Lavandula (Rolland, Flore populaire) : Différence entre versions

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« Gris de lavande, gris lavandé = nuance du gris. » Instruct. p. la teinture, 1671 ; Savary, 1741. — « Lavendblau = bleu de lavande, bleu violet pâle très clair avec un peu de gris bleuâtre, » allemand, Beurard.
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« ''Gris de lavande, gris lavandé'' = nuance du gris. » ''Instruct. p. la teinture'', 1671 ; Savary, 1741. — « ''Lavendblau'' = bleu de lavande, bleu violet pâle très clair avec un peu de gris bleuâtre, » allemand, Beurard.
  
Le peuple fait avec les fleurs de lavande infusées dans du genièvre ou de l'eau-de-vie un parfum très apprécié, que Forir nomme êwe di lavinde. — J. Feller.
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Le peuple fait avec les fleurs de lavande infusées dans du genièvre ou de l'eau-de-vie un parfum très apprécié, que Forir nomme ''êwe di lavinde''. — J. Feller.
  
 
::« Lict dont les draps, comme on demande,
 
::« Lict dont les draps, comme on demande,
 
::Sentent la rose et la lavende. »
 
::Sentent la rose et la lavende. »
::::Docum. de 1539, Rec. de poés. franç., 1857, VI, 246.
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::::Docum. de 1539, ''Rec. de poés. franç''.,  
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::::1857, VI, 246.
  
« Les ménagères de Rouen et des environs mettent de la lavande tressée en forme de petites fioles dans le linge de la lessive. » SmnEDOULX, Tracas de la foire, 1869, p. 27, en note.
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« Les ménagères de Rouen et des environs mettent de la lavande tressée en forme de petites fioles dans le linge de la lessive. » Sidredoulx, ''Tracas de la foire'', 1869, p. 27, en note.
  
  
''Langage des fleurs''. — « La lavande symbolise l'orgueil. » . J. Boisse, Descr. d'un médicament, 1619, p. 24. — « La lavande symbolise la méfiance parce qu'on croyait autrefois qu'elle servait d'abri au serpent. » Belgique wallonne, ''Wallonia'', 1899, p. 21 ; France, Leneveux, 1837. — « La lavande signifie travail .. ... la lavande cottonée = vous parlez trop ..... L'aspic = amendez-vous ... La feuille d'aspic = trop court me tenez. » ''Traité curieux des couleurs'', 1647, p. 66 et p. 75.
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''Langage des fleurs''. — « La lavande symbolise ''l'orgueil''. » J. Boisse, ''Descr. d'un médicament'', 1619, p. 24. — « La lavande symbolise ''la méfiance'' parce qu'on croyait autrefois qu'elle servait d'abri au serpent. » Belgique wallonne, ''Wallonia'', 1899, p. 21 ; France, Leneveux, 1837. — « La lavande signifie ''travail'' ..... la lavande cottonée = ''vous parlez trop'' ..... L'aspic = ''amendez-vous'' ... La feuille d'aspic = ''trop court me tenez''. » ''Traité curieux des couleurs'', 1647, p. 66 et p. 75.
  
  
Dans son numéro de mai 1909 la Revue Alpine de Lyon a publié, pages 187-196, un intéressant article sur la lavande par M. L. Lamothe, de Grand-Serre (Drôme). Nous y apprenons que « la livande pousse d'elle-même dans les zones incultes de dix-neuf de nos départements ». Suit la liste. « Nous lui devons beaucoup dans les communes pauvres du Sud-Est, nourries par le troupeau, de là, l'affection que nous avons pour elle et ce mot très juste : bonne baïassière vaut mieux que champ de blé. » M. Lamothe cite, à cette occasion, une lettre provençale que lui a écrite Mistral après la publication de son propre livre : Lavande et Spic. — L'article de la Revue Alpine traite des variétés, de la distillation et de l'essence. - H. G.
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Dans son numéro de mai 1909 la ''Revue Alpine'' de Lyon a publié, pages 187-196, un intéressant article sur la lavande par M. L. Lamothe, de Grand-Serre (Drôme). Nous y apprenons que « la lavande pousse d'elle-même dans les zones incultes de dix-neuf de nos départements ». Suit la liste. « Nous lui devons beaucoup dans les communes pauvres du Sud-Est, nourries par le troupeau, de là, l'affection que nous avons pour elle et ce mot très juste : ''bonne baïassière vaut mieux que champ de blé''. » M. Lamothe cite, à cette occasion, une lettre provençale que lui a écrite Mistral après la publication de son propre livre : ''Lavande et Spic''. — L'article de la ''Revue Alpine'' traite des variétés, de la distillation et de l'essence. H. G.
  
