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B (Lafage, Côte d'Ivoire)

Révision de 13 mars 2013 à 23:49 par Michel Chauvet (discussion | contributions) (bi)

A
Suzanne Lafage, Lexique français de Côte d'Ivoire
C


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ba

ba, n.m. Spéc., (flore). (Celtis mildbraedii Engl.). Grand arbre de la fam. des Ulmacées. Roberty, 1954 : 30. Aubréville, 1959 : 42.

SYN.: bé (attié), nangboué (ébrié), pa (yakouba), péri (gouro), po (ouobé).

badame

badame, n.f. Vx, (du hindi), rare. Fruit du Terminalia catappa L. (V. BADAMIER*). Grosse amande à graine comestible. Ces sortes d'amandes prisées des enfants et que certains appellent badames. (Prof., Abidjan, 1976).

DER.: badamier*.
SYN.: amande*, amande* de Cayenne, amande* de Gambie, kokoman*.


badamier, bandamier, n.m. Spéc., (flore), (hybride hindi /frcs), oral, écrit, lettrés.

1- (Terminalia catappa L.). Bel arbre ornemental à amandes comestibles, introduit. Roberty, 1954 : 254. Quelques autres essences fruitières cultivées ont pénétré en Côte-d'Ivoire, souvent par le biais de l'ornementation urbaine, comme le badamier aux amandes très recherchées. Atlas C1, c1 B, 1979. Les colatiers*, les caïlcédrats*, les badamiers, tous les acacias*, non seulement donnent à Abidjan et à ses rues, les plus belles parures, mais encore se retrouvent dans toutes les villes. Rémy, 1996 : 14. De somptueux jardins [.] étaient plantés [.] de bougainvillées*, hibiscus [.] et de badamiers. Rémy, 1996 : 122.

COMP.: badamier du Sénégal.
SYN.: amandier*, amandier* de Cayenne, amandier* de Gambie, amandier* du Sénégal, bandamier*, kokomantier*.

2- badamier du Sénégal, n.m. Spéc. , (flore). (Terminalia macroptera Guill. et Perr.). Petit arbuste des savanes utilisé en pharmacopée locale. Aubréville, 1959, II : 125.


badi

badi, [badi], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié).

1- (Nauclea diderrichii [Pierre] Merrill. = Sarcocephalus badi Aubr.). Arbre forestier de la famille des Rubiacées, exploité pour son bois réputé. Bois de cet arbre jaune citron fonçant à l'ocre orangé, (V. BOIS* D'OR). Roberty, 1954 : 111. Le badi est une essence de pleine lumière, à croissance très rapide au début. Aubréville, 1959, III : 266.

COMP.: badi des marais.
COM.: nom pilote de ce bois : bilinga, CTFT, 1989 : 386.
SYN.: bilinga (Gabon), bois* d'or, aféhaingré (ébrié), bédo (abé), bohia (agni), dubénugreu (krou), guidéré (bété),

2- badi des marais, (Nauclea xanthoxylon [A.Chev.] Aubr.). Petit arbre de la famille des Rubiacées, poussant dans les terrains marécageux. Les fruits du badi des marais sont beaucoup plus gros. Aubréville, 1959, III : 265.

bafouin

bafouin, [bafwR], n.m. Spéc., (flore), (du baoulé). (Antiaris africana Engl.). Grand arbre de la famille des Moracées, exploité. Les écorces de bafouin servent à faire des pagnes destinés aux cérémonies funéraires. Bouquet /Debray, 1974 : 123.


bagba

bagba, [bagba], n.m. Spéc., (flore). (Dichapetalum guineense [D.C.] Keay). Petit arbre de la fam. des Chailletiacées. Aubréville, 1959, II : 10.

SYN.: soumolié (baoulé), gouahiélu (yakouba).

bahé

bahé, [bae], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). 'Fagara macrophymma [Oliv.] Engl.). Petit arbre de la famille des Rutacées. Roberty, 1954 : 155. Le bahé est très abondant dans toutes les brousses* secondaires où son long fût grêle hérissé de fortes épines [.] et son panache court de longues feuilles [.] le font facilement reconnaître. Aubréville, 1959, II : 107.

bahia

bahia, [baja], n.m. Spéc., (flore), (de l'agni). (Hallea ciliata Aubr. et Pellegr. ex Mitrogyna ciliata). Grand arbre forestier de la famille des Rubiacées, exploité. Bois tendre, gris rosé et léger de cet arbre souvent utilisé en menuiserie. Le bahia est un arbre très fréquent dans la zone forestière. Kerharo /Bouquet, 1950 : 58. Ces derniers Mitrogyna sont de grands arbres au fût droit, élevé [.]. Ils fournissent le bois appelé bahia dans le commerce des bois de la côte d'Afrique. Aubréville, 1959, III : 258.

COM.: abura est le nom pilote de ce bois même si bahia est le nom commercial le plus usité. CTFT, 1989 : 380.
SYN.: tilleul* d'Afrique (signalé comme impropre par Aubréville, 1959, III : 260.), agofa (ébrié), propro (gouro), sonso (attié), sozo, (abé).


baimbrou

baimbrou, [bRbru], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié). (Diospyros xanthochlamys Gürke). Petit arbre de la fam. des Ebénacées. Aubréville, 1959, III : 159.

SYN.: bodroui (bété).

baka

baka, baca, bakadji, bacadji, [baka] / [bakadFi], n.m. Fréq., (alimentation), (du mandenkan "bouillie de riz + eau"), oral, écrit, tous milieux. Plat constitué d'une bouillie de riz, ou même de maïs, qui sert généralement de petit déjeuner. Les maquis* fleurissent : on fabrique du dégué*, du baka, du gnammankoudji* que l'on vend dans les chantiers, les gares, les cours d'école. FM., 03.04.1984. Le bacadji est trop* chaud. Patiente*-toi. (Etudiant, Abidjan, 1990).

bakadji, n.m., V. BAKA (2)*. Il sera servi chaque jour un plat de bakadji. Amon d'Aby, 1973 : 34.

balai doux

balai doux, n.m. Spéc., (flore). (Scoparia dulcis L.). Plante de la famille des Scrophulariacées, utilisée dans la pharmacopée locale. Roberty, 1954 : 126. Adjanohoun /Aké Assi, 1979 : 278.

SYN.: timi timin nou (mandenkan)

balanzan

balanzan, [balSzS] n.m. Spéc., (flore), (du mandenkan), nord. (Acacia albida Del). Arbre moyen de la fam. des Légumineuses Mimosacées, des régions sèches, seule espèce feuillue en saison sèche et fournissant ombrage ainsi que complément fourrager (gousses, feuilles). Bois de cet arbre, jaune clair, tendre et assez facile à travailler. CTFT, 1989 : 355.

SYN.: cad, faidherbier, gao (rares).


balié

balié, [balje], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Newbouldia laevis Seem.). Petit arbre de la fam. des Bignoniacées, très répandu en savanes mais aussi en zone côtière, pour constituer des palissades. A la floraison, il porte de grands épis dressés de belles fleurs roses ou mauves. Utilisations thérapeutiques de l'écorce et des racines. Aubréville, 1959, III : 244.

SYN.: bama (ébrié), kinkin (mandenkan).

bambou

bambou, n.m. Spéc., (flore), mais fréq., oral, écrit, lettrés.

1- V. BAMBOU DE CHINE. Appellation donnée au long pétiole de la palme du Raphia hookeri Mann et Wendl, ou du R. gigantea A. Chev., utilisé pour la confection de palissades, de meubles, de corbeilles. Le palmier*-raphia souvent appelé - à tort - par les artisans, bambou. Etienne-Nugue, 1974 : 75. Elle revient doucement, frôlant les bambous de la palissade. Anoma Kanié, 1978 : 112. Cette exposition [.] sera constituée des réalisations suivantes : nattes en bambou, tam-tams*. FM., 09.11.1982. Si vous ne voulez pas végéter dans des huttes de bambou, concentrez vos efforts en faisant pousser du bon cacao* et du bon café*. (Allocution, Foire de Dimbroko, mars 1953, in Y-A Faure, 1982 : 23).

ENCYCL.: le véritable bambou est le B. vulgaris L.
DER.: bambousaie*, bambouseraie*.
SYN.: bambou-raphia.
ANTON.: bambou de Chine.

