Alchornea cordifolia (PROTA)
Introduction |
Importance générale | |
Répartition en Afrique | |
Répartition mondiale | |
Fruit | |
Stimulant | |
Glucides / amidon | |
Colorant / tanin | |
Médicinal | |
Bois de feu | |
Ornemental | |
Fourrage | |
Auxiliaire | |
Fibre | |
Changement climatique |
Alchornea cordifolia (Schumach. & Thonn.) Müll.Arg.
- Protologue: Linnaea 34: 170 (1865).
- Famille: Euphorbiaceae
- Nombre de chromosomes: 2n = 36
Synonymes
Noms vernaculaires
Arbre de djeman (Fr). Christmas bush, dovewood (En). Bugi-bugi, bunce, pô d’arco (Po).
Origine et répartition géographique
Alchornea cordifolia est présent depuis le Sénégal jusqu’au Kenya et en Tanzanie et vers le sud dans toute l’Afrique centrale jusqu’en Angola. Il est cultivé en R.D. du Congo pour ses usages médicinaux.
Usages
Alchornea cordifolia est couramment utilisé pour ses vertus médicinales dans toute son aire de répartition. Ce sont surtout les feuilles qui sont utilisées, mais l’écorce de la tige, la moelle de la tige, les tiges feuillées, l’écorce de la racine, les racines et les fruits figurent aussi dans la pharmacopée traditionnelle. Les feuilles ou les tiges feuillées, en infusion ou mastiquées fraîches, se prennent pour leurs vertus sédatives et antispasmodiques afin de traiter toutes sortes de problèmes respiratoires dont le mal de gorge, la toux et la bronchite, les affections de l’appareil génito-urinaire, y compris les maladies vénériennes et la stérilité féminine, ainsi que les problèmes intestinaux, notamment les ulcères gastriques, la diarrhée, la dysenterie amibienne et les vers. Comme purgatif, ces parties végétales se prennent aussi en lavement ; ingérées à forte dose, elles ont des vertus émétiques. On les prend aussi comme dépuratif du sang, comme tonique et pour traiter l’anémie et l’épilepsie. Au Sénégal, la décoction de feuilles se prend pour traiter la tachycardie. La moelle des jeunes tiges, amère et astringente, se mastique pour le même usage. On peut aussi faire des frictions de moelle sur la poitrine pour traiter les affections respiratoires. Les feuilles sont ingérées en Afrique de l’Ouest et au Congo comme emménagogue et pour faciliter l’accouchement, et au Gabon pour leurs vertus abortives. L’infusion froide de feuilles séchées et écrasées a des vertus diurétiques. Les décoctions de feuilles et de racines s’emploient couramment comme bain de bouche pour traiter les ulcères buccaux, les maux de dents et les caries, et on mastique des rameaux aux mêmes fins. Les feuilles fraîches écrasées ou les feuilles sèches en poudre s’appliquent en externe comme cicatrisant sur les plaies, pour soulager des douleurs telles que maux de dos ou de tête, sur les fractures pour hâter leur guérison, et aussi pour traiter des infections oculaires et de nombreuses affections cutanées, y compris les maladies vénériennes, les blessures, les abcès, les pians et la filariose. La décoction ou la pâte de rameaux feuillés s’appliquent en bain pour traiter la fièvre, le paludisme, les douleurs rhumatismales, la splénomégalie, ainsi qu’en lotion ou en cataplasme sur les pieds douloureux ; elles se prennent aussi en bains de vapeur. En Côte d’Ivoire et au Ghana, les feuilles s’emploient comme hémostatique pour arrêter les menstruations prolongées et la décoction de racines ou de feuilles s’applique dans le vagin pour arrêter les hémorragies post-partum et traiter les vaginites. En Sierra Leone et au Congo, on confectionne des suppositoires à partir de jeunes feuilles ou d’écorce pilée pour traiter les hémorroïdes. En R.D. du Congo, les feuilles écrasées s’appliquent en lavement pour traiter l’impuissance. En Afrique de l’Ouest, la pulpe de racine se prend couramment pour traiter les maladies vénériennes. Les feuilles ou les racines séchées, seules ou avec du tabac, se fument pour soigner la toux. Les feuilles et l’écorce de racine s’appliquent en externe pour traiter la lèpre et comme antidote au venin de serpent. Au Gabon et au Congo, la décoction ou la macération de racines se prennent pour traiter la dysenterie amibienne et la diarrhée ; en collyre, elles servent à soigner la conjonctivite. Au Nigeria, la décoction de fruits écrasés se prend pour prévenir les fausses couches. Le jus du fruit s’emploie pour guérir les problèmes oculaires et les maladies de peau. En médecine vétérinaire, l’infusion de feuille ou de racine se donne au bétail pour traiter la trypanosomiase. Au Nigeria, on jette de l’écorce de tige dans les retenues de cours d’eau comme poison de pêche.