  
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== ''Lavandula spica'' ==
 
== ''Lavandula spica'' ==
  
<center>''''LAVANDULA SPICA'' (Linné). — LA LAVANDE EN ÉPI.'''</center>
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*spicanardus <sup>(1)</sup>, nardus, nardus spicatus, pseudonardus, pseudonardus mas, nardus major, nardus celtica, nardus gallica, nardus romana, nardus italica, spicanardus germanica, lavandula mas, lavendula major, lavendula massiliensis, l. du moy. âge. — go/gemma, nomencl. du XV<sup>e</sup> s., J. Camus, ''Op. sal''., p. 72. flos divoe Jlagdalenoe, anc. nomencl., Bauhin, 1591.
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*''spicanardus'' <ref> Il s'agit ici de la lavande considérée comme un succédané européen du véritable ''spicanardus'' qui est une plante exclusivement orientale. Cette dernière était appelée au moyen âge ''nardus indica''.</ref>, ''nardus, nardus spicatus, pseudonardus, pseudonardus mas, nardus major, nardus celtica, nardus gallica, nardus romana, nardus italica, spicanardus germanica ; lavandula mas, lavendula major, lavendula massiliensis'', l. du moy. âge. — ''golgemma'', nomencl. du XV<sup>e</sup> s., J. Camus, ''Op. sal''., p. 72. — ''flos divæ Magdalenæ'', anc. nomencl., Bauhin, 1591.
*na;de, masc., fr., Duchesne, 1544. — nard bastard, lavande masle, espic, m., aspic, m., spique, f., espie, f., spic romain, m., spicaire, f., spiquenard, m., lavande romaine, anc. fr. — spik, éspik, aspik, uspik, ospik, aspëk, aspitt, éspill, ésprilt, éspiss, éspi, ahpi, aspi, spi, épi, en divers patois.
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*''narde'', masc., fr., Duchesne, 1544. — ''nard bastard, lavande masle, espic'', m., ''aspic'', m., ''spique'', f., ''espie'', f., ''spic romain'', m., ''spicaire'', f., ''spiquenard'', m., ''lavande romaine'', anc. fr. — ''spik, éspik, aspik, uspik, ospik, aspëk, aspitt, éspitt, éspritt, éspiss, éspi, ahpi, aspi, spi, épi'', en divers patois.
*Aspic ou Espic en Béarn. Les pharmaciens en composent une décoction parfumée que les jeunes filles de la campagne ne manquent pas d'acheter le jour du marché.
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*''Aspic'' ou ''Espic'' en Béarn. Les pharmaciens en composent une décoction parfumée que les jeunes filles de la campagne ne manquent pas d'acheter le jour du marché.
*Espic ou Espi, dans le Gers, employé par d'Astros, poète du XVI<sup>e</sup> siècle.
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*''Espic'' ou ''Espi'', dans le Gers, employé par d'Astros, poète du XVI<sup>e</sup> siècle.
  