2- bambou de Chine, (dans le nord, Bambusa abyssinica A. Rich. = Oxythenanthera abyssinica Munro. Dans le sud, Bambusa vulgaris L.). Graminées géantes de la famille des Poacées. C'est le préau, soutenu par de gros bambous de Chine. Anoma Kanié, 1978 : 54. Parvenu à la hauteur d'un bosquet de bambous de Chine, il vit un gros chien noir lui barrer la route. FM., 30.11.1982. Partout, également, des nasses et des bambous de Chine, ainsi que les appellent les pêcheurs, pour prendre les mâchoirons*. Gaudio /Roekeghem, 1984, 93. Et pourtant le colonisateur a délimité cette frontière et cela a été matérialisé par une haie de bambous de Chine plantée avant les Indépendances [.]. Détective, 06.03.1995. Une fois rentré au village, le père demande à son fils B.Z. de planter un bambou de Chine dans la cour familiale. Ivoir'Soir, 08.07.1997. C'est un espace soigneusement nettoyé et entouré de bambous de Chine. Ivoir'Soir, 03.06.1998.

ENCYCL.: cette appellation permet de distinguer, pour l'artisanat, le véritable bambou de ce que l'on appelle localement bambou.
DER.: bambousaie*, bambouseraie*.
SYN.: bambou, bambou-raphia.
ANT.: bambou-raphia.

3- bambou-raphia, V. BAMBOU. Pétiole de la feuille du palmier-raphia*, par opposition au bambou véritable, localement appelé bambou de Chine. Des tables que l'on fabrique avec des nervures de bambou-raphia. Davesne, 1954 : 58.

SYN.: bambou.
ANTON.: bambou de Chine.


bambousaie, n.f. V. BAMBOUSERAIE*. Il y a environ 1,1 million d'hectares de bambousaies en Afrique Tropicale. CTFT, 1989 : 2.


bambouseraie, bambousaie, n.f. Spéc., (flore), mais assez fréq., oral, écrit, lettrés. Plantation de bambous véritables, destinés à une utilisation artisanale. Si l'on dispose suffisamment de bambouseraies de la variété vulgaris à l'ivoirienne*, dans la région sud, pour préparer la perche*[.]. FM., 09.01.1980. Bambouseraies (titre) CFDT, 1989 : 2.

COM.: l'hésitation est fréquente entre les deux termes avec une préférence pour "bambouseraie".

bamougou

bamougou, [bamugu], n.m. Spéc., (flore), (du mandenkan), oral surtout. V. OSEILLE* DE GUINEE. Calices des fleurs de l' Hibiscus sabdariffa L., consommées dans les sauces*. Le bamougou, ça donne un bon goût. (Informatrice, Odienné, 1984.)


ban

ban, [bS], n.m. Vx. (du mandenkan), oral, écrit. V. PALMIER*- BAN. (Raphia hookeri Mann. et Wendl. = R. gigantea A. Chev. = R. sudanica A. Chev.). Palmier arborescent exploité. Le fruit du ban ressemble par sa forme, ses dimensions et sa couleur à notre pomme de pin. Binger, 1892, I : 17.

banane

banane, n f. Usuel, (du soussou, l. mandé de Guinée] par le portugais), oral, écrit, tous milieux. Valeur générique : fruit de toute espèce de bananier.

1- Plus souvent : banane à cuire* par opposition à banane douce*. Pour le biokosso*, il faut 4 ou 5 daurades* fraîches, 5 tomates, de la banane ou de l'igname* bouillies. FM., 26.04.1980. La femme lui demanda de l'accompagner couper de la banane. FM., 25.06.1980.

COM.: lorsque le terme a valeur générique, il est utilisé au sing. comme collectif.
DER.: bananeraie*, bananier*.
COMP.: banane conakry, banane à cuire, banane cochon, banane doigt, banane de mer, banane douce, banane figue, banane foutou, banane légume, banane plantain, banane pomme, banane poyo, banane rose.
SYN.: banane à cuire, banane-cochon, banane foutou*, banane légume*, banane plantain*, plantain*.

2- banane à cuire, V. BANANE PLANTAIN.

3- banane cochon, V. BANANE PLANTAIN. [.] le plantain* donnant les grosses et farineuses bananes-cochon que l'on mange cuites. Roberty, 1954 : 357.

4- banane conakry, V. BANANE DOUCE. Patron veut toujours bananes conakry pour le dessert. (Boy, Abidjan, 1991).

5- banane-doigt, V. BANANE DOUCE, (calque de langues kwa comme le baoulé "doigt de pied - prostituée"). Petite banane douce. La banane-doigt est une petite banane mince comme les orteils de la putain qui ne sont pas déformés par les longues marches et le travail des champs. Carteron, 1972 : 29.

SYN.: mignonnette*.

6- banane douce, générique s'appliquant à de nombreuses variétés de bananes sucrées, consommées comme dessert et différant par la couleur, la taille et la saveur. Il faut que l'enfant mange de la banane douce, de la mangue*, de la papaye* de l'ananas*. FM., 05.03.1975. L'Ivoirien consomme des fruits : avocats*, mangues*, goyaves* [.], bananes douces. Oberlé, 1983 : 68. Les Blancs viendront la semaine prochaine. Puisqu'ils aiment la banane douce, je leur en offrirai [.]. Ivoir'Soir, 08.07.1997. Il convient ici de mentionner le succès de petites bananes douces sur tous les autres fruits présentés. Ivoir'Soir, 25.02.1998. Si à minuit, les Espagnols avaient 12 bananes douces à avaler, ils allaient* remercier l'horloge. Ivoir'Soir, 02/03/04.01.19

SYN.: banane conakry, banane figue, banane fruit, banane pomme, banane poyo, banane rose, figue*, figue*-banane*, figue rose, pomme* de paradis.

7- banane-figue, figue-banane, V. ABACA*. Vx. Banane douce consommée comme dessert. Au XVIe siècle, ils [: les Portugais] introduisirent  : sur la côte de l'Afrique de l'Ouest] la banane-figue à fruits sucrés. Busson, 1965 : 495. Le Musa sapientium, bananier cultivé donnant les bananes-figues que l'on mange crues [.]. Roberty, 1954 : 357.

ENCYCL.: selon Mauny,(1952) survivance de l'ancienne appellation "figue", "figue rose".
SYN.: abaca* (part.), figue*, figue*-banane, figue* rose.

8- banane légume, V. BANANE PLANTAIN. 156 cartons de bananes roses et de bananes légumes. FM., 19.02.1982.

9- banane-foutou, banane foutou, (du nom du plat traditionnel ivoirien que cette variété de banane sert à préparer). V. FOUTOU*. Banane à cuire. Le mélange d'oeufs, d'huile de palme* et de cendres de peaux de bananes-foutou constitue un contre-poison d'utilisation généralisée. Kerharo /Bouquet, 1950 a : 112. Des femmes d'un certain âge, écrasent de la banane-foutou dans les mortiers. Anoma Kanié, 1978 : 108.

COM.: graphies avec ou sans trait d'union. La marque du pluriel porte seulement sur banane.

10- banane fruit, V. BANANE DOUCE.

11- banane plantain, banane-plantain, banane-plantin, banane de grosse taille (30 cm de long, 5 cm de diamètre), peu sucrée et consommée cuite comme légume. [.] en lui montrant une banane huilée, banane plantin préparée spécialement [.]. Anoma Kanié, 1978 : 256. C'était du café noir et un peu de béléké (1) de banane plantin ou de manioc. Note : Béléké : banane plantain ou manioc bouilli. Koné, 1980 : 17. N'as-tu pas de bras pour porter toi-même ce petit panier contenant des graines* de palme, dix bananes plantain, une igname*, deux tubercules de manioc*, des aubergines*, des tomates, deux poissons, un kilogramme de viande avec os, du piment, du sel, une petite bouteille d'huile* rouge, deux oignons, un paquet d'attiéké* ? J. Guenaman Colbert, 1985 : 35. Dans l'espace d'un an, de 1983 à 1984, la banane plantin , l'igname* et le manioc*, aliments de base, ont augmenté sur les marchés. A. Touré, 1985 : 203. Un investissement d'environ cent vingt millions de francs portant sur la culture de la banane plantain en contre-saison. FM., 07.05.1993. 4 bananes plantain : 100/200 FCFA. Marché d'Adjamé, L'oeil du peuple, 13.03.1995. La grappe de trois bananes plantains coûte aujourd'hui 100 francs CFA* contre 50 francs CFA* le lundi (jour de marché). Ivoir'Soir, 20.08.1997. Le boom de la banane plantain à Bonon. (légende sous photo). Ivoir'Soir, 16.02.1998.

