Inula (Rolland, Flore populaire) : Différence entre versions

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*''campaigne'', f., anc. fr., Philiatre, ''Tres. d. rem''., 1555, p. 133.
 
*''campaigne'', f., anc. fr., Philiatre, ''Tres. d. rem''., 1555, p. 133.
 
*''campanelle'', f., anc. fr., Apuleius Platonicus, 1543.
 
*''campanelle'', f., anc. fr., Apuleius Platonicus, 1543.
*''enula campana'' <ref>C'est par la pharmacie que ce nom s'est introduit dans les campagnes qui souvent n'en connaissaient pas d'autre : ::« Qu'est-ce qu'Enula Campana ? ::C'est herbe qui d'autre nom n'a ; ::Demandez-le à un herboriste, ::A un drogueur, à un chimiste, ::Et s'il vous dit quelque autre mot ::Je vous payerai peinte et fagot. » ::Martin, ''Escholc de Salerne en vers burlesques'', 1657, p. 23.</ref>, f., niçois, Risso.
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*''enula campana'' <ref>C'est par la pharmacie que ce nom s'est introduit dans les campagnes qui souvent n'en connaissaient pas d'autre :  
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::« Qu'est-ce qu'Enula Campana ?  
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::C'est herbe qui d'autre nom n'a ;  
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::Demandez-le à un herboriste,  
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::A un drogueur, à un chimiste,  
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::Et s'il vous dit quelque autre mot  
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::Je vous payerai peinte et fagot. »  
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::Martin, ''Escholc de Salerne en vers burlesques'', 1657, p. 23.</ref>, f., niçois, Risso.
 
*''enule-campane'', f., anc. fr., ''Le jardin de santé'', 1539 ; etc., etc.
 
*''enule-campane'', f., anc. fr., ''Le jardin de santé'', 1539 ; etc., etc.
 
*''lùnlo-càmpano''. f., Aveyr., Vayss.
 
*''lùnlo-càmpano''. f., Aveyr., Vayss.
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*cousins, m. pl., Poncin (Ain), r. p.
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*''cousins'', m. pl., Poncin (Ain), r. p.
*confines, f. pl., Ruffey, près Dijon, r. p.
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*''consines'', f. pl., Ruffey, près Dijon, r. p.
*chicorée amére, Colonies (C.-d'Or). r. p.
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*''chicorée amére'', Colonges (C.-d'Or). r. p.
*hâte jancine ( = haute [c,-à-d. grande] gentiane), Ban-de-la-Roche, H.-G. Oberlin.
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*''hâte jancine'' ( = haute [c.-à-d. grande] gentiane), Ban-de-la-Roche, H.-G. Oberlin.
*panaco, f., Var, Ami.
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*''panaco'', f., Var, Amic.
*solèy, ( = soleil), m., env. de Valence (Drôme), r. p.
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*''solèy’'', ( = soleil), m., env. de Valence (Drôme), r. p.
*sôL, m., Saint-Georges-des-Groseillers (Orne), r. p.
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*''sôl'', m., Saint-Georges-des-Groseillers (Orne), r. p.
*œil de cheval, héléniaire, franç., Mail.
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*''œil de cheval, héléniaire'', franç., Mail.
*ala, espagnol, Fuchsius, 1557.
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*''ala'', espagnol, Fuchsius, 1557.
*alant, anc. allemand.
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*''alant'', anc. allemand.
  
  
 
« Un mari qui coupe les petites racines qui sont sur la grande racine de l'aunée ne sera jamais cocu. » Naintré (Vienne), r. p.
 
« Un mari qui coupe les petites racines qui sont sur la grande racine de l'aunée ne sera jamais cocu. » Naintré (Vienne), r. p.
  
Pour vous faire aimer, prenez de la enula campana cueillie la veille de la Saint-Jean, avant le soleil levé, à jeun, et la mettrez dans un linge, sur votre cœur, l'espace de neuf jours ; après vous la mettrez en poudre et vous en donnerez à la personne, dont vous voulez être aimé, dans du tabac ou dans un bouquet ou dans son manger.» xvips., J. Cousin, Secrets magiques, 1868, p. 13.
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Pour vous faire aimer, prenez de la enula campana cueillie la veille de la Saint-Jean, avant le soleil levé, à jeun, et la mettrez dans un linge, sur votre cœur, l'espace de neuf jours ; après vous la mettrez en poudre et vous en donnerez à la personne, dont vous voulez être aimé, dans du tabac ou dans un bouquet ou dans son manger.» XVII<sup>e</sup> s., J. Cousin, ''Secrets magiques'', 1868, p. 13.
  
