G (Lafage, Côte d'Ivoire)
Voir la liste des abréviations.
Sommaire : | Ga - Gb - Gl - Gm - Gn - Go - Gr - Gu |
---|
ga
ga, n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Eriocoe lumpungens Radlk.). Espèce de sous-bois de la fam. des Sapindacées. Aubreville, 1959, II : 220.
gaigai
gaigai, n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Napoleona leonensis Hutch. et Dalz.). Arbuste de sous-bois aux fleurs formant une collerette jaune crème sur les bords et rouge à l'intérieur. Aubreville, 1959, III : 48.
gali
gali, n.m. V. GARI*. [.] le gali, pâte de manioc avec une sauce au gombo*. Bussang /Leblanc, 1990 : 22.
ganja
ganja, gandja, [gɑ̃dʒa], n.m. ou f. Fréq., argot nouchi, oral, fam., jeunes. Drogue, chanvre indien, kif. Aussi la décision du rasta ivoirien de ne plus fumer du ganja ne peut altérer sensiblement sa force créative. Konaté, 1987 : 167. Hé frère !* Il faut donner ganja !!! 1000f-1000f!* Jano, 1987 : 2. J'ai de la ganja super ! faut pas la mouiller ! Jano, 1987 : 3. Les rastas clament haut et fort depuis longtemps les vertus du ganja. Ivoir'Soir, 28.10.1997. [.] tous les manifestants fumaient du gandja. Ivoir'Soir, 30.03.1998. Guégou repousse alors la fille atterrée et découvre sous ses pieds un colis de ganja. Adé Adiaffi, 2000 ; 72.
SYN.: guedji*, herbe qui tue*, tabac*/ tabac congo
gao
gao, n.m. V. BALANZAN*.
gaouo
gaouo (1), [gawo], n.m. Spéc., (flore), (du krou). (Cola Buntingii Bak. f.). Arbuste noueux de la fam. des Sterculiacées. Aubreville, 1959, II : 293.
SYN.: ka cola (guéré).
gaouo (2), guahélé, [gawo] / [gwaele], n.m. Spéc., (flore), (de l'agni). (Corynanthe pachyceras K. Schum.). Petit arbre de sous-bois des forêts denses qui atteint d'assez fortes dimensions en diamètre. Fam. des Rubiacées. Aubreville, 1959, III : 296.
ENCYCL.: écorce utilisée en pharmacopée locale pour soigner la toux. Il fournit un bois jaune, employé pour faire des peignes.
SYN.: mbraoua (abé), nkaka (attié).
garba
garba, n.m. Usuel, (du patronyme "Garba", très répandu chez les Haoussa, vendeurs habituels de ce mets), oral, écrit, tous milieux.
1- Attiéké* assez grossier au poisson grillé ou à la viande. Donc si demain je vous invite à manger un garba quelque part aux Deux Plateaux, ce sera bien. Notre temps 13.01.1993. Quant à la provenance douteuse de la viande ou du poisson noir utilisés par les vendeurs de garba (attiéké)[.]. FM., 11.02.1993. Toi, tu manges chawarma* / moi je prends garba/ entre nous deux là* qui est rassasié ? (Chanson zouglou des Pros du Phare, 1993). Je mange une fois par jour, le soir, le long du goudron*, là où il y a les femmes qui font garba. Krol, 1994 : 41. /Garba-é c'est bon-o c'est doux*-o /Abou donne-moi attiéké* vingt-cinq francs / avec le poisson sans le haut / sans oublier oignon tomate/. (Chanson "Garba". groupe Espoir choc, corpus T., 1994). Garba : attiéké* avec du thon grillé (vendu par des Haoussas qui s'appellent souvent "Garba"). Première leçon de français de Moussa. Jeune Afrique, 24/30.07.1996 : 9. Nous ici, il nous arrive quelquefois de manger leur fast-food, mais notre restauration rapide c'est le garba. Ivoir'Soir, 29.04.1997. Nous, on mange toujours le garba, ça serre nos gorges mais on n'a jamais eu le goitre. Ivoir'Soir, 13/14/15.06.1997. . Vous imaginez ! Quelqu'un qui mange le garba et qui se retrouve un matin avec 80 millions ! C'est dingue, dingue. Ivoir'Soir, 09.12.1997. A midi, je mange garba et ça serre ma gorge. Ivoir'Soir, 10.12.1997. Grand Campement, c'est autant le lieu où l'on peut calmer sa faim avec un plat composé de garba (attiéké*/thon) acheté à 50 CFA* que celui où le sexe ne vaut pas cher, pas même le prix du risque d'attraper le sida. Ivoir'Soir, 04.02.1998. Ce qui est sûr, nous, on sent très bien l'odeur de notre garba. Ivoir'Soir, 06/07/08.03.1998.
