Asarum (Rolland, Flore populaire)
[Tome IX, 216]
Asarum europaeum
- ~iltltOtpL;, ~iltzxpL<:, grec. [Sur ce mot voyez Fingerhuth (dans Flora, Regensburg, 1839, p. 513 et s.).
- asarum, lat. de Pline.
- bacchar, nardum rusticum, succinum, peripresa, lat. de Dioscoride, publié par Stadler. [Le mot bacchar serait d'origine gauloise.]
- bacca, asarus, vulgagine, vulgaginos, l. du m. â., Goetz.
- assarum cammula, l. du m. â., Graff, I, 1050.
- baccara, asara, baccara, vulgago [1], milvago, milgago, gariofilus agrestis, gariofilata agrestis, nardus agrestis, l. du m. â., Mowat.
- bacchar, baccaris, baccarum, asara bacara, asara baccana, asarum, assarum, aserum, acera, asarina, fulga, vulfago, vulgago, galgago, bulmago, bulmaga, vulgame, bulnago, bulganica, vulgania, perpensa, l. du m. â., Dief.
- babachara, nasar, l. du m. â , Simon Januensis, 1486.
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- ↑ Plante de la vulve. Les anciens se servaient de cette plante pour rétablir la menstruation ; ils se servaient dans le même but de l'aristotoche, d'où le nom même d'aristoloche, de ipL<HO; et À6J(ELOt, lochies.
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- aara, alzarum, vulgus, vulga, l. du m. â., Nicolaus, 1510.
- ungula caballina, herba leporis, l. du m. â, Fischer.
- balbugine, l. du m. â., Steinmeyer, III, 583.
- baccida, l. du m â., Germania, 1881, p. 407
- herba lasaris, atanacas, l. du m. â., Mém. de I'Institut, t. XXI, 1857, p. 286.
- perpersa, l. du m. â., Pritz et Jess. — perpensa, lat., dans un texte de 1678, Murray.
- vulgangus, l. du m. â., W. Schmitz, Miscell. tiron., 1896, p. 51.
- brathea, l. du m. â., J. Camus, Op. sal., p. 38.
- herba baccaria, l. du m. â., Continens Rhasis, 1486.
- azaron, m, franç., Duez, 1678.
- asarie, f., anc. fr, Arnoul, 1517, fet 34.
- adzari, m., Pyr.-Or., Companyo.
- asarine, f., franç., Oudin, 1681.
- asaret, m., franç., Saint-Germain, 1784 ; etc., etc.
(Je ne trouve pas mention de ce mot avant cette époque. Mais Cotgrave et Oudin donnent : asare, Th. Corneille : asarum (Dic. général). — [J. Feller.]
- azërë, m., Moustier-Ventadour (Corrèze), r. p.
- azuré, m., Var, Amic.
- azrotte, f., Haumont-lés-la-Chaussée (Meuse), r. p.
- cozorèto, f., Laguiole (Aveyr.), r. p.
- ascar, m., Saint-Georges-Lapouge (Creuse).
- baccaret, m., anc. franç., Brohon, 1541 ; Duchesne, 1544 ; Colin, Onzième livre de Trallian, 1557.
- cabaret, m., franç., C. Stephanus, Sylva, 1538, p. 36 ; Brohon, 1541 ; etc., etc. (C'est le mot baccaret, par métathèse.)
- carabé, fém., Saint-Georges-des-Gros. (Orne), r. p
- cabarune, f., env. de Fougères (Ille-et-V.), r. p.
- castabara, m , H.-Marne, c. p. M. A. Daguin.
- couarato, f., La Malène (Lozère), r. p.
- oreille d'homme, franç., Pena et Lebel, Stirp. advers., 1570. — Normandie, Joret.
- oroilleta, f., vaudois, Vicat, 1776.
- oreillette, f., rondelle, f., Saint-Germain, 1784.
- oreille de lièvre, Samoreau (S.-et-M.), r. p.
- rondèlle, f., normand, Jor. — C.-d'Or, Roy.
- volè, m., Lencloître (Vienne), r. p. (On appelle en divers pays volet d'eau le nénufar qui a, comme le cabaret, de larges feullles.)
- grandes feuilles, Orchamps (Jura), r. p.
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- creû d'beu (= pas de bœuf), m., Champlitte (H.-Saône), r. p.
- patte d'éléphant, Rhétiers (Ille-et-V.), r. p.
- patte d'oie, f., Sougé (Indre), r. p.
- potoraouno, f., Corrèze, près Tulle (Corr.), r. p.
- plantinoua, m., plantinouatou, m., env. de Valence (Drôme), r. p. (La feuille ressemble à celle du plantain.)
- tocouènò, m., Velorcey (H.-S.), r. p. (Le tacon est le plantain.)
- pavò, m., Fougerolles (May.), r. p. — Sées (Orne), r. p.
- pèvrò, lon, m., env. d'Annecy, Const.
- botorèlo, f., Le Buisson (Dord.), r. p.
- fleur au grapaud, Naintré (Vienne), r. p. (Il y a toujours un crapaud sous les feuilles. — Les serpents mangent la plante.)
- muzèy, f., Clary (Nord), r. p.
- vighè, m., La Chapelle-Craon (Mayenne), r. p.
- dgirâ rofin, m., Montbéliard, Cout.
- nard sauvage, franç., Victor, 1609.
- naron, m., anc. fr., doc. de 1556, Boucherie.
- perpense, f. franç., Duchesne, 1544.
- cloche, f., Guilly (Indre), r. p.
- cabaret, bret. du XVIIe s., Nomencl. [E. E.).
- vogelskappe, Grosbliderstroff (Lorraine).
- haselwort, anglais, en 1580, Murray.
- haselwortel, mansooren, anc. flam., Dodoens (A. de C ).
« L'asarum est employé contre le farcin des chevaux. » Pomet, 1694.
« La tisane de cabaret rend les filles follement amoureuses. » Drôme, r. p.
« En Bourgogne, on substitue souvent, par fraude, l’asarina à l’asarum pour l'usage médical. Pomet, 1694.
Les feuilles du cabaret sont larges et douces au toucher comme du velours. « On les cueille pour les grandes dames de Paris qui s'en servent pour se torcher le derrière. On les leur vend à cinq francs la livre. » Cubry (Doubs), r. p. — « Les feuilles sont dignes de servir de torche-cus aux Bonnes Sœurs. » Champlitte (H.-Saône), r. p.