Langage des fleurs. — « Un bouquet d'aunée, mis extérieurement à la fenêtre d'une maison, indique symboliquement que tout le monde est cocu dans la famille. » Poncin (Ain), r. p. — « Un bouquet mis extérieurement à la fenêtre d'une fille indique symboliquement que dans sa famille on se marie toujours entre cousins et qu'elle fera de même. » Ruffey, près Dijon, r. p.
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''Langage des fleurs''. — « Un bouquet d'aunée, mis extérieurement à la fenêtre d'une maison, indique symboliquement que tout le monde est cocu dans la famille. » Poncin (Ain), r. p. — « Un bouquet mis extérieurement à la fenêtre d'une fille indique symboliquement que dans sa famille on se marie toujours entre cousins et qu'elle fera de même. » Ruffey, près Dijon, r. p.
  
« Cette plante symbolise la corruption et la lascheté vénale; elle a de belles fleurs dorées, mais ses racines sont noires, acres et amères. » J. Boisse, Descript. d'un médicament, 1619, p. 29. — « Cette plante symbolise un asseuré secours. » Récréât. galantes, 1671, p. 183.
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« Cette plante symbolise la corruption et la lascheté vénale ; elle a de belles fleurs dorées, mais ses racines sont noires, acres et amères. » J. Boisse, ''Descript. d'un médicament,'' 1619, p. 29. — « Cette plante symbolise un asseuré secours. » ''Récréat. galantes'', 1671, p. 183.
  
  
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*crithmum maritimum flore asteris attici, crithmum chrysanthemum, chrysanthemum littoreum, anthillis major, aster alticus marinus, anc. nomencl., Bauh., 1671.
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*''crithmum maritimum flore asteris attici, crithmum chrysanthemum, chrysanthemum littoreum, anthillis major, aster atticus marinus'', anc. nomencl., Bauh., 1671.
*empelron, calcifraga, nomenclature du XVI<sup>e</sup> s., Mattirolo.
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*''empelron, calcifraga'', nomenclature du XVI<sup>e</sup> s., Mattirolo.
*limbarda, f., Montpellier, Gouan, 1762.
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*''lìmbarda'', f., Montpellier, Gouan, 1762.
  
  
 
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*imbardo, alimbardOy alibardo, provenç., Mistral
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*''imbardo, alìmbardo, alibardo'', provenç., Mistral
*Umbardelt, franç., Saint-Germain, t78i.
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*''limbarde'', f., franç., Saint-Germain, 1784.
*limbourde, f., franç., Boisson, 1779.
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*''limbourde'', f., franç., Boisson, 1779.
*herbe grasse, f., île de Ré. c. p. M. E. Lemarié.
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*''herbe grasse'', f., île de Ré. c. p. M. E. Lemarié.
  
« Cette plante sert à faire des conserves salées appelées compotes. » Sables-d'Olonne (Vendée), De Gandolle (dans Mém, de la Soc. d'Agric. de ifl 5cinc, 1807, p. 261).
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« Cette plante sert à faire des conserves salées appelées ''compotes''. » Sables-d'Olonne (Vendée), De Candolle (dans ''Mém. de la Soc. d'Agric. de la Seine'', 1807, p. 261).
  
