Polyporus (Rolland, Flore populaire)
De PlantUse Français
Sommaire
[Tome XI, 157]
Polyporus frondosus
- flourîé, m., ramassoun, m., èrpèla d'aoubré, f., Alpes-Mar., BARLA.
- cassènado, f., toulousain, VISNER.
- bolèt bassou(= champignon jumeau), m., Pyr.-Orient., CoMP.
- gëlinotte, poule de bois, f., Epinal, HAILL.
Polyporus nigricans
- pain de coucou, m., sel de coucou, m., Oise, GRAVES.
Polyporus versicolor
- pàn dé lou, m., pàn doou diablé, m., Valréas (Vaucluse), RÉC:UIS.
- massa-parén (= tue-parent), m., pissagà, m., cévenol, D'HOMBRES.
Polyporus cristatus
- blavày'roun, m., niçois, BARLA.
Polyporus subsquammosus
- monte-gueule, m., Vosges, Bull. de la soc. mycol., 1885, p. 71.
Polyporus pes caprae
- pied de mouton, m., Vosges, HAILL.
- pied de mouton noir, m., franç., J. MOYEN, p. G2G.
- grouolle (= poumon), f., Vosges, Bull. de la soc. mycol., 1885, p. 72.
[158]
Polyporus squamosus
- oreille de noyer, f., franç., J. MoYEN, p. 626.
Polyporus frondosus
- poule de bois, f., franç., J. MOYEN, p. 627.
Polyporus stypticus
- bolètt agrà, m., Pyr.-Orient., COMPAI'<YO.
Polyporus bellatus
- chanal, m., Neufchâteau (Vosges), HAILL,
- fraise de veau, ventre de vache, Vosges, HAILL.
Polyporus igniarius, fomentarius
- fungus igniarius, esca, anc. nomencl., BAUH, 1671.
- ésca, f., Montpellier, GouAN, 1762.
- ésco, f., Aix-en-Pr., GARIDEL, 1716. — Vaucluse, RÉG.
- éske, f., La Teste (Gimnde), Moult.
- ésclo, f., provençal, AvRIL.
- lisco, f., franc-comtois, DARTOIS.
- sourèco, f., Pays d'Albret, Ducomet.
- lahhe, f., lohhe, f., Vosges, HAILL.
- sinso, f., cévenol, SAUV., 1785.
- bolet, m., boulet, m., anc. fmnçais et français moderne de l'Est.
- bolà, m., Apt (Vaucl ), CoL. — Vosges, HAILL.
- bolô, m., Vosges, HAILL.
- boleû, m., Belgique wallonne, Lorraine.
- bolèk, m., Hémérence (Valais), LEVALLAZ.
- boèy’, m., Bagnard (Suisse), ConNu.
- borla, m., Uriménil (Vosges), HAILL.
- bourla, m. , Clerval (Doubs), r. p.
- boulro, m., Damprichard (Doubs), GRAMM.
- boulré, m., env. de Belfort, LIBLIN.
[159]
- boudo, m., Montbéliard, CoNTEJEAN.
- boukèl', f., bokèl, f., Mandeure, Exincourt (H.-Saô.), VAUTH.
- bossérla, f., Haute Provence, HoNNERAT.
- agaric de chêne, m., ancien français, capé (= chapeau), m., Bessin (Calv.), JoR.
- amadouvier, m., franç., Bui.LJAHD, Hisl. d. Champ., 1791, 1, 361, etc., etc.
- chavancèl', f., forêt d'Ol'léans, DuBOis, 1803.
- gâ, m., gâ à lsérpin, m., lsérpin , m., fribourg., SA v.
On en tire une substance connue appelée :
- amadou, m., français.
- omodou, m., Lot, c. p. M. Ed. EoMONT.
- madou, m., français populaire.
- esca, f., ésco, f., Var, Alp.-Mar., Hérault, Pyr.-Or., c. p. M. Ed. EDMONT.
- étso, m., étsé, f., Val d'Aoste, c. p. M. Ed. EoMONT.
- èrysa, f., Barcelonnette (Bass.-Alp.), c. p. M. Ed. EoMONT.
- itsë, f., Courmayeur (Piémont), c. p. M. Ed. EoMONT.
- désco, f., Sigean (Aude), c. p. M. Ed. EoMONT.
- lsèrpi, -m., Le Brassus (Suisse rom.), c. p. M. Eo. EoMONT.
- mOtsë, f., district de Sierre (Suisse rom.), c. p. M. Eo. EDMONT.
- ba:zano, f., bajana, f., Vall. vaudoises, c. p. M. Eo. EDMONT.
- boleû, wallon .
- tondre, m., v. franç. (d'origine germanique, cf. angl. tinder) ; tondre, m., bret. de Van., Dict. de l'A., Suppl. ; tonn, tont, m., bret., Le Gonidec. D. Le Pelletier dit que tont est usité aussi en haut breton pour la « mèche qui prend le feu de la pierre, frappée de l'acier » ; il dit que le bret. tont désigne aussi « un excrément des gros arbres duquel on fait cette mèche ». Roussel, Ms. porte « tont, tonde, mèche qui prend le feu »... ; tonde doit être une forme française. J. Moal traduit aussi « amadou » duad ; mais, comme l'explique Milin, Ms., duad se dit « de la toile brûlée que les paysans mettent dans un cornet pour allumer leurs pipes au dehors... au moyen d'un briquet et d'une pierre à feu ». [E. E.].
« Eschier, m. = boîte contenant le briquet, la pierre à fusil et l'amadou », anc. fr., God.
- låze-ås-wites, f. wallon (= boîte aux loques). J. F.
« Sec comme de l'amadou », locut. connue. — « Avoir les intestins
[160]
en amadou = pouvoir boire beaucoup sans être malade », H. Verly, Van Brabant, 1890, p. 190.
« Battre quelqu'un plat comme un morceau d'amadou », Suisse rom., Versel, Randon, 1883.