Ecole de Salerne

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miniature d'un canon d'Avicenne

Introduction

La renommée de l'École de médecine de Salerne est telle que bien des œuvres lui ont été attribuées. La légende de sa fondation symbolise bien son rôle de creuset intellectuel méditerranéen :

Un pélerin grec, Pontus, avait trouvé refuge à Salerne pour la nuit sous les arches d'un ancien aqueduc. Un orage éclata, et un autre voyageur, le Latin Salernus, vint se réfugier au même endroit. Il était blessé, et le Grec, d'abord méfiant, s'approcha pour observer les médicaments avec lesquels le Latin soignait sa blessure. Arrivèrent alors deux autres voyageurs, le Juif Helinus et l'Arabe Abdela. Eux aussi se montrèrent intéressés par la blessure, et à la fin, tous les quatre découvrirent qu'ils étaient médecins. Ils décidèrent alors de s'associer et de créer une école où leurs connaissances pourraient être rassemblées et diffusées. (repris de Wikipedia en italien).

Voir aussi Wikipedia en français

Histoire

On distingue trois périodes :

Les origines, du IXe au Xe siècles

Elles sont obscures, en l'absence de document probant. la formation des médecins était essentiellement pratique et transmise oralement.

La splendeur, du XIe au XIIIe siècles

La position de Salerne au sud de l'Italie lui permet d'être en contacts étroits avec l'Empire Byzantin et la Sicile musulmane. L'arrivée du médecin carthaginois Constantin l'Africain permet l'accès aux œuvres écrites en arabe, qui incluent les œuvres précédemment traduites du grec en arabe de Galien et Hippocrate. Constantin a en particulier écrit le Pantegni, qui décalque le Kitāb-al-malikī (ou Liber Regius) di Alī ibn ˁAbbās (Haliy Abbas). La présence de nombreux monastères (Mont Cassin...) a dû également contribuer à la diffusion des idées.

Le déclin, du XIVe au XIXe siècles

Salerne est alors supplantée par Montpellier, Naples, Padoue et Bologne. L'Ecole est finalement fermée en 1811.

On pourrait ajouter la création d'une nouvelle université à Salerne en 2005. La ville a également reconstitué un jardin des simples, le Giardino della Minerva, où poussent le taro et la mandragore décrits par Matthaeus Silvaticus.

Les œuvres

Trois grandes œuvres sont attribuées à l'Ecole de Salerne. Il s'agit du Circa instans de Matthaeus Platearius, des Pandectae de Matthaeus Silvaticus et des Regimen sanitatis. Cette dernière série d'œuvres ne serait en fait pas originaire de Salerne.

Le glossaire Alphita est également considéré comme relevant de la tradition salernitaine.

Sources

  • Renzi, Salvatore (de), 1852-1856. Collectio salernitana. Naples, Tipografia del Filiatre-Sebezio. 4 vol. en ligne à la BIUSanté
  • Venturi Ferriolo Massimo (ed.), 1995. Mater herbarum. Fonti e tradizione del giardino dei semplici della Scuola Medica Salernitana. Milano, Guerini / Università degli Studi di Salerno: Centro Interuniversitario di Studi e Ricerche sul Giardino e il Paesaggio Mediterraneo. 299 p. (Kepos, Cuaderni 6).