Cenchrus biflorus (Criquet)

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Brachiaria lata
Duranton, Foucart & Gay, Florule des biotopes du Criquet pèlerin, 2012
Centropodia forskalii
En hachuré, distribution géographique de l'espèce Cenchrus biflorus selon la zonation écoclimatique de l’Afrique de l’Ouest et du Nord-Ouest (légende).


Cenchrus biflorus Roxb.

Famille : Poaceae

Synonymes : Cenchrus annularis Andersson (1864), Cenchrus barbatus Schumach., Cenchrus catharticus Delile (1838), Cenchrus leptacanthus A. Camus (1934), Cenchrus perinvolucratus Stapf & C.E. Hubb. (1933)

Type physionomique : Herbe annuelle

Note : Le genre Cenchrus est fort voisin du genre Pennisetum, dont il se distingue par des soies involucrales plus ou moins soudées à la base, souvent rigides ou épineuses, formant un petit plateau de quelques millimètres de diamètre. L’espèce la plus commune est C. biflorus, emblématique de la zone sahélienne et connue sous l’appellation vernaculaire de « cram-cram ».

Description : Plante herbeuse très polymorphe, formant des touffes diffuses (30 à 90 centimètres de haut). À maturité, les épillets se détachent du rachis et se fixent dans le pelage des animaux et dans les vêtements, assurant une dispersion zoochore particulièrement efficace.

Biogéographie : Espèce tropicale de l’Afrique et de l’Asie semi-arides. Le domaine de Cenchrus biflorus est la zone du Sahel des pâturages (400 à 200 millimètres de pluviosité annuelle).

Type biomorphologique de Raunkier : Thérophyte.

Port : Herbe annuelle.

Préférences édaphiques : Espèce (eury-)psammophile.

Préférences hydriques : Espèce xérophile.

Tolérance aux sels : Non.

Milieux : Le biotope type de Cenchrus biflorus est la pseudo-steppe sahélienne, où elle peut constituer de très vastes faciès, principalement lors des années pluviométriquement déficitaires, où elle domine les autres espèces annuelles plus exigeantes. Ses grandes capacités de dispersion, associées à sa résistance, en font une plante envahissante dans les cultures, les friches et les pâturages, voire dans les zones adjacentes.


Espèces voisines : Des formes physionomiquement proches peuvent cohabiter, en particulier quant à la couleur des épillets à maturité (jaune, brun, noir, etc.), à la forme des soies involucrales, plus ou moins courtes et rétro-barbées ou plus ou moins soudées. La présence de Cenchrus setigerus Vahl est contestée en Afrique occidentale (Lebrun, 1998). Cenchrus prieurii (Kunth) Maire se distingue par des soies involucrales glabres, libres et longues (plus de 20 millimètres) ; les soies externes sont courtement soudées à la base pour former un petit disque de moins de 4 millimètres de diamètre. C’est une espèce annuelle, caractéristique des pâturages sahéliens. Cenchrus ciliaris L. est assez polymorphe et se distingue par la présence de soies souples et poilues, à peine soudées à la base, pour former un minuscule plateau de moins de 2 millimètres de diamètre.

Références bibliographiques :

OZENDA P., 2004. – Flore et végétation du Sahara. 3ème éd. (mise à jour et augmentée). – CNRS : Paris. p. 163

QUÉZEL P. & SANTA S., 1962. – Nouvelle flore de l’Algérie et des régions désertiques méridionales. – Centre National de la Recherche Scientifique : Paris. p. 92

BARRY J.P. & CELLES J.C., 1991. – Flore de Mauritanie. – Institut Supérieur Scientifique de Nouakchott/Université de Nice (France). p. 444

Intérêt pour le Criquet pèlerin

Offre ordinairement peu d’intérêt mais peut servir d’abri et éventuellement de nourriture.