Hedera (Rolland, Flore populaire)
Sommaire
[Tome IX, 130]
Hedera helix
Noms de la plante :
- hedera, latin (Hedera quoniam libenter a capris editur. ~LHTH.u s SYI.\'ATICliS, XIII'" S.)
- hedera nigru, edera, edernon, cissaron, cissa, cessa, cisus, cissos melaon, cisson necion, cisteron, camilicintus, l. du m. â., Goetz.
- hedra, edra, edrea, edera arborea, l. du m. â., Dief. caprificus, l. du m. â., Pritz et Jess.
- herba camillea, l. du m. â., W. Schmitz, Miscellanea tironiana, 1896, p. 59.
- cisa, l. du m. â., SDION .JANUENSIS, }.lt\(i.
- cœlera nigra, l. du m. â., Du C.
- edera magna, 1. du XVe s., J. Camus, op. sal., p. <i2.
- hedera mas, hedera muralis, anc. nomencl., DoDO ENS, l:i.ï7.
- hedera major, hedera corymbosa, anc. nonH.'ncl., B.\UHIN, Hill.
- arJ'J(';(-:·rJ;, gaulois, DIOSCOHIDE, Il, 210.
- bobusserron, bol>us senon, l>ol>us sc/lon, gaulois, APt.:Lf;E, De herb., !19.
- cdra, f., elre, tn., leune, m., anc. proY. ccdre, m., edrc, m., t•ere, 01., cre, m., ire, f., eyre, f., l!ieiTC, m., !Jerre, m., yare. m., lierre, m. ouf., lyaue, m., iedre noire, l!iere noire, lierre rampan/, lyarre noir, /yerre de muraille, lierre arborée, anc. franc,:. dreya, f., :\lontréal (Gers), au moy. âge, LEYY. - liedre, f., anc. gascon.
- èdro, f., èdré, f., écoudré, f., yèdre, f., hèdre, f., lèdre, f., lédré, f., IMre, f., lidre, f., lyèdrc, falko d'allwdrë, j!\ch>o, f., }<'dre, f .• dri:jo, f., éoudo, f., lédyé, m., lëtlëno, f., yédëni', f, èllèra, f., lelora, f., {~/ra, f., èrlo, f., réoula, f., l!ym·ne, f., éOiu·a, f., éourré, m., léouré, f., liouré,. m., liéourë, f., léouro, f., liouro,
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- f., nourn:, n1., liou:C, 111., èlna, t', éouna, f., Couné, nt., llutount;, m., éouno, f., léuuno, f .. luuèy'no, f., lèy'no, 1'., liariéo. 1'., lioun, m., /iouno, t., léuugno, f., 1/woww. f., enné, m., fue/he d'ènné t'., jalw c/",;nniche, ,;ruw, f., l<wna, f., ènno, t'., fuéllw d'ènno, f, lènno, f., éour, f., hTa, f., érn'a, m., lèro, f., l<ira, f., /hèro, f, leur, m., le!Îr, m. /ù, m., /heur, m., /ir., m., lira, f., ira, f., iri, f., i/a, f., fülhe d'il<;, f., til, m., feuille de ghèr, f., ghèr, m., /ar, m., <;!J're, f.. <iyhc, f., <iy<;y·rc, f., h;y·rc, f., luill!e-lè!fre, f., lày'n', f., lil<;!f·ro, f., lh<iy'ri', m., lhèr, m., /hire, f., glér, m., ghy'h., m., y<;.t{ro, f., l/<;.t{rc, f., yh, m., yàr, m., yar, m., yor, m., f'euillt•s de yar, m., /i,;ra, f., liera, f., li<'r, m., liar, m., jéy'ru, f.. j<;y'n', m .. fi'! ho dé lèl>ro, f., lhèbr, m., lhcwr, m., yèvr, m., yà11r .. m .. yarn. m., éouda, f., lhedjé, m., lhé:é. m .• /i,;:e, m., z;,;ye, m., liaye, m. liè, m., liû, m., yè, m., lièrdte, f., éy'rdo, f., <'yda, f.. <'ru, m., yèru, m., léru, m.. liéru, m., yléru, m., glhh·u, n1., yn:é/u, m .• lièrou, m., liènJ, m., lièra, m., léy'rilj, m., irilhe. r .. lièbé, m., en dh·ers patois.
