Drosera (Rolland, Flore populaire)
Sommaire
[Tome II, 198]
Drosera
- rorella, rorida, rosella, ros solis, sponsa solis, solsirosa, salsirosa, latin du moyen-âge, Diefenbach.
- ros solis folio rotundo, rosa solis, rorida, rorella minor, rosella, anc. nomenclat., Bauhin, Pinax, 1671.
- rorelle, f., français, Roux, 1796.
- rossolis, m., français.
- rosée du soleil, anc. français., Cotgrave, 1650; Saint-Germain, 1784; franç. moderne.
- rossoli, m., herbe à la rosée, f., herbe de la goutte, f., français, Loiseleur-Deslongchanps.
- herbe de la rosée, f., français, Nemnich.
- herbe aux goutteux, f., français, Saint-Germain, 1784.
- rissol, m., Gard, c. par M. P. Fesquet.
- oreille de diable, f., Mayenne, rec. pers.
- taurelière, f., Vosges, X. Thiriat, Cat. des vég.
- torleysse, f., Gérardmer (Vosges), Haillant.
- poaute rosae, Gerbamont (Vosges), Haillant.
- couyï (= cuillers), fém. plur., Ban de la Roche, H. G. Oberlin.
- douve, f., Loire-Inférieure, E. Richer. Descr. pittor. de la Loire-Inf., p. 200.
- endouolbi, m., endouolbo, f., endelbo, f., ouolbo, f., ooubo, f., oouo, f., talbèro, f., Aveyron, Vayssier.
- tarbero, f., sud-ouest du Languedoc, Duboul.
- éntéc (= poison), Barbaste (Lot-et-Gar.), c. par M. L. Dardy.
- herbe au matagot, f., matagot, m., Allier, c. par M. E. Olivier.
- herbe matagon, f., matagon, m., herbe matagot, f., matagot, m., Centre, Jaubert.
- erbo del matago, f., Figeac (Lot), c. par M. de Lépinay.
- mouton gras, m., Sologne, Mém. de la soc. roy. de médecine, 1776, p. 338.
- rosolaire, rosalaire, Suisse romande, Vicat.
- rozalaira, f., Alpes vaudoises, Durheim.
- rorella, italien, Ambrosini, 1666.
- rugiada del sole, italien.
- rociada, espagnol, Nemnich.
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- rocio del sol, yerba de la gota, espagnol, Colmeiro.
- rorella, portugais, Brotero. — galicien, Valladares.
- orvalhinha, portugais, Brotero.
- erba de la gota, resplandor de la nit, Vall de Nuria (Catal.), Vayreda.
- rourica, roumain, Cihac.
- sonnendauw, sondauw, sindaw, ancien allemand, Diefenbach.
- sonnenthau, sindau, löffleinkraut, Unseres Herrn löffel, jungfernblüthe, edler widerthon, allemand, Nemnich.
- brochkraut, frickthau, Rhin inférieur, Pritz. et Jess.
- sindaw, sonnendau, Silésie, Pritz. et Jess.
- gideon, Souabe, Pritz. et Jess.
- spöelkruud, Frise orientale, Focke.
- egelkraut, Entlibuch (Suisse), Stalder.
- rossoli, canton d'Appenzell, Durheim. — Autr. all., Höfer.
- foaste mandln, (= fette Männchen), perlknöpf, Autriche all., Höfer et Kr.
- sondauw, loopigh-cruydt (= herbe lascive, herbe en chaleur), anc. flam. Dodonaeus, 1644. (A. de C.)
- loopigkruid, vliegevanger (= attrape-mouches) , flam., Campine anversoise, Paque. (A. de C.)
- zonnedauw, néerlandais.
- smale morwyrt, morwyrt, sundear, saxon, Cockayne.
- sundew, anglais, Cotgrave, 1650; J. Raius, 1677.
- youthwort, moore grasse, anglais, Cotgrave, 1650; Prior.
- red rot (from its supposed baneful effect upon sheep, and its red colour), anglais, Cotgrave, 1650; Prior.
- lustwort (because sheepe and other cattell, if they do but onely taste of it, are provoked to lust. Ger. 1366), anglais, Prior.
- druigdin mona (= rosée de tourbière), drughtine mona (= rosée de tourbière), eildriugd, irlandais, J. Keogh, 1735. [H. G.]
- druighdin mona, eil driugd, irlandais, Threlkeld. [H. G.]
- gealdruigh (= belle rosée), duracdin mona, lus-na-fearnaigh, irlandais, O'Reilly. [H. G.]
- ròs an t'solais (= rose du soleil), geald ruidhe, dealt ruaidhe (= rose rouge), gaélique écossais, Cameron. [H. G.]
- lus-na-fearnaigh, gaélique écossais, Lightfoot; Cameron. [H. G.]
- driuch na muine (= rosée de la colline), gaélique écossais, Cameron. [H. G.]
- lus y druight (= plante de la rosée), mannois, Cregeen. [H. G.]
- toddaidd rudd (= fondante rouge), toddedig rudd (= fondante rouge), gwlithlys (= plante de la rosée), chwys yr haul (= sueur du soleil), gallois, Hugh Davies. (H. G.]
- soldagg, daggört, Jungfru Marie tärar, gylden jungfruhår, Jungfru Marie
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- tarort, tarort, Marija sanghalm, Jungfru Marie sileshdr, UUgras> tatmjolksgras, all verldens skaggemumma, dialectes suedois, Jenssen-Tusch.