Un village du canton de Sauveterre (B.-P.) portait le nom de 'Spiis, Aespiis, Espiis (xvr• s.), Espis (xtv• s.), aujourd'hui réuni à Allws, L. Batcave.
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Un village du canton de Sauveterre (B.-P.) portait le nom de ''Spiis, Aespiis, Espiis'’ (XVI<sup>e</sup> s.), ''Espis'’ (XIV<sup>e</sup> s.), aujourd'hui réuni à ''Athos'', L. Batcave.
*spicanarc/, m., lavande mûle, f., franç., Cariot [Ed. Edm.].
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*''spicanard'', m., ''lavande mâle'', f., franç., Cariot [Ed. Edm.].
*spinioustë, f. , Chomérac (Ardéche), r. p.
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*''spinioustë'', f., Chomérac (Ardéche), r. p.
*éspighétt, m., Gard, Hérault. (On en vend dans les rues à Montpellier avec ce cri : L'éspighétt pér métré dins lou cabinétt.) — éspighéll-frigoula, masc., Saint-Georges (Hér.). — frigoula, f., Montpellier. — frigou, m., B.-Alpes. — firiglou, m., Thorame (B.-A.), Posn.
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*''éspighétt'', m., Gard, Hérault. (On en vend dans les rues à Montpellier avec ce cri : ''L'éspighétt Pér métré dins lou cabinétt''.) — ''éspighétt-frigoula'', masc., Saint-Georges (Hér.). — ''frigoula'', f., Montpellier. — ''frigou'', m., B.-Alpes. — ''firiglou'', m., Thorame (B.-A.), Honn.
*cabélhètl (= épillet), Vallée de Baretous (B.-P.), Lespy.
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*''cabélhètt'' (= épillet), Vallée de Baretous (B.-P.), Lespy.
*badafo, f., Gard, Ardèche, Drôme. — badassa, f., bàyassa, f., dauphinois. — bayassù, f., Veynes (H.-Alp.), c. p. M. Ed. Edmont.
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*''badafo'', f., Gard, Ardèche, Drôme. — ''badassa'', f., ''bàyassa'', f., dauphinois. — ''bayassò'', f., Veynes (H.-Alp.), c. p. M. Ed. Edmont.
*lavan, breton.
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*''lavan'', breton.
*spica ù dossu, spica di Franza, sicil., Cupani, 1696.
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*''spica à dossu, spica di Franza'', sicil., Cupani, 1696.
*lavunda, la vèndola, erba lavandaia, vanda, spica, spico, spigo, ispigula, spiyhella, spigoncia, spicanardo, spicaddossa, spicanclossa, lwwl, archemissa, saponella, dial. ital. — puzèma,
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*''lavanda, lavèndola, erba lavandaia, vanda, spica, spico, spigo, ispigula, spighetta, spigoncia, spicanardo, spicaddossa, spicandossa, tunet, archemissa, saponella'', dial. ital. — ''puzèma'',
  
  
 
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(1) Il s'agit ici de la lavande considérée comme un succédané européen du véritable ''spicanardus'' qui est une plante exclusivement orientale. Cette dernière était appelée au moyen âge ''nardus indica''.
 
  
  
 
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:Sardaigne, Cara. — lafander, lafranda, fandra, romanche. — spija, roumain. — espigol, esprigol, barballà, catal., esprego, galicien. — espliego, allwzema, lavendula macho, falso nardo, espigan.— alfazema, portug. — belarcllela, esplika, ipsillikua, basque.
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:Sardaigne, Cara. — ''lafander, lafranda, fandra'', romanche. — ''spija'', roumain. — ''espigol, esprigol, barballò'', catal. — ''esprego'', galicien. — ''espliego, alhuzema, lavendula macho, falso nardo'', espagan.— ''alfazema'', portug. — ''belarcheta, esplika, ipsillikua'', basque.
*saliunke, seliunk, lavendele, lavander, loj"engele, laubangel, anc. h. all. — spicke, aspik, spicket, gespick, balsam-ücller, zopfli, kafendler, fanderli, vanseli, dial. all. — Marie-Magclaléne kraut, all., Bauhin, 1591. — l*auendre, anglo-sax. — naps, neps, cheshire.
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*''saliunke, seliunk, lavendele, lavander, lofengele, laubangel'', anc. h. all. — ''spicke, aspik, spicket, gespick, balsam-ächer, zöpfli, kafendler, fanderli, vanseli'', dial. all. — ''Marie-Magdaléne kraut'', all., Bauhin, 1591.  
*al kllouzéma, arabe, Ibn-Beithar ; Dozv.
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*''lauendre'', anglo-sax. — ''naps, neps'', cheshire.
*liniz, ciscllinzariz, langue inconnue dans le pays de Wiesbade, au Xll0 s., Descemet.
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*''al khouzéma'', arabe, Ibn-Beithar ; Dozy.
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*''liniz, cischinzariz'', langue inconnue dans le pays de Wiesbade, au Xll<sup>e</sup> s., Descemet.
  