12- banane pomme, V. BANANE DOUCE, (de l'ancien nom donné à la banane douce "pomme* de paradis"). Variété de banane douce, assez grosse mais courte et à goût acidulé. Madame ! tu veux bananes-pomme. C'est doux*. (Marché, Abidjan, 1984).

13- banane pôyo, banane pôyo, banane poyo, [bananpCjC], (hybride français/ agni-baoulé). Banane douce d'introduction récente (à Agboville en 1920), très appréciée. Il faut de la banane pôyo pour la maison. Anoma Kanié, 1978 : 72. Le paysan de l'Agnéby qui a un amour certain pour la culture de la banane pôyo doit être encouragé. FM., 26.12.1979. [.] il travaille successivement dans les plantations de banane pôyo de la région d'Agboville [.]. Bonnassieux, 1987 : 31. Les paysans cultivent également de l'igname*, de la banane plantain*, de la banane pôyo, du taro*. FM., 04.12.1990. 25 francs CFA* le tas de trois bananes poyo. Ivoir'Soir, 20.08.1997.

SYN.: poyô*.

14- banane rose, Variété de petite banane douce à chair très jaune et à peau teintée de rose à maturité. Au niveau des ventes sur stands, on a enregistré [.] 156 cartons de bananes roses et de bananes légume. FM., 19.12.1982.


bananeraie, n.f. Usuel, (flore, agriculture), oral, écrit, tous milieux. Grande plantation de bananiers, cultivés pour l'exportation. Les professionnels de la distribution de fruits ivoiriens sont allés à Nieky dans les bananeraies de la S.C.B. (2000 ha. de champs plantés). FM., 19.02.1982. Nous traversons une bananeraie : arbres alignés, canaux profonds pour le drainage [.] sacs de plastique bleu enveloppant chaque régime. Naipaul, 1984 : 147. Après Adzobé, la forêt a été rasée sur plusieurs kilomètres pour être remplacée par de grandes bananeraies. Alland, 1984 : 17. Au fur et à mesure de l'approche sur Agboville, les bananeraies se multiplient car ce département est le premier producteur de bananes de Côte-d'Ivoire. Rémy, 1996 : 94. Le tribunal correctionnel de Tabou a condamné T.A., 25 ans, de nationalité libérienne, à deux mois pour avoir volé M.S.T, propriétaire d'une bananeraie dans  le village de Blibouda, à 19 km de Tabou. Ivoir'Soir, 07/08.05.1997. Deux mois plus tard, les 19 et 20 novembre 1988, il organise dans une bananeraie de Dabou, à une centaine de kilomètres d'Abidjan, le congrès constitutif du Front populaire ivoirien, un parti officiellement clandestin. J.A L'Intelligent, 28/11-04/12 2000.


bananier, n.m..Usuel, (flore), oral, écrit, tous milieux

1- Terme générique désignant quatre espèces de Musacées (à nombreuses variétés). a) Musa nana Lour. ou bananier de Chine = bananier des Canaries dont les fruits sucrés sont consommés comme dessert, (V. BANANE* DOUCE). b) Musa paradisiaca L. ou bananier du paradis dont les gros fruits peu sucrés sont consommés cuits (V. BANANE* PLANTAIN). c) Musa sapientum L. ou bananier figue = bananier des sages = figuier* du paradis = figuier* d'Adam, dont les fruits sont consommés crus ou cuits. (Busson 1965 : 496) d) Musa ornata Roxb. ou bananier d'ornement.

COMP.: bananier cochon, bananier de Chine, bananier des sages, bananier d'ornement, bananier du paradis, bananier figue, bananier nain, bananier nain des Canaries, bananier plantain, bananier poyo.

2- bananier-cochon, V. BANANIER PLANTAIN. La décoction du jeune tronc de bananier dit cochon [.]. Kerharo /Bouquet, 1950, a : 111.

3- bananier de Chine, V. BANANIER (1).

4- bananier figue, V. BANANIER (1).

5- bananier nain, V. BANANIER (1).

6- bananier plantain, bananier-plantain, bananier-plantin, plantain*, n.m. (Musa parasidiaca Linn.). Espèce de bananier qui donne de gros fruits peu sucrés, consommés cuits. Les Portugais [.] lors de leur exploration de la côte ouest-africaine, y auraient trouvé des bananiers plantains. Busson, 1965 : 495. Le bananier plantain est un bananier de grande taille donnant des fruits consommés localement comme légumes. Deltre-Wurtz, 1982 : 26. Actuellement, un seul tubercule de manioc coûte 150 F, trois bananes plantain  200 F. Guenaman Colbert, 1985 : 21. Une action de ce type a été entreprise sur croisement musa acuminata-musa balbisiana dans le cadre de l'amélioration des bananiers-plantain. Saint-Pierre /Demarly, 1989, : 53. Tantie*, vous avez bien un peu de banane-plantin ? Tierno Monenembo, 1993 : 73.

ENCYCL.: l'introduction en Afrique est très ancienne. Cosmas Indicopleustes en aurait vu en Erythrée vers 525 av. Jésus-Christ, selon Mauny.
COM.: graphie instable : avec ou sans trait d'union, avec ou sans marque du pluriel sur le second élément, plantain/plantin.
SYN.: doun (attié), manda (baoulé), namassa (mandenkan).

7- bananier pôyo, bananier pôyo, V. BANANIER.


bananier (1), adj. Fréq. oral, écrit, lettrés. En rapport avec la culture et la commercialisation de la banane. En ce qui concerne la production bananière, notre pays est en concurrence avec d'autres producteurs africains, notammment le Cameroun. ( Radio, 16. 09.1982, 15 h 30.)


bananier (2), n.m. Dispon., oral, écrit, lettrés. Cargo spécialement aménagé pour le transport et la conservation des bananes. Ce qu'il faut, pour bien connaître la côte, c'est essayer de voyager sur un bananier. (Enseignant, San Pedro, 1980.)

COMP.: quai* bananier.


bandji

bandji, bangui, [bSgi] / (bSdFi], n.m. Usuel, (alimentation), (du mandenkan  "palmier-raphia+ eau"), oral, écrit., tous milieux. Vin de palme, sève du palmier*-raphia, du rônier* ou du palmier* à huile. Elle sert de boisson alcoolisée très appréciée. Un serveur [.] verse le liquide sucré d'un blanc laiteux, moussant d'alcool, le bandji. Anoma Kanié, 1978 : 54. Qu'est-ce que tu préfères, le bandji ou le dolo* ? (Convers., Abidjan, 1984). Vente de bandji : un commerce de plus en plus populaire. FM., 21.10.1982. On nous offre une gourde* de vin* de palme, le traditionnel bandji blanc. Gaudio /Roekeghem, 1984 : 185. Le jour du drame, A.K. avait consommé seul deux litres de bandji et un litre de koutoukou*. Ivoir'Soir, 13.05.1997.

DER.: bandjidrome*.
COMP.: bangui* blanc.
SYN.: bango*, bangui*, vin de palme*.


bangbaye, n.m. V. ALBIZZIA*.


bangui, bandji, [bSgi] / (bSdFi], n.m. Usuel, (altération de bandji, emprunt au mandenkan), oral, écrit, tous milieux. Sève du palmier*-raphia*, du rônier*, ou du palmier* à huile, boisson alcoolisée très appréciée, vin* de palme. Il n'a pas oublié comment on honore ses aïeux en buvant le bangui. Du Prey, 1979 : 37. La production d'alcool reste élevée même si on n'intègre pas dans la comptabilité officielle les productions artisanales: dolo*, bangui*, koutoukou*. (Rapport administratif, 1980). Tu boiras ce bon bangui, boisson divine de mon village. Adjaffi, 1980 : 18. Le professeur Tahiri-Zagret [.]  a découvert le secret de la stabilisation du bangui en boite. FM., 19.01.1982. Alors le chef* se lève, répand du bangui (vin* de palme âcre et sucré) au pied du podium. Gaudio /Van Roekeghem, 1984 : 63. Le bangui, ça te fait voir double ! (Chauffeur, Daloa, 1994). Du bon bangui qui brave la colère rebelle des palmes du raphia* des forêts écumeuses de koutoukou*. Adé Adiaffi, 2000 : 191.