LOC.: faire* garba (: vendre du garba).
COMP.: garbadrome.
2- garbadrome, n.m. Fréq., (du patronyme substantivé garba* et du mandenkan -doromé* "pièce de 5 francs"), oral, écrit, tous milieux. V. -DROME*. Partie du marché où l'on peut acheter et consommer du garba*. Mais le comble, c'est que le dimanche matin, de retour d'un garbadrome, notre baraque était pillée. Ivoir'Soir, 25.09.1997. Dans les garbadromes de Séguéla, elle est très célèbre. Ivoir'Soir, 24/25.12.1997.
gardénia
gardénia, n.m. Spéc., (flore), mais assez fréq. (Gardenia Vogelii Hook.f. ex Planch). Arbuste de la fam. des Rubiacées, aux grandes fleurs blanches odorantes. Aubreville, 1959, III : 274. J'ai mis des gardénias autour de la terrasse, comme tu l'avais dit. (Lettre, avocate, Abidjan, 1994).
SYN.: faux* citronnier.
gari
gari, [gari], n.m. Usuel, (du mandenkan à partir de l'éwé "gali"), oral, écrit, tous milieux. Semoule de manioc grossièrement rapé, mélangé à de l'eau, puis essoré et séché. Aliment surtout des populations côtières, facile à conserver et à transporter. [.] les colis de gari et d'atadjon* qu'elle m'avait offerts et que j'ai dévorés de si bon appétit [.]. Anoma Kanié, 1978 : 36. A Toumodi, en effet, existe un vaste champ entièrement mécanisé et une usine de transformation de manioc en produits finis et semi-finis : attiéké*, gari, etc. FM., 07.03.1980. La visiteuse avait du cannabis dans son paquet de gari. FM., 07/08.06.1981. L'idée leur est donc venue de transformer leur manioc en gari, semoule de manioc broyé, lavé, fermenté et torréifié dont la consommation est très répandue dans le Golfe de Guinée. Très facile à cuisiner, le gari est pré-cuit: il suffit donc de le faire gonfler dans un peu d'eau et de l'assaisonner. FM., 10.02.1983. [.] les Togolaises [vendaient] la farine de gari de leurs compatriotes mina. Tilliette, 1984 : 10. Je faisais du gari que je vendais. Deniel, 1985 : 64. On mange gari avec boîte de pilchard ou sardines. (Lycéen, Bingerville, 1990).
SYN.: farinya* (rare, du portugais brésilien ).
gawamalo
gawamalo, [gawamalɔ], n.m. Dispon., argot nouchi, (du mandenkan: "imbécile-riz"), oral, fam., jeunes. Riz à gros grains considéré comme de mauvaise qualité. C'est quoi même gawamalo là? (Etudiant, Abidjan, 1991). Patron*, l'argent c'est fini*! J'ai payé*gawamalo pour les enfants. (Boy, Abidjan, 1990);
gbagba
gbagba, [gbagba], n.m. Spéc. (flore), (de l'abé et de l'attié). (Octoknema borealis Hutch. et Dalz). Petit arbre du sous-bois des forêts denses humides de la fam. des Octoknémacées. Aubreville, 1956, I : 113.
