Ridolfia segetum

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Ridolfia segetum Moris

alt=Description de l'image Ridolfia segetum 1.jpg.
Ordre Apiales
Famille Apiaceae
Genre Ridolfia

2n =

Origine : Méditerranée

sauvage et cultivé

Français aneth des moissons
Anglais '


Résumé des usages
  • médicinal
  • jeunes tiges consommées crues ou dans le couscous
  • fleurs : colorant jaune


Description

  • plante herbacée annuelle de 40-80 cm, glabre, glaucescente, à racine grêle, pivotante
  • tige grêle, finement striée, à rameaux ascendants
  • feuilles tripennatiséquées, à lanières filiformes, allongées, divariquées, les supérieures réduites à la gaine dilatée
  • fleurs jaunes, en ombelles à 10-40 rayons grêles, presque égaux
  • involucre et involucelle nuls
  • calice à limbe nul
  • pétales enroulés, largement en cœur, émarginés, à pointe courbée
  • styles divariqués, égalant le stylopode conique
  • fruit ovoïde, comprimé par le côté, glabre
  • méricarpes à 5 côtes filiformes

Noms populaires

français aneth des moissons
arabe
  • šebṯ, ṯebš (Renaud & Colin, 1934, n° 453 ; Boulet & al., 1990) : même vernaculaire pour l'aneth cultivé (Anethum graveolens).
  • slilī, slilū (Tangérois, Gharb, Jbala, Fès) : ce vernaculaire s'mploie pour les tiges, charnues et tendres, de diverses plantes, souvent des Apiacées, qui sont mâchonnées par les enfants.
  • 'aslūj, āšlūš (Tangérois, Beni-Mellal) : ce terme est un peu équivalent au précédent ; il s'applique aussi aux tiges comestibles du scolyme, de l'artichaut, du smyrnium-maceron, etc. (Bellakhdar)

Classification

Ridolfia segetum Moris (1841)

synonyme :

  • Anethum segetum sensu Urv. (non L.)

Histoire

Usages

Au Maroc, la tige pelée développe une légère odeur anisée.

Les tiges de la plante jeune sont vendues, réunies en bottes, dans les souks ruraux sous le nom de ‘aslūj, āšlūš, slilû, slilî. C'est un amuse-gueule d'enfants qui les mâchonnent après les avoir pelées. C'est frais, aromatique et pas mauvais.

Le mot ‘aslūj s’emploie aussi pour les tiges comestibles du scolyme, de l’artichaut, du smyrnium, de l’aneth, de l’échinops, etc. Il figure dans la ‘Umdat aṭ-ṭabīb (n° 1207), traité andalou de botanique du XIIe siècle, sous la forme classique ‘asālīq. Il s'applique aux hampes et aux tiges végétales non ligneuses quand elles sont droites. il dérive peut-être du latin seseli.

On emploie aussi au Maroc pour ces tiges croquantes et juteuses le terme générique ghuzzayiz (littéralement : celles qui sont croquantes).

Tous ces produits (à la fois nutritionnels et récréatifs) ont tendance aujourd'hui à disparaître des marchés (Bellakhdar, com. pers.)

L'essence du « fenouil des moissons » est réputée aroma­tique (GATTEFOSSÉ et IGOLEN, 1945).

Références

  • Bellakhdar, Jamal, 1997. La pharmacopée marocaine traditionnelle. Médecine arabe ancienne et savoirs populaires. Paris, Ibis Press. 764 p. 12 pl. (noms sur Pl@ntUse)

Liens