Ficus (Rolland, Flore populaire)
Ficus carica caprificus
- Nom accepté : Ficus carica
- caprificus, caprifica, marisca, ficus silvestris, l. du m. â.
- caprificou, m., Corse, c. p. M. Ed. Edmont.
- cabroufic, m., languedoc., Duboul.
- fighièy'rd-cabroou, f., figa-cabroou, f., Montpellier.
- figo d'ày, f., provenç., Avril.
- figue fole (le fruit), f., franç., Liébault, Maison rustique, XVIe siècle.
- Locus de Caprefico, lat. de 1170, Chabrafic, doc. de 1220, Cabrefi, doc. de 1450, Chabrefy, loc. de la Dordogne, De Gourgues.
Ficus carica
- Nom accepté : Ficus carica
- ficus, ficaria, ficulnea, sycos, sicos, l. du m. â.
- figuier, figuière, fier, anc. fr.
- fighèro, f., fighièro, f, flèy'ro, f., fièro, f., fighèy’, m., fidziè, m., fighè, m., fi-è, m., etc., en divers patois.
- fica, f., figa, f., Corse, c. p. M. Ed. Edmont.
- fihè, m., Char.-Inf., c. p. M. Ed. Edmont.
- hiyhè, m. (h fortement aspirée), Landes, c. p. M. Ed. Edmont. — Id., Bigorre, c. p. M. Tarissan.
- higuè, Béarn, Gers, L. Batcave.
- pérèy' à pata (= poirier à patte), m., fribourg., Sav.
- mercurial, m., fr., Dict. de Trévoux [Ed. Edm.]
- figuesenn, guezenn fieux, bret. moyen, Catholicon ; fyezenn, guëzenn fyès, bret. mod., figuezeën, vann., P. Grég. [E. E.]
Noms du fruit :
- fica, f., figua, f., fia, f., fighe, f., fige, f., fie, f., anc. provenç. et anc. franç. — fike, f., wallon.
- ficou, m., figou, m., Corse, c. p. M. Ed. Edmont.
- higuë, f., Landes, c. p. M. Ed. Edmont.
- fih, f., Char.-Inf., c. p. M. Ed. Edmont.
- figuesenn, fiesen, bret. moy., fiezenn, bret. mod., figézen, vann., cf. Gloss. moy. bret., 237 ; Rev. celt, XXXII, 264 [E. E.].
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- fèghèz’, f., jargon de Razey, près Xertigny (Vosges), r. p.
- linda, f., argot de Montmorin (H.-Alpes), Jouglard.
- douillette, f., argot des Halles de Paris. La Bédollière, Industriels, 1842, p. 67.
Voir d'autres noms gallo-romans du figuier et de la figue dans Gilliéron et Edmont, Atl. ling. de la Fr., fasc. 32, carte 1567.
Le fruit qui se développe dès le commencement du printemps sur certains figuiers est appelé :
- figue primerouge, f., franç., Du Pinet, 1660, p. 529.
- figue-fleur, f., figue d'été, f., première figue, f., franç., Duhamel du Monc., 1768.
- avan-figo, f., Belmont (Aveyr.), c. p. M. Ed. Edmont.
- figo-flou, f., provenç., Pellas, 1723. — flou-figuo, f., Quercy, c. p. M. A. Perbosc.
- èslou-high’, f., béarn., Lespy.
- fourfyan, m., Les Ollières (Ardèche), c. p. M. Ed. Edmont.
- forfi-o, f., dauphinois, Charbot.
- fyouroné, m., fyouronou, m., Corse, c. p. M. Ed. Edmont.
- cabolfiga, f., anc. provenç., Lévy.
- capo-figo, f., figo préméirenco, provenç., Mistral.
- bou (= bouc), m., cévenol, D'Hombres. (On croit que cette figue précoce est le mâle de la figue ordinaire. De là le nom de bouc, mot souvent pris pour désigner le mâle d'une espèce animale ou végétale quelconque.)
Je ne sais si c'est exactement ce que le P. Grégoire appelle « figues
primes », bret. fyès hastif, f. hastifmëur, f. causticq, f. buhan [E. E].
Le figuier donne parfois un fruit qui n'arrive pas à maturité. Ou le nomme :
- grossus, glossus, 1. du m. â., Dief.
- grossulus, l. du XVIe s., Duchesne, 1544.
- grosso, italien, Oudin, 1681.
- tourtsonè, Corse, c. p. M. Ed. Edmont.
Le lieu planté de figuiers s'appelle en franç. figuerie, en bret. moy. fieusec, mod. fiezeg. |E. E.]
Toponomastique : Le Figuier, La Figuière, La Figuère, La Figère, Le Figaret, La Figarède, Le Figueiret, La Figuerette, Le Figarol, Le Figuairol, Les Figueirolles, Le Figerai, Les Figa-
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nières, Les Figons, La Figuerasse, La Figaresse, noms de nombreuses localités dans le Midi.
- Le Figuier, ancien fief à Tournehem (P.-de-C.) |Ed. Edm.].
- Croque-Figue, loc. du Var, Soc. des sciences du Var, 1865.