ENCYCL.: pour la récolte de la sève, palmier*-raphia et palmier* à huile sont abattus. Le rônier*, lui, est saigné* debout. Un arbre fournit environ 200 litres de vin* de palme.
COM.: bangui et bandji semblent plus usuels dans l'usage local que vin* de palme, avec, peut-être, un emploi plus fréquent de bangui à l'écrit et de bandji à l'oral.
DER.: bandjidrome*, banguidrome*.
SYN.: bandji*, bango*, vin* de palme*.


baobab

baobab, n.m. Spéc., (flore), mais assez fréq. (origine controversée. Selon Busson, (1965 :304), de l'arabe bu ibab "fruit aux nombreuses graines"), oral, écrit, lettrés, mésolecte.

1- (Adansonia digitata L. = A. sphaerocarpa A. Chev.). Arbre au tronc énorme, considéré comme arbre*-fétiche en raison de son utilité pour l'homme. (V. PAIN* DE SINGE). Les usages du baobab, arbre providentiel de l'Afrique, sont multiples. Pouvant servir d'abri, de citerne ou de tombeau car les vieux baobabs sont souvent creux, il fournit des matières premières à l'industrie et à la médecine locale. Busson, 1965 : 305. C'est pourquoi sur la cora* de la vieille Afrique, [.] Sous les baobabs des carrefours, A chacun, je clame [.]. Dadié, 1973 : 15. Les branches dénudées des fromagers et des baobabs étaient couvertes de grappes de vautours. Kourouma, 1990 : 25. Le baobab est foudroyé  au coeur de midi par un soleil cannibale. J. Carlos, 1994 : 6. Encore quelques baobabs magiques émergeant par-ci par-là d'un sol de moins en moins aride et la savane peu à peu fait place à la forêt tropicale. Krol, 1995 : 5.

COMP.: baobab* des chacals.
SYN.: arbre* à pain de singe (vx, rare).

2- Dispon., oral, écrit, lettrés. Par métaphore, personnage illustre et indéracinable d'un parti politique. Après avoir presque appelé les masses africaines et leurs représentants à secouer les vieux baobabs [.]. FM, 03.02.1993. Selon Jacques Baulin, ancien conseiller du "Grand Baobab"," la volonté de M. Houphouët-Boigny de freiner l'épanouissement de la couche sociale formée par les intellectuels paraît évidente. Baulin, 1980 : 99, cité in A.G. Bogolo, 1995 : 12.

3- baobab des chacals, spéc., (flore), nord. (Adenium obesum [Forsk.] Roem et Schult. = A. hongkel A. DC. = Nerium obaesum Forsk.). Arbuste des savanes de la famille des Apocynacées, à tronc diforme et à fleurs rouges. Souvent utilisé pour la décoration des jardins. Roberty, 1954 : 233.


baoué

baoué, [bawe], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé) . (Enantia polycarpa [DC] Engl. et Diels). Petit arbre à écorce odorante de la famille des Annonacées dont l'écorce a des propriétés tinctoriales. et dont le bois est jaune et tendre, recherché pour faire des planches. Aubréville, 1959, I : 124.

SYN.: atinhia (ébrié), essulo (agni), tsain (attié).

baouéfou

baouéfou, [bawefu], n.m. Spéc., (flore). (Brieya fasciculata De Wild). Petit arbre de la fam. des Annonacées. Aubréville, 1959, I : 126. et aussi (Polyalthia oliveri Engl). Arbuste à écorce odorante. Ibid., I : 146.


bapé

bapé, [bape], n.m. Spéc., (flore). (Isomacrolobium vignei [Hoyle] Aubr. et Pellegr.). Petit arbre des bords de cours d'eau de la fam. des Caesalpiniées. Aubréville. 1959, I : 293.


baphia

baphia, [bafja], n.m. Spéc., (flore). Terme générique désignant plusieurs petits arbres ou arbustes de la famille des Papilionacées. Plus particulièrement, Baphia nitida Lodd. = Delaria pyrifolia Desv. = B. barombiensis Taub.). Petit arbre du littoral, autrefois commercialisé comme bois de teinture rouge. Utilisé en pharmacopée locale. Le bois de ce baphia, fraîchement coupé est blanc, mais plongé dans l'eau, longtemps après, il devient rouge. Aubréville, 1959, I : 338. On connaît également le B. bancoensis Aubrev. et Pellegr., le B. pubescens Hook f. ou tuibésso (de l'abé).

SYN.: bois* rouge, camwood (angl.), agoron (ébrié), okoué (abé), toukoueu (attié).


barbadine

barbadine, n.f. Spéc., (flore). (Passiflora quadrangularis Linn.). Plante grimpante de la famille des Passifloracées à fruits comestibles; fruit de cette plante. Aubréville, 1959, III : 38.

bassi

bassi, n.m. Dispon., (du mandenkan) ,oral, écrit, tous milieux, nord surtout. Sorte de couscous de mil ou de maïs, utilisé pour la confection d'une bouillie sucrée. Il était temps de rentrer dans sa case* où l'attendait le bassi du soir. Le bassi est une espèce de couscous qui, noyé dans l'eau, gonfle amplement. Une poignée de bassi dans une calebasse, beaucoup d'eau et un peu de sucre : le repas de Brahima était prêt. Koné, 1980 : 9. Le soir, les paysans mangent seulement le bassi. (Informateur, Kong, 1990).


bauhinia

bauhinia, n.m. Spéc., (flore). Terme générique désignant divers petits arbustes de la famille des Césalpiniacées et, plus particulièrement : Bauhinia reticulata D.C., petit arbre des savanes qui sert de bois de chauffe (V. NIAMA* (du mandenkan) = PIED* DE CHAMEAU), Bauhinia thonningii Schum., petit arbre des savanes utilisé en pharmacopée traditionnelle (V. NIAMON*, du mandenkan) = PIED* DE BOEUF), B. monandra Kurz ou Bauhinia panaché, petit arbre dont les graines fournissent une sorte d'huile. Les bauhinias, arbres tourmentés, le plus souvent buissonnants, particulièrement résistants, subsistent encore après les feux* de brousse. Kerharo /Bouquet, 1950 : 75.


baza

baza, [baza], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié). (Blighia sapida Koenig.). Arbre de la famille des Sapindacées, utilisé pour la décoration des avenues. Le baza est particulièrement décoratif à l'époque de la fructification par ses grappes pendantes de "pommes" aux brillantes couleurs rouge et jaune. Aubréville, 1959, II : 224. Adjanohoun /Aké Assi, 1979 : 272.

SYN.: finzan (mandenkan), kaha (baoulé), goihien (wobé).).


bdellium d'Afrique

bdellium d'Afrique, n.m. V. ARBRE* A BDELLIUM.


bec de perroquet

bec de perroquet, n.m. Spéc., (flore) mais assez fréq., oral, écrit. (Heliconia spp.). Nom de plusieurs plantes ornementales cultivées pour l'exportation ou la vente sur les marchés : Heliconia humilis ou HELICONIA* PENDANT, H. collinsiana ou HÉLICONIA* MAGNIFIQUE, Strelitzia reginae ou FLEUR*-OISEAU, (son inflorescence évoque un oiseau en vol). Le jardin était noyé sous des massifs d'hibiscus*, de becs de perroquets, de bougainvillées*, de bégonias, de roses* de porcelaine, d'orchidées*. Oussou-Essui, 1979 : 136. A l'aéroport, tu pourras acheter avant de partir, un bouquet de roses* de porcelaine et de becs de perroquet. (Cadre, Abidjan, 1980).


béchiéta

béchiéta, [beGjeta], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé et de l'attié). (Balanites wilsoniana Dawe et Sprague). Très grand arbre de la fam. des Simaroubacées qui donne une résine produisant, une fois séchée et pilée, une poudre parfumée dont les femmes s'enduisent le cou. Aubréville, 1959, II : 123.

SYN.: oulélé /laoulé (baoulé).

beitanier

beitanier, n.m. V. FROMAGER*.


belle mexicaine

belle mexicaine, n.f. V. LIANE*-CORAIL.


ben ailé

ben ailé, n.m. Spéc., (flore), nord. (Moringa oleifera Lam. = M. pterygosperma Gaertn.). Petit arbre originaire de l'Inde dont les feuilles consommés cuites et dont les graines fournissent une huile fine et blanche (V. HUILE* DE BEN). Roberty, 1954 : 238.

