Bâmya (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
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- AiiOU ‘l-AbbÂS en-Nebâtï. C’est une plante d’Egypte dont les graines sont noires et dures, du volume de celles de l’orobe, d’une saveur douce et légèrement visqueuses. Elles sont contenues dans une capsule à cinq nervures pareille à un fruit de grandeur moyenne, de l’espèce de lis que nous appelons en Espagne achbatâna SjUa*«i)}, sinon que les valves en sont minces et couvertes d’un duvet pareil à celui de la buglosse : il en est ainsi de toute la plante qui, du reste, ressemble à la guimauve ^«i3=C sous le rapport de la taille et de la ramification. Il en est de même de l’écorce qui recouvre les rameaux, smon qu’ici elle est purpurescente. La feuiile ressemble à celle de la pastèque, ?iiixJI, au moment de sa levée, triple à chaque pousse. La fleur est pareille à celle de la plante appelée arbre tlAbou Malck iiUU <$! $y&, de la grande espèce comme forme et comme dimension. Comme couleur, elle ressemble à celle du cocctihis u>yffi yj^J^M,, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Les Egyptiens la mangent avec de la viande, c’est-à-dire le fruit, quand il est encore tendre; une fois desséché, ils le coupent en morceaux pour le faire cuire.
- Autre. Cette plante est froide et humide, plus humide qtte les autres légumes. Elle fournit un sang de mauvaise nature et nourrit très-peu. On la dit convenable aux tempéraments chauds. On lui enlève ses mauvaises qualités en la mangeant avec du garnm et beaucoup d’assaisonnements chauds.
Forskal mentionne plusieurs espèces d’Hibiscus sous le nom de bamia. Son Hibiscus iun el-bbïtham. prœcox ou bamia bledi « bamia du pays « répond le mieux à la description d’Ibn el-Beitliàr : capsula-loculari, hispida. Cette variété, dit-il, ressemble à [‘Hibiscus œsculentus, qui a la capsule glabre, mais le fruit a plus de saveur.
La bamya figure en première ligne au chapitre des plantes particulières à 1 Egypte dans le Livre d’Abdallatif, traduit par M. de Sacy. On y trouve une description moins détaillée que celle d’Ibn el-Beitbdr. M. do Sacy a lu comme nous le mot espagnol iCJUaA.<ili, que Sontlieimer a lu iultaJCui!. On lit dans les manuscrits de Paris X.i\h.^\, ajU^a^vI et &jUaX*u|.. Il y a bien dans le langage espagnol un mot qui rappelle singulièrement, l’une de ces leçons, le mot espadaiia, mais c’est le nom du Typlia lalifolia. (Colmeiro, A punies, 1^7.) Galland a lu comme nous Achbathana. Nous verrons plus tard que le chedjret abi malek est probablement la saponaire. (Voy. n° 1286.)