Inula (Rolland, Flore populaire)
[Tome VII, 92]
Inula helenium
- s>sv£ov, grec de Dioscoride.
- sÀévrtov, grec du moyen âge, Boucherie, 1872.
- opso-Tsiov, vs-,rapiov, xXeoiivéa, grec de Dioscoride, selon Goetz.
- inula, lat. de Pline.
- enula campana, terminalium, lat. de Dioscoride publié par Stadler.
- inula campana, lat. du V« s. apr. J.-C, Cassius, De Med.
- inola, enula, elinion, elenon, elena, elenus, elna radix, ella, ala, necterian, 1. du m. â., Goetz.
- hinula campana agrestis, par achironia, panachilinion, centaureay /telena, lat. du XI* s., Meyer, Gesch. d. Bot., III, 497.
- centauria pascelion, 1. du moyen-âge, Koebert, 1888, p. 48.
- alentidium, 1. du xir s., Sainte-Hildegonde, selon Meyer, Gesch. d. Bot.
- helna, 1. du m. â., Do C. [ D'où vinum helnatum = vin préparé avec l'année. ]
- campana, hinnula, hinulus, enola, émula, himila, humula, elna, hilna,
- elitnum, etlenius, flinx, laturicium, innulor, ercula, 1. du m. â., Dief.
- chironia, 1. du m. â., Simon Januensis, 1486.
[93]
- lalurcium, helenoUy 1. du m. â., Zeitsch,, f. d. Alterth., 1853, p. 395.
- /Vif/o;, 1. du m. â., Gcr mania, 1888.
- oriaUiamum, 1. du m. â., Mone, Quell. d. ieulsch. Liter., 1830, p. 321.
- mmesete, 1. du m. â., Mone, Quell. d. teutsch. Liter., 1830, p. 3i0.
- panax ckironium, helenium vulgarCy anc. nomencl., Bauh., 1671.
- astei, maximus, anc. nomencl., Nemnich.
- elempnium, 1. du m. â., Dorvëaux, Antid,, p, 60. •
- herbe d'Elaine, anc. fr., Lobelius, 1591.
- helainey f. anc. fr., Cotgrave, 1650.
- belle-Hélène, f., Manche, Revue de VAvranchin, 1887, III, 532.
- enula, f., anc. provenç., Rayn.
- enule, f., enule campane, f., anc. fr., GoD.
- anulo, f., Albi (Tarn), r. p.
- alno, f., La Malène (Lozère), r. p.
- m/ne, f., anc. fr., Earle, p. 42.
- eflw/nc, f., anc. fr. Dorvëaux,, Lespleign. (1537); Chambrier, lielardem. de la mort, 1561; Bretonnayau, Génér. de V homme, 1583 ; etc., etc.
- haulne f., anc. franç. Victor, 1609.
- aulnécy f., anc. fr., Cotereau, Colum., 1552, p. 580; Pinaeus, 1561; Oliv. de Serres, 1600; etc., etc.
- heaule, f., anc. fr., Brohon, 1541.
- eauly anc. fr., Arnoul, Revelat.de plus, rem., Lyon, 1651, p. 11.
- néole, f., fr. duxvi» s.. J. Camus, Livre d*h.
- Jôle, f., Sarthe, Momesson.
- erba dé Valé, f., Laroque-des-Albères (Pyr.-Or.), Carrére.
- aune, f., anc.fr., P. Meyer (dans Roman. 1903, p. 100); Richelet, 1710.
- eaune, f., eaune de champaiyne, t.,anc. fr. du xv,s., J. Camus, Op. sal., p. 63 et p. 94.
- herbe de laune, anc. fr., Pinaeus, 1561.
- aunée. f., franç., Confect. arom., 1568; Duez, 1664; etc.. etc.
- ioounOy f., Livron (Drôme), c. p. M. E.-H. Sibourc.
- àyone, f., Anjou, Desv.
- ônaj f., Cervant (H,«-Sav.), r. p.
- une, f., Samoreau (S.-et-M.), r. p.
- réy' à tôna (= racine de l'année), t., fribourg., Sav.
- ri d*ôna, f., Bex (Suisse), Durh.
- ra%i8 de Vaunabilla, f. pl., anc. prov., P. Meyer (dans Romania, 1903, p. 282).
- lionne, f., franç., Dassonville, Traité contre les fièvres, 1546; Duchesne, 15U. — Valenciennes, HÉc.
- ônây\ f., Rainvillc (Vosges), r. p.
[94]
- onoué, T., Salifnac (Oordogne), r. p.
- (inouyô, masc, Tayaux (Jura), r. p.
- eaulice, t., franç., Goeurot, Entretenement de vie, s. d. (xvi's.), f«' 57, ro.
- anianèce, f., Ponts-de-Cé (M.-et-L.)i r. p.
- ouanahh*, f., Xertigny (Vosj,es), r. p.
- ônafié, M.-et-L., Bastard, 1809.
- d&«, f., ô,e-campana, f., Ghar.-inf., c. p. M.E. Lemarié.
- campano, f., provenç., Solerius, 1549.
- campane, f., anc. fr., Duchesne, 1544 ; Oliv. de Serrais, 1600; etc., etc.
- campaigne, f., anc. fr., Phiuatre, Très, d.rem., 1555, p. 133.
- campanelle, f., anc. fr., Apuleius Platonicus, 1543.
- enula campana (1), f., niçois, Risso.