SYN.: neverdaye, neverdie (du wolof, rare).


bentamaré

bentamaré, bantamaré, [bStamare], n.m. Vx. Spéc., (flore), (du wolof : bentamaré ou du mandenkan : bantamari). (Cassia occidentalis L.). Espèce arbustive pantropicale importée dont les graines sont utilisées comme succédané de café. Roberty, 1954 : 204. Le Cassia occidentalis, plante très commune autour des villages (appelé souvent improprement kinkéliba* en Côte-d'Ivoire, appelé parfois encore bentamaré ou café des noirs*) est très connu. Aubréville, 1959, I : 261.

SYN.: café des noirs*, café nègre*, casse puante*, faux* kinkéliba, herbe* puante, kinkéliba* (impropre).


benténier

benténier, n.m. V. FROMAGER*.


bepp

bepp, bèp, [bDp], n.m. Spéc., (flore), (du wolof, l. ouest-atlantique du Sénégal). (Sterculia setigera Del. ). Arbre de la famille des Sterculiacées, à bois blanc tendre et dont l'écorce sert à faire des lanières. Roberty, 1954 : 41. Un seul grand arbre apparaît à la limite de la zone soudanaise, le bepp. Aubréville, 1959, II : 269.


bété

bété, [bete], n.m. Spéc., (flore), mais assez fréq., (de l'attié). (Mansonia altissima A. Chev.). Grand arbre forestier exploité, de la famille des Sterculiacées, à fleurs blanches odorantes. Bois gris souvent veiné de sombre de cet arbre. Il passe pour provoquer malaises et vertiges chez les ouvriers qui le travaillent. Roberty 1954 : 42. Certains grands arbres sont commercialement exploités. Ce sont, par ordre d'importance, le niangon*, le samba*, le bété. Aubréville, 1959, II : 269. L'utilisation du bété comme poison de flèches fut signalée en 1935 par Portères. Bousquet /Debray, 1974 : 167. Principales essences exportées : [.] makoré*, bété, iroko*, ilomba*. Oberlé, 1983 : 10.

COM.: noms-pilotes : bété ou mansonia. CTFT, 1989 : 384.
SYN.: boroua (agni, baoulé), drodié (yakouba), tué (wobé).


bètèbètè

bètèbètè, bêtê-bêtê, bété-bété, [bDtDbDtD], n.m. ou f., adj. Spéc., (flore, alimentation), assez fréq., (du baoulé), oral surtout, écrit, tous milieux. Variété d'igname à chair très farineuse. On choisit de préférence un igname* bètèbètè farineux que l'on coupe à petits morceaux. Biarnès, 1974 : 56. Pour la purée d'igname, c'est le bètèbètè qui est le meilleur. (Marché, Abidjan, 1981.) Moi je préfère la bètèbètè ! (Ménagère, Abidjan, 1990). Une igname de 39 kg, soit dix fois le poids normal de nos bêtê-bêtê et gléglé*. Ivoir'Soir 12.03.1998.

COM.: graphie instable.
SYN.: igname* bètèbètè.


beurre

beurre, n.m.. Engendre des noms composés et plusieurs locutions verbales :

A+ noms composés

1- beurre de cé, [tGe], Vx, (hybride français/ mandenkan), écrit. Beurre de karité*. On y trouve des condiments, du sel et du beurre de cé. Binger, 1892, I : 173.

2- beurre de coco, usuel, oral, écrit, tous milieux. V. COCO*. Corps gras extrait du coprah. On retire du coprah*, une huile limpide et incolore qu'on appelle beurre de coco quand elle est solidifiée. Davesne, 1954 : 48.

3- beurre [de karité], usuel, oral, écrit, tous milieux. V. KARITE*. Corps gras extrait de l'amande* de karité. [.] les principales exportations du cercle* du Haut Bandama, en 1904, étaient le beurre de karité, le soumbara*, les volailles et le caoutchouc* . Du Prey, 1962 : 46. Il faut toujours se graisser la peau avec de l'huile : huile* de coco, beurre de karité ou huile* de palme. FM., 22.01.1982. Le support est ici. : l'huile d'arachide [.], la sauce* d'arachide, le beurre de karité. FM., 08.01.1983. Car la peau du toubab*, comme du beurre de karité, fond au soleil. Kourouma, 1990 : 54. La pulpe de karité se mange crue ou est transformée en "beurre" qui assaisonne les plats. Rémy, 1996 : 213. Pour le premier trimestre de l'année en cours, il a enregistré 33,804 tonnes de beurre de karité et 64,1 tonnes d'amandes*. Ivoir'Soir, 25.08.1997. [.] son corps enduit de beurre de karité luisait sous les reflets solaires[.]. Oussou-Essui, 1999 : 64.

ENCYCL.: de couleur jaune et d'odeur âcre, le beurre de karité est utilisé pour l'éclairage, la cuisine, la fabrication du savon* indigène ainsi que comme cosmétique et onguent.
SYN.: beurre de cé.

4- beurre de lami, vx, écrit., techn. V. ARBRE* A BEURRE DE LAMI. Corps gras d'odeur agréable extrait des graines du fruit du Pentadesma butyracea Sabine.

ENCYCL.: autrefois utilisé pour la cuisine ou comme onguent.

bi

bi, n.m. Spéc., (flore), (de l'attié ). (Sterculia oblonga Mast.). Très grand arbre forestier de la famille des Sterculiacées. Bois blanc jaunâtre dur mais assez putrescible. Roberty, 1954 : 41. Le bi perd ses feuilles en août et fleurit à partir d'octobre. Aubréville, 1959, II : 276.

SYN.: assosodau (abé), lomien (guéré).


bière de mil

bière de mil, n.f. V. DOLO*. Vous pouvez également assister à la fabrication de la bière de mil. Bussang /Leblanc, 1990 : 123.


bimbiri

bimbiri, [bimbiri], n.m. Vx, (agriculture), (du mandenkan). V. SORGHO* ROUGE. On ne cultive ici qu'une variété de mil [.] et une de sorgho* : le bimbiri. Binger, 1892, I : 246.


biokosso

biokosso, [bjokoso], n.m. Spéc., (alimentation), (de l'attié), oral surtout, littoral. Plat ivoirien traditionnel très apprécié. Pour le biokosso, il faut quatre ou cinq daurades* fraîches, cinq tomates, deux gros oignons, des piments. Servir avec des bananes* ou de l'igname* bouillies. FM., 26.04.1980.


bissap

bissap, [bisap], n.m. Spéc., (alimentation), (du wolof), fréq., oral, écrit, tous milieux. V. OSEILLE* DE GUINEE. Décoction d'Hibiscus sabdariffa ou oseille de Guinée, boisson parfumée et rafraîchissante, de couleur rouge, consommée par les musulmans particulièrement. Précisons que le bissap, c'est cette décoction de calices de fleurs d'hibiscus appelée roselle* ou oseille* de Guinée, fraîche, tonifiante et désaltérante, d'une chaude couleur rouge proche de celle du vin. Tribune des Régions, 15.02.1993. En ville comme à la campagne, durant les cérémonies traditionnelles ou officielles, comme dans les restaurants chics, le jus de bissap coule à flots. Tribune des Régions, ibid. J'ai préparé du bissap. Tu en veux ? (Avocate, Abidjan, 1998).

SYN.: da* foura, oseille* du Soudan, roselle*, thé* rose, thé* karak.


bitéi

bitéi, [bitei], n.m. Spéc., (flore). (Beilsmiedia bitehi Aubr.). Arbre moyen à écorce odorante de la fam. des Lauracées. Aubréville, 1959, I : 162.


bitter cola

bitter cola, n.m. V. FAUX* COLATIER.


bléblendou

bléblendou, [bleblRdu], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). V. ARBRE* A PAIN AFRICAIN. (Treculia africana Decne.). Arbre de la famille des Moracées à fût tortueux et fruits énormes, (30 cm de diamètre, plus de 10 kgs) contenant des graines comestibles. Il est parfois cultivé. Ses fruits atteignent alors 50 cm de diamètre et pèsent plus de 15 kgs. Le bléblendou est présent dans toute la forêt de Côte-d'Ivoire mais toujours à l'état dissiminé. Aubréville, 1959, I : 60.

