Bakar (Ibn al-Baytar)
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- GALIEN, Livre des Aliments.
- RAZES, dans le Continent. Hippocrate dit, dans son Livre sur l’eau d’orge : Il n’y a pas de viande plus nourrissante ni plus agréable que la viande de bœuf. Toutefois, elle est nuisible à ceux qui ne peuvent la digérer; si on la digère bien, c’est un aliment abondant et substantiel. La meilleure est celle qui a cuit le mieux et le plus longtemps. Quand elle est bien cuite, elle se digère plus rapidement.
- Le même, dans son Traité des Correctifs des Aliments. La chair de bœuf fournit un sang épais et consistant, médiocrement visqueux. C’est celle qui convient le plus aux personnes ciui ont l’habitude du travail et de la fatigue; aux autres, elle ne vaut rien Son usage habituel, chez les personnes auxquelles elle ne convient pas, engendre du gonflement de la rate, des varices, du cancer et autres affections causées par un sang qui tourne à l’atrabile. Voici les moyens de corriger ces vices chez les personnes qui en font usage: il faut insister sur les évacuants de l’atrabile ou sur les diurétiques, s’abstenir de boire des vins épais et noirs surtout, boire des vins aussi légers et, aqueux que possible, prendre des vins légers el blancs quand le corps est reposé, user de vinaigre fort. Bien que ces moyens suffisent pour neutraliser l’action malfaisante de cette viande, cela ne suffit pas pour détruire la tendance du sang engendré par cette viande à passer à l’état d’atrabile. Ce qui vaut mieux, en pareil cas, c’est d’user des purgatifs de l’atrabile. Chez les tempéraments brûlants chez les sujets qui ont le foie chaud, ce qu’il y a de mieux, ce sont les mets acides ^UJl* avec de la viande de bœuf, surtout son bouillon refroidi et dépouillé de sa graisse, ce que l’on appelle holâm ~y.£. Ce bouillon parvient à faire disparaître l’ictère, si on lui associe les concombres. Chez les tempéraments froids, ce qu’il y a de mieux, c’est la viande de bœuf parfaitement cuite avec du vinaigre, de l’oignon, de la livèche, de l’ail, de la rue, de la roquette. Ils mangeront ensuite de la moutarde, boiront très peu d’eau, au point que le ventre soit sec, puis ils prendront du vin aussi fort que possible.
- Avicenne. Les mets acides ^ra-USC^ empêchent l’afflux des humeurs à l’estomac et aux intestins, ils préviennent le dévoiement biliaire et le suspendent. Ainsi agissent aussi des gelées de cette viande avec de la coriandre, du vinaigre, des substances acides dti même genre, de la coriandre sèche avec un peu de safran. Si l’on associe à la viande de bœuf de l’écorce de courge, elle se cuit plus complètement et reste moins dans l’estomac. Si l’on prend de la viande de bœuf sur un sujet maigre, qu’on la fasse rôtir, qu’on en exprime le suc et qu’on l’injecte dans l’oreille, on tue les vers qui s’y engendrent; sur des brûlures, on empêche les phlyetènes de se former.
- Razès, dans le Continent. La râpure de corne de bœuf, prise avec de l’eau, dissipe le coryza. Il en est de même si l’on prend, au lieu de la corne, l’os de la cuisse; on peut même ainsi guérir le dévoiement.
- Paul (d’Égine). Si l’on brûle de la corne de bœuf et qu’on l’administre avec de l’eau, on arrête les crachements de sang. L’astragale de bœuf, brûlé et trituré avec du vin, est un remède odontalgique. Pris avec du miel, il expulse le ténia. Avec de l’oxymel, il guérit le gonflement de la rate. C’est un aphrodisiaque.
- El-Ghafeky. L’astragale de bœuf, brûlé, pulvérisé et administré avec du miel, réjouit le cœur, nourrit le corps et fortifie le foie. Employé comme collyre, il fortifie la vue. On le donne à l’intérieur à la dose de trois mithkals.
- Dioscorides.
- Galien, livre X.
- Le même, dans son Traité sur la Thériaque, adressé à César. La fiente de bœuf, desséchée, brûlée et administrée aux hydropiques, leur est très salutaire.
- Sofiàn el-Andaloussy. La fiente de bœuf chaude est très bonne sur les contusions récentes.
- Avicenne. Les fumigations faites avec la fiente de bœuf sont excellentes au poumon dans la phtisie et autres affections analogues.
- Et-Tabery. La fiente de bœuf, mélangée avec un peu de cendre et d’huile, est appliquée avec succès dans la goutte. Introduite avec du vinaigre dans les narines, elle arrête l’épistaxis. Prise à l’intérieur, elle est salutaire contre les poisons. On l’applique aussi sur les lieux de piqûre. Ses fumigations chassent les reptiles. On la fait cuire encore avec de l’huile et on la laisse appliquée sur le corps jusqu’à dessiccation, puis on l’enlève; en répétant plusieurs fois cette manœuvre, on extrait les fers et les fragments de roseau. Employée en fumigations chez les femmes, elle facilite l’accouchement, fait sortir le fœtus mort et tue le fœtus vivant. En voici un autre emploi : prendre de la fiente, la mettre dans une marmite de cuivre, répandre par-dessus une quantité d’huile suffisante, faire cuire, puis laisser tiédir; employer en cataplasmes depuis le siège de la femme jusqu’au pubis et aux hypocondres, et elle en éprouvera un soulagement très marqué dans les cas de coliques et de flatuosités grossières, si l’on continue quelques jours.
- Masserdjouih. Les frictions pratiquées avec du vinaigre, dans lequel on a friture de la fiente, sur le cou, sont très salutaires. On agit de même sur les piqûres de guêpes.
- Dioscorides. La fiente de taureau, triturée avec de la myrrhe et injectée dans l’oreille, en calme les souffrances.
- Autre. Elle calme les douleurs du siège si l’on s’assied dessus.
- Dioscorides. Le sang de taureau, appliqué chaud avec de la farine d’orge, résout et ramollit les tumeurs indurées. — Le même, dans un autre endroit, (livre VI).
Nous trouvons cité ici le Traité de la Thériaque à l’empereur César. Il s’agit évidemment de la Thériaque à Pison ; on y rencontre même la citation. Ne pourrait-on pas admettre que les copistes ont fini par transformer le mot yj.Aajj (Pison) enj-"^Lxi (Cæsar)? Ceci nous expliquerait comment nous avons déjà vu au n° 306 le même écrit cité sous cette forme : « Galien, dans son Épître à l’empereur romain. »