- enule-campaney f., anc. fr., Le jardin de santé, 1539; elc.,ctc.
- lùnlo-càmpano. i., Aveyr., Vayss.
- luno-càmpano, f., Aveyr. — Hér. — Gard. — Haute-Gar.
- luna-canpana, Lyon, E. Molard.
- lunapa-campana, Allier, Rev. scient, du Bourbonnais, 1901, p. 171.
- guolande, f., wallon du moy. âge, Wallonia, 1898, p. 29.
- gôlan, m , yôlante, f., herbe de Saint-Rochy (.,Bel,. wall., c. p.M.J.Feller.
- èrbo de Sèn-Roc, Pays d'Albret, Duc.
- herbe contre la gale,, franç., Saint-Germain.
- érbo dé la rougnOy Aude, Laff. — Haute-Garonne, c. p. M. P. Fagot.
- érbo rougnèrOy f., toulousain, Tournon.
- papo-rougno, toulous., Tourn. — Montauban, Gat. — Lot, r . p. — Pays d'Albret, Duc.
- rognô, m.. Centre, Jaub.
- herbe des poitrinaires, Belfort, Vauth.
- pinpin, m. pl., env. de Chàteauroux (Indre), r. p.
- ponpon, m. pl., Marquion (P.-de-C.), r. p.
- titounoulë, f., Chomérac (Ardèche), r. p.
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(1) C'est par la pharmacie que ce nom s'est introduit dans les campagnes qui souvent n'en connaissaient pas d'autre :
- « Qu'est-ce qu'Enula Campana?
- C'est herbe qui d'autre nom n'a ;
- Demandez-le à un herboriste.
- A un drogueur, à un chimiste.
- Et s'il vous dit quelque autre mot
- Je vous payerai peinte et fagot. »
- Martin, Eschole de Salerne en vers burlesques, 1657, p. 23.
[95]
- cousins, m. pl., Poncin (Ain), r. p.
- confines, f. pl., Ruffey, près Dijon, r. p.
- chicorée amére, Colonies (C.-d'Or). r. p.
- hâte jancine ( = haute [c,-à-d. jçrande] gentiane), Ban-de-la-Roche, H. -G. Oberlin.
- panaco, f., Var, Ame.
- solèy, ( = soleil), m., env. de Valence (DrÔme), r. p.
- sôLj m., Saint~Georges-des-Groseillers (Orne), r. p.
- œil de cheval, héléniaire, franç., Mail.
- ala, espagnol, Fuchsius, 1557.
- alant, anc. allemand.
« Un mari qui coupe les petites racines qui sont sur la grande racine de l'aunée ne sera jamais cocu. » Naintré (Vienne), r. p.
Pour vous faire aimer, prenez de la enula campana cueillie la veille de la Saint-Jean, avant le soleil levé, à jeun, et la mettrez dans un linge, sur votre cœur, l'espace de neuf jours ; après vous la mettrez en poudre et vous en donnerez à la personne, dont vous voulez être aimé, dans du tabac ou dans un bouquet ou dans son manger.» xvips., J. Cousin, Secrets magiques, 1868, p. 13.
Langage des fleurs. — « Un bouquet d'aunée, mis extérieurement à la fenêtre d'une maison, indique symboliquement que tout le monde est cocu dans la famille. » Poncin (Ain), r. p. — « Un bouquet mis extérieurement à la fenêtre d'une fille i.idique symboliquement que dans sa famille on se marie toujours entre cousins et qu'elle fera de même. » Ruffey, près Dijon, r. p.
« Cette plante symbolise la corruption et la lascheté vénale; elle a de belles fleurs dorées, mais ses racines sont noires, acres et amères. » J. BoissE, Descript. d'un médicament , 1619, p. 29. — « Cette plante symbolise un asseuré secours. » Récréât, galantes, 1671, p. 183.
Inula crithmoides
- crithmum maritimum flore asteris attici, crithmum chrysanthemum,chry-
- santhemum littoreum, anthillis major, aster alticus marinus, anc. nomencl., Bauh., 1671.
- empelron, calcifraga, nomenclature du xvi® s., Mattirolo.
- limbarda, f., Montpellier, Gouan, 1762.
[96]
- imbardo, alimbardOy alibardo, provenç., Mistral
- Umbardelt, franç., Saint-Germain, t78i.
- limbourde, f., franç., Boisson, 1779.
- herbe grasse, f., île de Ré. c. p. M. E. Lemarié.
« Cette plante sert à faire des conserves salées appelées compotes. » Sables-d'Olonne (Vendée), De Gandolle (dans Mém, de la Soc. d'Agric. de ifl 5cinc, 1807, p. 261).
Inula britannica, montana, salicina
- britannica, inula germanica, inulapalatinaf anc. nomencl. des pharmacies, ROSENTH.
- incensaria, nomencl. duxvi® s., Mattirolo.
- aster luleus, aster Ilalorum, aster austriacus, aster montanus, aster hirsu-
- tusj bubomurn tuteum, bellis lutea, anc. nomencl., Bauh., 1671.
- aynei, plur. ?, Lyonnais, Lobel, Adversaria, 1605.
- érbo d'éspéroou, Saint-Pons (Hérault), Barthés. — Castres, AzAïs.
- échpourbiou bouru, m., ménlrachlé dwiouné, Brive (Corr.), Lép.
- jarre, Aube, Des Etangs.
- souci bâtard, ône des prés, Anjou, Desv.
- aster jaune, franç., Saint-Germain, 1784.