- Ficaspero en 1475, Ficquesperou, aujourd'hui, loc. de Dordogne, Goustat, La Linde, 1884, p. 434.
- Pellefigue, village du Gers.
- Higuères, canton de Morlaâs (B.-P.), mentionné en 1130 (Marca, Histoire du Béarn, p. 238 : prœdium de Figueriis).
- Higuères, hameau de la commune de Lembeye (B.-P.). - Higuères, ruisseau qui sort d'Arzocq (B.-P.). — L. Batcave.
- rue du Figuier, nom de diverses rues où se trouvait, à une certaine époque, un gros figuier.
Onomastique : Figuier, Figuière, Figier, Figarol, Figuéra, Figuès, Figuet, Figard, Figaret, Figeron, Pellefigue, familles du Midi.
- Escartefigue, nom de famille actuel en Provence. (Un nommé Escargafigo a publié, en 1580, un ouvrage sur un des pays de l'île de Sardaigne.)
- Capoufigue, Capefigue, noms de famille méridionaux.
- Du Serre-Figon, auteur qui écrivait vers 1780.
- Higuères, fort répandu en Béarn.
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[Le complément qui suit vient de Additions et corrections du tome 10 (Rolland, Flore populaire)]
Onomastique : Les journaux donnent en août 1913 le nom d'un de nos fonctionnaires, M. Fighiéra. Ce nom vient probablement de la Corse. Je note aussi : Figuet. - H. G.
« Také = espèce de maladie du figuier. » Provence, Achard, 1785.
Le panier de joncs qui sert à porter les figues est appelé :
- corbis turbinata, sportea, sporta, l. du XVIe s., Bauhin, 1671, p. 457.
- cabas, m , cabache, f, cabet, m., cabar, m., flael, m., frael, m., frayle, m., fraiaus, anc. franç., Du C. ; God.
- cabasse, f., wallon, J. F.
- cabassou, m., Belesta (Ariège), Lambert, Chants popul. du Languedoc, I, 4.
La figue desséchée artificiellement pour être conservée et envoyée au loin est appelée :
- carica, kariga, carita, caricia, l. du m. â. (La Carie, pays de l'Asie Mineure, avait autrefois la spécialité d'exporter des figues desséchées.)
- ficus sicca, ficus passa, Bauh., 1671.
- carique, f., figue seiche, figue de caresme, anc. fr., Calanius, Entretenement de santé, 1550, fet 41 r°.
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La figue confite dans le miel est appelée :
- figue conficte, f., figue emmiellée, f., anc. fr., Arnoult de Villenave,
Trésor des peures, 1530, fet 11, r° et fet 12, r°.
- fico mélado, f., provençal, Mistr.
« Pasté d'hermite = figue sèche dans laquelle on a mis une amande douce ; on aplatit pour-lors cette figue et on la coupe en deux ; on met ces morceaux au caramel comme les marrons ; on n'en fait ordinairement qu'en carême. « Le Caraméliste français, 1708, p. 175.
« Figue grasse = grosse figue vieille et sèche dont on se sert pour faire suppurer les abcès. » Richelet, 1710.
« Le naturel du figuier est produire son fruict sans fleurs, le propre de l'olivier et meurier est produire fleurs et fruicts ensemble et quand et quand. » G. Meurier, Similitudes, 1583, p. 42.
« Per la Madéléy'na La nosé és pléy'na, La figa madéoura, L'Amènla battéouda, Lou rasin véy'ra, Lou bla estrema = A la Sainte-Madeleine la noix est pleine, la figue mûre, l'amande formée, le raisin mêlé, le blé enfermé. » Lunel (Hér.), c. p. M. E. Pintard. — « Per la Madalèno La nousé és plèno, Lou rasin vày'rat, La fîgo maduro, E lou fé'mbarat (le foin enfermé), Lou blad al graniè, La pàyo al payé. » Gard, c. p. M. P. Fesquet. — A la Madéléno L'Amélo és plèno, Lou rasin véy'ra, La figo maduro, Lou blad énsaca. » Provence, Armana prouenç., 1862.
Quand ploou à la Madéléno Laisso la figo én péno. » Prov. Mistr. — « S'al vinté dous booutou lous vents, Eurpourtaroou las figos emb sas dents — Si le 22 (juillet) soufflent les vents, ils emporteront les figues avec leurs dents. » Gard, Rev. d. l. rom., 1884, p. 68.
« Per Saint-Martin Tasto teis figos et tapo toun vin. » Prov., Lou franc provençau, 1877.
« Pér Sant-Miquéou Lis figos soun per lis aucéous ; Pér Toussant Lis figos soun pér lis énfants. » Prov., Mistr.
Adiu higo, adiu grun ! De tres pets ne harem qu'un. (Adieu figue, adieu grain (de raisin) ! De trois pets nous n'en ferons qu'un). Comberouger (T.-et-G.), c. p. M. A. Perbosc.
« Depuis la Pasque de Resurrection, Figues, raisins ne predication. » G. Meurier, 1582. — « Figos eissuchos e sermons à Pascos perdon sa seizon. » Provence, XVIIe s., Bug. prov. — « A Pasco
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figo e sermoun a An passa de secoun. » Prov., Armana prouvençau, 1860.
