Eugenia biflora (Rollet, Antilles)

De PlantUse Français
Révision de 23 septembre 2020 à 20:54 par Michel Chauvet (discussion | contributions)

(diff) ← Version précédente | Voir la version courante (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à : navigation, rechercher
Eugenia axillaris
Bernard Rollet, Arbres des petites Antilles, 2006
Eugenia chrysobalanoides
Planche 151 : MYRTACEAE. VIII. Eugenia axillaris. A. Rameau fleuri. B. Rameau fructifié. C. Feuille moyenne. IX. Eugenia biflora. D. Rameau fleuri. E. Feuille moyenne. F. Écorce (coupe transversale).

[611]

Eugenia biflora (L.) DC. Prodr. 3 : 276 (1828).

Basionyme : Myrtus biflora L., Syst. Nat., ed. 10, 2 : 1056 (1759).

Synonymes : Eugenia richardiana O. Berg (1861).

Noms vernaculaires : A : Black rodwood (Puerto Rico) ; Rodwood (Jamaïque). Esp : Pitangueira (Puerto Rico).

Description : Arbuste ou petit arbre atteignant 5 m de haut et 25 cm de diamètre. Espèce très variable ; plusieurs variétés sont distinguées selon les auteurs. Feuilles : opposées, à pétiole de 2-8 mm ; limbe de 2,5-7 × 1-3 cm, sommet ± nettement acuminé ; points pellucides visibles sur le sec. La partie supérieure est souvent légèrement crénelée (exceptionnel chez les Myrtacées). Fleurs : inflorescences de 2-5 cm de long, 5-20-flores. Fruits : subglobuleux, de 5-8 mm de diamètre. Phénologie : sempervirent. Fleurs en septembre. Fruits en décembre-janvier. Habitat : forêt d’altitude, fourrés de crête. Rare.

Distribution générale : Jamaïque, Hispaniola, Puerto Rico, Virgin Islands ; Petites Antilles ; du Sud Mexique au Pérou, Equateur, Bolivie, Brésil, Guyanes.

Distribution aux Petites Antilles : St-Martin, Antigua, Guadeloupe, Martinique. GOODING signale un spécimen récolté à la Barbade par MAYCOCK et rapporté à E. biflora var. vergultosa (Sw.) Krug & Urban.


[613]

Matériel examiné : M : ROLLET 723, Morne Rose à Morne Belly, 600 m (GUAD) ; ROLLET 1664, Morne Rose, 600 m (GUAD).

Bibliographie : (*Iconographie ; **couleur). BEARD 1944 ; BRITTON & WILSON 1925 ; FAWCETT & RENDLE 1926 ; FIARD** 1992 ; FOURNET* 1978 ; GOODING and al. 1965 ; LITTLE and al.* 1974 ; Mc VAUGH 1989.

Anatomie du bois

Eugenia trinervia : coupe transversale (en haut à gauche), coupe tangentielle (en haut à droite), coupe radiale (en bas) (P. Détienne & P. Jacquet)

Eugenia albicans, Eugenia axillaris, Eugenia biflora, Eugenia confusa, Eugenia cordata, Eugenia domingensis, Eugenia monticola, Eugenia octopleura, Eugenia pseudopsidium, Eugenia tapacumensis, Eugenia trinervia :

  • Bois parfait de teinte généralement brun rose violacé, rarement brun rouge sombre (E. confusa) ou beige-brun (E. pseudopsidium, E. trinervia), pas toujours différencié de l’aubier beige à brun rosé, à grain fin, dur et lourd (de 0,80 à 1,10 g/cm3).
  • Pores assez régulièrement disséminés, isolés en totalité ou en grande majorité (quelques accolements observés chez E. pseudopsidium, E. tapacumensis et E. trinervia), en nombre inférieur à 20 par mm2 chez E. albicans, E. biflora, E. domingensis et E. octopleura, de 20 à 60 par mm2 chez E. axillaris, E. monticola, E. pseudopsidium et E. trinervia, de 80 à 120 par mm2 chez E. confusa, E. cordata et E. tapacumensis, de 30-40 μm de diamètre dans les espèces à pores très nombreux à 100-140 μm dans celles à pores moins fréquents. Dépôts blancs observés dans E. albicans, E. monticola et E. cordata. Perforations des éléments vasculaires uniques ; ponctuations intervasculaires, ou de contact vaisseaux-fibres, ornées, de 3 à 5 μm de diamètre.
  • Parenchyme très généralement en chaînettes ayant tendance à se rassembler, formant parfois des lignes courtes. Files de cellules composées de 8 à 12 éléments contenant des cristaux groupés par 2, 4 ou en chaînes.
  • Rayons 2-(3)-sériés, au nombre de 16 à 22 par mm (12 à 14 chez E. pseudopsidium) de structure hétérogène : cellules couchées au centre avec 2 à 5-(8) rangées de cellules carrées et dressées aux extrémités. Ponctuations radiovasculaires identiques en taille aux ponctuations intervasculaires. De rares cristaux ont été observés chez E. monticola uniquement. Présence de dépressions de types « alvéoles à laticifères » chez E. albicans, E. monticola et E. octopleura.
  • Fibres à ponctuations aréolées.