- liérass, m., \'eauchette (Loil·e). r. p. - lieru-/!uis, m., Centre. IAt'H. - lièro urimpanlo, f., :\folles (Alliet'), r. p.
- terrestre, m., franç .. l'I:<:AEI:s, l:iHL - Fmnc-comtois, doeum. de 1;>711. BEAt:(Jt:IEH. - !/<11' térès, m., tir<'lr, m., lardr, m., lor<'lr. m., férélrou (accent sur ré), m., taré/rou, m., louré/rou, /ann;lnl, m., ialln;lr., m., /ann~n., m., lann:, m., lori, m., foré, m., léréle, f., lar<'lyi', m., trétyi'. m., en div. pat. de Suisse rom., F .-ComtC:·, Côte-d'Or, Yonne, :\ll·nse.
- ranpe, m., ranpe de bois, nrnpe de maison, ranpe, ranpl, m.. ranpar, m., ramp<i. m., ranpan, m., rinpan, m., en divers pat. de Lorraine. - ronpan, m., Ruffey, près Dijon, r. p.
- ranpyoule, f., ranpyële, f., ranponi'le, f .. ranpri'le, f., ranprua<', f.. en div. pat. de Belg. wall., d~p. du :\on!. - CmrlfJ!JUU/e, f., wallon, GRAXDG.
- gripètte. t., li~geois, Fonm, 1'.
- gnwissù, m., yravichù, m., gnwicl!e, f., Saùne·l't-L .. :\iè·n·e.
- rèclli::e, f., Feraise (Vosges), HAtLL.
- courëd::o, f., courëd:zado, f., courd:ado, f., Limousin, Auvergne.
- cilindono, f., env. de \'alence (Drùme), r. p.
- brou, m., braou (1), m., bn'uu, m., H.-Bretagne, Maine, Anjou, Poitou.
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(1) D'où braoulu, couvert de lierre.
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- joli bois, m., Arcis-sur-Aube, THJ::vE~oT.
- l>ouiss-11a11, m., La Chambre (Sa\-.), r. p.
- sèyllii, fém., env. de Saint-Quentin (Aisne), r. p.
- cou/he. IlL, dans le Sud-Est (les feuilles de lierre sont employées pour couvrir les cautères), A. THo\1.\S, dans Ronw11i11, 1\IOï, p. (i20.
- hill. hrct. de Plouaret ((:.-du-:\.), r. p.
- ili<'o, hrct. de Lannion, c. p. ~1. Y. lü:m.J-:.\1·. - ili<i. <'liâ, L11::t.AIIIL
- dl'/i<)-rid, hrd . LE (io~.
- déo, bret. de Sainte-Triphine (C.-du-N.), r. p. (Sur les noms bretons du lierre, voyez E. EH~AI.LT dans /leu. Cd/., 1\IO.t, p. !i+-li!l.)
- idhio, eornique.
- ueyl, el>iell, ei/oof', eyd;/oof', ief1, /;/imop, anc. flam.
- klimop, eiloof~ eerdPl'l, ief1e, el>ich, tPillleryroe/1, dial. flam. et holl. (A. DE C.)
La grappe de fruits du lierre est appelée :
- corymbus, latin.
- botryo hederae, butriane ederae, isatrus, baga ederae, baccar, carpocissus, l. du m. â, (ioETZ.
- corymbes, m. pl., franç., Bo.\ISTE.-\1-, /lis/. prodiy., l~llil, f 1 !1:!.
- raisins de liarre, franç. THIEHHY, ]~J(i-L
- JHirh•s d'ile(= perles de lierre). pllf'II<Îs, f. pl., env. de Civray (Vienne), L.\1..
- palilloule.•, f. pl.. ~laksherhes (Loiret), r. p.
La gomme ou résine faite avec les fruits du lierre est appelée :
- opncissus, opocisson, !J1111ltlli edrr11e, lat. du nL ù.
- yomme hellen', m., yommt• tic lierre, m. fran~ .• doeum. de !fila, S.H'AIIY, lï;l!l.
- gomme hedrric, m., ancien Lyonnais, S.-\\'AIIY, lï:i!l.
Un tenain ou un mur l'OUYert d'une grande quantité· de lierre est appelé :
- (;OlliHISS~ m., éouniè, 111., (Jard, F1~LIX.
- éourédo, f., Hérault, :lhsTn.
ToPOIWMASTI(JCE.- Le Lierre, nom de diverses localités.