« Filho d'hosté é figo dé cantoun Soun per léou maduros que dé sésoun = fille d'aubergiste et figue qui se trouve dans un carrefour mûrissent avant la saison. » Languedoc, Thiessing. — « Fillos d'hostés e figos de camin Si non sont tastados de vespré va sont de matin. » Provence, XVIIe s., Bug. prov. — « Chambriero de cabaret e figuiero de camin, Se noun soun repassados lou sero, va soun lou matin. — Prov., Achard, 1785.
« Ce suc sera comme celui du figuier de Bagnolet dont les premières figues sont bonnes, mais les tardives ne vallent rien. » Anc. théâtre français, V, 117. — « Lou mariagi es coumo la figuiero de Pamparigousto, lei praumiéros figos soun bouenos, maï leis aoutros ! » Provence, La Tour-Keyrie.
« Cora a figa es en s'a broca, a vieglia trotta = quand la figue est sur le rejeton, la vieille trotte. » Menton, Andrews, Gramm. du dial. ment., 1845.
« Per Sant-Prim (20 juin), Espelis la figo et flouris le rasin. » Lauragnis (H. Gar.), P. Fagot, Folkl du L.
« En aoust Figo é moust. » Provence, Languedoc.
« Laourioou, figo maduro — quand on entend le loriot, la figue est mûre. » Cévenol, Sauv., 1785.
« Quand léy figuieiros an tré pampétos Léy paysans fan tré paouvétos = quand les figuiers ont trois feuilles, les paysans font trois posettes. » Cassis (B.-du-Rh.), Saurel, Hist. de Cassis, 1857, p. 151.
« Se fa miexoun quand la feillo de figuiè acato l'èl = la saison est chaude quand la feuille de f. a assez poussé pour couvrir l'œil. Cette locution est employée à l'égard des journaliers pour leur fixer l'époque de la saison chaude. » Tarn, A. Clausade, Usages locaux du Tarn, 1843, p. 247. — « Quoand la hœlhe don higuè E coum la pale de l'auquirou Que caou ha lou brespè E lou brespérou = quand la f. du f. est comme la patte de l'oison, il faut faire le goûter et le petit goûter. » Béarn., Lespy. — « Couan bién la houélhe dou higuè Téms de ha lou petit bréspè, E couan la houélhe cokye louégn, Téms de ha lou petit soumégn. » Armagnac, Foix, Poés. pop., 1902, p. 54.
« Sé plaou lou your de Ségnte-Marguérite La higue qu'é pousouére E lou milhoc Tanoc. » Chalosse (Landes), Foix, Poés. pop., 1902, p. 42.
« Sé vos troumpà toun vési, Planto l'amourié gros, Lou figuié
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mani (petit), E fumo toun pra à San Marti. » Cévenol, Sauv., 1785.
« Dé la fillo é dé la figuièro Faon pas véy'rê la jârétièro = de la fille et du figuier il ne faut pas qu'on voie la jarretière ; on doit tenir cet arbre peu élevé et les branches se courbant vers la terre. » Provence, Guys, Marseille ancien et moderne, 1786, p. 164.
« Jamaï figuié n'és mort séns héïrétié = Le figuier mort ou coupé pousse l'année suivante de nombreux rejetons. » Languedoc.
« Le figuier est le plus sage des arbres parce qu'il ne pousse ses feuilles qu'après que les gelées sont passées... On dit même que le figuier est exempt de la foudre aussi bien que le laurier. » Furet., 1708.
[Mais, entre les arbres d'essences diverses, la maison ne saurait se passer du figuier. Un dicton le constitue le compagnon nécessaire de toute demeure nouvellement plantée, antaleu la mayson bastide, antaleu lou higuè plantat (aussitôt la maison bâtie, aussitôt le figuier planté. Il est sacré, les diverses générations le respectent, et, pour signifier de quelqu'un qu'il est prêt à tous les dévouements, ne dit-on pas en une phrase plus élégante que « il vendrait même sa chemise » qu'es banere lou higuè, (il vendrait son figuier)... Avec cette épaisse frondaison qui s'épanouit en parasol, fronde parit silvam, il offre un lieu de repos contre la chaleur, à la famille lasse des travaux du jour. Il protège la maison en éloignant la foudre comme le laurier, il fournit un liquide coagulant le lait à l'égal de la présure et peut, tel le vinaigre, dissoudre le caillé (L. Batcave, Vieilles maison, vieilles traditions, Almanach-Annuaire de l'arrondissement d'Orthez, 1901, p. 61. — L. Batcave.]
« Lou figuié Lèysse mourir sa mayre de fré = le figuier laisse mourir sa mère de froid : son bois ne chauffe pas. » Provence, MISTRAL.
