Psalliota (Rolland, Flore populaire) : Différence entre versions
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« La perte du grain de champignon par l'effet du tonnerre, et même des champignons déjà gros comme des noisettes, est bien plus avérée que celle occasionnée par l'arc-en-ciel ; il n'y a aucun de nous qui n'en ait éprouvé la fâcheuse expérience dans ses meules sur terre. Ceux qui fout leurs meules dans des caves, dans les carrières de Paris ou des environs, ne s'en sont jamais plaints; sou influence ne s'étend sans doute pas jusque-là. Quoi qu'il en soit, il est de fait qu'un tonnerre violent tue le grain de champignon des meules sur terre revêtues de leurs chemises. Est-ce le bruit, est-ce l'électricité, est-ce un refroidissement subit de l'atmosphère, sont-ce les éclairs qui produisent ce fâcheux effet? Aucun maraîcher ne peut répondre à ces questions ; mais tous peuvent assurer que le fait a lieu. » Moreau et Daverne, Culture maraîchère, 1845, p. 313. | « La perte du grain de champignon par l'effet du tonnerre, et même des champignons déjà gros comme des noisettes, est bien plus avérée que celle occasionnée par l'arc-en-ciel ; il n'y a aucun de nous qui n'en ait éprouvé la fâcheuse expérience dans ses meules sur terre. Ceux qui fout leurs meules dans des caves, dans les carrières de Paris ou des environs, ne s'en sont jamais plaints; sou influence ne s'étend sans doute pas jusque-là. Quoi qu'il en soit, il est de fait qu'un tonnerre violent tue le grain de champignon des meules sur terre revêtues de leurs chemises. Est-ce le bruit, est-ce l'électricité, est-ce un refroidissement subit de l'atmosphère, sont-ce les éclairs qui produisent ce fâcheux effet? Aucun maraîcher ne peut répondre à ces questions ; mais tous peuvent assurer que le fait a lieu. » Moreau et Daverne, Culture maraîchère, 1845, p. 313. | ||
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<font color=#901040>[Le texte qui suit a été publié comme addition aux page 253-254 du tome XI (voir [[Additions et corrections du tome 11 (Rolland, Flore populaire)]]. | <font color=#901040>[Le texte qui suit a été publié comme addition aux page 253-254 du tome XI (voir [[Additions et corrections du tome 11 (Rolland, Flore populaire)]]. |
Version actuelle en date du 8 janvier 2020 à 17:03
Sommaire
[Tome XI, 133]
Psalliota arvensis
- agaricus edulis, nomenclat. de Bullard.
- pratella campestris, nomencl. de Fries.
- champignon des prés, ch. de rosée, ch. rose, ch. des fougères, ch. des bruyères, paturon blanc, boule de neige, en divers endroits.
- champignon de couche, ch. de carrières, ch. de fumier, franç. [Quand il est cultivé].
- campagnoulé, m. vinous, m., cap vinous, m. Provence, Languedoc.
- pradèl, m ., pradèlo, f., pradélé, m , pradélou, m ., Hérault, Aude, Aveyr.
- bouzigoun, m., tout roun (= tout rond), m., L.-et-G., LESPIAULT. - Pays d'Albret, Deco. (On l'appelle ainsi parce qu'on le trouve dans les bouzigos = terrains gazonnés.)
[134]
- boujachou, m., Brive (Corr.), LÉP.
- boulé blañ, m., Sault (Vaucluse), R1~ G.
- aubesson, m., anc. messin, J. HussoN, Chron. de Metz, éd. Michel., p. 210.
- ôbusson, m., namurois, LoiSE~t.: (dans la Marmite, du 15 déc. 1896). Etalle (Luxemb. belge), r. p. - ûbissan, m., patois gaumais.
- ub'son, m., ub'son, m., op'son, m., namurois, meusien, messin.
- brunèlle (1), f. , env. de Saintes (Char.-Inf.), Rev. mycol., 1879, p. 15.
- négroun, m. Cantillon (Vaucluse), H1~ G I S .
- sôssron , m., Chaussin (Jura), GnoJ. et BH. - Troyes, GnosLEY. - Meuse, LAB.
- sass'ron, m., sûss'ron, m., sôssiron, m., sôSSllron, m., sôch'ron, m., env. de Toul, ADAM.
