Bontouma (Ibn al-Baytar)

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Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Benât ouerdân


360 - Bontouma, Loranthus.


Nom accepté : [[]]

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C’est ainsi que nos herboristes, en Espagne, appellent cette plante. On lui donne aussi le nom de roka’a de Perse ju^yUll £«^11 el Aejientc des oiseauxjAil\ ^jS. C’est ainsi qu’on l’appelle en Syrie et particulièrement dans les montagnes de Naplouse et les environs. A Cliaubec dLj-i, en Syrie, on lui donne le nom à’anam p^c- On triture sa feuille avec de l’huile et elle prend une couleur d’un rouge éclatant. C’est ce que l’on connaît sous le nom d’huile d’Anam. On rencontre cette plante sur l’olivier, l’amandier et le poirier. Elle est fixée silices arbres à la manière de la cuscute.

  • Ibn Hassân. Cette plante croît sur l’olivier, au milieu même de l’arbre. On dit que les oiseaux mettent bas sa graine en cet endroit où elle a poussé. Sa feuille ressemble à celle de l’olivier, sinon qu’elle est plus verte, plus arrondie et plus consistante. Les rameaux sont verts, longs et noueux. La graine est rouge. Elle est froide et astringente, dessiccative et légèrement amère, ce qui indique que toutes ses parties ne se ressemblent pas. Ce qui y domine, c’est le froid et le sec. Si l’on broie cette plante, qu’on extraie le suc et qu’on l’administre, il est salutaire contre les fractures, qu’il consolide, contre les contusions des tendons et l’hémoptysie.
  • El-Ghafeky. La feuille, prise avec de la terre d’Arménie, agit pareillement. La décoction, faite avec des figues, est utile contre la toux.
  • Le Chérif. Les feuilles, desséchées et pulvérisées, sont répandues sur la tète des teigneux, préalablement épilée au moyen de la chaux et frottée jusqu’au sang avec de l’urine et du sel. C’est la plus prompte et la plus sûre médication.

Nous pensons qu’il s’agit ici d’un Loranthus; du moins on ne saurait en faire le gui vulgaire, bien que ce mot de bantoumu soit le nom du gui en persan. Nous verrons plus lard l’anem au n° 1600.