SYN.: brolo (ébrié).
gbofroto
gbofroto, gbofloto, [gbofroto) / gbofloto], n.m. Dispon., (alimentation), (du baoulé : "ils aiment, ils achètent" ).
1- Beignet à base de farine de blé. Tu préfères les gbofrotos ou les cracros*? (Revendeuse, Abidjan, 1979). Mon fils est désespéré parce qu'il ne trouve pas de "gboflotos" ici à Madrid. Ivoir'Soir, 25.02.1998.
glu
glu, n.f. Spéc. (commerce). Nom donné à un caoutchouc de qualité inférieure, produit par une grande liane sylvestre atteignant 30 cm. de diamètre à la base et dont le fruit jaune orangé est comestible : le Landolphia hirsuta (Hua) Pichon. Aubreville, 1959, III : 190.
gmélina
gmélina, n.m. Spéc. (flore). (Gmelina arborea Roxb.). Arbre moyen originaire d'Asie, de la fam. des Verbenacées, aux feuilles caduques. Cultivé pour sa croissance très rapide et sa régénération abondante. Son bois à aubier jaune brun clair, parfois rubanné, est mi-dur, assez léger, de bonne durabilité. Il sert à la confection d'allumettes, à la menuiserie d'ameublement. Un projet démesuré d'industrie papetière [.] s'élève comme une nouvelle menace sur la forêt de Taï : au sud et à l'est, [.] on entreprend de défricher 350 000 ha pour replanter gmelinas, eucalyptus* et autres espèces ligneuses à croissance rapide. FM., 10.10.1983. Le gmelina donne également une pâte à papier aux propriétés supérieures à la plupart des pâtes de feuillus. CTFT, 1989 : 420.
gnamankou
gnamankou, gnamakou, niamankou, niamakou, [ɲamɑ̃ku] / [njamɑ̃ku],n.m. Fréq., (alimentation), (du mandenkan "gingembre" ), oral, écrit, tous milieux. Gingembre. Eau glacée où le gnamankou en sachet étanche bien vite la soif. FM., 11.02.1993.
COMP.: gnamakoudji*, bonbon de gnamankou*.
gnamakoudji
gnamakoudji, gnamankoudji, gnanmancoudji, niamakoudji, [ɲamɑ̃kudʒi] / [njamɑ̃kudʒi], n.m. Usuel, (du mandenkan "gingembre" +"eau"), oral, écrit, tous milieux. Jus de gingembre additionné d'eau, de sucre, de feuilles de menthe vertes et de citron, boisson désaltérante très appréciée et vendue dans les rues ou les marchés. Le vendeur de gnanmancoudji parviendra au bout de plusieurs minutes à défaire ses liens. FM., 24.03.1983. On achète un bout de pain et on boit du gnamankoudji pour se désaltérer. FM., 29.03.1983. Durant combien de mois as-tu vendu du gnamakoudji ? Touré, 1985 : 51. [.] l'utilisation de ce même frigo à gaz à des fins lucratives : vente de gnamakoudji, boissons alcoolisées [.]. FM., 22.08.1990. Ici, lorsque l'étudiant arrive, il passe une commande de "guédégba*", se débarrasse momentanément de son cartable, s'installe sur un banc de fortune. la galette guédégba dans une main, le jus de gnamakoudji dans l'autre, il mord à belles dents dans le guédégba, avale quelques gorgées de gnamakoudji. Ivoir'Soir, 16.10.1997.
SYN.: lemmouroudji*.
gnangnan
gnangnan, n.m. V. AUBERGINE* LOCALE, NYAN*-NYAN. Recette baoulé à base de gnangnan*. Elle se déguste accompagnée du foutou d'igname*. Télé-Miroir, 02.05.1992. Chez nous, j'ai constaté que le vin se prend avec du bon agouti* assaisonné de sauce gnagnan. Ivoir'Soir, 19/17.07.1997.
gombo
gombo, n.m.
