Symphytum officinale (Pharmacopées en Guyane)
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Sommaire
Noms vernaculaires
- Créole : grand consoule [gran-konsoul], bibloze [bibloz].
- Wayãpi : —
- Palikur : —
- Français : grande consoude.
- Portugais : confrei.
Écologie, morphologie
Plante vivace des lieux humides et lisières de forêt, pourvue d’un volumineux rhizome portant des racines de la grosseur d’un doigt. Commune en Europe, depuis la Sibérie occidentale, elle est curieusement absente de la zone méditerranéenne alors qu’elle est naturalisée en Amérique du Sud.
Collection de référence
Jacquemin 2603.
Emplois
Chez les Créoles, l’infusion de feuilles est assez appréciée en breuvage pour soigner les varices et tous les troubles de la circulation. Elle posséderait en outre, des vertus hypotensives. Le Dr RICHARD (1937) l’indique également en tisane, pour soigner les affections pulmonaires.
Étymologie
Le nom latin de la plante était consolida, traduction du grec symphuô, « réunir, souder ». On a attribué très anciennement à la plante la propriété de guérir les plaies et même de consolider les fractures, d’où le nom de « grande consoude » qui, par déformation, a donné le nom de grand consoule en créole.
Chimie et pharmacologie
Cette plante, comme toutes les espèces de la sous-famille des Boraginoïdées, accumule du nitrate de potassium dans ses tissus (HEGNAUER, 3, 1964). La racine est riche en glucides ; elle possède du bornésitol, un abondant mucilage et des composés phénoliques : tanins, acide chlorogénique et acide caféique et des alcaloïdes : symphyto-cynoglossine (0,0021 %) et consolidine (0,00171 %) qui libèrent en s’hydrolysant la consolicine. Ces alcaloïdes exercent une action toxique sur le système nerveux central. Employée depuis l’Antiquité, elle demeure un remède populaire en France où la racine est administrée sous forme de cataplasme de pulpe râpée ou de décocté. Cependant, les autorités de veille sanitaire de différents pays préconisent actuellement le retrait des médicaments à base de drogues végétales renfermant des alcaloïdes pyrrolizidiniques en raison de leur hépato-toxicité largement démontrée. L’espèce renferme aussi des bases puriques : l’allantoïne (1 à 1,5 % des racines), la xanthine et l’hypoxanthine. Les réelles propriétés cicatrisantes semblent dues surtout à l’allantoïne, mais le mucilage intervient comme émollient et adoucissant (PARIS et MOYSE, III, 1971).