Iérâ botanè (Ibn al-Baytar)

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Imionîtis
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Aithiobis


211 - Iérâ botanè, Verveine, Ιερὰ βοτάνη.


Nom accepté : [[]]

[1-174]

  • DIOSCORIDES, IV, 61. Il y en a qui lui donnent le nom de peristérion xxx. C’est une plante qui a des rameaux longs d’environ une coudée ou un peu plus et anguleux, sur lesquels sont des feuilles espacées, pareilles à celles du chêne, sinon qu’elles sont plus petites et ont le limbe divisé. Leur saveur est douce. La racine est quelque peu allongée. Cette racine et les feuilles de la plante, administrées avec du vin et employées en cataplasme, sont efficaces contre les morsures de serpents. La feuille, prise à la dose de deux drachmes et à jeun avec trois oboles d’encens et un cotyle de vin vieux chauffé pendant quatre jours de suite, est efficace contre l’ictère. La feuille calme les tumeurs pituitaires chroniques (œdèmes) et les abcès chauds, et purifie les ulcères sordides. La décoction de la plante dans du vin, employée comme gargarisme, guérit les ulcères des parties latérales de la base de la langue et empêche les ulcères malins de se propager dans la bouche. On dit que si l’on répand de la décoction de cette plante dans une réunion de personnes assemblées pour boire, la conversation et les caractères en sont avantageusement excités. On donne aux personnes affectées de fièvre tierce le troisième nœud de cette plante, à partir du sol, avec les feuilles qui l’entourent. Cette plante a reçu le nom qu’elle porte, parce qu’elle est employée dans les purifications et portée sur le corps comme amulette. (Son nom signifie « plante sainte et honorable. »)

Il s’agit ici de la deuxième espèce de verveine de Dioscorides, qu’il appelle Peristereôn huptios, Verbena supina, en latin. Fraas fait de cette espèce l’officinalis, contrairement à Sprengel. Sontheimer a singulièrement défiguré le titre de ce paragraphe, sous la forme aiara nuthali xxx xxx. Nous répéterons encore que, dans ces transcriptions arabes, l’alif n’a de valeur que par le kesra qui l’accompagne, et qu’il faut toujours corriger les fautes de copistes au lieu de les adopter aveuglément. Voyez aussi le n° 1046.