  
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*britannica, inula germanica, inulapalatinaf anc. nomencl. des pharmacies, Rosenth.
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*''britannica, inula germanica, inula palatina'', anc. nomencl. des pharmacies, Rosenth.
*incensaria, nomencl. du XVI<sup>e</sup> s., Mattirolo.
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*''incensaria'', nomencl. du XVI<sup>e</sup> s., Mattirolo.
*aster luleus, aster Ilalorum, aster austriacus, aster montanus, aster hirsutusj bubomurn tuteum, bellis lutea, anc. nomencl., Bauh., 1671.
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*''aster luteus, aster Italorum, aster austriacus, aster montanus, aster hirsutus, bubonium luteum, bellis lutea'', anc. nomencl., Bauh., 1671.
*aynei, plur. ?, Lyonnais, Lobel, Adversaria, 1605.
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*''aynez'', plur. ?, Lyonnais, Lobel, ''Adversaria'', 1605.
*érbo d'éspéroou, Saint-Pons (Hérault), Barthés. — Castres, Azaïs.
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*''érbo d'éspéroou'', Saint-Pons (Hérault), Barthés. — Castres, Azaïs.
*échpourbiou bouru, m., ménlrachlé dwiouné, Brive (Corr.), Lép.
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*''échpourbiou bouru'', m., ''méntrachté dzaouné'', Brive (Corr.), Lép.
 
*jarre, Aube, Des Etangs.
 
*jarre, Aube, Des Etangs.
*souci bâtard, ône des prés, Anjou, Desv.
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*''souci bâtard, ône des prés'', Anjou, Desv.
*aster jaune, franç., Saint-Germain, 1784.
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*''aster jaune'', franç., Saint-Germain, 1784.
  
  
 
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Version du 23 janvier 2021 à 17:58


Buphthalmum
Eugène Rolland, Flore populaire, 1896-1914
Pulicaria


[Tome VII, 92]

Inula helenium

INULA HELENIUM (Linné). — L'AUNÉE.


  • s>sv£ov, grec de Dioscoride.
  • sÀévrtov, grec du moyen âge, Boucherie, 1872.
  • opso-Tsiov, vs-,rapiov, xXeoiivéa, grec de Dioscoride, selon Goetz.
  • inula, lat. de Pline.
  • enula campana, terminalium, lat. de Dioscoride publié par Stadler.
  • inula campana, lat. du Ve s. apr. J.-C., Cassius, De Med.
  • inola, enula, elinion, elenon, elena, elenus, elna radix, ella, ala, necterian, l. du m. â., Goetz.
  • hinula campana agrestis, parachironia, panachilinion, centaurea, helena, lat. du XIe s., Meyer, Gesch. d. Bot., III, 497.
  • centauria pascelion, l. du moyen-âge, Koebert, 1888, p. 48.
  • alentidium, l. du XIIe s., Sainte-Hildegonde, selon Meyer, Gesch. d. Bot.
  • helna, l. du m. â., Du C. [D'où vinum helnatum = vin préparé avec l'aunée.]
  • campana, hinnula, hinulus, enola, emula, himila, humula, elna, hilna, elimum, ellenius, flinx, laturicium, innulor, ercula, l. du m. â., Dief.
  • chironia, l. du m. â., Simon Januensis, 1486.


[93]

