Bakilla (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
[1-187]
- Galien, livre VII.
- Dioscorides, II, 127.
- Razès. Elle donne le vertige et alourdit la tête. Elle provoque une "sensation de brisement par tout le corps. C’est un émollient pour la gorge si l’on administre sa décoction ou si on la mange sans sel. Prise avec du vinaigre, en guise de sel, elle resserre le ventre. Elle ne vaut rien à ceux qui souffrent de] vents par suite de coliques ou de hernie. A l’état frais, elle engendre des humeurs crues et multiplie la pituite dans l’estomac et les intestins, en même temps qu’elle y suscite des vents.
- Le même, dans son Traité des Correctifs des Aliments. Sa décoction adoucit la poitrine et la purifie. Elle empêche la formation des calculs dans les reins et la vessie. En somme, elle refroidit le corps. Sèche ou fraîche, elle donne des chairs. La pulpe de la fève désobstrue, expulse les humeurs de la poitrine, arrête les humeurs ténues qui descendent de la tête, et provoque*la nuit, de l’agitation et de la toux. L’écorce de la fève est dénuée d’amertume et d’astringence, d’où résultent des pustules à la bouche et de l’âpreté à la gorge ; parfois elle provoque des angines. La pulpe tient un peu de ces actions tant qu’elle reste verte. Quand on en a mangé, on combat ces accidents en se lavant la bouche et se gargarisant avec de l’eau chaude à plusieurs reprises, jusqu’à ce que l’irritation de la bouche et de la langue soit passée; on tient ensuite dans la bouche un peu d’huile d’amandes, du beurre ou de l’huile de roses, ce qui corrige les vices de la fève.
- Ibn Massouîh. Le chyme qu’elle engendre est de bonne qualité. Lille est émolliente, entraîne des obstructions et déterge parfaitement. l— Paul. La pulpe de la fève est bonne contre l’expectoration qui vient du thorax et du poumon.
- Avicenne. La meilleure est celle qui est grasse, blanche et qui n’est pas rongée par les vers. La plus mauvaise est la fraîche. On la corrige en la faisant macérer longtemps et bien cuire et en la mangeant avec du sel, du poivre, de ïasa fœlida, de la sariette et des huiles de propriétés analogues. Sa constitution se rapproche de l’état tempéré : elle incline au froid et au sec. Elle jouit d’une humidité en excès, surtout à l’état frais : on peut même dire qu’alors elle est froide et humide. Toutefois, ceux qui la disent, froide au troisième degré tombent dans l’exagération. Si on la dépouille de son écorce et qu’on la fasse cuire dans une marmite sans l’agiter, elle est moins tuméfiante. Elle l’est aussi moins si on la fait griller, mais elle est d’une digestion lente. L’espèce d’Egypte est la plus active de toutes. Elle est détersive. Elle fait pousser des chairs molles et engendre des humeurs grossières. Hippocrate a décidé qu’elle était un aliment de bonne nature et qu’elle entretenait la santé. A l’état frais, elle engendre des démangeaisons et de la gale. Elle entête et ne convient pas aux individus sujets à la céphalalgie. Elle est bonne pour la poitrine et les crachements de sang. — Yo ON 10 OS u-j^jjj, dans Y Agriculture persane? Elle affaiblit l’intelligence et s’oppose à la perception des songes. En effet, elle engendre dcsflatuosités abondantes. Si l’on en fait manger à une poule, elle cesse de pondre.
- Costhus u-.k^ï, dans son Livre de l’Agriculture. Les sujets qui en mangent sont pensifs et chagrins. — Autre. On prépare des boissons avec sa farine et l’huile d’amandes contre la toux et la pleurésie.
- Livre des Expériences. Triturée parfaitement et employée comme collyre, elle empêche l’afflux des humeurs à l’œil. Mélangée avec un peu à’ouars u-,_j, pierre que l’on trouve dans le fiel du bœuf, elle est salutaire contre l’induration des paupières et leur inflammation. On l’emploie à la dose d’une partie contre un quart de Vouais susdit. Employée topiquement avec du rob de raisin, elle arrête les inflammations, quelque part qu’elles soient. Cuite avec des feuilles de menthe, elle résout les tumeurs des seins causées par la coagulation du lait. A l’état frais, mangée avec du gingembre, elle développe des érections. L’écorce et les feuilles à l’état Irais sont utiles contre les brûlures récentes.
Le bakilla des Arabes est le kaamos dlènicos de Dioscorides et de Galien, la Fabu vldguris des modernes. Quant au nom de forme grecque (j^j.aj_jj , cité souvent aussi par I!m el-Aouwàin, on croit qu’il désigne Columclle. Coslhus est l’auteur d’un traité d’agriculture traduit par Costa ben Louka et mentionné par d’Herbelot sous le titre Kelab al-feluhai al-roumiah. Il a été traduit en per=an. (Voy. H. Kball’a, n" 10077.) Nous inclinons à croire que l’on aura confondu Junius et Costhus.