Alchornea cordifolia est utilisé en culture en allées pour fournir du paillage in situ dans les bananeraies ou les champs de maïs d’Afrique de l’Ouest et de l’Est. Au Burkina Faso, la plante sert de brise-vent autour des cultures. En Afrique de l’Ouest, les feuilles sont une source de fourrage pour les petits ruminants et les volailles. Les volailles nourries régulièrement avec ces feuilles pondent des œufs dont les jaunes sont plus foncés. En Afrique de l’Ouest, les feuilles servent à envelopper les noix de cola et l’ “okpeye”, un condiment nigérian produit par fermentation des graines de Prosopis africana (Guill. & Perr.) Taub. On fabrique des tuyaux de pipe avec les branches dont on a ôté la moelle. Les Iwos du Nigeria mastiquent les feuilles pour s’ouvrir l’appétit. Les feuilles séchées sont un succédané du thé.
En Afrique de l’Ouest, on fait bouillir des nattes et des étoffes avec les fruits et du natron pour les teindre en noir ; on ajoute souvent à ces fruits des gousses de Parkia fermentées ou de l’écorce de Bridelia ferruginea Benth. Cette teinture s’emploie aussi sur les poteries, les calebasses et le cuir. Les feuilles sont souvent ajoutées à l’indigo pour le foncer. Au Nigeria, les pêcheurs se servent des feuilles et des fruits pour teindre leurs filets et les protéger ; les feuilles séchées produisent un coloris plus foncé que les feuilles fraîches. Au Gabon, l’écorce et les feuilles sont utilisées pour noircir les étoffes et les poteries. La cendre du bois sert de mordant. Le bois, léger, tendre et périssable, est utilisé en construction domestique, on en fait des piquets, des ustensiles de cuisine, et aussi des bancs lorsqu’on dispose de grosses tiges. Le bois est également employé comme combustible. En R.D. du Congo, les tiges refendues servent à faire le fond des paniers. Au Cameroun et au Gabon, les fruits acidulés sont réputés comestibles et s’emploient comme appâts pour piéger les oiseaux. Les infrutescences sont utilisées dans des décorations.
L’extrait d’Alchornea cordifolia a été breveté pour plusieurs autres applications : il sert d’antisalissant dans les peintures, revêtements et polymères, et il a été proposé que l’acide alchornéique soit utilisé comme matière première dans l’hémisynthèse du plastique.
Production et commerce international
Au Ghana et au Burkina Faso, les feuilles, l’écorce de racine et les fruits d’Alchornea cordifolia sont vendus sur les marchés locaux de novembre à janvier. Le Centre national des semences forestières du Burkina Faso vend des graines au prix de US$ 10 par kg dans la région, et de US$ 14 en dehors.
Propriétés
Les feuilles, les racines et l’écorce de la tige contiennent des terpénoïdes, des hétérosides stéroïdiques, des flavonoïdes (2–3%), des tanins (environ 10%), des saponines, des glucides et des alcaloïdes imidazopyrimidines (alchornéine, alchornidine) et plusieurs alcaloïdes guanidines. Les feuilles contiennent également tout un ensemble d’acides hydroxybenzoïques : l’acide gallique et son ester éthylique, l’acide gentisique, l’acide anthranilique (vitamine L1) et l’acide protocatéchuïque, et également l’acide ellagique (alizarine jaune). Un homologue en C20 de l’acide vernolique, que l’on appelle acide alchornoïque, a été découvert dans l’huile des graines.
