Benefsedj (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
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C’est une plante connue.
- Dioscorides, IV, 1 20. C’est une plante qui a la feuille plus petite, plus mince et plus noire que le lierre, mais n’en différant pas beaucoup. De la racine s’échappe une tige couverte d’un léger duvet et portant, à son extrémité une fleur d’une odeur très agréable et de couleur pourprée. Elle croît dans les lieux ombragés et raboteux.
- Galien, livre Vf.
- Dioscorides.
- Massîh. La violette fraîche est froide au premier degré et humide au second. Elle est un peu subtile. Elle résout les tumeurs, est utile contre la toux d’origine traumatique, procure un excellent sommeil, calme la céphalalgie causée par la bile et un sang acre, prise en boisson ou même flairée. A l’état sec, elle évacue la bile fixée dans l’estomac et les intestins. — Hobeïch. La violette fraîche, employée en cataplasme sur la tête et le front, calme la céphalalgie causée par la chaleur. A l’état sec, elle est moins humectante. Prise avec du sucre, elle est laxative. Toutefois il convient, pour accélérer son action, de la prendre en décoction, surtout associée avec d’autres décoctions telles que de prunes, de jujube, de tamarin, de myrobolan, de fumeterre et autres médicaments pareils.
- Ibn Sérafion. Sa dose est de trois à sept drachmes. On la pulvérise, on la tamise et on l’administre dans de l’eau chaude avec une égale quantité de sucre. — Ishak ibn Amrân. La décoction de fleurs de violette et de camomille est salutaire en affusions sur la tète contre la céphalalgie causée par la chaleur. Elle est également salutaire contre tout état de chaleur et de sécheresse de la tête ou des autres organes.
- Livre des Expériences. La fleur de violette débarrasse l’estomac et les organes voisins des humeurs biliaires; elle agit de même dans les cas de dévoiement biliaire chronique accompagné d’irritation. Quatre drachmes de la fleur pulvérisée pris pendant trois ou quatre jours débarrassent du reste de cette humeur irritante et coupent le dévoiement. Un des symptômes qui accompagnent cette espèce de dévoiement, c’est que les astringents sont nuisibles au malade et aggravent son état. La violette est très-avantageuse contre les douleurs du siège, ses gerçures et ses tumeurs, employée seule ou associée à d’autres médicaments analogues sous forme de cataplasme. Elle est encore salutaire contre les ardeurs de la vessie.
- Ibn Massouîh. Le sirop de violettes, préparé avec du sucre à la façon d’un julep, est avantageux contre la toux, et les. affections du poumon. 11 relâche le ventre. Il convient dans les affections du côté et la pleurésie mieux que le julep, à cause de l’astringence que la rose communique à celle préparation.
- Avicenne. Le "sirop de violettes convient contre les douleurs de reins et agit comme diurétique.
- Massih. La violette, confite avec du sucre, est salutaire contre la toux causée par la chaleur.
- Razès. La confiture de violettes adoucit là gorge et Je ventre. Cependant elle amollit l’estomac et diminue l’appétit.
- Le Chérif. La feuille de violette, employée en iriclions, est efficace contre la gale de nature biliaire ou sanguine. La fleur est salutaire contre le coryza et les humeurs qui viennent de la poitrine. Son huile, associée au mastic, est salutaire contre les tumeurs pituilaircs (œdème) du thorax.
- Abdallah ibn Saleh. D’après l’expérience que j’en ai faite, si l’on prend des feuilles de violette encore fraîches, qu’on les triture, qu’on exprime le suc et qu’on l’administre avec du sucre à un enfant alfecté de procidence de l’anus, on en obtiendra un succès marqué.
- Et-Temîmy. La violette, prise à l’état sec, resserre le cœur, ralentit la respiration et amène du trouble. Elle a quelque chose de désagréable au goût, ce qui empêche quelques personnes d’en prendre. Parfois elle pèse sur l’estomac, où elle se gonfle aussi bien que dans l’intestin, ce qui entraine du trouble. Elle passe lentement, surtout quand il y a une fièvre intense.
- Razès. A défaut de violette, on prend son poids de racine de réglisse et même, dit-on, de bourrache. D’après Massîh, le nénufar a les mêmes propriétés que la violette, et même il est plus actif.
On lit dans la traduction arabe de Dioscorides, ms. 1067, #*-**+-H $&} ($iJ> • Nous trouvons là non seulement une synonymie, celle de l’ion grec et du banafsedj arabe, mais encore un curieux spécimen de la manière dont les Arabes transcrivaient le grec avec leurs caractères.