Conostegia montana (Rollet, Antilles)

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Bernard Rollet, Arbres des petites Antilles, 2006

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Conostegia montana (Sw.) D. Don ex DC. Prodr. 3 : 175 (1828).

• Nom accepté : Miconia cooperi

Basionyme : Melastoma montana Sw., Prodr. : 69 (1788).

Synonymes : Melastoma calyptrata Desr. (1797) ; Melastoma calyptrata M. Vahl (1797) non Desr. (1797) ; Conostegia calyptrata (Desr.) D. Don (1828).

Noms vernaculaires : Fr : Cotelette grand bois (Guadeloupe, Martinique) ; Crécré blanc (Dominique).

Description : Arbuste ou petit arbre atteignant 8 m de haut et 20 cm de diamètre. Peut-être deux formes à la Martinique (fleurs blanches ou rouges) où les fleurs sont rouges dans le Sud (Trois Rivières, près de Ste Luce). Pied : un peu cannelé ; quelquefois courtes racines aériennes. Rameaux : glabres, obscurément tétragones. Feuilles : opposées, oblongues, lancéolées, dentées ou non, à peine acuminées, 8-20 × 3-8 cm. Fleurs : inflorescence terminale atteignant 15 cm de long ; bouton floral blanc, à coiffe conique (calyptre) caduque ; moitié inférieure conique effilée, striée longitudinalement, blanc ; 5 pétales blancs. Peut-être une variété à bouton floral rouge. Étamines 10-15. Fruits : baies globuleuses, 5 mm de diamètre, noires à maturité. Phénologie : sempervirent. Fleurs de février à août. Fruits de mai à août. Habitat : côtes sous le vent et zones sèches ; lisières méso-hygrophiles entre 0 et 500 m ainsi que forêt dense et d’altitude jusqu’à 1250 m ; assez commun. Tempérament : héliophile.

Distribution générale : Panama, Guatemala, Cuba, Jamaïque, Haïti, Trinidad, Petites Antilles, Colombie, Brésil.

Distribution aux Petites Antilles : St Kitts, Montserrat, Guadeloupe (Basse-Terre), Dominique, Martinique, Ste-Lucie, St Vincent.

Matériel examiné : BT : BARRIER 2310, Trace Victor Hugues, 300 m (GUAD) ; BARRIER 2377, Trace des Contrebandiers (GUAD) ; BARRIER 2404, Grand-Étang, 400 m (GUAD) ; DUSS 505, Morne Gobelin près Gourbeyre (P) ; FOURNET 4543, Morne Léger (P) ; FOURNET 4641, Capesterre, Carbet (P) ; HUC 1277, Plage Viard, Petit-Bourg (GUAD) ; QUESTEL 2242, Bains Jaunes (P) ; RODRIGUEZ 4724, Cascade Vauchelet (P) ; ROUSTEAU 244, Monts Caraïbes, 250 m (GUAD) ; ROUSTEAU 1809, Vieux-Habitants, 400 m (GUAD) ; ROLLET 257, 1226, 1227, Bains Jaunes, 900-960 m (GUAD) ; STEHLÉ NY 41, Bains Jaunes, 890 m (P) ; STEHLÉ 1033, Citerne, 1100 m (P) ; STEHLÉ s.n., Bains Jaunes (P). D : CHAMBERS 2563, Morne Micotrin, 750 m (P) ; EGGERS 625, s.loc. (P) ; STEHLÉ 6103, hauteurs Layou (P) ; WEBSTER 13387, St Paul, 450 m (P) ; Nombreux autres spécimens cités par NICOLSON and al. M : BÉLANGER 906, Calebasse (P) ; HAHN 872, Étang Pelée (P) ; STEHLÉ 2161, Deux Choux, 560 m (P) ; STEHLÉ 4427, Colson (P) ; STEHLÉ 4799, hauteurs Case Pilote, 580 m (P) ; STEHLÉ 5930, 720 m (P).

Observations : BT : Trace des Crêtes, 550 m ; Plateau Palmiste, 600 m (ROLLET). M : Plateau Boucher (DAVID) ; près Grand-Rivière, 200 m ; Ravine Clark vers Duclos, 450- 500 m ; Hauteurs Le Prêcheur, Morne Vert, Ste-Lucie, Trois-Rivières, 100 m (DAVID & FIARD). SL : Dennery Waterworks Reserve, 250 m (ROLLET).

Bibliographie : (*Iconographie). Anon 1893 ; BEARD 1944 ; DUSS 1897 ; FAWCETT & RENDLE 1926 ; FOURNET* 1978 ; HOWARD* 1989 ; NICOLSON and al. 1991 ; POUPON & CHAUVIN 1983.

Anatomie du bois

coupe transversale (en haut à gauche), coupe tangentielle (en haut à droite), coupe radiale (en bas) (P. Détienne & P. Jacquet)

• 1-28-39-50-51-53-55-61-70 (Voir la signification des codes)
• Bois parfait gris-beige clair indistinct de l’aubier, tendre et léger (0,55-0,60 g/cm³), à grain fin.
• Pores disséminés, isolés ou accolés radialement par 2 ou 3, au nombre de 6 à 12 par mm², seulement visibles à la loupe (diamètre moyen de 60 à 80 μm). Perforations des éléments vasculaires uniques ; ponctuations intervasculaires ornées, de 5 à 6 μm de diamètre.
• Parenchyme limité à de rares cellules juxtavasculaires.
• Rayons 1-sériés, au nombre de 13-15 par mm, de structure hétérogène : cellules carrées et cellules légèrement dressées. Ponctuations radiovasculaires fréquemment grosses et allongées.
• Fibres cloisonnées, à ponctuations simples. Certaines à parois plus minces, disposées en bandes larges courtes à longues, apparaissent en section transversale comme du parenchyme.