Bezer kotouna (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
[1-217]
C’est l’isfious īsfiyūs en langue persane; et en grec fsîlîon fsīlīūn, mot qui veut dire puce.
- DIOSCORIDES, IV, 70. C’est une plante dont la feuille ressemble à celle du coronopus. Elle est velue et ses rameaux ont la longueur d’environ un empan. Son bouquet floral part du milieu de la tige et porte deux ou trois capitules arrondis contenant des graines qui ressemblent à des puces, noires et dures. C’est la partie employée. Quant à la plante, elle croît dans les lieux cultivés.
- GALIEN, livre VIII.
- DIOSCORIDES.
- IBN MASSOUIH. La meilleure graine est celle qui est grosse, bien nourrie et qui tombe au fond de l’eau.
- ISHAK IBN AMRAN. Elle refroidit la chaleur, amollit ce qui est dur et éteint la soif. Pour cela on l’agite dans de l’ eau jusqu’à ce que sa pulpe se soit ramollie. Ingérée, elle relâche le ventre et ramollit les intestins et fait disparaître la sécheresse qui peut y exister par le fait de la bile. Si particulièrement on la mélange avec de l’huile de violettes, elle refroidit la chaleur du cerveau, amollit et assouplit les cheveux et les empêche de se fendiller et de se rompre, en même temps qu’elle les fait pousser. Il faut pour cela que l’usage en soit prolongé.
- HOBEÏCH. La graine de psyllium, administrée à une dose modérée, calme l’inflammation de la bile, l’effervescence du sang échauffé et les fièvres intenses. Son mucilage est administré avec succès aux pleurétiques. Elle calme la soif. Administrée à l’état cru sans avoir été grillée, elle relâche le ventre. On la donne à la dose de deux drachmes, macérée dans de l’eau chaude jusqu’à ce qu’elle y ait répandu sa substance visqueuse. On la donne avec addition de sucre blanc, de sirop ou d’oxymel.
- AVICENNE. Employée topiquement, elle calme la céphalalgie. Son mucilage, associé à de l’huile d’amandes, éteint la soif intense de nature biliaire. Grillée et associée à trois parties d’huile d’amandes, elle est astringente. Prise en substance à la dose de deux drachmes, elle relâche le ventre. Elle est salutaire contre la dysenterie et surtout celle des enfants.
- AHROUN EL-KASS. Elle tempère la pituite, calme les coliques et le ténesme, ainsi que la céphalalgie. Elle adoucit les aspérités de la vulve et des intestins.
- AUTRE. Elle désobstrue ce qui est à désobstruer. Elle adoucit les aspérités de la bouche et de la poitrine. Elle calme l’irritation de l’estomac. Il faut se garder de la triturer. L’abus de son usage à l’intérieur peut entraîner de graves inconvénients.
- DIOSCORIDES.
- RAZES. Son usage abusif, si on l’a triturée, entraîne parfois des soucis, du trouble, de la dyspnée, de la dépression des forces, de la constipation, des nausées. Parfois même la mort en survient.
- HOBEÏCH. Celui qui se trouve mal de l’ingestion de la farine de psyllium doit prendre du miel dans de l’eau chaude avec addition d’une once de décoction d’aneth.
- AUTRE. On neutralise les mauvais effets du psyllium par l’administration de blancs mangers alāsfīdbāǧāt, de vin doux réduit au tiers et de poivre. Suivant quelques médecins, on peut remplacer la graine de psyllium comme laxatif par la graine de coings, et comme rafraîchissant et émollient par la graine de pourpier.
Les deux traducteurs allemands nous paraissent avoir fait une méprise en lisant asfīdāǧ au lieu de alāsfīdbāǧāt et traduisant par bleiweiss (litharge).