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Thâlikoun (Ibn al-Baytar)

Thâwous
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Thârtaga


1445 - Thâlikoun, Préparation de cuivre.


Nom accepté : [[]]

[2-398]

  • Ali ibn Mohammed. Le thâlikoun est du cuivre que l’on prépare avec des battitures de ce métal macéré dans l’urine de bœuf et du corail macéré dans une décoction de soude fraîche, où il contracte une odeur fétide et âcre très-prononcée.
  • Autre. C’est une sorte de cuivre jaune qui se distingue des autres espèces en ce qu’il a cette propriété que, si on le soumet au feu, puis qu’en le sortant on le batte, il se laisse étendre et devient jaune et cassant, quand il est refroidi.
  • Livre des Pierres. Le thâlikoun est une espèce de cuivre. Les anciens lui associaient des drogues mordantes qui lui faisaient contracter des propriétés vénéneuses, au point que s’il était en contact avec le sang d’une plaie, l’animal blessé éprouvait de graves accidents. Si l’on en prépare des hameçons pour la pêche, le poisson qui s’y laisse prendre devient impuissant à s’en débarrasser, quelque grande que soit sa taille et si faible que soit l’hameçon, tant ce métal a de force et de puissance toxique. Si on plonge ce métal dans l’eau, après l’avoir rougi au feu, aucun animal ne touchera à cette eau. Si l’on en fait des pinces et que l’on s’en serve pour épiler, les poils ne repousseront jamais. Si quelqu’un affecté de tic facial entre dans un appartement complètement privé de lumière et s’habitue à regarder dans un miroir fait avec ce métal, il guérira.
  • Et-Tabery. Le thâlikoun est du cuivre préparé avec les fleurs de cuivre qui se forment à la voûte de la fournaise, là où le cuivre est en fusion, puis on le fait macérer dans de l’urine de bœuf.

Kazouini dit que le thâlikoun porte en persan le nom de heftdjouch, ^jiiy^Jt.^, puis il cite, sur l’autorité d’Aristote, ce que nous lisons ici sous 3a rubrique Livre des Pierres, livre que les Arabes attribuent à Aristote. Daoud el-Antaki et Kazouïny écrivent : y^SujlJo. La citation de Tabery n’est donnée que par le ms. n° 1023.