Cameline (Cazin 1868)

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Camelée
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Camomille


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Nom accepté : Camelina sativa


CAMELINE. Myagrum sativum. L.

Myagrum sativum. Bauh. — Alysson segeium. Tourn.

Sésame d'Allemagne, — camomen.

Crucifères. Fam. nat. — Tétradynamie siliculeuse. L.


Dans plusieurs départements de la France, et notamment dans ceux de la Somme et du Pas-de-Calais, la cameline est cultivée comme plante textile et oléifère. Elle remplace le lin, le colza, les pavots, que l'intempérie des saisons a détruits, et est d'une grande ressource pour le cultivateur. Pouvant être semée beaucoup plus tard, et arrivant à sa maturité en trois mois au plus, elle n'est pas exposée aux mêmes inconvénients.

Destinée surtout à l'éclairage, l'huile de cameline a moins d'odeur et donne moins de fumée que celle de colza. Elle est employée dans la peinture et pour la confection du savon. La graine moulue peut être mêlée avec la farine de froment dans les années de


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disette. Quand la tige de cette plante est battue, dépouillée de sa graine et séchée, elle sert au chauffage et à la couverture des chaumières.

La graine peut être employée en médecine comme relâchante dans la constipation, l'irritation intestinale, les hémorrhoïdes, etc. A l'extérieur elle convient dans les gerçures de la peau. Les gens de la campagne l'emploient dans la brûlure en la mêlant avec autant de blanc d'œuf, ce qui forme un enduit qui s'oppose à l'action de l'air et prévient les douleurs. Un cataplasme fait avec la plante tout entière, dit Chaumeton, a plus d'une fois calmé des inflammations locales assez graves.