 
Un terrain couvert de lavande aspic est appelé : ''éspighèdo'', f., ''éspliglèdo'', f., ''éspigoulié'', m., ''éspigourié'', m., Provence, Mistr.
 
Un terrain couvert de lavande aspic est appelé : ''éspighèdo'', f., ''éspliglèdo'', f., ''éspigoulié'', m., ''éspigourié'', m., Provence, Mistr.
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== ''Lavandula latifolia'' ==
 
== ''Lavandula latifolia'' ==
  
<center>'''''LAVANDULA LATIFOLIA''. (Villars).'''</center>
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<center>'''''LAVANDULA LATIFOLIA'' (Villars).'''</center>
  
  
*nardus minor, pseudonardus foemina, lavendula minor, lavendula foemina, anciennes nomenclatures.
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*''nardus minor, pseudonardus fœmina, lavendula minor, lavendula fœmina'', anciennes nomenclatures.
*levenque menuete, f., anc. fr., God., s. v• livesche. — lavande femelle, aspic femelle, franç.
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*''levenque menuete'', f., anc. fr., God., s. v° ''livesche''. — ''lavande femelle, aspic femelle'', franç.
  
  
 
== ''Lavandula dentata'' ==
 
== ''Lavandula dentata'' ==
  
<center>'''''LAVANDULA DENTATA''. (Linné).'''</center>
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<center>'''''LAVANDULA DENTATA'' (Linné).'''</center>
  
  
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*<J'tOL)(<ic;, grec. « In Stichadihus insulis olim serebatur. » Cordus, 1561. — astodylus, astouklwdos, latin, Bonnet, ''Plantes médic. de Dioscoride'', 1903. — sciobelina, lat. de Dioscoride publ. par Stadler. — stica oraica, groeganicoe, l. du 1x• s.,Eo. BoNNET.
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*<J'tOL)(<ic;, grec. « In Stichadibus insulis olim serebatur. » Cordus, 1561. — ''astodylus, astoukhodos,'' latin, Bonnet, ''Plantes médic. de Dioscoride'', 1903. — ''sciobelina'', lat. de Dioscoride publ. par Stadler. — ''stica oraica, græganicæ'', l. du IX<sup>e</sup> s., Ed. Bonnet.
  
  
 