1- Usuel, (flore), oral, écrit, tous milieux. (Hibiscus esculentus Linn.). Plante portant un fruit comestible mucilagineux qui entre dans la composition de nombreuses sauces*. Cà et là, du taro*, du gombo, du piment, des aubergines blanches, violettes, toutes rondes avec en parterre des patates* aux feuilles vert foncé. Dadié, 1955 : 121. Les femmes dans la cuisine s'affairaient à cuire la farine de maïs ou de mil et la sauce de gombo à la soumara* qui est un produit aromatique culinaire. Koné, 1976 : 53. D'autres pirogues en direction des marchés, chargées de tomates, gombos, aubergines,... Anoma Kanié, 1978 : 46. Si le gombo affirme avoir plus de saveur que l'arachide, c'est qu'il y a entente entre lui, le sel et le piment. (proverbe cité). FM., 18.03.1980. Aussi les aubergines*, les gombos, les courges, les tomates, les piments, etc. contribuent au maintien de la santé de l'homme. FM., 09/10.01.1982. On découvre en même temps [.] les vertus fondamentales du riz, du manioc*, de l'igname*, du maïs*, de la banane plantain*, des agrumes, du mil* et du sorgho*, de l'arachide* de bouche et de toutes les plantes maraîchères : gombo*, tomate, poivron, concombre, haricot* niébé, aubergine*. David 1986 : 65. Des centaines d'Ivoiriens plongent leurs doigts dans un plat d'attiéké*, la semoule de manioc, souvent accompagnée de la sauce* gluante du gombo. Gombeaud /Moutout /Smith, 1990 : 56. En mars , on semait du gombo. Deniel, 1991 : 38. Les principaux légumes ivoiriens: manioc*, mil*, igname*, banane* plantain, maïs*, riz, gombo*, piment, aubergines*, tomates, oignons, chou. Rémy, 1996 : 67. [.] la petite M.M. se rend dans le champ de ses parents pour y cueillir des gombos. Ivoir'Soir, 29.11.1997. [.] tous les maris trompés finirent par arriver, tombèrent comme du sel dans une sauce de gombo. Kourouma, 1998 : 27.
COM.: le fruit est commercialisé sous la forme de rondelles séchées. V. GOUMBRE*.
COMP.: gombo-chanvre.
3- gombo-chanvre, n.m. V. CHANVRE DE GUINEE*, DA*.
gommier
gommier, n.m. V. ACACIA* VEREK, ARBRE*-GOMMIER.
gomme, n.f. Vx, écrit.. V. COPAL*. Latex, caoutchouc. Il sera demandé à chaque chef de clan [.] de vendre au Blanc qui tient le comptoir des mesures de coton, d'arachide*, de karité et de gomme*. Kourouma, 1990 : 60.
COMP.: gomme copal.
gopo
gopo, gôpô, gôpo, gopô, [gɔpɔ], n.m. Spéc., (flore), (du bété), mais assez fréq., mésolecte.
1- (Erythrophloeum ivorense A. Chev.). Arbre qui fournit une sève utilisée dans les ordalies, en pays bété. V. TALI*. La sève du gôpô cause une cécité temporaire qui peut aller jusqu'à la cécité permanente, affirment les scientifiques. FM., 15.12.1982. Généralement, parmi les Bété, on obtenait la vérité en instillant dans les yeux des suspects la sève de l'arbre gôpô. Naipaul, 1984 : 205.
SYN.: arbre* gôpô, bois* rouge, djirotoué*, tali*, alui* (baoulé).
