Eugenia domingensis (Rollet, Antilles)

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Eugenia cordata var. sintenisii
Bernard Rollet, Arbres des petites Antilles, 2006
Eugenia duchassaingiana
Planche 153 : MYRTACEAE. XIII. Eugenia duchassaingiana. A. Rameau. B. Fruits. C. Feuille moyenne. XIV. Eugenia foetida. D. Rameau fleuri. E. Rameau fructifié. XV. Eugenia domingensis. F. Fruit. G. Écorce (coupe transversale).

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Eugenia domingensis O. Berg Linnaea 27 : 296 (1856).

Noms vernaculaires : Fr : Goyavier bâtard, Bois créole (Martinique) ; Brignolle (Haïti). A : Black cherry (Barbade) ; Serrette Guava (Trinidad). Esp : Guasavara (Puerto Rico) ; Guasata (St Domingue).

Description : Grand arbre de 25 m de haut, jusqu’à 40-45 cm de diamètre (70 cm à Colson, Martinique). Pied : contreforts étroits, aliformes très décurrents, à 70°, jusqu’à 2 m de haut. Écorce : épaisseur totale : 8 mm pour un diamètre de 70 cm. Aspect externe : gris beige ; fines plaques en puzzle caduques, laissant après la chute une couche blanche farineuse rappelant Calyptranthes forsteri et qui tombe en poussière. Rhytidome : 3 mm. Écorce vivante : tranche vieux rose homogène, très fibreuse, vaguement feuilletée ; devient gris noirâtre. Feuilles : opposées, ovales elliptiques jusqu’à 12 × 6 cm, acuminées ; nervure principale un peu en creux à la face supérieure, coriace. Fleurs : en racèmes, atteignant 15 × 10 cm. Fruits : ovoïdes 10 × 15 cm. Phénologie : sempervirent. Habitat : forêt dense et forêt d’altitude. Rare. Tempérament : modérément sciaphile, régénération abondante en sous-bois fermé ; quelquefois avec plus de lumière on trouve sous les arbres des brosses de semis (MARSHALL).

Usages : Poteaux, traverses.

Distribution générale : Cuba, Jamaïque ?, Hispaniola, Puerto Rico ; Petites Antilles ; Trinidad ? (Mc VAUGH).

Distribution aux Petites Antilles : Dominique, Martinique, Ste-Lucie, St Vincent, Barbade ? (Mc VAUGH).

Matériel examiné : M : PLÉE 727, s.loc. (P) ; ROLLET 1269, Colson, 600 m, cf. domingensis (GUAD). D : IMRAY 377, s.loc. (K, NY) ; s.n., s.loc. (GH) ; cités par NICOLSON and al.

Observations : M : Absalon, 450 m ; Ravine Clarke (FIARD). B : d’après GOODING and al.

Bibliographie : (*Iconographie ; **couleur). BARKER & DARDEAU 1930 ; BEARD 1944 ; BRITTON & WILSON 1925 ; Dunn et al. 1979 ; FIARD** 1992 ; FOURNET* 1978 ; GOODING and al. 1965 ; HOWARD 1989 ; LITTLE and al.* 1974 ; Mc VAUGH 1989 ; MARSHALL 1939 ; NICOLSON and al. 1991.

Anatomie du bois

Eugenia trinervia : coupe transversale (en haut à gauche), coupe tangentielle (en haut à droite), coupe radiale (en bas) (P. Détienne & P. Jacquet)

Eugenia albicans, Eugenia axillaris, Eugenia biflora, Eugenia confusa, Eugenia cordata, Eugenia domingensis, Eugenia monticola, Eugenia octopleura, Eugenia pseudopsidium, Eugenia tapacumensis, Eugenia trinervia :

  • Bois parfait de teinte généralement brun rose violacé, rarement brun rouge sombre (E. confusa) ou beige-brun (E. pseudopsidium, E. trinervia), pas toujours différencié de l’aubier beige à brun rosé, à grain fin, dur et lourd (de 0,80 à 1,10 g/cm3).
  • Pores assez régulièrement disséminés, isolés en totalité ou en grande majorité (quelques accolements observés chez E. pseudopsidium, E. tapacumensis et E. trinervia), en nombre inférieur à 20 par mm2 chez E. albicans, E. biflora, E. domingensis et E. octopleura, de 20 à 60 par mm2 chez E. axillaris, E. monticola, E. pseudopsidium et E. trinervia, de 80 à 120 par mm2 chez E. confusa, E. cordata et E. tapacumensis, de 30-40 μm de diamètre dans les espèces à pores très nombreux à 100-140 μm dans celles à pores moins fréquents. Dépôts blancs observés dans E. albicans, E. monticola et E. cordata. Perforations des éléments vasculaires uniques ; ponctuations intervasculaires, ou de contact vaisseaux-fibres, ornées, de 3 à 5 μm de diamètre.
  • Parenchyme très généralement en chaînettes ayant tendance à se rassembler, formant parfois des lignes courtes. Files de cellules composées de 8 à 12 éléments contenant des cristaux groupés par 2, 4 ou en chaînes.
  • Rayons 2-(3)-sériés, au nombre de 16 à 22 par mm (12 à 14 chez E. pseudopsidium) de structure hétérogène : cellules couchées au centre avec 2 à 5-(8) rangées de cellules carrées et dressées aux extrémités. Ponctuations radiovasculaires identiques en taille aux ponctuations intervasculaires. De rares cristaux ont été observés chez E. monticola uniquement. Présence de dépressions de types « alvéoles à laticifères » chez E. albicans, E. monticola et E. octopleura.
  • Fibres à ponctuations aréolées.