« A boueno figo Couil (col) dé péndu, Habit de dus (gueux), » provenç., XVIIIe s., Bull. du bibliophile, 1845, p. 480. — « A boueno figo, coui de péndu, Lagrémo d'enfant, Abi dé gu. » Provence, Lou Brusc, dix, 1879, p. 95. — « Pér éstré bono la figo déou havé : abi dé paouré néy d'ibrougno, caou dé dévoto. » Provence, Mistral. — « Il fico vuol haver due cose, Collo d'impiccato e camiscia di furfante », italien, Garnero, Quatro dialoghi, 1627, p. 199.
« Quatre sont les mauvais boccons, Pesches, figues, melons et
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champignons = ce sont des fruits indigestes. » L. Joubert, 1600. — « Li figo, lou matin soun d'or ; à incéjour soun d'argent, é lou sèr soun de ploumb. » Provence, Mistral. — « Après la figue un verre d'eau, après le melon un verre de vin. » Laurent Joubert, Erreurs pop., 1600, p. 123.
« Il ayme mieux un raisin pour luy que deux figues pour un autre. » Garnerius, 1612.
« Lou qué planto lou figuié manjo pas toutis lis figos. » Prov., Mistr.
« En trian, trian, Figos s'en van = à force de trier, de choisir, on perd tout. » Provence, XVIIe s., Bug. prov.
« A man, à moun Figo dé can. » Prov., XVIIe s., Bug. prov.
« Aco soun dé figos d'un aoutré paniè = c'est tout autre chose, c'est une autre paire de manches. » Prov., Avril.
« Après avoir mangé les figues il a vendu le cabaz — il a fait d'une chose double profit. » XVIe s., Bonnivard, cité par Gaudy Le Fort, Promenades hist., p. 170.
« Ses figues sont trop hautes = ses prétentions sont exagérées, il tient la dragée trop haute. » Anc. théâtre français, VI, 107.
« Es un espouvantaou dé figuiéro = c'est un épouvantail de figuier ; se dit dans le même sens qu'épouvantail de chenevière. » Provence, Mistral.
« Je chante assez mélodieusement car je n'ay jamais mangé de figue ni beu d'eau. » XVIe s., G. Bouchet, Serées, éd. Royb., I, 116.
« Moou coumé uno figo. » Prov., Mistr. — « Gras coumé uno figo. » Id.
« Monto sus sa figuièro = il monte sur son figuier, c'est-à-dire il se met en colère. Prov., Mistr.
« Moitié figue, moitié raisin = se dit d'une chose faite moitié de gré, moitié de force ; d'un air qui n'est ni gracieux, ni colère ; d'une chose indéfinissable. » Fur., 1708. — « Il n'est ni figue ni raisin. » Féraud.
« Ou tout figo on tout raisin = tout l'un ou tout l'autre. » Prov., XIIIe s., Bug. prov. — « Moitié figue, moitié raisin » — moitié bon, moitié mauvais. Prov., XVIe s. Ler. de Lincy. — E. Edmont.
« Yé parloun dé figo, respond dé rasin = on lui parle figue, il répond raisin ; il détourne la conversation ; il est distrait. » Provence.
« Séco dé figos = elle sèche des figues, se dit d'une fille qui se dessèche à attendre un mari qui ne vient pas. » Marseille. Régis de la Col., 1868, p. 70. (En italien fico = vu!va.) « Culi dé figos = même sens. » Provence, Mistr.
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« Oou pécout si counoui quan la figo és maduro. » Tarascon, Desanat, Lou travai, 1847, p. 28.
« Fàyré lou pécouyé = se dit de la figue tout à fait mûre qui se dessèche et penche sur l'arbre. » Prov., Pella. 1723.
« La viéyo Rénaoudo es passido, acabassido e frounsido coumé uno figo pécouyéto. » Armana prouvenç., 1885, p. 60.
« Figo canisso = figue cuite sur l'arbre par le soleil. » Prov., Garid., 1716. — « Pénjho col = figue à colton, figue mûre pendante, au figuré, torticoli, hypocrite, dévot. » Cévenol, Sauv., 1785. — « Figo boudéflo — figue enflée par la maturité. » Céven., Sauv., 1785.
« S'esboudénã = se dit de la figue qui se crevasse par la maturité. » Provence, Mistr. — « Figo escricho, f. = f. crevassée par la maturité. » Provence, Mistr.
« Badà la figo couasso = badauder. » Prov., Mistr.
« Peler la figue ou la fie à quelqu'un = le flatter pour le tromper. » anc. fr., God ; Du C., VII, 173. (Voyez à ce sujet Romania, 1875, p. 275.) — « And'un biél tsouynés l'y plumoun pas figos. » Lot, Ayma.
« Figuer et mener la jument — faire deux choses incompatibles ensemble ; figuer c'est frapper en cadence sur l'intervalle de l'index et du grand doigt repliés de la main gauche avec l'index de la main droite. » Les Fourgs (Doubs), Tissot, Les Fourgs, mœurs, 1873, p. 162.
ficou, m., figou, m. = pomme d'Adam, Corse, c. p. M. Ed. Edmont.
« Figo daou nas = le petit globe, le bout du nez. » Prov., Pellas, 1723. — « Fêga = chiquenaude. » Annecy, Const.
« C'est encore un enfant ; il est comme les figues vertes, si on lui écrasait le nez, il en sortirait du lait. » Provence.