SYN.: arbre* à pain africain, arbre* à pain d'Afrique, faux* arbre à pain, gloutoué (ouobé), nlandié (yakouba).


blékouré

blékouré, [blekure], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Pseudospondias microcarpa [A. Rich.] Engl. = Spondias microcarpa A. Rich.). Arbre de la famille des Anacardiacées à petits fruits. Le blékouré est surtout une essence du bord des rivières et des stations humides. Aubréville, 1959, II : 204.

SYN.: doréké (mandenkan), sritié (yakouba), tidé (wobé).


bleu

bleu (2), n.m. Spéc., (flore), (de l'abé "bleuchouamon"). (Carpolobia lutea G. Don). Arbuste répandu dans les sous-bois, de la fam. des Polygalacées. Aubréville, 1959, II : 5.

SYN.: m'bitioro (ébrié), n'gbeumi (attié), plignié (guéré).


boa

boa, [bCa], n.m. Spéc., (flore), (du krou ). (Chrysophyllum pruniforme Engl. = C. dubardii Pierre). Grand arbre de la famille des Sapotacées à bois demi-dur d'un blanc jaunâtre. Aubréville, 1959, II : 146.

boborou

boborou, [boboru], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé ). (Irvingia gabonensis (Aubry Lecomte) Baill. = I. barberi Hook = I. tenuifolia Hook = Mangifera gabonensis Aubry Lecomte). Grand arbre de la famille des Irvingacées. Roberty, 1954 : 153. [.] bien connu des Africains qui recherchent les fruits pour leurs graines comestibles. Aubreville, 1959, II : 124. .

ENCYCL.: le fruit, jaune verdâtre, ressemble à une petite mangue. L'amande écrasée et grillée donne une pâte, connue au Congo et au Gabon sous le nom de pain de Dika ou d'Odika, ou encore chocolat* indigène.
SYN.: manguier* sauvage, bé (attié), brèetié (ébrié), kalo/ kakourou (gouro), sakosou (bété).


bodia

bodia, bodioa, [bodja) / [bodjoa], n.m. Spéc., (flore), (du nzema ). (Anopyxis klaineana [Pierre] Engl. = A. occidentalis A. Chev.). Très grand arbre de la famille des Rhizophoracées à bois brun jaune très dur. Bois de cet arbre. Roberty, 1954 : 158. Aubréville, 1959, III : 54. La zone de forêt dense ombrophile où sont localisées certaines essences comme l'avodiré*, le makoré*, le niangon*, l'azobé*, le bodia et le mélegba* [.]. Arnaud /Sournia, 1980 : 30.

SYN.: anagué (ébrié), baindé (agni), chémouan (attié), poléroi (abé), toutoué (krou).


bogbiné

bogbiné, [bogbine], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié). (Gardenia imperialis K. Schum.). Arbre de la fam. des Rubiacées, le seul gardenia arborescent aux très grandes fleurs tubulaires. Aubréville, 1959, III : 276.

SYN.: oro fira (mandenkan).


bois

bois, n.m. Fréq., oral, mésolecte, basilecte, fam.

1- Arbre. Il prit l'or et le plaça dans un bois creux. (Manuscrit de conte, élève terminale, 1980).

COM.: rarement utilisé (sauf dans l'expression "bois sacré*) pour désigner un lieu planté d'arbres.
COMP.: bois bété, bois blanc, bois-corbeau, bois d'or, bois de fer, bois de feu, bois de natte, bois jaune, bois noir, bois rouge (1), bois rouge (2), bois rouge (3), bois sacré.

2- Morceau de bois. Il a construit une petite auto avec des bois. (Copie, 3ème, 1976). Va ramasser des bois dans la brousse* pour allumer le feu ! (Boy, Abidjan, 1989).

3- Bâton, canne, gourdin, tout instrument contondant en bois. Le Président du Tribunal : "Etait-il armé en entrant chez vous ?" - S. G. : "Il avait un bois à la main ! ". FM., 27.12.1974. Je lui ai donné un grand coup avec un bois. (Elève Terminale, Bingerville, 1979). [.] Didier qui voulait laver l'affront, muni d'un bois. Ivoir'Soir, 25.03.1998.

4- bois sacré, lieu retiré, planté d'arbres, où se déroulent généralement les rites secrets de l'initiation. Les gars, je vous livre un secret, un secret à garder scrupuleusement secret comme le secret sénoufo des bois sacrés. Adé Adiaffi, 2000 : 53.

5- Entre dans la formation d'un certain nombre de noms composés :

+ bois bété, V. BETE*. Si la mansonine était transformée en produit pharmaceutique, quelles seraient les implications pour le bois bété, en dehors du fait qu'il est utilisé en ébenisterie ? FM., 19.03.1989.

+ bois blanc, spéc. (commerce, artisanat), assez fréq., oral, écrit, tous milieux. V. AIELE*, ANINGUERE*, AKO*, ARSAN*, AVODIRE*, EMIEN*, FARO*, FRAKE*, FRAMIRE*, FROMAGER*, ILOMBA*, LOHONFE*, OLOU*, SAMBA*, ZAIZOU*. Terme générique s'appliquant à toutes les essences forestières exploitées et présentant les caractères principaux suivants = bois secondaire, de couleur blanche ou rouge clair, léger (D = 0,55 à 0,80), à bonne flottabilité, exigeant un traitement protecteur, utilisées pour le déroulage ou les contreplaqués. La Côte-d'Ivoire s'attache à ouvrir l'éventail de ses produits forestiers avec les bois blancs. Languellier, 1977 : 29

ANTON.: bois jaune, bois rouge(1).

+ bois-corbeau, spéc., (flore). (Breynia rhamnoides Muell. Arg.). Plante de la fam. des Euphorbiacées. Le bois-corbeau [.] introduit en Basse Côte d'Ivoire y végète vigoureusement. Roberty, 1954 : 69.

+ bois d'or, spéc., (commerce), mélior. Nom donné aux essences forestières les plus précieuses : BADI*, SIPO*, les plus grandes Rubiacées arborescentes d'Afrique Occidentale. Ces essences fournissent les bois d'or africains. Aubréville, 1959, III : 262.

+ bois de fer, spéc., (commerce). Appellation donnée au bois de certaines espèces exploitées de grands arbres de la famille des Sapotacées. Une des plus importantes familles de la forêt de Côte-d'Ivoire. Elle fournit du bois de fer qui sont les plus résistants à la hache que l'on puisse trouver en Afrique. Aubréville, 1959, III : 105.

+ bois de feu, assez fréq., oral, écrit, mésolecte. Bois de chauffage et même chardon de bois. Les forêts claires et les savanes boisées* ne sont utilisées que pour la fourniture de bois de feu. Arnaud /Sournia, 1980, 30. Le bois de feu (charbon* y compris) représente environ 90% de toute l'énergie utilisée en zone rurale. La plus grande partie sert à la cuisine domestique. FM., 20.4.1982.

+ bois de natte, spéc., (flore). (Imbricaria coriacea A. DC). Arbre de la famille des Sapotacées à fruits comestibles. Importé de Madagascar. Aubréville, 1959, III : 106.

SYN.: nattier*.

+ bois jaune, spéc., (commerce, artisanat), assez fréq., oral, écrit, tous milieux. V. ABALE*, AMAZAKOUE*, ASSAMELA*, BADI*, BETE*, DABEMA*, ETIMOE*, EYONG*, IROKO*, KOTO*, LIMBALI*, LINGUE*, MOVINGUI*, SOUGUIE*, TALI, YATANDZA*. Terme générique désignant un ensemble d'essences à bois tertiaires jaunes ou bruns, lourds (D = 0,80 à 1,30), à flottabilité mauvaise ou impossible, utilisés pour la menuiserie et le tranchage sans traitement protectif.

ANTON.: bois blanc, bois rouge (1).

+ bois noir, spéc., (flore), nord. (Albizzia lebbek [L.] Benth.). Bel arbre ornemental d'avenue qui donne de l'ombrage. De la famille des Mimosées, il est originaire de l'Inde. Roberty, 1954 : 235.

+ bois rouge (1), spéc. (commerce, artisanat), fréq., oral, écrit, tous milieux V ABOUDIKRO*, ACAJOU*, BAHIA*, BOSSE*, DIBETOU*, KONDROTI*, KOSSIPO*, KOTIBE*, LOTOFA, MAKORE*, NIANGON*, SIPO*, TIAMA*. Terme générique désignant l'ensemble des essences forestières présentant les caractères principaux suivants : bois primaire de couleur rouge, mi-lourd (D = de 0,70 à 0,90), à flottabilité moyenne, utilisé en menuiserie fine. Ainsi qui disait Côte-d'Ivoire pensait aussitôt acajou* [.] moyennant quoi les bois rouges à haute valeur commerciale, sipo*, niangon*, acajou*, [.] constituèrent trop longtemps le gros des cargaisons qui voguaient vers les ports européens. Languellier, 1977 : 27. [.] la part croissante d'essences nouvelles, compensant en partie l'épuisement des réserves de bois rouges. Arnaud /Sournia, 1980 : 45.