- La Baume-Lierre, loealité du \'a1·, Soc. des Sciences du l'11r, lKii.),p. 23.
- Fon/ del Elue ou Fon/ de l'r:bre, doe. de Uliï, Fon/ de /'EI>rr, aujour
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- d'hui, Novolas en 1x!i0, Rcc/esia de Eu/a en 111!1, Sancta .\faria de Evola en 141:1. Xeaule en lH!), 1, /.es Eourrs en 17ï:l, aujourd'hui, loc. des B.-du-Hh., ~fOHTII.
- I.e Pus du Uerre, loc. près HoqueYaire (8.-du-Hh.), ~hsTH.
- Les .lia/es-Hyères, loc. du Gard, GEH~IEH-DUlASD.
- /.es llières, Les Ecourres, H.-Alpes, HmtAS.
- J.éourèda, quartier des enYit·ons de Montpellier.
- I.e Rocher du Uerre, loc. de la Drùme, BHt'N-lkHASD
- Uern', J.ierru, loc. de la ~faycnnc, :'IIAtTHE.
- Sainl-Hilairc-lc-Uernr, loc. de la Sarthe.
- Jlcdem. lat. du XII" s .. Hierre, loc. près l'ai"Îs, LEBEt:F, llisl. du
- dioc. de Paris, 11\X:l, \', 20\J.
- Le Sentier des Lierre.~. lieu dit de la forêt de Fontainebleau.
- l.!Jerrucum ou Lerrulum ou Lierrutum, lat. du m. :i. -- l.ierru, loc.
- de l'Eut·e, Bt.oSSE\'ILLE.
- I.e .llo11l d'lh;rc, locnl. de l'Orne.
Oso~tASTI().l'E: Ucrre, De Lierre. I.e Lierre, de !.eure, Deli<;ae, /Jebrorr, noms de famille.- IEnllC - H. G.]
« Plus vert que feuille d'ierre 11, anc. franç., Ho().lalFOHT. G/oss. m111., supplément, p. 1Xl\. - « Si cmn la fuelle dïcne Se tient ft·csche, nou,·ellc et Yers (Perle), Et le cuers de la fame ou\'ers Tous temps por l'01nc deccYoir. 1> .Joh. LoTH, Die S]>richw. d. altfi'cm:. Fablùwx, 1, 12. - rert couww li• lierre se dit quelquefois de t·eux qui ont la jaunisse.
« Frouer, c'est souiller dans une feuille de lierre it laquelle on a fait un trou rond aYct' les dents ou un couteau. en lt·,·ant la principale côte du milieu it un tiers de distant·c de la queue. En sou fIlant dans cette feuille pliée en deux dan' sa longucm·, on attire les petits oiseaux. » .1 .-H. Snto:-;, !.a l'ipée, 17:111, p. ;iï.
« En octobre et novembre le fruict de la vigne est en sa perfh·tion et il est un \Tay pronostique et indieatif de la pt·oehaine \'illl'e. » BLAIS!' DE VIGESEHE, /mayes de f'hi/os/ralc, l;>ÏI'l. - « Toute belle apparence que vous trouverez au lierre. soit au bois. ès fueilles et aux grappes, soyez seur de la t·eneontrt·r t'Il la vigne ès vendanges suyyantes. » G. Bon:HET, Scrécs, Houen, Hi:l;;, 1, HX.- « Si le lierre est chargé de fruits, il y aura beaucoup de raisins. Si ces fruits sont beaux et noirs, les raisins seront beaux et noirs, et l'on fera du bon vin. » ~l<'urthe, ADAM. - « Quanti le taurêti·e est hien épamri (bien en fruits),
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La vendange fait du kià (du clair, c.-à-d. est abondante); mais ~i la gn1ppc avorte ct coule, le misin s'en rcsscntim. » Franche-Comté. ReP. lill. de Fr.-Comle, !Hfiii, p. :nn. - « Quand le térétre est bien en grains, tu peux compter sur beaucoup de raisins. » C.-d'Or, Ln:HET, La Côte-d'Or ù po/ d'oiseau. ltl;)8. - « Si 1~ térétre dégri·nc, le misin dégrenc. » C.-d'Or, llllm.
« On met ès portes des feuilles de lierre pour nwnl!·er qu'il y a du dn à vendre. » xn•· s., G. Bot:CHET, édit. lh•yh., 1, .ti.
