Scrophularia (Rolland, Flore populaire)

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Verbascum
Eugène Rolland, Flore populaire, 1896-1914
Martynia-Chelone


[Tome VIII, 153]

Scrophularia nodosa

Scrophularia nodosa (Linné). — LA SCROPHULAIRE.


  • scrovaria, scrobaria, heranisida, hyramsida, l. du m. â., Goetz. — strophularia, l. du m. â., Du C. — millemorbida, milleborbia, maura, l. du m. â., Dief. — castrangula, strangularia, milmorbia, l. du XIIIe s., Matth. Silvat. — scrophularia, scropulatia, mille morbia, mismorbia, herba ficaria, filcarian (?), urtica mortua, l. du m. â., Simon Januensis, 1486. — maurella, l. du m. â., Pritzel et Jessen. — urtica maura, l. du XVe s., De Bosco, 1496. — galeopsis scrofularia, nomencl. du XVIe s., Matt. — scrophularia major, castrungula, nom. du XVIe s., Ratz. — saponalis, cypria, volucrum, involucrum, anc. nom., C. Stephanus, Sylva, 1538, p. 43. — scrophularia nodosa fœtida, clymenum mas, ocimastrum, ferraria, anc. nomencl., Bauhin, 1671. — scrophulaire, f., scrofulaire, f., grande scrophulaire, fr. anc. et mod. — escrofulaire, f , fr. pop. — scrofulày’ro, scroufulày’ro, langued. — èscrofuéle, f., Aisne. — scrofouléso, scrofuléso, Loz., Creuse. — éscrëfulozë, f., Meymac (Corr.), scrofulé, f., Calv. — éscrofulo, f., Tarn. — scrofule, f., Ardennes. — escrofule, f., éscrofeû, m., Indre-et-L. — scrofeû, m., Ain. — scroufou, m., M.-et-L. — escranfou, m., Marquion (P.-de-C.). — éscouafô, m., I.-et-V. — kèfrole, f., Ruffey, près Dijon. — scapulêre, masc., Mayenne.
  • èrba dé las escrolas, f., Hérault. — herbe aux écrouelles, franç., Saint-Germain, 1784. — herbe aux humeurs froides, Char.-Inf. — herbe aux hémorrhoïdes, franç. — herbe au fi, Allier, Indre, H.-Marne. — érba dé panari, f., env. d'Albertville (Sav.), Const. — yèbe d'ègrouwéles, liégeois, Forir. — fayes du moruïtes (= feuilles d'hémorrh.), pays de Herve, wallon. — ièbe du brokes, rècène po les brokes ( = hémorrh.), pays wallon à l'Est de Verviers [1]. — herbe à gotrou (= h. à goitre), érba din

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  1. Le peuple croit que cette plante guérit les hémorrh. parce que sa racine rappelle les protubérances hémorrhoïdales. C'est pour cela que la Ficaire porte des noms analogues. — Note de M. J. Feller.