Divers extraits de feuille, d’écorce de tige et de racine (macérations ou décoctions et extraits méthanoliques, éthanoliques ou acétoniques) ont montré une activité significative contre nombre d’agents pathogènes bactériens et fongiques chez les humains. C’est l’écorce de racine qui a montré l’activité la plus forte. Les résultats des essais sur les activités anti-VIH de l’extrait de graines sont contradictoires ; dans les essais africains, les souches de VIH-1 se sont montrées sensibles à l’extrait de graines, tandis que les essais américains n’étaient pas concluants. Des extraits au méthanol ou à l’éthanol de feuilles et de racine à une concentration de 100 μg/ml n’ont révélé aucune activité cytotoxique contre 60 lignées de cellules tumorales issues de 8 organes. Les extraits à l’éthanol de la feuille et du fruit ont fait preuve d’importantes activités trypanocide, vermifuge et amibicide. L’activité amibicide de l’écorce de racine était encore plus élevée. L’extrait à l’éthanol de la feuille a fait ressortir une activité modérée in vitro contre Plasmodium falciparum, tandis que les extraits au chloroforme et à l’éther sont restés inactifs. L’acide ellagique s’est avéré être la matière active de l’extrait. Des extraits bruts à l’éthanol des feuilles ont manifesté une activité vermifuge moyenne in vitro contre Haemonchus contortus, un nématode pathogène pour les petits ruminants.
Différents extraits de feuilles ont montré une activité anti-anémique significative en augmentant le taux d’hémoglobine et de fer dans le sang après administration orale à des rats anémiques. Des extraits bruts de feuilles ont provoqué une coagulation du plasma sanguin in vitro. C’est la forte teneur en tanin qui serait responsable de cette activité.
L’extrait à l’éthanol de la feuille a montré une activité significative contre la diarrhée induite par l’huile de ricin chez les souris. La présence de tanins et de flavonoïdes peut être à l’origine de l’augmentation d’eau dans le côlon et de la réabsorption d’électrolyte. L’extrait brut au méthanol de la feuille a un effet relaxant modéré sur les muscles lisses in vitro, attribué à un flavonoïde, la quercétine, et ses dérivés. L’extrait à l’éthanol de la racine a provoqué un retard important de l’effet d’une bronchoconstriction induite par l’histamine et caractérisée par de l’essoufflement chez les cobayes. L’extrait brut au méthanol des feuilles et plusieurs fractions ont manifesté une activité anti-inflammatoire lors de l’essai sur l’œdème de l’oreille induit par l’huile de croton chez les souris et lors de l’essai de l’œdème de la patte arrière induit par l’albumen d’œuf chez les rats. La cytotoxicité de l’extrait brut était très faible. Des extraits à l’alcool de l’écorce de racine, de l’écorce de tige, des feuilles, des fruits et des graines ont interrompu la mitose des cellules chez l’oignon (Allium cepa L.). Un extrait au méthanol de graines a provoqué l’inhibition de la vascularisation chez des embryons de poulet.
La composition approximative en nutriments de la farine de feuilles utilisée dans la nourriture des volailles, par 100 g de matière sèche, est : énergie 1930 kJ, protéines brutes 18,7 g et fibres brutes 16,4 g. Si la production de feuilles est élevée, l’appétence qu’elles suscitent chez les bovins, les chèvres et les moutons est relativement faible.
Description
Arbuste ou petit arbre dioïque, sempervirent, zigzaguant, à ramification lâche, atteignant 8 m de haut ; jeunes pousses érigées, horizontales par la suite, creuses, glabres. Feuilles alternes, simples ; stipules triangulaires, d’environ 1,5 mm de long, aiguës, rapidement caduques ; pétiole de (3–)5–15 cm de long ; limbe ovale à elliptique-ovale, de (5–)10–25 cm × ( 3–)7–15 cm, base cordée, à lobes de la base légèrement auriculés et se chevauchant, apex aigu à acuminé, bords dentés, brièvement poilu lorsque jeune, presque glabre par la suite, 3–5-nervé à la base et garni de 4 taches glandulaires aux angles des nervures. Inflorescence mâle : panicule axillaire atteignant 30(–45) cm de long, à poils disséminés, bractées minuscules ; inflorescence femelle : épi axillaire ou panicule lâche atteignant 30(–45) cm de long, isolés ou groupés à plusieurs, bractées largement triangulaires-ovales, d’environ 1 mm de long, acuminées. Fleurs unisexuées, sessiles ; fleurs mâles à 2 sépales en coupe, pétales absents, étamines 8, les filets soudés formant un plateau basal ; fleurs femelles à calice 2–4-lobé, lobes obtus, poilus, pétales absents, ovaire supère, conique, d’environ 2 mm × 2 mm, lisse, densément garni de poils soyeux, styles 2–3, de 1–2 cm de long, libres ou fusionnés à la base, rouge foncé. Fruit : capsule 2-lobée d’environ 1,5 cm × 1,5 cm, lobes légèrement comprimés, lisse, brièvement poilue, verte à rouge, à 2 graines. Graines ovoïdes-ellipsoïdes, d’environ 6 mm de long, lisses, rouge vif.
