Burséracées (Bellakhdar)

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Brassicacées
Bellakhdar, Pharmacopée marocaine traditionnelle, 1997
Cactacées

137

137. Balsamodendron opobalsamum Kunth. ( = Commiphora opobalsamum Engl.)

  • balsān, balasān, balesma (!) : ces mots s'appliquent aussi aujourd'hui à d'autres plantes dans le Monde Arabe ; ainsi Momordica balsamina L., dont le fruit, en Syrie, est réputé posséder les mêmes propriétés cicatrisantes que le baume de la Mecque (Honda & Ahmed, 1980) a reçu par dévolution le nom de ce dernier. Au Pakistan, par contre, ces vernaculaires se sont maintenus ; balsān pour le baume de la Mecque et 'ūd balsān pour le bois (Khan Usmanghani & al., 1986).
  • behn balsān (Egypte).

138

138. Boswellia divers
Boswellia carterii Birdw., Boswellia freriana Birdw., Boswellia bhaudajiana Birdw., Boswellia papyrifera Huchst., Boswellia serrata Roxb., Boswellia dalzielii Huchst., Boswellia odorata Huchst.

  • kender (!)
  • lubān (Maroc, Algérie) : mais ce mot, au Maroc, s'applique surtout au succin.
  • lubān ẓakar (!) (litt. : encens mâle).
  • ḥaṣālbān (!) (litt. : grains d'encens).
  • ṣalabām, ṣalabān (!) : surtout pour l'encens en grains.

139

139. Commiphora africana (A. Rich.) Engl. ( = Balsamodendron africana (A. Rich.) Arn.)

  • ādres (!) (Maure, Sahara occidental) : c'est l’ādaras des Touaregs.
  • Ce serait, d'après Al-wasit (un manuscrit maure, cité dans Monteil, 1953) le bašam classique.
  • C'est le badi ou badadi des Peuls et des Toucouleurs (Dalziel, 1955).
  • tāga : nom du fruit du Commiphora africana chez les maures.
  • ūmm en-nās (!) (litt. : la mère des gens) : c'est le nom de la gomme-résine du Commiphora africana. Ce vernaculaire s'emploie aussi au Maroc pour la résine de lentisque et la résine de pin (voir articles n° 18 et 375).
  • La gomme-résine est aussi appelée, au Sahel et en Mauritanie, lembwārka (litt. : la bénie) en raison de l'efficacité de son action vulnéraire dans les soins apportés aux plaies et blessures. Sur les marchés du Nord-Ouest de l'Afrique, les Bambara la dénomment barakanti, par déformation.
  • Les Arabes du Nigéria du Nord appellent cette résine gafal (de même que pour Boswellia papyrifera Huchst.) et lubān (notamment pour Commiphora pedunculata Engl.) (Dalziel, 1955).
  • Dans la région de Tambouctou, d'où elle provenait autrefois, on lui donne le nom de šamut ou ḥamut (wolof) et au Sénégal niattūt (Dalziel, 1955 ; Renseignements Coloniaux, n° 1, janv. 1898).
  • Le baẖūr es-sūdān (litt. : fumigations du Soudan) ou jāwī l-ākḥal (litt. : benjoin noir) ou encore lubān l-ākḥal (litt. : encens noir) qu'on trouve sur les étalages des herboristes marocains, est très vraisemblablement de la gomme-résine de Commiphora africana ou un mélange en contenant de fortes proportions.

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  • 140. Commiphora divers à myrrhe
  • Commiphora myrrha Engl., Commiphora abyssinica Engl., Commiphora schimperi Engl., Commiphora simplicifolia Engl., Commiphora playfairii (Hook. F.) Engl., Commiphora hildebrandtii (Engl.) Engl., Commiphora serrulata Engl., Commiphora erythraea (Ehr.) Engl.
  • murr ḥijazī, murr mekkā, murr (!) (partout dans le Monde arabe).
  • On distingue plusieurs sortes commerciales dont deux de qualité supérieure : 1) la myrrhe ḥerabal ou myrrhe mâle ou myrrhe des Somalis, récoltés en Somalie et au Harrar ; 2) la myrrhe fadli ou myrrhe du Yémen, récoltée au Yémen et en Arabie méridionale.
  • D'après Perrot (1943-1944), le Commiphora playfairii donnerait la gomme ḥabaġadi ou bdellium opaque et le Commiphora hildebrandtii ainsi que le Commiphora serrulata donneraient la gomme molmol qui est récoltée en Somalie.
  • La myrrhe "femelle" ou myrrhe bisabol n'est pas considérée comme une myrrhe vrai ; elle est fournie par Commiphora erythraea.