- « Je ne Yoy si \·olonticrs
- Les houtiqucs des grossiers,
- Comme j'aime en chaque rue
- Les bouchons des tavcrniers.
- Belle hierre que je suis
- Joyeux, quand ma veue
- Regarde en tant de logis
- Ta branche pendue ! "
- -.\s., l'audcuircs il'OliPicr Basseliu.
« Vino vendibili suspensà hederà nihil opus. » Prov. lat. du m. ù. « Vin délkat, friand ct hon :'\'a meslier lierre ne hrandon. » Pro\·. anc. f1·., R~:IXSIOEIH;.
« En Lorraine, autrefois, au repas du Roi-boit, pour empêcher que les toasts répétés n'enivrassent, on ornait de couronnes de lierre les bouteilles, les lampes et tous les meubles de l'appartement. » 1'. BAIIBOEII (dans .llagasin des demoi~el/es. 1H6ti, p. 102).
« Liés ensemble comme le lierre et l'ormeau. THO~IASSII'i, Ucyrels facél .. Hi32, p. l!ll.
« Praestat vineae ulmum esse quam hederae = Myeulx vault ormeau ètre à la vigne que garder le lierre de ruine. » BoVILLt~s. tii:H, f'·l :l:l, , .... « Le lierre, fidellc noUJ'I'isson rcn~st ct ombrage, de ses feuilles le chesne Yieil ct sec, au pÏl'd duquel il est surc1·cu, comme par I'emcrciemcnt ct pom· rendre ù sa nourrice la pa•·ci!le. » Du .JoNc, Chimère de la mendicité, HiOï, f..t 20, Y". - « Le lie1Te croist au pied d'un fort chesne, sUl' lequel s'appuyant ii monte jusques ù la sommite de ses rameaux et l'enlace en telle sorte qu'il i'cstouO'c, faisant par ce moyen mouti~· ingmttcment cciuy qui estoit tout son soutien, mais ](> lierre n'y gaigne guere, d'autant que le chesne sechant, il Ile Jiencl seche par conséqucnt ou, pour il· moins, sïl Yit, il faut qu'il se traîne
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par terre. » .Vmweau Panurge avec sa végétation, 1613, p. 133. - « L'arbre soutient le lierre en. jeunesse Et le nourrit tant qu'amont s'éyertue. Quand il est creu, si fort son adn·e presse Qu'it la parlin le sutli>que et le tue. » LA PERRI~:nE, Théâtre des bons ~ngins, 153!J. - « Quand lou garric townbo La IPouno séco = quand Il' chêne tombe le liene péi'Ït. » Tam, CmiBESLAHOL: RELIE.
« Le lierre et la vigne qui ont les rameaux débiles cherchent toujours quelque appuy, mais il arrive souvent que la muraille accable le lierre quand elle l'a soutenu quelque temps et que la treille par sa cheute fracasse les pampres. » .1.-P. CA~IL:S, JJiotrephc, lli2H, 1, x:1.
« Le lierre abat la muraille qui l'csleYe et le nourrit = c'est de l'ingratitude. » .1.-l'. CAm·s, Tmité du Chef' de l'Église, Hi:io, p. 1:1. - « II est comme le lierre qui démolit la muraille it laquelle il s'attache. » l'lice, TosELLI. [Cf. le llrO\'. Jn·eton citè .llél., XI, 20ï, E. E.[
« Cette fille m'est attachée (dit un vieux) - oui, comme le lierre aux ruines » (lui répondit-on.) E111<Y, Théâtre en instance, 190-l, p.l:i2. - « Il a pour cette femnw une passion que rien ne peut détruire, c'est le lierre au mm· ... » La lïe populaire, recueil de romans, IXR5, p. li!J. - « Embrasser quelqu'un comme le lierre la muraille. » Coq ti l'asnc sur le mariage d'un COlll'tiwn, 11i20, p. li. « Plus accostable qu'un lierre. » AlTIIAY, Banquet des .lfuses, Hi2:1, p. 11-l.
« Ce cuide li lierres Que tuit soyent ses frères." XIII" s., LE Houx u~; L. - « \'ouldroit le lien·e que ehascun fust son frei'c. » XI\'" s., GAsT01< i'HOEB!·s, éd. LaY., p. 2:1x.
« Tombar lou cross d<' la léouno = tomber le creux du lierre, c'està- dire de l'estomac, e'est perdre la respinltion . » Limousin, Bo~tBAI., Conte de Clwmpalibau, IX!J3, p. lili.
