Raifort (Vilmorin-Andrieux, 1904)
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Indigène. — Vivace. — Racine cylindrique, très longue, s'enfonçant profondément en terre ; à peau un peu rugueuse, blanc jaunâtre ; à chair blanche, un peu fibreuse, de goût très fort et brûlant, ressemblant assez à celui de la Moutarde. Feuilles radicales pétiolées, ovales-oblongues, de 0m40 de longeur 0m12 à 0m15 de large, dentées, d'un vert franc et luisant. Les premières feuilles, qui paraissent à la fin de l'hiver, sont réduites aux nervures et ressemblent à un petit peigne ; à mesure que la saison s'avance, le limbe se développe, et les feuilles prennent leur apparence et leurs dimensions ordinaires. Tiges florales de 0m50 à 0m60, rameuses au sommet, glabres ; fleurs blanches, petites, en longues grappes. Silicu1es petites, arrondies, presque constamment stériles.
CULTURE. — Le Raifort sauvage se plaît surtout dans une bonne terre profonde et fraîche. On le multiplie à la sortie de l'hiver par tronçons de racines que l'on plante en rangs espacés de 0m50 à 0m60, et à 0m25 environ l'un de l'autre sur les rangs. La terre doit être très profondément défoncée et fumée avant la plantation ; plus la préparation du sol aura été parfaite, plus la production et la qualité des racines seront satisfaisantes.
On peut dès le premier automne arracher le Raifort qui a été planté au printemps ; cependant le produit serait beaucoup plus considérable si on le laissait en place un an de plus. Il est bon de refaire tous les ans au moins une portion de plantation ; mais, dans beaucoup de jardins, on ne s'occupe jamais du Raifort, si ce n'est pour récolter chaque année une partie des racines : celles qu'on laisse en place suffisent à entretenir la plantation, qui peut durer indéfiniment, mais qui donne dans ce cas de moins bons résultats que là où elle est soignée.
USAGE. — La racine râpée s'emploie comme condiment, à la manière de la moutarde.