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:sticltas, arabica stichas, anc. nomencl., Cordus, 1561. — stoechas, stoechas arabica, stoechas purpurea, aoc. nomencl., Bauh., 1671. — stoechas of!icinarum, nomencl. de Miller.
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:''stichas, arabica stichas'', anc. nomencl., Cordus, 1561. — ''stœchas, stœchas arabica, stœchas purpurea'', anc. nomencl., Bauh., 1671. — ''stœchas officinarum'', nomencl. de Miller.
*stecados, m., stoechas, m., stichade, m., steca, m., stoechas arabique, m., anc. fr. — èstacado, f., Gard. — kéyrélé, m., Nice, Var, Vaucluse.
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*''stecados'', m., ''stœchas'', m., ''stichade'', m., ''steca'', m., ''stœchas arabique'', m., anc. fr. — ''èstacado'', f., Gard. — ''kéýrélé'', m., Nice, Var, Vaucluse.
*morranilh, m., provençal des bords de la mer, Solerius, 1549. — mourréniéou, m., provenç., docum. de 1605, Joret (dans ''Rev. d. l. rom''., 1894, p. 441.)
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*''morranilh'', m., provençal des bords de la mer, Solerius, 1549. — ''mourréniéou'', m., provenç., docum. de 1605, Joret (dans ''Rev. d. l. rom''., 1894, p. 441.)
*éstamouss, m., Hér., Aude. — tamouch, m., Hér. — timouss, m., Pyr.-Or.
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*''éstamouss'', m., Hér., Aude. — ''tamouch'', m., Hér. — ''timouss'', m., Pyr.-Or.
*cassidoune, f., Guernesey.
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*''cassidoune'', f., Guernesey.
*èrbo tàyènco, f., provençal.
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*''èrbo tàyènco'', f., provençal.
*lavande cotonnée, f., franç., ''Traité cur. des couleurs'', 1647, p. 75 ; E. Rolland, ''Rec. de chans. pop''., IV, 67; etc., etc.
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*''lavande cotonnée'', f., franç., ''Traité cur. des couleurs'', 1647, p. 75 ; E. Rolland, ''Rec. de chans. pop''., IV, 67 ; etc., etc.
*solfino salvatico, ital. — piumbone, Corse, Requien. — abiOi, Sardaigne, Cara. — steccadà, stuccadà, env. de Gênes. — erva di Palermu, sicilien.
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*''solfino salvatico'', ital. — ''piumbone'', Corse, Requien. — ''abiòi'', Sardaigne, Cara. — ''steccadò, stuccadò'', env. de Gênes. — ''erva di Palermu'', sicilien.
*tomani, iles Baléares. — caps d'ase, catal. — cantueso, cantuèrca, espagn., J. Victor, 1609. — rosmaninho, portug.
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*''tomani'', îles Baléares. — ''caps d'ase'', catal. — ''cantueso, cantuèrca'', espagn., J. Victor, 1609. — ''rosmaninho'', portug.
*esplika mifia, basque.
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*''esplika miña'', basque.
*stichaskraut, stecltaderkraut, winterblume, wolgemut, anc. h. all., Dief. — tiirkischer lwpffen, all. du XVI<sup>e</sup> s., Ratzenb. — welscher kümmel, griechischer lavendel, schopf-lavendel, dial. all. — steckadoe, stickadove, lavender-cotton, french lavender, cassidony, cast-me-down, dial. angl.
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*''stichaskraut, stechaderkraut, winterblume, wolgemut'', anc. h. all., Dief. — ''türkischer hopffen'', all. du XVI<sup>e</sup> s., Ratzenb. — ''welscher kümmel, griechischer lavendel, schopf-lavendel'', dial. all. — ''steckadoe, stickadove, lavender-cotton, french lavender, cassidony, cast-me-down'', dial. angl.
*astochodos, arabe, Dodoens, 1557.
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*''astochodos'', arabe, Dodoens, 1557.
  
« L'hyssope tout mal développe, La cassidoune tout mal détrône. »· Guernesey, Mac-Culloch.
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« L'hyssope tout mal développe, La cassidoune tout mal détrône. » Guernesey, Mac-Culloch.
  
  
 
[[Catégorie:Rolland (Flore populaire)]]
 
[[Catégorie:Rolland (Flore populaire)]]

Version du 29 décembre 2020 à 12:24


Rosmarinus
Eugène Rolland, Flore populaire, 1896-1914
Scutellaria


[Tome VIII, 194]

Lavandula

LAVANDULA (genre) (Linné). — LA LAVANDE.