« Es camus coumo figo encabassado = Il est camus comme une figue dans un cabas. » Cévenol, Sauv., 1785.
« Figue de chien = merde humaine. » Duroc Sort-Manne, Nouveaux Récits, 1573, fet 31, v°. — Fiez-glaz, terme familier, crottin de cheval = « figues vertes », breton, Troude. Le mot glaz désigne toutes sortes de couleurs ; pour le P. Grégoire, fyès-glas sont des « figues violettes » (il distingue par ailleurs les blanches, guënn, et les jaunes, melen). [E. E.]
Paardevijg, flam. = figue de cheval, c.-à-d. fiente de cheval.
« Penre un estront de saumeira Com una figa neira = prendre un étron de bête de somme pour une figue noire ; se méprendre grossièrement. » Anc. prov., Raynouard, III, 232.
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Vijgen na Paschen, litt. « figues après Pâques », c.-à-d. de la moutarde après dîner. — Prov. flam. (A. de C.) Vijg (figue) = poltron, flam. ; de là le sobriquet de Vijgen donné par les Patriotes flamands aux partisans de l'Autriche, lors de la révolution brabançonne dans les Pays-Bas autrichiens, en 1789. (A. de C.)
« Sé mé téniéý pas, vous toussiriéy lou col couma una figa = si je ne me retenais, je vous tordrais le cou comme à une figue. » Montpellier, Ch. Gros, Lou bal dau parassol, 1895, p. 14.
« Arrid, tistét, las higues qué soun madures = ris, panier, les figues sont mûres, c'est-à-d. soyez content, voilà qui vous fera plaisir. » Béarn, LESPY.
« Il dort sous le figuier, se dit d'un indolent. » Lucot.
« La figue j'appelle la figue. » XVIe s., Baïf, éd. Blanch., I, 25.
Le lait des figues peu mûres produit sur les lèvres une sensation désagréable, un racornissement momentané qui gène l'articulation des mots. C'est ce qu'on appelle :
- figou, m., Sarlat (Dord.), Rousset, Œuvres, 1839, p. 28. *ficarado, f., toulousain, Tournon.
On en met pour faire pousser la moustache : ce qui détermine un picotement. Jeu d'enfant (Béarn). — L. Batcave.
Sur les curieuses pratiques de la caprification ou fécondation artificielle des fleurs de figuiers par les ichneumons et autres insectes, cf. Valmont, Dict. d'hist. nat., t. V, 367-370.
« Toute tumeur qui est rouge, ronde, quelque peu dure et de laquelle (estant ulcérée et pressée) sort une matière sanieuse, semblable aux grains de figues, doit estre appelée fic en quelle partie du corps qu'elle vienne. » Fabrice d'Aquapendente, Œuvres Chirurg. trad. en franç., 1649, p. 103. — Voy. les dict. aux mots fic, ficaire. — J. Feller.
« L'année des grosses figues = année imaginaire, indéterminée. » Fanfares des Roule Bontemps, 1613, p. 86.
« Fay un poulid temps per sécà dé figos = il fait un joli temps pour sécher des figues ; se dit ironiquement quand il pleut beaucoup. » Alais, Haon.
« Ce suc sera comme celuy de Bagnolct dont les premières figues sont bonnes, mais dont les tardives ne vallent rien » Larivey, Comédies facét., 1601, p. 118.
« Esquicho-figo (qui presse les figues), = un avare. » Provence,
[70]
Mistr. — « Jan des Figos, Jan-Figo = un bélître. » Prov., Mistr.
« Aplati la figo = écraser le nez. » Prov., Mistr.
« Aplati coumé uno figo mélado (emmiellée). » Prov., Mistr.
« Papo-figo, m. = oreille de bonnet, terme de marine. » Prov., Mistr. — [Cf. le diable de Papefiguière, dans les Contes de La Fontaine. — J. F.]
« Une petite figuette de verre = espèce de récipient en usage en médecine. » G. de L'Erissé, Méth. p. guér. la peste, 1628, p. 29.
« Dé figos én toun nas = des figues pour ton nez, ce n'est pas pour toi que le four chauffe, tu n'auras rien. » Cévenol, Sauv., 17S5. — « Figos ! = exclamation de refus. » Cévenol, D'Hombres.
« Figue pour lui ! locut. de mépris. » Nouguier, Œuvres brul., 1650, p 55. « Higue laou diable ! = figue pour le diable, je me moque du diable ; exclamation ou juron. » Béarn. Lespy.
« Par la figue ! — juron. » Rabelais, L'isle sonnante, 1542. — « Per ma fija ! juron. » Limousin, Bombal, Lou drac, 1900, p. 36. — « Figue de chat entre les dents ! injure. » Allard, 1605, fet 176.
« On ne doit pas brûler le bois du figuier... Voir un figuier en rêve est un mauvais présage... » Prov., Réguis, Mat. méd.
« On enterre le placenta d'une accouchée au pied d'un figuier pour la rendre bonne nourrice. » Aubignan (Vaucluse), Réguis, Mat. méd., p. 64.
