Hyptis atrorubens (Pharmacopées en Guyane)

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Eleutherine bulbosa
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Hyptis lanceolata



Famille Lamiaceae

Cette famille extrêmement répandue de par le monde renferme un grand nombre d’herbes médicales dont la caractéristique la plus évidente est leur parfum puissant (odeurs de menthe, de camphre, etc.).

En Guyane, on rencontre peu d’espèces croissant à l’état sauvage, comme en témoigne le petit nombre de remèdes utilisés par les Amérindiens. En revanche, plusieurs autres espèces ont été introduites et acclimatées dans les jardins créoles depuis le XVIIIe siècle. Elles proviennent soit de l’Ancien Monde, soit d’autres régions d’Amérique tropicale.

Ces plantes aromatiques sont riches en huiles essentielles qui leur confèrent des propriétés antiseptiques, vermifuges, expectorantes et sédatives.


Hyptis atrorubens Poit.

Synonymies

  • Hyptis procumbens Schlecht. et Cham. ;
  • Mesosphaerum atrorubens (Poit.) Kuntze.

Noms vernaculaires

  • Créole : ti bombe noir [ti-bonm-nwè], ti bombe rouge [ti-bonm-rouj].
  • Créole antillais : véronique (FOURNET, 1978).
  • Wayãpi : yawa luway.
  • Palikur : bom priye.
  • Portugais : trevo-roxo, hortelão-bravo, cidreira.

Écologie, morphologie

Herbe rudérale commune sur la côte, rare dans l’intérieur.

Collections de référence

Grenand 1605 ; Jacquemin 1873, 2836 ; Moretti 786 ; Oldeman et Burgot 2979 ; Prévost 3550.

Emplois

Pour les Créoles, cette plante sert à préparer des boissons rafraîchissantes, c’est-à-dire calmant l’inflammation intérieure (cf. 2e partie). Les parties aériennes sont soit préparées en infusion, soit mises à macérer dans de l’eau additionnée d’une poignée de couac (farine de manioc torréfiée) grillé. Cette utilisation renvoie de toute évidence à des propriétés toniques et antianémiques.

Les Palikur utilisent la plante entière pour préparer une décoction bue pour soigner la toux [1].

Étymologie

  • Créole : ti bombe, altération du français petit baume, et noir ou rouge, en raison de la coloration des feuilles par opposition à ti bombe blanc, (cf. infra Marsypianthes chamahedrys).
  • Palikur : bom priye, de bom, emprunt au créole bombe et priye, « noir », en raison de la couleur vert foncé des feuilles.

Chimie et pharmacologie

Tests chimiques en fin d’ouvrage.

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  1. CORRÊA ([1926] 1984) indique pour le Brésil l’utilisation de cette plante comme antitussif et sudorifique.
    À Trinidad, d’après WONG (1976), le jus des feuilles sert à soigner diarrhées, dysenterie et vomissements, tandis que la tisane des feuilles est employée contre rhume, grippe, indigestion et vers intestinaux.