  • lavandula, lavendula, lovendula, livendula, lavandaria, l. du m. â., Dief. — hirculus, rosmarinum coronarium, anc. nomencl., Dodoens, 1557.
  • lavande, f., lavende, f., lavandier, m., anc. fr. — lavànda, lavàndo, labàndo, laouàndo, lèvando, lèvande, nëvande, lèvonde, lavèndo, lavinde, labànto, lavante, lovante, lévante, avande, èlvante, lavènto, lavinte, lavane, f., lavèn’, f., en div. pat. — lavade, f., Somme. — lavôde, f., Ille-et-V. — lavabé, m., jargon de Razey près Xertigny (Vosges), r. p. — levenque, f., anc. fr. — lavanche, f., anc. fr. ; Oise. — lavange, f., Aisne. — lavàndro, f., provenç. — lobàndo, f., lobùndro, f., alébàndro, f., bàndo, f., bòndo, f., bounto, f., Aveyr. — louàndra, f., Larboust (H.-G.), Sacaze. — lavàndré, masc., Corrèze, Dordogne. — lavandre, m. ou f., anc. fr. ; Char.-Inf., Suisse rom. — lavrande, f., anc. fr., Loir-et-Ch. — dévèndro, f., Ampus (Var), r. p. — révéndora, f., mentonais, Andr. — lévandorô, masc., Tavaux (Jura), r. p. — abrànle, f., abrànde, f., Landes. — bardo, f., Laguiole (Aveyr.), r. p.
  • léliônë, f., Chomérac (Ardèche), r. p.
  • liozane, f., sacré, m., Marensin (Landes), c. p. M. V. Foix.
  • gôme, f., wallon, Grandg. [d'après une communication verbale que je crois sans valeur. Les formes wallonnes sont : lavindje, f., lavinde, f., dès-avintche (chute de l’l), f. pl., des navintes, f. pl. — J. Feller].
  • barbe de bouc, lavendule, franç., Duchesne, 1544.
  • ärb aux laveuses, f., env. de Cerilly (Allier), c. p. M. Ed. Edmont.
  • fleur de reine, Marquion (P.-de-C.), r. p.
  • gants bleus de la Vierge, Saint-Georges-des-Gros. (Orne), r. p.
  • toute-saine, franç., Lobelius, 1591.
  • lèrbiè, m., Ballon (Sarthe), r. p.
  • tièru, m., Cervant (Haute-Sav.), r. p.
  • tchabouruéyo, f., L'Argentière (Hautes-Alpes), r. p.
  • moutýé, m., Salelles (Loz.), r. p. (?)
  • san-djyouan’, m., Fontan (Alp.-Mar.), c. p. M. Ed. Edmont.
  • livanta, roumain.


Toponomastique. — Le Serre des Lavandes, loc. de la Drome, Brun-Durand.

  • Le Lavandou, loc. près Bormes (Var).


[195]

« Gris de lavande, gris lavandé = nuance du gris. » Instruct. p. la teinture, 1671 ; Savary, 1741. — « Lavendblau = bleu de lavande, bleu violet pâle très clair avec un peu de gris bleuâtre, » allemand, Beurard.

Le peuple fait avec les fleurs de lavande infusées dans du genièvre ou de l'eau-de-vie un parfum très apprécié, que Forir nomme êwe di lavinde. — J. Feller.

« Lict dont les draps, comme on demande,
Sentent la rose et la lavende. »
Docum. de 1539, Rec. de poés. franç.,
1857, VI, 246.

« Les ménagères de Rouen et des environs mettent de la lavande tressée en forme de petites fioles dans le linge de la lessive. » Sidredoulx, Tracas de la foire, 1869, p. 27, en note.


Langage des fleurs. — « La lavande symbolise l'orgueil. » J. Boisse, Descr. d'un médicament, 1619, p. 24. — « La lavande symbolise la méfiance parce qu'on croyait autrefois qu'elle servait d'abri au serpent. » Belgique wallonne, Wallonia, 1899, p. 21 ; France, Leneveux, 1837. — « La lavande signifie travail ..... la lavande cottonée = vous parlez trop ..... L'aspic = amendez-vous ... La feuille d'aspic = trop court me tenez. » Traité curieux des couleurs, 1647, p. 66 et p. 75.