« Si l'on brûle du bois de figuier dans une maison où se trouve une nourrice, le lait de celle-ci se tarira ou prendra une qualité délétère. » A. de Chesnel, Usages de la Montagne noire, 1839.
« Pour empêcher l'effet d'un sort jeté sur des animaux domestiques il faut leur faire traverser trois portes qui se suivent, en ayant soin d'étendre, sur le seuil de chacune, une veste tournée à l'envers. Pendant la cérémonie il faut frapper de grands coups sur le sol avec un bâton de figuier sauvage, en prononçant des paroles magiques. » Anduze (Gard), Réguis, Mat. méd., p. 87.
« Dans le Midi de la France, quelques-uns disent que, par force de sympathie, un taureau furieux est apaisé sur le champ, si on l'attache à un figuier. » A. de Chesnel, Dict. des Sup., 411. [Ed. Edm.]
Sur une superstition qui consiste à mordre trois fois la branche d'un figuier, voyez Mélusine, I, 528.
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« Le figuier a un suc laiteux et rubéfiant. Les enfants se font des croix sur les mains en y appliquant un pétiole de cet arbre, coupé longitudinalement en deux parties et en les y maintenant un certain temps. » Maillezais (Vendée), c. p. M. Ph. Télot. — On s'en sert pour détruire les verrues, pour faire de l'encre sympathique. — J. F.
« Per troubà las sourços cal préné uno fourco de figuier, téné las dos brancos, e las fa rouda ambe la man ; sé la quo sé levo és un signe qué i a d'aigo. » Laurugnais (H.-Gar.), P. Fagot, Folkl du Laur., p. 320.
« Elle avait comme notre bonne Mère Eve une feuille de figuier pour tout habillement. » La Bagatelle, 1719, I, 55.
« Faire la figue à quelqu'un = se moquer de lui en lui montrant le pouce serré entre les deux voisins ; c'est un signe de mépris. » Anc. fr., God. (Sur cette locut. voy. Tuchmann dans Mélusine, VIII, 107.) — « Détras lou mestré s'y fa la figo. » Prov., XVIIe s., Bug. prov. — « Dire figue de quelqu'un ou de quelque chose = faire fi. » anc. fr., God. — « Faire à quelqu'un figue de despection = mépriser quelqu'un. » Anc. fr., Kervyn, Œuvres de Chastellain, VII, 43. |Sur le provençal mod. ficous, dédaigneux ; délicat sur le choix des aliments, bret. moyen et mod. figus, etc., voir Rev. celt., XXXV, 90-92. E. E.]
« Figo lignano = figue attachée au bout d'une ligne qu'en temps de carnaval un masque présente aux enfants qui doivent la happer avec les dents. » Provence, Mistral, II, 215.
[Ha la figue, de la figue, faire la figue, donner la figue : montrer le pouce entre l'index et le médius, le poing fermé pour signifier braver. — L. Batcave.]
Jeu. — On demande à un enfant : Aimes las higos ? (Aimes-tu les figues ?) S'il répond : Nou (Non), on lui tire les oreilles en disant : Cau darrigà higuers (Il faut arracher les figuiers). On lui demande de nouveau : Aimes las higos ? Cette fois, il ne manque guère de répondre : Tio (Qui). On lui dit en riant : Alavets, cau planta higuers (Alors, il faut planter des figuiers). Et on lui tire encore les oreilles, mais en pesant, comme pour planter. Comberouger (T.-et-G.), c. p. M. A. Perbosc.
Symbolique. — « Au 1er mai, la branche de figuier signifie que la conduite de la fille laisse à désirer. » Prov., Mistral ; Hérault, Langlade, Las d'amour, 1879, p. 48. — Le figuier
[72]
signifie remords de conscience ; les figues signifient jeunesse profitable. » Récréet, gal., 1671, p. 185.
« Le figuier symbolise celui qui plus ayme promettre que de tenir. » P. Constan, Le Pegme, 1560, p. 62.
« L'image d'un figuier chargé de fruits a pour exergue : Mitte, non promitte, c.-à-d. donne des fruits sans les promettre. » La Feuille, Devises, 1693.
Nicolas Courtois, au XVIIIe s., libraire ou imprimeur, à Poitiers, avait, pour marque d'imprimerie, un figuier avec cet exergue :bene facere nihil pollicitante.
Ficus carica (variétés)
- figo blanco, provenç., Achard.
- grosse blanche ronde, f., franç., Rozier, 1793.
- grosse blanche à courte queue, figue blanche, franç., Jardinier français, 1654.
- bourjassotte blanche, Provence, Garidel, 1715.
- barnissoto blànco, f., B.-du-Rh., VILL.
- figue blanche d'automne, franç., Bon Jardinier pour 1811.
- figue de Versailles, franç., Journ. de la Soc. d'hort. de S.-et-O., 1864, p. 34.
- figue royale, franç., Nemnich, 1793.
- patacaou, m., béarn., Lespy.
- patracaou, m., Landes, Foix, 1902, p. 45.