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gotrâ (= h. des goitreux), fribourg., Sav. — herbe aux coupures, Doubs, Orne. — herbe aux charpentiers, C.-d'Or. — yèbe du tchèp'tî, Belg. wall. — herbe des tonneliers, pays de Bray (S.-Inf.), Jor. — yèrba dé toutt maou, houélha dé toutt maou, Argelès (Hautes-P.), c. p. M. P. Tarissan. — toute-bonne, f., Baugy (Cher), Le Grand.
  • horvalle (= aurum valet), f., fr. du XVIe s., J. Camus, Livre d'h. — orvale, f., Normandie, Orléanais. — èrvale, f., Vendée. — orvane, f., M.-et-L. — èrvô, m., Char.-Inf.
  • herbe à siège, herbe du siège, franç., C. Stephanus, Sylva, 1538, p. 43 ; Gesnerus, 1542 ; etc., etc. (Dans tous les ouvrages de botanique, on lit que cette herbe a été ainsi appelée parce qu'au siège de La Rochelle, en 1628, les assiégés, privés de ressources, n'avaient que cette herbe pour soigner les blessés et les malades. C'est une erreur. Elle a été nommée ainsi à cause de ses vertus contre les hémorrhoïdes.) — érbo del sétgé, érbo del siétsé, érbo del siétgé, érbo doou siègi, midi de la France. — yèbe du sîdje, wallon. — bouén sédi, m., provenç., langued. — siètgé, m., Gondrin (Gers). — ossiédzé, m., Tulle (Corr.), Béronie. — érba daou ciérdýé, f., Le Vigan (Gard), Rong. — buòn ciérgé, m., niçois, Risso. — tchotte de forcè, tchotte d'ércè, Ban de la Roche, H. G. Oberlin.
  • sav’nèl’, f., Calvad. Joret.
  • long savon, m., Eure, Calvados, Joret.
  • herbe noire, Doubs, Beauquier.
  • agruelle, f., Lyonnais, c. p. M. Ed. Edmond.
  • moréta, f., Château-d'Oex (Suisse), Vicat, 1776.
  • moréle, f., mourèle, f., nère mourèle, f., n’réle, f., Vosges, Haill.
  • suie d'enfer, Manche, Besnon, 1860.
  • brulmôr, m., Pléchatel (Ille-et-V.). — herbe carrée, S.-et-M., L.-et-Ch., Cher, Allier. — érba plata, f., Samoëns (Haute-Sav.), r. p. — ortie puante, f., anc. fr., Wecker, Secrets de nat., 1663, p. 301. — herbe pyante, f., Calvados. — tanarida, f., Sorède (Pyr.-Or.).
  • yèbe du sprèwe (h. de sansonnet), dans un herbier en regard de la scroph. majus, Lambermont, lez Verviers, wallon.
  • lêwe du counoûve (langue de couleuvre), Jalhay, p. wallon.
  • santamâ, m., La Hague (Manche).
  • pi de chien, m., Donfront (Orne).
  • nief, Aube, Des Et.
  • pòntouflass, m., Entraygues, Mur-de-Barrez (Aveyr.), Carb
  • toupine sauvage, f., Naintré (Vienne), r. p.


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  • modestie, f., Saint-Georges-des-Groseill. (Orne), r. p.
  • herbe à la louée, f., Nièvre. — herbe de Saint-Antoine, Vierzon (Cher). — herbe de Saint-Félix, Suisse rom., Savoie. — herbe Saint-Cado, H. Bret. — louzaouen drouk Sant-Cado (= herbe du mal de Saint-Cado), breton. — louzaouenn drouk ar roué (= herbe du mal du roi, c.-à-d. du mal que guérit le roi, les écrouelles), bret., Troude. — baskik, breton.
  • belar-belza, basque.
  • erba pr’i moroj, erba mora, jerbe de Madonne, jerbe baruce, stizze, dial. ital. — setje, catal.
  • braunwurz, rankenwurz, dial. all. — klierkruid, speenkruid, dial. holl. ; sint-markoenskruid, flam ; groot speencruydt, anc. flam., Dod., 1644. (A. de C.). — brune-wyrte, anglo-saxon. — fiddles, fiddle-sticks, babes in the cradle, stinking Roger, stinking Christopher, dial. angl.


Langage des fleurs. — « Un bouquet, mis extérieurement à la fenêtre d'une fille, indique symboliquement qu'elle a une maladie de peau, une peau couenneuse, une peau de serpent, qu'elle ferait mieux de se soigner que de galvauder. » Ruffey, près Dijon, r. p. — « Placé à la fenêtre d'une fille qui va se marier, il indique qu'elle est malade, qu'elle ferait mieux de prendre du scrofeû que de se marier. » Poncin (Ain), r. p.


Scrophularia aquatica

Scrophularia aquatica (Linné).


  • bétoine d'eau, franç., Saint-Germain, 1784.
  • grande morelle, avale d'eau, franç., E. A. Duchesne, 1836.
  • orvale d'eau, f., Lyonnais, c. p. M. Ed. Edmont.
  • Sang de dragon, m., Dagny-Lambercy (Aisne), c. p. M. L.-B. Riomet.
  • Hémorroïdale, f., Quarouble (Nord), c. p. M. L.-B. Riomet.


On mâchonne ses feuilles pour empêcher le saignement des dents et les crachements de sang, Dagny-Lambercy (Aisne), c. p. M. L.-B Riomet.

Habituellement cette scrophulaire porte les mêmes noms que la précédente.


Scrophularia canina

Scrophularia canina (Linné)


  • caniruta, l. du m. â., Dief.
  • ruta canina, anc. nomencl., Bauh., 1671.
  • rue de chien, franç., Saint-Germain, 1784.


[156]

  • rudo bastardo, f., Apt (Vaucl.), Col.
  • érbo dé lo tégnièy’ro, érbo dé lo toro, érbo dé lo touoro, Aveyr., Vayss.
  • tanarida, f., Pyr-Orient., Guillet, Las Illes, 1902, p. 17.