  • laturcium, helenon, l. du m. â., Zeitsch., f. d. Alterth., 1853, p. 395.
  • fnux, l. du m. â., Germania, 1888.
  • oriathamum, l. du m. â., Mone, Quell. d. teutsch. Liter., 1830, p. 321.
  • camesete, l. du m. â., Mone, Quell. d. teutsch. Liter., 1830, p. 310.
  • panax chironium, helenium vulgare, anc. nomencl., Bauh., 1671.
  • aster maximus, anc. nomencl., Nemnich.
  • elempnium, l. du m. â., Dorveaux, Antid., p. 60.
  • herbe d'Elaine, anc. fr., Lobelius, 1591.
  • helaine, f., anc. fr., Cotgrave, 1650.
  • belle-Hélène, f., Manche, Revue de l'Avranchin, 1887, III, 532.
  • enula, f., anc. provenç., Rayn.
  • enule, f., enule campane, f., anc. fr., God.
  • anulo, f., Albi (Tarn), r. p.
  • alno, f., La Malène (Lozère), r. p.
  • ialne, f., anc. fr., Earle, p. 42.
  • eaulne, f., anc. fr. Dorveaux, Lespleign. (1537) ; Chambrier, Retardem. de la mort, 1561 ; Bretonnayau, Génér. de l'homme, 1583 ; etc., etc.
  • haulne, f., anc. franç. Victor, 1609.
  • aulnée, f., anc. fr., Cotereau, Colum., 1552, p. 580 ; Pinaeus, 1561 ; Oliv. De Serres, 1600 ; etc., etc.
  • heaule, f., anc. fr., Brohon, 1541.
  • eaul, anc. fr., Arnoul, Revelat. de plus. rem., Lyon, 1651, p. 11.
  • néole, f., fr. du XVIe s.. J. Camus, Livre d'h.
  • jôle, f., Sarthe, Montesson.
  • erba dé l'alé, f., Laroque-des-Albères (Pyr.-Or.), Carrère.
  • aune, f., anc. fr., P. Meyer (dans Roman. 1903, p. 100) ; Richelet, 1710.
  • eaune, f., eaune de champaigne, f., anc. fr. du XVe s., J. Camus, Op. sal., p. 63 et p. 94.
  • herbe de l'aune, anc. fr., Pinaeus, 1561.
  • aunée, f., franç., Confect. arom., 1568 ; Duez, 1664 ; etc.. etc.
  • ioouno, f., Livron (Drôme), c. p. M. E.-H. Sibourg.
  • àyone, f., Anjou, Desv.
  • ôna, f., Cervant (Hte.-Sav.), r. p.
  • ône, f., Samoreau (S.-et-M.), r. p.
  • réy' à l'ôna (= racine de l'aunée), f., fribourg., Sav.
  • ri d'ôna, f., Bex (Suisse), Durh.
  • razis de l'aunabilla, f. pl., anc. prov., P. Meyer (dans Romania, 1903, p. 282).
  • lionne, f., franç., Dassonville, Traité contre les fièvres, 1546 ; Duchesne, 1544. — Valenciennes, Héc.
  • ônây’, f., Rainville (Vosges), r. p.


[94]

  • onoué, f., Salignac (Dordogne), r. p.
  • anouyô, masc., Tavaux (Jura), r. p.
  • eaulice, f., franç., Goeurot, Entretenement de vie, s. d. (XVIe s.), fet 57, r°.
  • anianèce, f., Ponts-de-Cé (M.-et-L.), r. p.
  • ouanahh’, f., Xertigny (Vosges), r. p.
  • ônafié, M.-et-L., Bastard, 1809.
  • ôze, f., ôze-campana, f., Char.-inf., c. p. M. E. Lemarié.
  • campano, f., provenç., Solerius, 1549.
  • campane, f., anc. fr., Duchesne, 1544 ; Oliv. de Serres, 1600 ; etc., etc.
  • campaigne, f., anc. fr., Philiatre, Tres. d. rem., 1555, p. 133.
  • campanelle, f., anc. fr., Apuleius Platonicus, 1543.
  • enula campana [1], f., niçois, Risso.
  • enule-campane, f., anc. fr., Le jardin de santé, 1539 ; etc., etc.
  • lùnlo-càmpano. f., Aveyr., Vayss.
  • luno-càmpano, f., Aveyr. — Hér. — Gard. — Haute-Gar.
  • luna-canpana, Lyon, E. Molard.
  • lunapa-campana, Allier, Rev. scient. du Bourbonnais, 1901, p. 171.
  • guolande, f., wallon du moy. âge, Wallonia, 1898, p. 29.
  • gôlan, m , gôlante, f., herbe de Saint-Roch, f., Bel., wall., c. p. M. J. Feller.
  • èrbo dè Sèn-Roc, Pays d'Albret, Duc.
  • herbe contre la gale, franç., Saint-Germain.
  • érbo dé la rougno, Aude, Laff. — Haute-Garonne, c. p. M. P. Fagot.
  • érbo rougnèro, f., toulousain, Tournon.
  • papo-rougno, toulous., Tourn. — Montauban, Gat. — Lot, r. p. — Pays d'Albret, Duc.
  • rognô, m., Centre, Jaub.
  • herbe des poitrinaires, Belfort, Vauth.
  • pinpin, m. pl., env. de Châteauroux (Indre), r. p.
  • ponpon, m. pl., Marquion (P.-de-C.), r. p.
  • titounoutë, f., Chomérac (Ardèche), r. p.