ANTON.: bois blanc, bois jaune.

+ bois rouge (2), spéc. (flore, tradition) mais fréq., oral, écrit, tous milieux.

a) (Erythrophleum ivorense A. Chev.) ou Tali* et (E. guineense G.Don) ou Alui*. Grands arbres de la famille des Césalpiniacées, très utilisés en pharmacopée traditionnelle.

b) ouest surtout. Bois de tali* ou d'alui* dont l'écorce fournit un redoutable poison d'épreuves pour les ordalies. L'infusion obtenue en broyant l'écorce et en la mettant à macérer dans l'eau est un redoutable poison que les Africains utilisaient autrefois couramment dans leurs affaires de justice ou leurs pratiques de sorcellerie. Ceux des plaignants ou des accusés qui pouvaient boire impunément l'eau du bois rouge avaient la conscience tranquille tandis que les coupables mourraient après l'absorption du poison. Aubréville, 1959, I : 330. [.] qu'il me soit permis [.] de retenir [.] la pratique d'interrogatoire suivie d'une ordalie imposée au suspect [.] à l'aide de la redoutable décoction de bois rouge. Holas, 1980 : 36.

SYN.: alui*, gôpo*, tali*.

c) ouest surtout. Poison d'épreuve obtenu après broyage et macération dans l'eau de l'écorce de ces arbres. Les funérailles se terminèrent sans que personne ait été soumis à l'épreuve du bois rouge. Dadié, 1954 : 56. Les Africains connaissent tous le trop fameux bois rouge dont le nom seul fait frémir les innocents comme les coupables. Kerharo /Bouquet, 1950 : 81.

+ bois rouge (3), spéc., (flore). (Raphia nitida Lodd = Delaria pyrifolia Desv. = B. barombiensis Taub.). Petit arbre de la famille des Papilionacées, exploité autrefois comme bois de teinture. Roberty, 1954 : 249.

+ bois sacré, n.m. Usuel, (tradition), oral, écrit, tous milieux. Boqueteau (en savane) ou portion de forêt dans laquelle s'effectuent certaines cérémonies rituelles, en particulier, l'initiation. On les a conduits, pendant que tu dormais, au bois sacré où on les a baignés. Bolli, 1977 : 79. Toute personne qui aura vu une excisée* avant le terme de son séjour dans le bois sacré est tenue de le porter à notre connaissance. Faute de quoi, cette personne, quelle qu'elle soit, se voue à la mort. FM., 21.10.1983. Les terroirs sénoufo offrent le spectacle surprenant d'un espace fortement humanisé [.] mais qui respecte les bois sacrés essentiels pour la cohésion et la continuité socio-religieuse des communautés. David, 1986 : 101. Ils [.] enlevèrent trois albinos et les égorgèrent sur les autels des bois sacrés environnants. Kourouma, 1990 : 13. Il passe une semaine dans le bois sacré de Gbabrelilié. Détective, 16.03.1995. Le feu qui s'est déclenché en début d'après-midi est parti du côté du bois sacré du village dont il a brûlé les alentours pour s'étendre sous l'effet de l'harmattan* aux greniers* et aux cases situés non loin de là. Ivoir'Soir, 27/28.02/01.03.1998. Les anciens se réunirent dans les bois sacrés [.]. Kourouma, 1998 : 14. Le jour où nous avons quitté le bois sacré, nous avons bien mangé et bien dansé. Kourouma, 2000 : 37.

DER.: sortie* du bois sacré.
SYN.: (rare) forêt sacrée, sinzang*(du sénoufo).


bolet soudanais

bolet soudanais, n.m. Spéc., (flore). (Boletus sudanica). Bolet géant, jaunâtre et comestible, qui pousse souvent sous les filaos*. Ça, c'est un bolet soudanais. C'est comestible mais très fibreux. (Agronome, Bingerville, 1978).


bombardier

bombardier, n.m. Spéc., (flore). (Hura crepitans Linn.). Arbre originaire de l'Amérique tropicale, de la famille des Euphorbiacées. Il borde souvent les avenues des villes et est surtout caractérisé par ses fruits. Remarquable par son fruit globuleux, formé de 8 à 2 coques rayonnantes qui, à maturité, se répandent avec bruit et sont violemment projetées à plusieurs mètres de distance (ce qui a valu à l'arbre son nom de bombardier ) [.]. Kerharo /Bouquet, 1950 : 78.

SYN.: sablier*, sablier des Antilles*.


bombax

bombax, n.m. Vx. Spéc., (flore). V. KAPOKIER*. Le village groupé autour de trois ou quatre bombax et d'un tamarinier* [.] ressemble à un campement*. Binger, 1892, I : 140.


bon

bon, [bT], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié). (Cordia platythrysa Baker). Grand arbre de la fam. des Boraginacées qui sert d'arbre d'ombrage et dont le bois grisâtre est utilisé pour la fabrication des tam-tams, des sièges sculptés ou des pirogues. Il passe en effet pour imputrescible et inattaquable par les insectes. Aubréville, 1959, III : 222.


bona

bona, [bona], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié "bois de bon* jaune"). (Cordia senegalensis J.). Petit arbre de la fam. des Boraginacées, dont le bois jaune est utilisé pour la fabrication des pirogues et des tam-tams. Aubréville, 1959, III : 222.


bonbon de gnanmankou

bonbon de gnanmankou, n.m. Fréq., (alimentation), (hybride frcs + mandenkan "gingembre"), oral, écrit, tous milieux, nord surtout. V. GNAMANKOU*. Bonbon au gingembre très apprécié. Le sirop et le bonbon de gnamankou. (recette, ID., n° 445, 10).


bonduc

bonduc, n.m.. V. AWALE*.

bongossi

bongossi, n.m. V. AZOBE*.

bonjour-bonsoir

bonjour-bonsoir, n.f. Spéc., (flore). (Catharanthus roseus [L.] G. Don. = Lochnera rosea Reichl.). Plante de la famille des Apocynacées à fleurs roses ou blanches. Originaire de Madagascar mais devenue localement subspontanée. Ces bonjour-bonsoir, ça pousse comme du chiendent ! (Convers., Abidjan, 1982).

ENCYCL.: ainsi nommée par allusion à la brièveté du temps durant lequel la fleur reste épanouie.
SYN.: pervenche* de Madagascar.


borgou

borgou, bourgou, n.m. Spéc., (flore), (du fulfulde "borgou", du mandenkan "bourgou"). (Echinocloa stagnina P. Beauv.). Herbe pouvant atteindre 2 m de haut et qui constitue des peuplements importants dans l'espace d'inondation du Niger. Elle sert de fourrage pour les animaux domestiques. On extrait de sa tige un jus sucré qui sert de boisson. C'est seulement dans cette région [à Mopti] que pendant toute l'année, on trouve du fourrage vert pour les chevaux : du borgou. Binger, 1892, I : 381.

COM.: plante non locale mais terme utilisé (manuels).
DER.: borgoutière* /bourgoutière.
SYN.: kondou*, roseau* à miel.


borgoutière, bourgoutière, n.f. Spéc., manuels. Peuplement important d'echinocloa stagnina ou borgou*.


bossé

bossé, [bose], n.m. Spéc., (flore), ( de l'agni).

1- V. CEDRE D'AFRIQUE*. (Guarea cedrata [A.Chev.] Pellegr. = Trichilia cedrata A. Chev.). Arbre forestier exploité de la famille des Méliacées. Bois de cet arbre, de couleur rose, à grain fin, assez dur, durable et très odorant. Roberty, 1954 : 160. Le bossé mesure habituellement de 20 à 35 m de haut. Aubréville, 1959, II : 162. Certaines essences de forêt ombrophile débordent sur le partie sud de la forêt mésophile : framiré*, bossé, dibétou*. Arnaud /Sournia, 1980 : 30. La ronde des hautes colonnes à l'infini, avec coquets bossés jaunes, roses, finement parfumés. Conte, 1981 : 21.

