Oksiacanthos (Ibn al-Baytar)

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Acanthion
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Akté


123 - Ūqsīāqanṯus – Oksiacanthos - OXYACANTHA, Οξυακανθα.


Nom accepté : [[]]

  • Ce mot veut dire en grec l’épine aiguë al-šūkat al-ḥādat. C’est ce que l’on appelle za’rour al-zacrūr, le djebrioul ǧabrīūl des herboristes andalous. Ce n’est point le berbéris comme le prétend Ibn Djoldjol, ni le filzehredj, comme d’autres l’ont supposé. Sachez-le bien.
  • DIOSCORIDES, I, 122. C’est un arbre qui ressemble au poirier sauvage appelé akhrâs aḫrās, sinon qu’il est plus petit et très épineux. Il a un fruit qui ressemble à une baie de myrte, plein, rouge, facile à rompre, ayant un noyau à l’intérieur. La racine est très rameuse et profonde.
  • GALIEN, livre VIII. Les propriétés de cet arbre le rapprochent de la poire, avec cette différence que le fruit de la poire est absolument astringent, tandis que l’autre unit à l’astringence quelque chose d’incisif et d’un peu subtil. Ce fruit arrête toutes, les maladies fluxionnaires, et cela non pas seulement pris comme aliment, mais en boisson.
  • DIOSCORIDES. Pris comme aliment ou comme breuvage, le fruit arrête le flux chronique du ventre et les écoulements chroniques de la matrice. La racine contuse et appliquée topiquement attire les aiguillons enfoncés dans les chairs ainsi que les échardes de bois ou de roseau et autres objets pareils. On dit que la femme enceinte qui se frappe le ventre légèrement avec la racine, à trois reprises, ou bien qui s’en frotte, avortera.

De l’oxyacantha de Dioscorides on a fait généralement l’aubépine, Cratægus ou Mespilus oxyacantha. Sprengel et après lui Sontheimer ont adopté le Mespilus pyracantha. On a remarqué que l’oxyacantha de Galien est le berbéris, d’où la confusion des Arabes, qui ont mêlé le berbéris avec l’aubépine. Quant au synonyme espagnol, les manuscrits le présentent sous les formes diverses de ǧarbūl, ḫabrīūk, ḥarmūk. Galland donne : gebruk. Nous le trouverons écrit chez Abd er-Rezzàk ǧabrīūl tout comme dans notre ms. d’Ibn el-Beïthàr. Voyez l’article za’rour au n° 1112 et le berbéris au n° l46.