____________________

  1. C'est par la pharmacie que ce nom s'est introduit dans les campagnes qui souvent n'en connaissaient pas d'autre :
    « Qu'est-ce qu'Enula Campana ?
    C'est herbe qui d'autre nom n'a ;
    Demandez-le à un herboriste,
    A un drogueur, à un chimiste,
    Et s'il vous dit quelque autre mot
    Je vous payerai peinte et fagot. »
    Martin, Escholc de Salerne en vers burlesques, 1657, p. 23.


[95]

  • cousins, m. pl., Poncin (Ain), r. p.
  • consines, f. pl., Ruffey, près Dijon, r. p.
  • chicorée amére, Colonges (C.-d'Or). r. p.
  • hâte jancine ( = haute [c.-à-d. grande] gentiane), Ban-de-la-Roche, H.-G. Oberlin.
  • panaco, f., Var, Amic.
  • solèy’, ( = soleil), m., env. de Valence (Drôme), r. p.
  • sôl, m., Saint-Georges-des-Groseillers (Orne), r. p.
  • œil de cheval, héléniaire, franç., Mail.
  • ala, espagnol, Fuchsius, 1557.
  • alant, anc. allemand.


« Un mari qui coupe les petites racines qui sont sur la grande racine de l'aunée ne sera jamais cocu. » Naintré (Vienne), r. p.

Pour vous faire aimer, prenez de la enula campana cueillie la veille de la Saint-Jean, avant le soleil levé, à jeun, et la mettrez dans un linge, sur votre cœur, l'espace de neuf jours ; après vous la mettrez en poudre et vous en donnerez à la personne, dont vous voulez être aimé, dans du tabac ou dans un bouquet ou dans son manger.» XVIIe s., J. Cousin, Secrets magiques, 1868, p. 13.

Langage des fleurs. — « Un bouquet d'aunée, mis extérieurement à la fenêtre d'une maison, indique symboliquement que tout le monde est cocu dans la famille. » Poncin (Ain), r. p. — « Un bouquet mis extérieurement à la fenêtre d'une fille indique symboliquement que dans sa famille on se marie toujours entre cousins et qu'elle fera de même. » Ruffey, près Dijon, r. p.

« Cette plante symbolise la corruption et la lascheté vénale ; elle a de belles fleurs dorées, mais ses racines sont noires, acres et amères. » J. Boisse, Descript. d'un médicament, 1619, p. 29. — « Cette plante symbolise un asseuré secours. » Récréat. galantes, 1671, p. 183.


Inula crithmoides

INULA CRITHMOIDES (Linné.) — LA LIMBARDE.


  • crithmum maritimum flore asteris attici, crithmum chrysanthemum, chrysanthemum littoreum, anthillis major, aster atticus marinus, anc. nomencl., Bauh., 1671.
  • empelron, calcifraga, nomenclature du XVIe s., Mattirolo.
  • lìmbarda, f., Montpellier, Gouan, 1762.


[96]

  • imbardo, alìmbardo, alibardo, provenç., Mistral
  • limbarde, f., franç., Saint-Germain, 1784.
  • limbourde, f., franç., Boisson, 1779.
  • herbe grasse, f., île de Ré. c. p. M. E. Lemarié.

« Cette plante sert à faire des conserves salées appelées compotes. » Sables-d'Olonne (Vendée), De Candolle (dans Mém. de la Soc. d'Agric. de la Seine, 1807, p. 261).


Inula britannica, montana, salicina

INULA BRITANNICA (Linné), INULA MONTANA (Linné) et INULA SALICINA (Linné)


  • britannica, inula germanica, inula palatina, anc. nomencl. des pharmacies, Rosenth.
  • incensaria, nomencl. du XVIe s., Mattirolo.
  • aster luteus, aster Italorum, aster austriacus, aster montanus, aster hirsutus, bubonium luteum, bellis lutea, anc. nomencl., Bauh., 1671.
  • aynez, plur. ?, Lyonnais, Lobel, Adversaria, 1605.
  • érbo d'éspéroou, Saint-Pons (Hérault), Barthés. — Castres, Azaïs.
  • échpourbiou bouru, m., méntrachté dzaouné, Brive (Corr.), Lép.
  • jarre, Aube, Des Etangs.
  • souci bâtard, ône des prés, Anjou, Desv.
  • aster jaune, franç., Saint-Germain, 1784.