Capraria biflora (Pharmacopées en Guyane)

De PlantUse Français
Révision de 12 juillet 2022 à 20:57 par Michel Chauvet (discussion | contributions) (Page créée avec « {{DISPLAYTITLE:''Capraria biflora'' (Pharmacopées en Guyane)}} {{Tournepage Pharmacopées en Guyane |titrepageprécédente=Bacopa monnieri (Pharmacopées en Guyane) |nomc... »)

(diff) ← Version précédente | Voir la version courante (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à : navigation, rechercher
Bacopa monnieri
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Scoparia dulcis


Capraria biflora. Jeune pied en fleurs de thé pays



Capraria biflora (L.) Wettst.


Noms vernaculaires

  • Créole : thé pays [dité-péyi].
  • Créole antillais : thé Guadeloupe.
  • Wayãpi : —
  • Palikur : kawi βey.
  • Portugais : cha-de-Marajó.

Écologie, morphologie

Herbe rudérale commune, souvent protégée, dans la région littorale.

Collections de référence

Grenand 1741 ; Jacquemin 2073 ; Moretti 895 ; Prévost 3660.

Emplois

C’est probablement l’un des remèdes créoles les plus appréciés.

L’infusion de la plante entière est calmante, cholagogue et digestive.

Elle aurait de surcroît une action antispasmodique mise à profit en particulier après une purge violente.

Les feuilles pilées, salées et humectées de rhum ou de vinaigre, sont placées dans un linge et appliquées en cataplasme sur le front pour calmer les céphalées.

Enfin, la décoction des bourgeons ou le jus extrait des feuilles pilées est employée comme collyre [1].

Pour l’usage chez les Palikur, cf. Chenopodium ambrosioides (Chénopodiacées).

Chimie et pharmacologie

Les propriétés antimicrobiennes et analgésiques de la biflorine isolée de cette espèce expliquent bon nombre des usages de ce remède fort estimé dans toute l’Amérique latine et dans les Caraïbes (MORS et al., 2000). Plusieurs sesquiterpènes dénommés caprariolides A, B, C et D ont été isolés des parties aériennes : les deux premiers sont très actifs contre Formicarius elegantulus, le plus grand ravageur de la patate douce (Ipomoea batatas (L.) Lam.) (COLLINS et al, 2000).

____________________

  1. Cet usage se retrouve aux Antilles (WONG, 1976). À la Dominique, les Caraïbes utilisent la plante en décoction antidiarrhéique (HODGE et TAYLOR, 1957). Au Venezuela, la décoction de la plante entière est aussi un remède contre la diarrhée et les flatulences (DELASCIO CHITTY, 1985).
    En Guyana, la décoction est bue pour soigner les calculs (VAN ANDEL, 2000).