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Agaric (Cazin 1868)

8 octets ajoutés, 21 janvier 2013 à 03:03
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(Je pense que Bisson n’a pas suffisamment indiqué dans quelles formes de phthisie il avait eu à se louer de l'usage de l'agaric. Après un long séjour dans les hôpitaux dé Paris, où les tuberculeux abondent, et dans une ville de province où ils sont nombreux, j’ai pu me convaincre, à l’exemple de mon cher maître le docteur Delpech, que les sueurs morbides de certains phymiques devaient être respectées. Il existe, en effet, une bascule entre trois symptômes saillants de cette affection. Supprimez la sueur, la diarrhée ou l’hypersécrétion de la muqueuse pulmonaire reparaîtront, et
''vice versa''. Ces phénomènes se suppléent et se remplacent. Le cas particulier observé avec soin pourra seul décider de la conduite à tenir. J’ai employé l'agaric chez un malade à la dose de 40 centigr. par jour. Au bout de quatre
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(5) ''Animad. pract. in divers, morb.''
6) ''Mémoire sur l'emploi de l'aqaric blanc contre les sueurs dans la phthhie phthisie pulmonaire.'' Paris, 1832.
Les Lapons préparent avec l'agaric amadouvier une espèce de moxa, qu'ils appliquent dans diverses maladies, et spécialement dans les affections rhumatismales et goutteuses. J. Guérin fait un fréquent usage de petits morceaux d'amadou de 1 centimètre carré, qu'il fixe sur la peau avec de la salive, et auxquels il met le feu à l'aide d'une allumette dont la flamme a été soufflée. Ce moxa est surtout employé contre la carie scrofuleuse. «Rien n'est plus facile à improviser que celte médication externe, grâce à laquelle cependant cette affection articulaire, qui paraissait devoir nécessiter tôt ou tard l'amputation d'un membre, a pu guérir en plusieurs mois et ne laisser après elle qu'une semi-ankilose. On place ordinairement deux de ces moxas chaque jour ou tous les deux jours, jusqu'à la concurrence de vingt, trente, et quarante, suivant les cas. Ils ne doivent que rubéfier la peau, sans soulever l'épiderme ni produire d'eschares. C'est donc un révulsif peu douloureux et qui, sous ce rapport, offre une ressource précieuse chez les femmes et chez les enfants (1). »
Bafico, dans un mémoire sur le traitement de Ponyxisl’onyxis, présenté à l'Académie de médecine de Paris (séance du 1er juillet 1851), a proposé, pour le redressement de l'ongle, de substituer aux plaques de plomb, de fer-blanc, à la charpie, et à tous les moyens de soulèvement de l'ongle incarné, l'agaric, substance douce, souple, imputrescible, qui adhère sans agglutination. Bafico a fait usage de ce procédé si simple avec un succès constant. L'une des conditions de la réussite est la prolongation pendant quelque temps de l'introduction de l'amadou sous le bord de l'ongle, jusqu'à ce que sa tendance à une direction vicieuse soit tout à fait détruite; le malade arrive promptement à l'insinuer lui-même avec facilité. Jobert détruit, à l'aide du caustique de Vienne, la partie charnue qui surmonte l'ongle ; après la chute de l'escharre, il relève le bord de cet ongle avec d'autant plus de facilité que le caustique l'a ramolli par son action chimique; puis il le maintient au-dessus de la cicatrice à l'aide d'un fragment d'amadou. Ainsi traité, l'onyxis guérit en peu de temps.
Amussat (2), frappé des inconvénients que présentent les pessaires construits avec des substances dures (bois, ivoire, métal) ou trop résistants, comme les pessaires dits en caoutchouc, eut l'idée de faire recouvrir ces pessaires d'une couche d'agaric. Grâce au velouté, au moelleux du bolet, les malades supportent facilement, pour la plupart, la présence de ces corps étrangers, qui ne provoquent pas les douleurs dues souvent aux pessaires ordinaires. Les pessaires en aguri^ se lavent avec la môme facilité qu'une éponge; il suffit de les tremper dans l'eau en les exprimant plusieurs fois pour les nettoyer complètement. L'expérience a confirmé le succès de ces nouveaux pessaires, auxquels Poullien, fabricant d'appareils de chirurgie, a fait subir des modifications qui les placent au nombre des découvertes vraiment utiles.
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