- duggraes, doggrds, dog bldd, dogorm, Martae qjenlare, ojengro8 y augnagrd$, vortegrds, lasegras, ringormgrds, ringormeguld, ttittegrds, tetteblom, dialectes norvegiens, Jenssen-Tusch.
- soldug, himmeldug, iglegrds (= herbe de Yigler = distoma hepaticum; on croit que les moutons qui mangent de la dite plante, absorbent en m£me temps cet animalcule qui les rend malades. [H. F. F.J ), yssengrajs,(= herbe du rut ; on croit que les vaches qui mangent de cette herbe entrent en chaleur. [H. F. F.] ), dialectes danois, Jenssen-Tusch.
- rosna trava, serbo-croate, Sulek.
- rosicka, rosa slunecnd, slunecni rosicka, tcheque, A. Muller.
- rosnjk, tcheque, Palkowitsch.
- Bogowe iycki (= cuiller de Dieu), wende, Schulenrurg.
- rosic&ka, rosnik, slonecina rosa, rosieniec, polonais, Sulek.
- solnetchndia trava {— herbe du soleil), russe, Falk.
- rossylchka (= herbe de rosee), rossianka, (= herbe de rosee), petit russien. [Th. Y.]
- saules aszareles, lithuanien, Jacoby.
- saulini sahle, atschuplahkstini, letton, Hupel.
2. — Une localité, remplie de tourbières, au pied du ballon de Servance (Haute-Saône), est appelée rossely parce que le rossolis y abonde. Poulet.
Dans l'Hérault on appelle mougères, f. plur., un lieu planté de cistes ; c'est en particulier, le nom d'une localité près Béziers. — Yoyez : Cavallier, Mougères, Etude bibliograph., Montpellier, 1878. p. 9.
[Rolland a placé ce paragraphe ici par erreur. Nous le reproduisons à la page Cistus, p. 205]
3. — Cette plante est tres nuisible aux moutons qui en mangent. Elle leur cause une maladie appelee douve dans le Nord de la Françe, endouolbo ou tarbero dans le Languedoc.
« Pastoribus Toxandriae invisa planta, quum ovium capita ex esu ejus subito intumescant, pecusque illud dehinc brevi ex hydro pe moriatur. » De Gortbr.
4. — Une liqueur, celebre autrefois sous le nom ft Aqua auri, et qui passait pour une panacee universelle, avait pour base principale le rossolis. Avec cette meme plante, en ltalie, on preparait une liqueur analogue sous le nom de rosoglio. Rosenthal.
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- On appelle rossoli une liqueur faite avec l'herbe du m6me r
- s'est etendu a toutes especes de breuvages ou il n'entre j
- parcelle de cette herbe. Voyez le Dictionnaire de
- La liqueur appelee rossolis a 6te inventee a Turin.
- Voyez le Diet. Holland.
« II lui presenta du pain bis,
- avec un doigt de rossolis. »
- La Henriade travestie, Berlin, 11
Ce doit &tre cette liqueur et non la plante, qui est designee <
- Yannes par raza$sol, m.,au Dictionnaire de l'A***, s. v. rossi
- I'auteur a renvoye de populo a rossolis; Cf. LrrntE : Populo
- nom d'une liqueur de table, avec un exemple de Gui-Patin ;
- et du populo 5>. M. Mistral donne aussi populo m. sort<
- connue dans l'Herault. Je suppose que ce nom se rattache
- « melange confus, foule d'ingredients ; par l'intermediaire de <
- rossolis de miltt-fkurs, expression cit6e par le dictionnaire
- que Sax-Villatte. Quant a razassol^ il vient de rosa sol(is\
5. __ « Pour denouer l'aiguillette prenez de l'herbe de rossolis
- rouge et se trouve dans les pres et qui dans la plus grand
- soleil a toujours de Feau sur la feuille, du guy de chesne et
- Nota: que le rossolis se doit cueillir le 23 septembre, au so
- l'armoise, le 24 juin a la meme heure ; il faut porter le tou
- D'Emery, Recueil de curiositez, 11
« Cette plante, appelee matagot, Men pratiquee (c.-a-d. biei
- donne de la force et de la hardiesse a celui qui s'en sert. I
- par ce moyen, se faire aimer de la femme qu'il desire. »
- Allier,
« Les nouveaux botanistes et autres maitres ont cm longtera
- petite herbe etait particulierement utile a tous ceux qui s<
- aux poitrinaires..., car comme on a remafrque que cette he
- tres longtemps son humidite, sa goutte de rosee, celle-ci re
- au soleil le plus brulant, on en a conclu qu'avec cette herb
- conserver et entretenir de mSme Thumidite naturelle et in
- humain. Cette idee erronee et trompeuse s'est affermie et f<
- fait qu'on constate que le betail et autres animaux ( surtout
- telles que les brebis, les chevres, etc.) n'ont qu'a manger u
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cette herbe pour être peu après en chaleur ». — (Une application de l'ancien principe de la signature comme on voit). Dodonaeus, Cruydt-boeck, 1644, p. 775 [A. de Cock].
« En Allemagne on porte cette herbe sur soi centre les sortilèges. » Tuchmann (dans Mélusine, 1895, col. 250.)