- mouton, m., kiche, f., Vexaincourt (Vosges), HAJLI..
- cabalass, m., Montauban, GAT.
- cabérlass, toulousain, VrsNEH, 1897.
- gros pied (une variété), m., Rochefort (Ch.-Inf.), Soc. de mycologie, 1879, p. ] fi .:
- mouna, r., filhol, m., Tulle (Corr.), Lü.
- filholo, f., Corrèze, BÉHOl'\ tE.
- pardarol, luren, bolonais. - ceredan di prad. çaratan , çarlatan, fang cluriès, spirilèle, spirilèll, pelmcicc, FRIOUL.
- angerling , Styrie.
- frushie-baa , fresti-baa, écossais, JAM.
« On appelle blanc de champignon, des petits filaments blancs, assez semblables à de la moisissure, et qui se forment dans le fumier ou le terreau sur lesquels ont crû des champignons et plus particulièrement aux places où était attaché leur pédicule. On le trouve en défaisant les vieilles meules, les couches à champignons, à melons et autres, et quelquefois dans les tas de fumier de cheval où il se développe spontanément. Les portions de fumier qui sont incrustées de ces petites fibres radiculaires se nomment galettes de fumier à champignons, et c'est sous cette forme qu'on se procure le blanc dans le commerce. » Annales de Flore et de Pomone, 1843, p. 161.
« Môle = maladie des champignons de couche. » Moreau et Daverne, Cult. maraîch., 1845, p. 297.
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(1) Cette espèce présente plusieurs variations dans la coloration du chapeau.
[135]
« Il a voulu mettre la main sur un aubusson et il l'a mise sur une vesse de loup = il s'est grossièrement trompé. » Namurois, Loiseau (dans la Marmite du 15 déc. 1896).
« La tradition entretient l'idée, chez plusieurs maraîchers, que, quand quand il paraît un arc-en-ciel, son influence peut tuer les champignons qui sont à l'état de graine dans les meules faites sur terre, quoique recouvertes de leur chemise. Nous ne croyons pas tous à cet effet de l'arc-en-ciel : plusieurs d'entre nous sont disposés à attribuer la perte du grain de champignons, dans cette circonstance, à un abaissement subit de la température ; mais nous ne l'avons pas vérifié, et laissons la question à l'état où nous l'avons trouvée...
« La perte du grain de champignon par l'effet du tonnerre, et même des champignons déjà gros comme des noisettes, est bien plus avérée que celle occasionnée par l'arc-en-ciel ; il n'y a aucun de nous qui n'en ait éprouvé la fâcheuse expérience dans ses meules sur terre. Ceux qui fout leurs meules dans des caves, dans les carrières de Paris ou des environs, ne s'en sont jamais plaints; sou influence ne s'étend sans doute pas jusque-là. Quoi qu'il en soit, il est de fait qu'un tonnerre violent tue le grain de champignon des meules sur terre revêtues de leurs chemises. Est-ce le bruit, est-ce l'électricité, est-ce un refroidissement subit de l'atmosphère, sont-ce les éclairs qui produisent ce fâcheux effet? Aucun maraîcher ne peut répondre à ces questions ; mais tous peuvent assurer que le fait a lieu. » Moreau et Daverne, Culture maraîchère, 1845, p. 313.
[Le texte qui suit a été publié comme addition aux page 253-254 du tome XI (voir Additions et corrections du tome 11 (Rolland, Flore populaire).
[253]
Champignons de rosée. Le menu du dîner offert par M. Poincaré aux souverains d'Angleterre à l'Elysée, le 21 avril 1914, com-
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prenait des « champignons de rosée à la meunière ». Du reste, les philologues, pour comprendre tout ce menu, auraient besoin d'un dictionnaire de cuisine ; et ceux de l'avenir, pour comprendre ce qui restera de notre temps, auront besoin d'un Hésychius culinaire.
Ce terme ne se trouve pas dans la nomenclature, si riche, de Rolland. Il a probablement été inventé par un cuisinier, pour faire croire que ses champignons étaient particulièrement tendres. En effet, « tendre comme rosée » est une expression familière de gourmandise pour vanter un mets de viande particulièrement tendre et fondant presque dans la bouche. - H. G. ]