro|ii"i6t«'« |>1iys!(|ue[g ''Propriétés physiques et eliiiiii(|iieiî$chimiques'''. — A Tétat haisl'état frais, la chélidoincchélidoine exhale une odeur désagréable que Tournelorl Tournefort compare à celle des fculs œufs couvés. Desincisions laites faites à la tige découle un suc jaune, caustique, d'une saveur acreâcre, tenace, trèsanièretrès amère,et qui renferme le principe actif de la plante. Ce suc, exposé à l'air, s'épaissit,prend une couleur jaune, devient oraug('orange, puis biunbrun, et ne se dissout [)lus plus que difficilementdans l'eau, ha . La couleur de ce suc semble y indiquer la présence de la gommeguttegomme-gutte ;et, en effet, Thomson assure qu'il en recèle. Chevallier et Lassaigne, qui ontanalysé la chélidoine, y ont trouvé une substance ri'sineuse résineuse amère, jaune, une matièregommo-résineuse jaune orangé, amèi'eamère, nauséabonde, du citrate de chaux, du phosphatecalcaire, de l'acide malique libre, du nili'ate nitrate et de l'Iiydi-ochloi'ate hydrochlorate de potasse, unesubstance mucilagineuse, de Falhumine l'albumine et de la sili('esilice. Godefroy en a isolé, il y a quelquesannées, une matière blanche cristalline à laquehe laquelle il a donné le nom de Chélidunine''Chélidonine'' et que l'on cvnii croît être le principe toxiipie toxique de ce végétal. [ha clielidoitine La ''chélidonine'' est solide, iuodoi'einodore, cristallisable, insoluble dans l'eau, soluble dansl'alcool el et dans [l'éther ('Iher ,sa formule = C''''lh-° ⁴⁰H²⁰Az^C'³O⁶) (Wiil) ; elle est accompagnée dansla chélidoine d'une auti'e autre base hichcLla ''chélérythrine''nithrine, découverte ])ar Piobst par Probst et i'oliexPollex ; d'api-èsaprès Schiel elle serait analogue à la sanguinarine extraite dç de la lacine racine de sanguinaii'e sanguinaire du Canadaet aurait pour foriuule formule = C"'''il'" ³⁶H¹⁷AzO^⁸. C'est un alcaloïde pulvérulent qui se coloreen rouge par les vapeurs acides. Probst a également trouvé dans la chélidoine en combinaison avec la chaux un acidequ'il a a|)|)elé c lie lirlo niqueappelé ''chélidonique'', dont la formule = C'*ir-0"' 3H0¹⁴H²O¹⁰3HO ; il cristallise en aiguillesincolores allongées, elllorescentesefflorescentes, soluldes solubles dans l'eau, l'alcool et les acides; il est tribasique; on l'y trouve avec les acides malique et citrique d(''j;i déjà signalés par Chevallier ethassaigne Lassaigne. (Mentionnons enfin la chélidoxaulhinechélidoxanthine, matière colorante jaune et amère, extraite desfeuilles et des fleurs.)