2- Ordalie elle-même, pratiquée avec la sève de l'erythrophloeum ivorense A. Chev. Le gôpô, une justice parallèle (titre d'article) FM., 16.10.1982. Les habitants de Krikoria, village situé à 91 km de Daloa, ont fait du gopô une véritable justice parallèle comme cela se passe généralement en pays bété. FM., 19.11.1982. Les méthodes de recherche traditionnelle* du coupable sont d'une extrême variété [.]. Dans le pays bété, en dehors du gôpo, il existe le siéouli* ou le mouton de la mort* ou la technique de la boue chaude, le djètè* ou le procédé vomitif. FM., 18/19.12.1982. Il faut rappeler que l'épreuve du gopo consiste à boire la sève de l'arbre* gopo en bété. Si le présumé coupable est innocent, le liquide est aussitôt vomi. Dans le cas contraire la mort est instantanée si les faits ne sont pas avoués. Gaudio / Roekeghem, 1984 : 170. Accusé de sorcellerie, il subit avec succès l'épreuve du gopo. FM., 21.08.1984. Quelques-uns, réfractaires, sont soumis à l'épreuve du "gôpô" et avouent eux aussi. Ivoir'Soir 17.08.1992. S'il avait été passé à l'épreuve du gôpô comme il est de coutume en pays bété, il s'en serait sorti. Détective. 16.03.1995. Voilà quelqu'un à qui on devrait faire subir l'épreuve du "gôpo",comme dans nos villages, pour voir s'il n'est pas pour quelque chose dans la mort de Diana. Ivoir'Soir, 10.09.1997.
3- Sève de l'Erythrophloeum ivorense, utilisée comme poison pour cette ordalie. Pour prouver son innocence, il peut prendre lui-même la décision de mettre le gôpo dans ses yeux. FM., 16.12.1982.Il était admis que s'ils étaient innocents, le gôpo ne ferait aucun dommage. Naipaul, 1984, 205.
gorli
gorli, n.m. Spéc., (flore). (Caloncoba echinata Oliv. Gilg). Arbuste de sous-bois de forêts denses humides. L'huile extraite de ses graines était utilisée contre la lèpre, en pharmacopée locale. Aubreville, 1959, III : 16.
goumbré
goumbré, djoumbré, n'goumbré, [gumbre] /[dʒumbre], n.m. Spéc. (alimentation), (du baoulé). Poudre ou rondelle de gombo sec que l'on met dans la sauce* pour la rendre gluante. Tu aimeras si j'ajoute du goumbré dans la sauce? (Enseignante, Abidjan, 1982). J'achète le djoumbré au marché de Treichville. (Ménagère, Abidjan, 1990). Y a plus de n'goumbré pour mettre dans la sauce! (Mère de famille, Abidjan, 1994).
goyave
goyave, n.f. Spéc. (flore), mais usuel tous milieux. Fruit comestible et très apprécié de plusieurs arbres importés et cultivés. On distingue goyave commune, goyave de Chine, plus savoureuse et d'autres variétés nommées d'après la forme des fruits ; goyave pomme (Psidium var. pomiferum Linn.) ; goyave poire (Psidium var. pyriferum L.) et goyave fraise (Psidium var. monianum.). Aubreville, 1959, III : 77. C'est la pleine saison des goyaves et il me fabrique des salades enchanteresses. Arnaut, 1976 : 161. Ce que je préfère, c'est la goyave de Chine. (Enseignante, Abidjan 1990). [.] fruits tels que goyaves, bananes*, oranges [.]. Rémy, 1996 : 104.
DER.: goyaveraie*, goyavier*.
goyavier, n.m. Spéc. (flore) mais usuel tous milieux.
1- goyavier commun, (Psidium guajava Linn.). Petit arbre introduit et appartenant à la fam. des Myrtacées qui s'est très largement répandu. Cultivé pour ses fruits. Son bois dur peut faire un excellent bois de chauffage. Les pistes qui aboutissaient au village traversaient des fourrés épais de jeunes goyaviers. Aubreville, 1959, III : 77. Utilisations thérapeutiques. Adjanohoun /Aké Assi, 1979 : 203.
2- goyavier de Chine, (Psidium cattleyanum Sabine) Arbre de la fam. des Myrtacées, originaire du Brésil. Le goyavier de Chine [.] se distingue par ses fruits plus gros, de couleur pourpre, à la chair plus savoureuse que celle du goyavier commun. Aubreville, 1959, III : 77.
