Buglosse (Cazin 1868) : Différence entre versions
Ligne 6 : | Ligne 6 : | ||
|nomcourtsuivant=Buis | |nomcourtsuivant=Buis | ||
}} | }} | ||
+ | [[File:Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes (Pl. X) (6459813925).jpg|thumb|PLANCHE X : 1. Bourse-à-Pasteur. 2. Bryone. 3. Bugle. 4. Buglose. 5. Busserole.]] | ||
Version actuelle en date du 7 mars 2017 à 23:25
[222]
Nom accepté : Anchusa officinalis
Buglossum angustifolium majus. G. Bauh., Tourn. — Borrago sylvestris J. Bauh. — Anchusa italica, etc. Wild.
Buglose d'Italie, — langue de bœuf, — buglose des boutiques.
BORRAGINÉES. — BORRAGÉES. Fam. nat. — Pentandrie Monogynie. L.
La buglose (Pl. X), qui a la plus grande analogie avec la bourrache, se trouve dans les lieux incultes, dans toute la France.
Description. — Racine cylindrique, fusiforme, brune extérieurement, blanche en dedans, succulente, vivace, rameuse, brunâtre, visqueuse. — Tige de 60 centimètres environ, couverte de poils rudes. — Feuilles alternes, ovales, sessiles, embrassantes à leur base, les inférieures pétiolées, aiguës, hérissées de poils comme la tige, qui naissent chacun d'un tubercule blanc très-dur. — Fleurs passant du rouge au bleu, en épis imbriqués, penchés, géminés, terminaux, le plus souvent scorpioïdes. — Calice oblong, persistant, monophylle, à cinq divisions profondes, étroites, linéaires. — Corolle monopétale dont le tube, à son orifice, est garni de cinq écailles très-barbues, tandis que le limbe, ouvert en rosette, se partage en cinq découpures arrondies. — Cinq étamines courtes, alternes avec les écailles. — Ovaire quadrilobé. — Style filiforme. — Stigmate bilobé. — Fruit : quatre akènes nus, ovoïdes, ridés, attachés au fond du calice.
[223]
[Parties usitées. — Les feuilles, les sommités fleuries, les fleurs.]
[Culture. — Les bugloses ne sont cultivées que dans les jardins de botanique ; on les trouve cependant souvent dans les jardins d'agrément ; elles exigent une terre fraîche et une exposition chaude ; on les propage par semis ou par éclats de pieds faits au commencement de l'hiver.]
[Récolte. — On cueille les fleurs au moment de la floraison, on les substitue souvent aux fleurs de bourrache ; elles s'en distinguent par leur coloration moins bleue et par leur corolle rotacée.]
Propriétés chimiques. — Wilmet dit que la fleur sert à la peinture, et que les feuilles bouillies dans l'eau avec de l'alun donnent une belle couleur verte ; il ajoute que la plante entière peut servir à la nourriture du bétail.
[Comme la bourrache, elle change de composition avec l'âge ; d'abord mucilagineuse, il s'y développe bientôt un principe amer et plus tard on y trouve du nitrate de potasse.
La buglose d'Italie (A. italica, Retz ; A. azurea, Rich.) et la buglose toujours verte (A. sempervirens, L.) jouissent des mêmes propriétés.]
La ressemblance entre la bourrache et la buglose est tellement parfaite, que la première est la buglose des anciens. Les qualités physiques, les usages économiques, les propriétés médicinales, sont les mêmes dans les deux plantes. Toutes deux recèlent les mêmes principes chimiques. Toutes deux, dépouillées par la thérapeutique moderne des vertus toniques, cordiales, exhilarantes, que la crédulité leur avait accordées, ont été et sont encore journellement employées comme émollientes, diurétiques, diaphorétiques, etc. Willmet a vu des poitrinaires soulagés par la racine de buglose confite au sucre. La buglose peut être remplacée par la lycopside, qui est beaucoup plus commune.