Dans son numéro de mai 1909 la Revue Alpine de Lyon a publié, pages 187-196, un intéressant article sur la lavande par M. L. Lamothe, de Grand-Serre (Drôme). Nous y apprenons que « la lavande pousse d'elle-même dans les zones incultes de dix-neuf de nos départements ». Suit la liste. « Nous lui devons beaucoup dans les communes pauvres du Sud-Est, nourries par le troupeau, de là, l'affection que nous avons pour elle et ce mot très juste : bonne baïassière vaut mieux que champ de blé. » M. Lamothe cite, à cette occasion, une lettre provençale que lui a écrite Mistral après la publication de son propre livre : Lavande et Spic. — L'article de la Revue Alpine traite des variétés, de la distillation et de l'essence. — H. G.


[196]

Lavandula spica

LAVANDULA SPICA (Linné). — LA LAVANDE EN ÉPI.


  • spicanardus [1], nardus, nardus spicatus, pseudonardus, pseudonardus mas, nardus major, nardus celtica, nardus gallica, nardus romana, nardus italica, spicanardus germanica ; lavandula mas, lavendula major, lavendula massiliensis, l. du moy. âge. — golgemma, nomencl. du XVe s., J. Camus, Op. sal., p. 72. — flos divæ Magdalenæ, anc. nomencl., Bauhin, 1591.
  • narde, masc., fr., Duchesne, 1544. — nard bastard, lavande masle, espic, m., aspic, m., spique, f., espie, f., spic romain, m., spicaire, f., spiquenard, m., lavande romaine, anc. fr. — spik, éspik, aspik, uspik, ospik, aspëk, aspitt, éspitt, éspritt, éspiss, éspi, ahpi, aspi, spi, épi, en divers patois.
  • Aspic ou Espic en Béarn. Les pharmaciens en composent une décoction parfumée que les jeunes filles de la campagne ne manquent pas d'acheter le jour du marché.
  • Espic ou Espi, dans le Gers, employé par d'Astros, poète du XVIe siècle.

Un village du canton de Sauveterre (B.-P.) portait le nom de Spiis, Aespiis, Espiis'’ (XVIe s.), Espis'’ (XIVe s.), aujourd'hui réuni à Athos, L. Batcave.

  • spicanard, m., lavande mâle, f., franç., Cariot [Ed. Edm.].
  • spinioustë, f., Chomérac (Ardéche), r. p.
  • éspighétt, m., Gard, Hérault. (On en vend dans les rues à Montpellier avec ce cri : L'éspighétt Pér métré dins lou cabinétt.) — éspighétt-frigoula, masc., Saint-Georges (Hér.). — frigoula, f., Montpellier. — frigou, m., B.-Alpes. — firiglou, m., Thorame (B.-A.), Honn.
  • cabélhètt (= épillet), Vallée de Baretous (B.-P.), Lespy.
  • badafo, f., Gard, Ardèche, Drôme. — badassa, f., bàyassa, f., dauphinois. — bayassò, f., Veynes (H.-Alp.), c. p. M. Ed. Edmont.
  • lavan, breton.
  • spica à dossu, spica di Franza, sicil., Cupani, 1696.
  • lavanda, lavèndola, erba lavandaia, vanda, spica, spico, spigo, ispigula, spighetta, spigoncia, spicanardo, spicaddossa, spicandossa, tunet, archemissa, saponella, dial. ital. — puzèma,


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  1. Il s'agit ici de la lavande considérée comme un succédané européen du véritable spicanardus qui est une plante exclusivement orientale. Cette dernière était appelée au moyen âge nardus indica.


