Selin (Cazin 1868)
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Selin des marais
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SELIN DES MARAIS. Selinum palustre.
","[' ,. Persil des marais, — encens d'eau.
i, 1, '„';,..",' . QMBELLIIÎÈRES. Fam. nat.—PENTANDRIE DYGINIE. L.
Le selin des marais croît dans les prairies humides des bois.
'D,êycrijp'*i6ii.'— Racine épaisse, subfusitbrme. — Tige droite, cylindrique, flne- Ént'striëé.'Tfàniëusé' supérieurement, haute d'environ un mètre. -— Feuilles longue- ment pétiolées, aiguës, d'un vert tendre, les radicales quelquefois tripemiées; folioles sfssiles,fà:découpures fines él étroites, pianes, linéaires et souvent obluses, — Fleurs u'urifblariç jaunâtre, régulières; terminales, disposées en ombelles (juin-juillet-août). — Liyoiuç^e là: folioles réfléchies. — Fruit : semences ovales, un peu comprimées, ellipli- qpetitrjées'.sur lg dos. •
Parties usitées. — L'herbe et la racine.
Récolte.■— La récolte n'exigé rien de particulier.
Culture, --r Cette plante n'est cultivée que dans les jardins botaniques. On peut la pjàgêrpar semis faits au printemps dans les endroits marécageux.]
Propriétés physiques et chimiques. — Cette plante contient un suc. Mieux îlanc,' acre; caustique, qui la distingue de la plupart des ombellifères. D'après Pèsehiei; (1), là racine contient un acide auquel il a donné le nom d'acide sélinique.
La-râcihéde selin des marais a été recommandée comme cmménagogue, carminative, diurétique; mais on l'a rarement employée, à cause de son ac- tivité, qui, dit-on, va jusqu'à la causticité. Elle a été donnée en Courlande contre l'épilepsie, d'après Trinius (2). Schmutziger (3). la prescrit, dans la même maladie, à la dose de 75 centigr. à 1 gr. toutes les cinq heures, si, 'toutefois^ i] .n'y a pas d'excitation dans les voies digestives; il la recom- mande aussi contre la coqueluche et les contractions spasmodiques de l'u- térus.
Th. Herpin (4) a expérimenté de nouveau le selin des marais dans l'épilep- sie, ila prescrit la poudre de la racine à la dose quotidienne de 2.00 à 1.6.00, en deux, trois ou quatre prises. Il a guéri par celte plante cinq malades, toth-pis; prit -rechuté.'
(Voici, du resté, d'après un travail ultérieur de ce praticien (5), les doses tt|i| d'administration du médicament :
«La-dose initiale hebdomadaire doit être de 30 gr., partagée en vingt fnj#ibri'âdnliiiistre trois prises par jour, une heure avant chaque repas, oulâ'dèrniè're au;moment du coucher.
,(|;3.i'le'patient éprouve de la colique ou de la diarrhée, on réduit, pour Çe]oùr-là,'le nombre des prises à deux et même à une seule; presque tou- jours le lendemain, on peut revenir aux trois prises.
8 L accroissement hebdomadaire doit être de 15 gr., et il sera poursuivi
M Bulletin des sciences chimiques, t. VIII, p. 270.
YJ.^ul général dé littérature étrangère, t. XIX, p. 55.
? mielin des sciences médicales de Férussac, t. XII, p. '147.
h i.M?'?.BM',c ^ du traitement curalif de l'épilepsie, p. 59/i et sm-. Pr.- :. 1852.
M « llulktin de thérapeutique, t. LVI, p. 353, 403.
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1{01<> . SÉNEÇON.
jusqu'à ce qu'on parvienne à 120 gr., dose qui sera atteinte à la septième semaine, s'il n'y a pas eu d'arrêt dans la progression. Pour le huitième septénaire, on portera la dose à 125 gr., nombre rond. Si, pendant la pé- riode ascendante, les malaises gastro-intestinaux se renouvelaient plus d'une fois par semaine, on réitérerait la même dose le septénaire suivant; cela est rarement nécessaire. Il est bien plus rare encore qu'on soit forcé, parla persistance des incommodités, de redescendre de 15 gr.
« La dose maximum sera poursuivie pendant six semaines dans un traite- ment normal, où l'on aura ainsi employé, en trois mois, 1,275 gr. de poudre de selin. Nous indiquerons plus loin la conduite à tenir ultérieurement.
« Dans la seconde enfance, de sept à treize ans environ, on débutera par la dose hebdomadaire de 20 gr., et l'accroissement sera de 10 gr. par se- maine; on atteindra ainsi, en neuf septénaires, la dose de 100 gr., et, en la poursuivant pendant cinq semaines, on aura administré en trois mois 940 gr.
« Pour les enfants plus jeunes, guidé par l'analogie, je propose 10 gr, comme dose initiale, 5 gr. comme progression, 50 comme maximum; d'où résulterait l'emploi de -4 à 500 gr. en un trimestre.
« Lorsqu'après trois ou quatre mois de l'usage du selin, les accès conti- nuent, mais à des intervalles de plus en plus éloignés ou avec une atténua- tion évidente dans leur intensité (ce qui est plus rare), il faut continuer la médication, tant que l'amélioration va croissant. On changera de remède quand la marche restera stationnaire.
« En cas de succès, le meilleur moyen de prévenir les rechutes, c'est de continuer, après la suppression des attaques, la médication à la dose maximum, pendant un temps aussi long que celui qui a été nécessaire pour obtenir ce résultat. On emploiera ainsi, pour la consolidation, une quantité supérieure à celle qui a été nécessaire pour supprimer les attaques. Il ne faut jamais terminer la cure, ni à doses décroissantes, ni d'une manière intermit- tente, si l'on veut éviter les récidives.) »
Boerhaave assure que le suc laiteux de l'herbe a la vertu purgative delà scammonée et peut lui être substitué.