« Higues de patacaou, Minyant quoate E cagant naou. » Béarn, Lespy. — « Higues de patracaou, Lou qui n'minye couate Qu'én rénd naou. » (Landes) Foix, 1902, p. 45. — « Higue patracaou Très qu'en baben naou. » Landes, Foix, 1902, p. 45.
- grosse blanche longue, franç., Rozier, 1793.
- grosse blanche à longue queue, franç., Jardinier français, 1654. *figue longue, figue printanière, franç., L. Dubois, 1821.
- figue-fleur, franc., Furetière, 1708.
- figue d'Argenteuil, franç., Annales de la Soc. d'hortic., 1853, p. 384.
[73]
- petite blanche ronde, figue de Lipari, franc., Rozier, 1793.
- figue au chapeau de champignon de Lipari, Valmont, ibid.
- figo éskiyarèlo, f., provenç., Garidel, 1715.
- figo bigounèto, f., provençal, Pellas, 1723.
- figo camocho, f., provençal, Avril.
- figue de Marseille, t., français. Gœurot, s. d. (vers 1520), fet XIX ; Le Lectier, 1628 ; etc., etc.
- petite blanche de Marseille, franç., Jardinier françois, 1654. *marseilloise, f., Languedoc, La Brousse, Cult. des figuiers, 1774.
- blanquette, f., franç., Baltet, Fruits de table, 1888.
- marseyézo, f., provençal, Achard, 1785.
- figue d'Athènes, franç., Villeneuve, Stat. d. B.-du-Rh.
« Figos de Marseille, cabas d'Avignon. » Provence, XVIIe s., Bugado provenç. — « Figues de Marseille pour les cabats d'Avignon. » Allart, 1605, fet 188, v°.
« Figos de Marsillo, oli d'Aix, prunos de Brignolles. » B.-du-Rh., Vill., IV, 350.
« Les gascons ont voulu manger nos figues de Marseille avec du sel contre la coutume du pays. » Texte de 1619, Fournier, Var. hist. et litt., II, 289. — « Prouvencau, Manjo ti figo sens sau. » Provence, texte de 1626, Mistral.
- sérvàntino, f., sarvàntino, f., provençal, Garidel, 1715 ; Pellas, 1723.
- observantine, f., français, Villeneuve, Statist. d. B.-du-Rh.
- cordelière, f., français, Garidel, 1715.
- sous-variété précoce de la cordelière, Valmont, ibid.
- figue cordelière ou servantine, Valmont, Dict. d'hist. nat. (1800), t. V, p. 371.
- grày'ssano, f., provençal, Garidel, 1715.
[74]
- figue verte, franç., Jardinier français, 1654.
- troumpo-cassày'ré (= trompe chasseur), provençal, Garidel, 1715. (Les chasseurs la voyant verte, quand elle est mûre, croient qu'elle n'est pas bonne encore et n'y touchent pas.) — gounflo-pastré, Provence, Mistr.
- trompe-cassaire, Valmont.
- troumpo-lourdaou, provençal. Achard, 1785.
- figue verte des dames, figue de guers, franç., Couverchel.
- petite verte, franç., Avril.
- grosse verte, franc., Avril.
- roumày'no, f., provenç., Avril.
- vérdalo, f. provenç., Pellas, 1723. — Ariège, H.-Gar., Rev. Hortic., 1863.
- mouy'ssouno, f., Aix-en-P., Garidel, 1715.
- mouissonne, fr., Valmont, V, 372.
- moissonne, f., roussane, f., franç., Baltet, Fruits de table, 1888.
- blavéto, f., provençal, Avril.
- roussand, f., Nice, Sütterlin.
- roussale, f., Aramon (Gard), La Brousse, Cult. d. Figuiers, 1774.
- mourénaou, m. provençal, Bernard, Mém. p. servir à l'hist. nat. de la Provence, 1787.
- négrouno, f., Aix-en-Pr., Garidel, 1715.
- négrone, Valmont, V, 372.
- figue grasse noire, franc., Avril.
- figo dé pouer (= f. de porc), provenç., Pellas, 1723.
[Pour les noms qui suivent, voir Valmont, Dict. d'hist. nat. (1800), t. V, p. 371. — J. Feller.]
[75]
- gourravau de Languedoc, m., franç., Jardinier françois, 1654.
- figue de Bordeaux, franç., LIGER, 1714.
- figue de Langon, franç., Furetière, 1708.
- goureau, m., figue-poire, franç., Dict. de Trév., 1752.
- figo dé bourraou (= figue des grossières, c.-à-d. f. grossière), toulousain, Visner.
- bourraou, m., env. de Béziers, J. Laurès, Lou campestre, 1878, p. 274 ; Grabels (Hér.), Chassary, En Terra galesa, 1895, p. 42.
- bourraoudyé, m., bourraoughiè, m. (l'arbre), bourraou, m. (le fruit), Aude, c. p. M. Ed. Edmont.
- gourraou, m., Montpellier, Gouan, 1762. — env. de Lodève (Hér.), 1893, p. 397 [1].
- angélique, f., franç., Dict. de Trévoux (Ed. Edm.].
- cnou de muelo, m., provençal, Garidel. 1715.
- cul de mulet, Valmont, V, 372.