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Sardaigne, Cara. — lafander, lafranda, fandra, romanche. — spija, roumain. — espigol, esprigol, barballò, catal. — esprego, galicien. — espliego, alhuzema, lavendula macho, falso nardo, espagan.— alfazema, portug. — belarcheta, esplika, ipsillikua, basque.
  • saliunke, seliunk, lavendele, lavander, lofengele, laubangel, anc. h. all. — spicke, aspik, spicket, gespick, balsam-ächer, zöpfli, kafendler, fanderli, vanseli, dial. all. — Marie-Magdaléne kraut, all., Bauhin, 1591.
  • lauendre, anglo-sax. — naps, neps, cheshire.
  • al khouzéma, arabe, Ibn-Beithar ; Dozy.
  • liniz, cischinzariz, langue inconnue dans le pays de Wiesbade, au Xlle s., Descemet.

Un terrain couvert de lavande aspic est appelé : éspighèdo, f., éspliglèdo, f., éspigoulié, m., éspigourié, m., Provence, Mistr.

« Esfoulissà coumo uno bodafo = ébouriffé comme une lavande. » Ardèche, Rev. de philol. franç., 1890, p. 137.

« Brulà coumo d'espi = brûler facilement comme de la lavande (sèche). » Cévenol, D'Hombres. — « Les enfants parcourent les rues, la veille de Noël, en brûlant des javelles d'éspi. — Provence, Avril.


Lavandula latifolia

LAVANDULA LATIFOLIA (Villars).


  • nardus minor, pseudonardus fœmina, lavendula minor, lavendula fœmina, anciennes nomenclatures.
  • levenque menuete, f., anc. fr., God., s. v° livesche. — lavande femelle, aspic femelle, franç.


Lavandula dentata

LAVANDULA DENTATA (Linné).


  • alhucema rizada, espagn. — gal-landa, catalan.


Lavandula stoechas

LAVANDULA STOECHAS (Linné). — LA LAVANDE COTONNÉE.


  • <J'tOL)(<ic;, grec. « In Stichadibus insulis olim serebatur. » Cordus, 1561. — astodylus, astoukhodos, latin, Bonnet, Plantes médic. de Dioscoride, 1903. — sciobelina, lat. de Dioscoride publ. par Stadler. — stica oraica, græganicæ, l. du IXe s., Ed. Bonnet.


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stichas, arabica stichas, anc. nomencl., Cordus, 1561. — stœchas, stœchas arabica, stœchas purpurea, anc. nomencl., Bauh., 1671. — stœchas officinarum, nomencl. de Miller.
  • stecados, m., stœchas, m., stichade, m., steca, m., stœchas arabique, m., anc. fr. — èstacado, f., Gard. — kéýrélé, m., Nice, Var, Vaucluse.
  • morranilh, m., provençal des bords de la mer, Solerius, 1549. — mourréniéou, m., provenç., docum. de 1605, Joret (dans Rev. d. l. rom., 1894, p. 441.)
  • éstamouss, m., Hér., Aude. — tamouch, m., Hér. — timouss, m., Pyr.-Or.
  • cassidoune, f., Guernesey.
  • èrbo tàyènco, f., provençal.
  • lavande cotonnée, f., franç., Traité cur. des couleurs, 1647, p. 75 ; E. Rolland, Rec. de chans. pop., IV, 67 ; etc., etc.
  • solfino salvatico, ital. — piumbone, Corse, Requien. — abiòi, Sardaigne, Cara. — steccadò, stuccadò, env. de Gênes. — erva di Palermu, sicilien.
  • tomani, îles Baléares. — caps d'ase, catal. — cantueso, cantuèrca, espagn., J. Victor, 1609. — rosmaninho, portug.
  • esplika miña, basque.
  • stichaskraut, stechaderkraut, winterblume, wolgemut, anc. h. all., Dief. — türkischer hopffen, all. du XVIe s., Ratzenb. — welscher kümmel, griechischer lavendel, schopf-lavendel, dial. all. — steckadoe, stickadove, lavender-cotton, french lavender, cassidony, cast-me-down, dial. angl.
  • astochodos, arabe, Dodoens, 1557.

« L'hyssope tout mal développe, La cassidoune tout mal détrône. » Guernesey, Mac-Culloch.