COM.: On distingue également d'autres variétés selon la forme de leurs fruits. V. GOYAVE*.
SYN.: adjamba (attié), gouyaki (mandenkan).
goyaveraie, n.f. Dispon., oral, écrit, tous milieux. Lieu planté de goyaviers. Ah! ce bon petit ruisseau qui coulait dans la goyaveraie n'a-t-il pas tari ? Tierno Monenembo 1993, 56.
graine
graine, n.f. Usuel, (alimentation), oral, écrit, tous milieux.
1- graine d'arachide, V. ARACHIDE*.
2- graine [de palme], noix de palme, utilisée pour l'alimentation, pour la confection de l'huile de palme*; elle sert également de pion au jeu d'awélé*. Deux femmes sont en train d'écraser des graines de palme dans la cour d'un concession* voisine. Kindo Bouabi, s.d. : 31. Nous préparons la soupe de graines pour ce soir. Du Prey, 1979 : 27. Mme GG. G. et sa nièce venues acheter des graines de palme qu'elles vendent sur les marchés de la capitale. FM., 09.04.1980. [.] le défilé des jeunes filles traditionnellement* habillées, portant sur la tête des paniers pleins de produits du terroir: graines, bananes*, ananas*. FM., 16.02.1982. N'as-tu pas de bras pour porter toi-même ce petit panier contenant des graines de palme.[.].? Guenaman Colbert, 1985 : 35. Il verse les graines de palme sur la table puis entreprend d'en distribuer quatre par trou comme l'exige la règle. Tierno Monenembo, 1993 : 98.
COMP.: sauce*-graine.
3- graine de Paradis, V. MANIGUETTE*.
grenadille
grenadille, n.f.
1- Spéc. (flore), lettrés. Fruit de la passion. La politique de diversification des exportations de fruits et légumes frais : mangues*, avocats*, papayes*, grenadilles, citrons verts*, tomates*, aubergines*. F.M., 10.02.1982.
2- grenadille d'Afrique, n.m. V. EBENE* DES SAVANES.
grénian
grénian, [greQS], n.m. Spéc., (flore); (du krou). (Araliopsis tabouensis Aubrev. et Pellegr.). Grand arbre de la fam. des Rutacées à utilisations thérapeutiques (écorce en infusion contre la blennorhagie). Aubreville, 1959, II : 114.
gro
gro, [gro], n.m. Spéc. (flore), (du yakouba). (Cola reticulata A. Chev.). Arbuste de la famille des Sterculiacées à fruits oblongs. Aubreville, 1959, II : 285.
grogoli
grogoli, [grɔgoli], n.m. Spéc., (flore), (du baoulé). (Aninguieria altissima [A. Chev.] Aubrev. et Pellegr.). Très grand arbre de la fam. des Sapotacées qui fournit un bois grisâtre, demi dur, de bonne qualité. Aubreville, 1959, III : 136.
guépizou
guépizou, [gepizu], n.m. Spéc. (flore). (Calpocalyx Aubrevillei Pellegrin). Gros arbre (25 m. de haut, 0,70 m. de diamètre) de la fam. des Mimosées. Très abondant dans l'ouest ivoirien. Aubreville, 1959, I : 232. Utilisations thérapeutiques. Adjanohoun /Aké Assi, 1979 : 188.
SYN.: mantoué (guéré), moutoué (krou).
guézou
guézou, [gezu], n.m. Spéc., (flore), (du bété). (Casearia Dinklagei Gilg.) Petit arbre de la fam. des Samydacées. Aubreville, 1959, III : 30.
gui
gui d'Afrique, n.m. Spéc. (flore). Nom donné à plusieurs espèces de plantes parasites. Les guis d'Afrique sont très employés par les féticheurs* mais la plupart du temps en mélange avec d'autres plantes pour traiter les maladies à caractère magique. Bouquet /Debray, 1974 : 78.