Phyllanthus amarus (Pharmacopées en Guyane)

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Omphalea diandra
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Phyllanthus caroliniensis


Phyllanthus amarus



Phyllanthus amarus Schumach. et Thonn.

Noms vernaculaires

  • Créole : graine en bas feuille [grenn-anba-féy].
  • Wayãpi : yɨwãyɨ sili.
  • Palikur : mehukaetni puβemna, kaimadgene.
  • Portugais : quebra-pedras.

Écologie, morphologie

Herbe rudérale très commune.

Collections de référence

Grenand 462 ; Jacquemin 2070 ; Moretti 116 ; Prévost 3885.

Emplois

Cette espèce, ainsi que d’autres petits Phyllanthus morphologiquement très proches et difficiles à séparer, même par un spécialiste (cf. fiches suivantes), semblent indifféremment utilisés localement. Les parties aériennes donnent une tisane amère bue par les Créoles comme fébrifuge, diurétique et cholalogue. Elle est considérée comme un succédané de la quinine. Cette tisane rafraîchissante est souvent prise avant une purge pour en favoriser l’action.

Chez les Palikur, la plante entière est préparée en décoction. Additionnée de miel, c’est aussi un remède contre la toux.

Étymologie

  • Créole : graine en bas feuille, ainsi nommée parce que les fruits sont à l’aisselle des feuilles.
  • Wayãpi : de yɨwãyɨ, « sensitive (Mimosa polydactyla, Mimosacées) » et sili, « petite ». Un peu comme chez la sensitive, les feuilles de ce Phyllanthus se referment le soir ou par temps de pluie.
  • Palikur : de mehuka etni, « la possession de la tortue Podocnemis unifilis », désignant diverses Onagracées et puβemna, « à petites feuilles ». La tortue Podocnemis consomme ces diverses plantes ; kaimadgene : de kaimat, « savane sèche » et gene, « vivant dans » soit « la plante de la savane sèche ».

Chimie et pharmacologie

Les études phytochimiques effectuées sur quelques espèces appartenant au genre Phyllanthus ont permis d’isoler et d’identifier des composés s’apparentant aux groupes des alcaloïdes, des lignanes, des flavonoïdes et des triterpènes. Ces espèces renferment les flavonoïdes suivants : quercétol, astragalène, quercitrine, isoquercitrine, rutine, tous dérivés du quercétol (NARA et al., 1977).

Cf. aussi Phyllanthus niruri.