- figo doou Saint Esprit, provençal, Garidel, 1715.
- figue du Saint-Esprit, Valmont, V, 372.
- figue violette, franç., Jardinier françois, 1654.
- figue pourpre, franç., Bon Jardinier pour 1811.
- dauphine, f., franç., Baltet, Fruits de table, 1888.
- labicol, m., Alpes-Mar., Calvin, Comm. de Contes, 1885.
- aoubico, f., Aix-en-Prov., Garidel, 1715.
- aoubicou, m., Langued., Sauv., 1785.
- grosse violette longue, franc,, Rozier, 1793.
- figue de la Saint-Jean, franc., Sauv., 1785.
- arbicòn, m., génois, Penzig.
____________________
- ↑ « Les habitants de Lesignan sont appelés par dérision lous mangé-gourraus. » Félibr. lat., 1893, p. 397.
[76]
- bourjassotte, f., bournosainte, f., franç., Lectier, 1628.
- vernisingue, f., franç., Liger, 1714.
- barnissoto, t., bourjàncoto, f., provençal, Garidel, 1715.
- bourjançotte, f., barnisotte, f., franç., Aulagnier, 1830.
- bourjassoto, f., barjànçoto, f., provenç., Mistr. [On dit proverbialement : aco's pas dé figo barjassoto = cela n'est pas une chose commune.]
- bèrnissenca, f., niçois, Sütterl.
- barnissénco, f., Bouches-du-Bh., Vill.
- figue brugeotte, franç., Liger, 1714.
- fico brogiotto, ital. — brigiasotto, génois, Penz. — fica burgisotta, Sicil., Caglia. — fica processota, fica lardata, napolit., Gargano.
- burjacote, f., en Catalogne et en Aragon, J. Poleur, Hist. natur. des Indes, 1555, p. 111.
- figue jaune, angélique, incarnadine, fr., Jardinier françois, 1654.
- mélette, f., franç., Aulagnier, 1830. — Valmont, Dict. d'hist. nat., 1800, t. V, p. 371.
- figue d'or, figue dorée, français, Baltet, Fruits de table, 1888.
- figue d'or douce, f., Aramon (Gard), La Brousse, Cult. des figuiers, 1774.
- séy'rolo, f., provenç., Mistral.
- rascas, m., Nice, Mistral.
- figue velue, f., franc., Converchel.
- veloise, f., franc., Villeneuve, Statist. d. B.-du-R.
[77]
- pountchuda, f., Nice, Sütterlin.
- pounchudo, f., B.-du-Rh., Vill.
- contignana, f, Nice, Sütterlin.
- cotignaco, f., B.-du-Rh., Vill.
- cotignacénco, f., provenç., Bernard, Mém. p. servir à l'hist. nat. de la Prov., 1787.
- roso, f., La Crau, L. de Laget, Agric. de la Crau, 1896, p. 60.
- coucourèlo, f., B.-du-Rh., Vill. — Langued., Sauv.
- coucoulèta, f., niçois, Sütterlin.
- cougourdana, f., niçois, Sütterlin.
- bèlouna, f., niçois, Sütterlin.
- bèlouno, f., prov., Bernard. Mém. p. servir a l'hist. nat. de la Prov., 1787.
- bellone, f., franç., Baltet, Fruits de table, 1888.
- cougourdano, f., B.-du-Rh., Vill. — [Onom. Cogordan — H. G.]
- figue-reine, franc., Vill.
- graissane, Valmont.
- figue de Grasse, franc., Villeneuve.
- grassénco, f., B.-du-Rh., Vill.
- grassano, f., provençal, Mistr.
[78]
- figue-datte, franç., Villeneuve.
- figue d'Espagne, figue de Portugal, franç., docum. de 1433 et de 1434, Ch. de Beaurepaire, Etat des campagnes en Normandie, 1885, p. 383.
« Servir un plat de figues d'Espagne à quelqu'un = l'empoisonner. » J. Marie, le Divertissem. des sages, 1665, p. 417.
- figue de Mélite, f. (= figue de Malte), anc. franç., Le Grand d'Aussy, Vie privée des Franç., 1815, I, 298.
- fico griso, f., Provence, Mistr.
- figue grise, franç., Liger, 1714.
- franco-payardo, f., Aramon (Gard), La Brousse, Cult. des figuiers, 1774.
- célestine, f., franç., Baltet, Fruits de table, 1888.
- janenque, f., Aramon (Gard), La Brousse, Cult. des figuiers, 1774.
Ficus sycomorus
- Nom accepté : Ficus sycomorus
- sucomorus, sucomerus, sycomorus, sycamine, moroficus, ficus Pharaonis, ficus ægyptia, ficus fatua, l. du m. â.
- sicamor, m., sycomore, m., anc. franç. [ « La hanste fu de sicamor » Roman d'Énéas, vers 4521. — J. Feller.]
- figuier de Pharaon, m., franç., Grande Encycl.
Nous recevons trop tard, pour l'insérer plus haut, une référence de M. Ernault à Homère, Iliade, v. 902 : le jus du figuier sauvage sert à faire cailler le lait.