COM.: nom pilote de ce bois: bossé. CTFT, 1989 : 379.
SYN.: cèdre* d'Afrique, cèdre* rouge. dzana (attié), krassain (ébrié), n'ganahé (abé), ouobessou (bété).

2- bossé rouge, V. ABOUDIKRO*.


boto

boto, n.m. (de l'attié), V. PAU* ROSA


boué

boué, [bwe], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié). (Lecariodiscus cupanioides Planch. ex. Benth. et Hook.). Petit arbre très commun de la famille des Sapindacées. Aubréville, 1959, II : 236.

SYN.: kringa (baoulé).


bouémon

bouémon, [bwemT], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié). (Cylocodiscus gabonensis Harms). Très grand arbre de la fam. des Mimosées. Aubréville, 1959, I : 218.


bougainvillée

bougainvillée, n.f. Usuel, oral, écrit, tous milieux lettrés, recherché.

1- (Bougainvillea spectabilis Willd.). Bractées colorées, petites feuilles situées à la base du pédoncule floral du bougainvillier*, souvent considérées comme les fleurs de cette plante. Ma Côte-d'Ivoire de l'hibiscus* écarlate et de la bougainvillée. Dadié, 1950 : 16. Au long des clôtures blanches fleurissaient les pervenches* de Madagascar, la bougainvillée, [.] l'orgueil de Chine*, la crête de coq*. Dadié, 1950 : 16. Voici les massifs de bougainvillées, parures pour Dieu Soleil. Conte, 1981 : 19.

2- V. BOUGAINVILLIER*. Elle avait planté autour de la cour quelques bougainvillées. Lacour /Grandmaison, 1978 : 13. Les parcs et jardins de Côte-d'Ivoire sont ornés de plantes décoratives [.], bougainvillées[.]. Oberlé, 1983 : 20. Sa maison était au bout du quartier, au fond d'une allée bordée de bougainvillées. V. Tadjo, 1992 : 31.

COM.: en fait "bougainvillée" et "bougainvillier" sont tous deux dérivés du nom du célèbre navigateur Bougainville qui a inspiré le nom scientifique de la plante : bougainvillea. Ils sont synonymes avec une légère différence : recherché (bougainvillée, adaptation du nom latin) /populaire. Mais, localement la différenciation semble porter davantage sur l'opposition plante /fleur sur le modèle "rose /rosier".


bougainvillier, n.m. Usuel, (du nom du célèbre navigateur Bougainville), oral, écrit, tous milieux. V BOUGAINVILLEE*. (Bougainvillea spectabilis Willd.). Arbuste semi-grimpant à magnifiques bractées rouges, blanches, jaunes, oranges ou violettes. Cultivé mais aussi à l'état sub-spontané. Ces villas somptueuses où grimpent les bougainvilliers en fleurs. Anoma Kanié, 1978 : 23. Des bougainvilliers aux couleurs chatoyantes lui donnaient un cachet particulier. Koulibaly, 1992 : 103.


boule

boule, n.f. Entre dans la formation d'un certain nombre d'appellations ou de locutions ayant toutes le sème " forme arrondie" :

1- Usuel, (alimentation), oral, écrit, tous milieux. V. SAUCE*. Morceau de pâte (de maïs, de mil, de sorgho, d'igname, de banane-plantain, etc.), de forme arrondie, base de nourriture traditionnelle locale. Sa mère [.] lui a sans doute préparé une grosse boule d'ignames* à la sauce-graine*. Kitia Touré, 1979 : 19. Encore une boule ? Avec de la sauce*? (Repas, Abengourou, 1987).

LOC.: être la boule de qqun, manger la boule et la sauce (rare).

SYN.: akassa*, boule d'attiéké, boule de pâte, boulette*, foutou*, fufu*, kabato* (part.), pâte*, tô* (part.)

2- boule d'akassa, fréq., (alimentation), (hybride frcs / éwé), oral, écrit, sud. Pâte cuite préparée avec de la farine de maïs fermentée. A Vridi, les Burkinabé préparent plus particulièrement le kabato*, les Togolais, la boule d'akassa. Note : La boule d'akassa est obtenue après pilage et cuisson du maïs. Bonnassieux, 1987 133. Il s'était mis à [.] quémander une pièce pour acheter sa boule d'akassa. Tierno Monenembo, 1993 : 155.

ENCYCL.: souvent importée sous forme de boulettes, elle accompagne la sauce*.
SYN.: akassa*.

3- boule d'attiéké, V. ATTIEKE*. On ne trouve plus de boule d'attiéké (l'aliment de base de la population autochtone adioukrou) à 100F. Ivoir'Soir, 07/08/05.1997.

4- boule de feu, Spéc., (flore). (Haemanthus multiflorus Martyn.). Plante ornementale à grosse inflorescence ronde composée de petites fleurs rouge feu. L'encolure de ce boubou* très habillé est décorée d'une boule de feu. (Présentation de mode, Abidjan, 1976).

5- boule d'indigo, V. INDIGO*.

6- boule (être la ---- de quelqu'un), loc.verb. Peu fréq., (par référence à l'alimentation), mésolecte, fam. Etre l'affaire de qqun, être le problème particulier de qqun, être la tasse de thé de qqun. Alpha Blondy, ce n'est pas seulement ma boule. C'est nous tous. Konaté, 1987 : 19. Obtenir un prêt, c'est ma boule, pas la tienne. Ne mets pas ta bouche* dans mon affaire! (Coiffeuse, Abidjan, 1990).

7- boule, (manger la ---- et la sauce), loc.verb. Dispon. V. MANGER* LA PÂTE ET LA SAUCE.


bouleau d'Afrique, n.m. Spéc., (flore). (Anogeissus leiocarpus [D.C.] Guill. et Perr. var. schimperi [Hoscht ex. Hutch. et Dalz.] Aubrev.). Grand arbre exploité de la famille des Combrétacées. Bois de cet arbre, noirâtre, dur et résistant aux insectes. Ses rameaux grêles, ses jeunes feuilles feutrées argentées [.] composent un feuillage léger à reflet argenté, très caractéristique qui a fait donner au kalama* le nom de bouleau d'Afrique. Aubreville, 1959, III : 72.

SYN.: guetch, kalama, krékété (mandenkan)


boulette, n.f. Fréq., oral, écrit, fam., tous milieux. V. BOULE*. Petit morceau de pâte (de maïs, d'igname*, de banane-plantain*,...), de forme arrondie, version réduite de la boule*. Pour l'instant, il mastiquait des boulettes d'igname*. Du Prey, 1979 : 41.


bourgou, n.m. V. BORGOU*.


bourgoutière, n.f. V. BORGOUTIERE*.


bourre de coco, n.m. Spéc., (agriculture, commerce). Ensemble des fibres qui entourent la noix de coco. En ce qui concerne les énergies renouvelables, l'accent a été mis sur la gazéification des résidus végétaux secs et plus particulièrement sur la bourre de coco. FM., 10.02.1982.

ENCYCL.: ces fibres sont utilisées comme source d'énergie. Une centrale fonctionne à Assinie et alimente, grâce à la bourre de coco, l'unité de transformation industrielle du coprah*.
SYN.: coir*.


boya, [boja], n.m. Spéc., (flore), (de l'abron). (Placodiscus Boya Aubréville et Lellegrin). Petit arbre de la fam. des Sapindacées au fut tortueux et très ramifié. Ses jeunes feuilles sont rouges. Aubreville, 1959, II : 234.


brobro, [brobro], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Anthocleista nobilis G. Don.). Arbre de la famille des Loganiacées, à belles fleurs blanches. Les très vieux brobro atteignent 25 m de haut et 0,40 m de diamètre  Aubreville, 1959, III : 186.


broutou, broutou sizé, [brutusize], n.m. Spéc., (du krou). (Didelotia unifoliolata J. Léonard). Arbre de la fam. des Caesalpiniées, endémique dans la région de Tabou. Son bois, sec, prend une teinte acajou à veines plus foncées. Aubreville, 1959, I : 296.


buis du Dahomey, n.m. Spéc., (flore). (Notobuxus acuminata [Gilg.] Hutch.). Arbuste de la fam. des Euphorbiacées à feuilles persistantes. Roberty, 1954 : 56.


buisson-corail, n.m. Spéc., (flore). (Jatropha multifida L.). Arbuste très ornemental de la fam. des Euphorbiacées. Roberty, 1954 : 72.