Autres données botaniques
Le genre Alchornea est pantropical et comprend une soixantaine d’espèces, dont 6 en Afrique tropicale.
Croissance et développement
En Afrique de l’Ouest, Alchornea cordifolia fleurit au début de la saison sèche, en octobre–novembre ; en R.D. du Congo, la floraison a lieu de juin à août. Les glandes nectarifères à la base des feuilles attirent les fourmis, qui protègent la plante des attaques d’autres insectes.
Ecologie
Alchornea cordifolia est répandu dans les forêts secondaires et les ripisylves, principalement dans les zones marécageuses mais parfois aussi dans des endroits plus secs, depuis le niveau de la mer jusqu’à 1500 m d’altitude. Il forme souvent des fourrés dans les endroits perturbés mais épargnés par les incendies. Il est bien adapté aux sols acides. En R.D. du Congo, l’arbre améliorerait la fertilité du sol et il a la réputation d’être efficace pour rétablir le niveau en calcium des sols acides. C’est l’un des premiers arbres à apparaître dans une végétation dominée par Chromolaena odorata (L.) R.M.King & H.Rob.
Multiplication et plantation
Alchornea cordifolia est multiplié par graines ou par boutures de tiges. Le poids de 1000 graines est d’environ 77 g. Les plantes se multiplient très facilement par boutures, qui prennent racine en 9 semaines. La graine met 3–12 semaines à germer si on la met directement dans un sol humide.
Gestion
La repousse d’Alchornea cordifolia est vigoureuse après recépage. Au Nigeria, des essais au champ avec Alchornea cordifolia ont montré que c’était une espèce prometteuse pour la culture en allées. Cultivée pour le paillage, la plante offre un bon potentiel de restauration de la fertilité du sol eu égard à sa biomasse sur pied, la répartition de ses racines, la teneur en éléments nutritifs de la biomasse, ses modes de décomposition et de libération de nutriments, et son association avec des mycorhizes.
Maladies et ravageurs
Alchornea cordifolia est un aliment de prédilection du criquet puant Zonocerus variegatus.
Récolte
Lorsqu’il est récolté à des fins médicinales, Alchornea cordifolia est principalement collecté dans la nature.
Rendement
La production de biomasse annuelle d’Alchornea cordifolia est de 2000–3000 kg/ha.
Traitement après récolte
En médecine traditionnelle, les feuilles et l’écorce de racine s’emploient fraîches ou séchées à l’ombre pour une utilisation ultérieure.
Ressources génétiques
Alchornea cordifolia est répandu et commun dans les forêts secondaires et produit beaucoup de graines ; il n’est donc pas menacé.
Perspectives
Alchornea cordifolia est une plante importante en médecine traditionnelle, qui a fait l’objet d’une quantité de travaux pharmacologiques, notamment sur ses propriétés antibactériennes, antifongiques et antiprotozoaires, ainsi que sur ses activités anti-inflammatoires, débouchant sur des résultats positifs et significatifs. Cependant, le lien entre les activités et des composants spécifiques n’est pas toujours clair, même si les flavonoïdes et les tanins semblent jouer un rôle déterminant. Il est nécessaire d’approfondir les recherches pour élucider ces relations. Il est probable qu’Alchornea cordifolia continuera à figurer parmi les plantes médicinales de premier plan. Son usage comme plante de culture en allées est prometteur, en particulier si on en fait un paillage destiné à restaurer la fertilité des sols ; toutefois, dans la plupart des cas, on lui préfère d’autres espèces, des légumineuses notamment.
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Sources de l'illustration
- Radcliffe-Smith, A., 1987. Euphorbiaceae (part 1). In: Polhill, R.M. (Editor). Flora of Tropical East Africa. A.A. Balkema, Rotterdam, Netherlands. 407 pp.
Auteur(s)
- H. Mavar-Manga
Laboratoire de Pharmacognosie, Unité CHAM 72.30, Ecole de Pharmacie, Université Catholique de Louvain, Av. E. Mounier 72, B-1200 Bruxelles, Belgium
- J. Lejoly
Laboratoire de Botanique systématique et de Phytosociologie, Université Libre de Bruxelles, Avenue F. Roosevelt 50, C.P. 169, B-1050 Bruxelles, Belgium
- J. Quetin-Leclercq
Laboratoire de Pharmacognosie, Unité CHAM 72.30, Ecole de Pharmacie, Université Catholique de Louvain, Av. E. Mounier 72, B-1200 Bruxelles, Belgium
- G.H. Schmelzer
PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands
Consulté le 23 décembre 2024.
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