« D'une fille coureuse on dit : elle est comme la lièrette, elle court assez. » Poncin (Ain), r. p.
« Le jour de la Première Communion, les enfants font bénir, à l'église, une branche de lierre, que le soir ils mettent au cheYct de lem· lit, en mémoire de cc que l'\. s~. a été couronné d'une couronne de liene. » Neuehâtel (Suisse).
« Porter six semaines à l'avance un collier de grains de lierre est mt des moyens d)\\'oir un hon numéro à la conscription. » Yonne, A. :'llms~;T, l's. de /'l'onne, 1RAA.
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« On guérit les cors en faisant infuser une feuille de lierre dans du vinaigre pendant neuf jours puis l'Il en frottant les cors pendant neuf autres jours. » Mallesherbes (Loiret).
« Le lierre est employé comme remède par l'l'LIX qui sont atteints du /(•u de Sainl-f.aurenl. l'our que le rcmi·de fasse son cfl'l't, il faut cueillir la plante au clair de la lune, la mettre trl'lllPl'I' dans J'cau pendant trois jours, ct sc laver ensuill' an·e cette eau. » Bocage nonnand, LECU·TH.
« Contre les maladies des bêtes. On fait IH'l'IHII·e aux animaux malades des feuilles de licnc en nombre impair, cinq. sept, neuf ou onze. :\lais c'est an•c neuf feuilles qu'on a le plus cllcbance de les guérir. » Saint-Caradet·-TI·égoul'i Olorbihan), c. p. :\1. l'. LE :\EST0\'1\.
« Treize grains de lierre arborescent meurs l'! pulverisez pt'IHiant neuf mois rendent la femme sté·l'ile. » (;,·yo:s, Cours tic mc'dccine, lliï:l, 1, :IIi~>.
« Quand un malade t;n·de ù gucTÏI', la diseuse de nouvaines se présente et lui persuade qu'elle seule peut le tirer de 1à.
« En retournant à sa maison, elle eueillc Ulll' poignée de feuilles de lic:ye, et elle en choisit ecrtain nombre qu'elle met trempl·r pendant :!+heures dans l'cau bé·nill' de l';iqm·s ou de la l'cnll'ci>tc, selon la saison. Il faut toujours de la de1·nii·rc faill'. sans quoi l'cxpC:·ricnl'l' manquerait. Il en serait de nH'mc si l'on mé·langeait l'ancicnllc cau bénite avec la nouvelle : dans ce cas l'une mangerait l'autre, et toutes deux perdraient leur vertu.
« S'étant done pourvue de feuilles de liège et d'eau bénite convenables, notre guerisseuse y dépose cinq à six feuilles à chacune desquelles elle attribue un nom de saint différent, afin de savoir duquel le malade est tint (lisez tenu). Dans sa pensée ce sont les saints qui tiennent les gens en état de maladie afin qu'•m les in\.<HJUl' pour l'ti'c guéri. [Cf. l'expression commune « m· sa\'l>ir à quel saint sc Youer "· E. E.[ ~lais tout le monde Ill' sait pas s'y prendre pour saYoio· qul'i saint tient ainsi les patil'nts l'Il son pou\·oio·. C'est dt· lù que le besoin d'une pl•rsonnc initiée url hoc a fini par se faii'e sentir dans beaueoup de eommum·s.
« Vingt-quatre heures apn:s l'immersion dt·s ft•uilles, fil diseuse de ne1wui11es les re!ii'C an~e précaution et examine lesquelles sont taché·cs; cat· iJ·cst eei·tain que cc sont lt•s saints auxqul'ls ont été attrihut:cs et•s feuilles dont son clknt est li11t.
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« Une fois ce résultat obtenu, la pythonisse retourne ù la maison du malade ct ordonne de suppr·imcr toute espèce de r·cmi·dc, jusqu'à cc qu'elle ait tait sa neuvaine en l'honneur du saint ou des saints dont les feuilles ont i·té tal'lrécs. Au bout de la ncuYaine, elle fait dii·c une mt·ssc ù l'intention du malade, t't met un cierge brûler de,·arJt la statue du saint qui le lient. Si le cierge brîrle hien, c'est hon signe: si, au contraire, un noeud ou un autre défaut dans la mèche l'cmpéchc de l>nHer clair, il faudra recommencer l'opération. » Pays de Bray (Seim·-Inf.), Le Mayasin nurmatul, lllti!l, \'1, lïO. -Cf. Rev. tl. trad. pop., Js!l(i, p. 2<il t't SAINT-AMAND, J.eltrl'S d'Ill! l'oyageur à l'emboudmre de la Seine, 111211, p. 130.
« Quelqu'un est-il atteint d'une maladie inconnue, aussitôt on s'empresse de mettre neuf feuilles de cette plante dans un \'a sc l'empli d'eau bénite, en ayant soin d'attacher à la queue de chacune d'elles un petit morceau de papier où est inscrit le nom d'un saint. Au bout de neuf jours, les feuilles sont prist·s une à une, et celle qui por•tt• Il' plus de taches indique le saint qu'il faut invoquer pour obtenir la guérison du malade. » Bocage nornHHHI, LEcmt·n.
» Pour savoir à quel saint un malade doit recourir, il doit placer des feuilles de licne, sur des pierres, a\'ec des numi·ros correspondants aux divers saints du pays et lt's y laisser la nuit. Le matin suivant, la feuille la plus marqucti·t• dim quel est le saint it qui l'on doit s'adr·esser·. » Pays d'Albret (L.-t't-(1.), DAIIIlY, Il, :Hi5. - » On plonge une feuille dt• 1. dans un \'t'l'l't' d'cau; selon la forme qu'elle prend, on sait que l'enfant est malade de tel ou tel saint. » Lot, HEY, .llonoumphil' de Cuslelfi'rmc, li!XO, p. 2:1.
« Pour savoir quels sont les saints qui ont besoin de prières, on prend des feuilles de liciTe it chacune dcsqut'l!l's on attaeht· un papier portant le nom d'tilt mcmhre de la famille di·ci·di·. (juclqucs jour·s après, t•cllcs qui sont eou\'t•rtcs de rainUI'l'S ct de taches représentent les parents ayant hesoiu dt· prières, les autr·cs restent intactes. Les tat'ltcs, selon leur nature, indiquent le gem·c de prii·res qui est dcmandi· par· les mot·ts. Ainsi une simple ligne demande IIIW messe, tlllt' taehe jaune, un grand servir:e mortuaire, ct~~ » Lot, e. p. ~1.-.1. DAYMAIID.
« Pour savoir si quelque chose réussira, on met des feuilles de 1. dans l'eau pendant neuf jours ; si les feuilles, alors, tombent
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au fond, l'affaire ne réussira pas; au contraire, si elles surnagent. » Pienefonds (Oise), r. p.
« On répand des feuilles de lierre sur le corps des jeunes filles mortes. » Yar, :'lhLLIN, l'oy. dans le Midi, Ill, ;;, - « On jette du liere sur le cercueil d'une jeune fille vierge, en signe de stérilité et des roses blanches, en signe de virginité. » Provence, MISTRAL, 1, p. 10112.
« Si une fille envoye une feuille de lierre, dans une lettre, à un jeune homme, elle sera sûre de l'épouser, mais, lui, mourra jeune. » Naintré (Vienne), r. p.
Symbolique. - « Le lierre signifie : ingratitude. » Traité cri/'. des cou/., Hi4!l. Le lit•nc t•st Il- symbole de l'umilié: je IIH'Urs oli Je m'a/lache. - 1 D'oi1. par déformation inconsciente ou fae<·tieuse : « je suis comme le lièl>re, je meurs où je m'attache »· E. E.l « l'ne image l'l'Jll't•st•ntant un lit'ITC cntoumnt un chl-nc mort signifk : .Je sèche IIP!'C loi. " LA FElcll.LE, DePises, lli!l:l. - « Le 1. signifie : fidélité, tendresse réciproque. » .Y01w. Viel. du laug. tl!' l't~uwur, IH:IIi.- v l'n houqud cnYoyt· it une fille ou mis ù s:f fcnl-tre ,.,tune sanglanll' ïnju•·c; on Ycut dire p:11· lù qu'elle t'si um· chèvre coifli'e (um· court·use), la ehc·\TC mangeant yoJnnticrs Il- licnc. » Dordogne, Corrèze, Gimndt·, r. p.
Devinette. - « Berlu sur berlu, si tu ne devines pas, tu seras pendu. - Le lierre S•=:HILLOT," /JcPirr. de /11 Haule llrel.