Marjolaine (Cazin 1868) : Différence entre versions

De PlantUse Français
Aller à : navigation, rechercher
 
Ligne 6 : Ligne 6 :
 
|nomcourtsuivant=Marronnier
 
|nomcourtsuivant=Marronnier
 
}}
 
}}
 +
  
 
[612]
 
[612]
Ligne 12 : Ligne 13 :
  
  
<center>MARJOLAINE. Origanum majorana. L.
+
<center>'''MARJOLAINE'''. ''Origanum majorana''. L.
  
 
''Majorana vulgaris''. C. Bauh., Tourn.— ''Sampsuchus sive amaracus, latinis majorana''. Cord. — ''Origanum majoranoïdes''. Wild.
 
''Majorana vulgaris''. C. Bauh., Tourn.— ''Sampsuchus sive amaracus, latinis majorana''. Cord. — ''Origanum majoranoïdes''. Wild.
Ligne 25 : Ligne 26 :
 
::::Cinge tempora floribus
 
::::Cinge tempora floribus
 
::::Suaveolentis amaraci.
 
::::Suaveolentis amaraci.
 
 
:::::::(Catul., ''In nuptias Juliæ''.)
 
:::::::(Catul., ''In nuptias Juliæ''.)
  

Version actuelle en date du 8 décembre 2016 à 18:29

Mandragore
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Marronnier


[612]

Nom accepté : Origanum majorana


MARJOLAINE. Origanum majorana. L.

Majorana vulgaris. C. Bauh., Tourn.— Sampsuchus sive amaracus, latinis majorana. Cord. — Origanum majoranoïdes. Wild.

Marjolaine des jardins, — marjolaine d'Angleterre, — grand origan.

LABIÉES. — SATURÉCÉES. Fam. nat. — DIDYNAMIE GYMNOSPERMIE. L.


Cette plante vivace, originaire du midi de l'Europe, est cultivée dans les jardins pour son odeur agréable et pour ses usages économiques. On croit que c'est l’amaracus des anciens, de Pline, de Catulle, etc.

Cinge tempora floribus
Suaveolentis amaraci.
(Catul., In nuptias Juliæ.)

Description. — Racine menue, ligneuse. — Tiges dressées, rameuses, pubescentes, anguleuses, hautes d'environ 30 centimètres. — Feuilles petites, opposées, ovales, pétiolées, d'une odeur forte, aromatique, cotonneuses, blanchâtres. — Fleurs très-petites, blanches ou rosées, disposées en épis courts et terminaux dont l'ensemble forme corymbe (juillet-août). — Calice monophylle à deux divisions. — Corolle tubuleuse, grêle, à deux lèvres, la supérieure plane, échancrée, l'inférieure à trois lobes, celui du milieu échancré. — Quatre étamines didynames à anthères panachées de rouge. — Quatre akènes lisses, subglobuleux.

Parties usitées. — Les feuilles et les sommités.

Récolte. — Se récolte pendant la floraison.

[Culture.— Cette plante demande une terre sèche, légère, une exposition chaude ; on la multiplie par éclats de pieds ou de boutures faits au printemps ou à l'automne, plus rarement de graines. Dans le Nord, on doit la coucher l'hiver ou la rentrer en orangerie.]

Propriétés physiques et chimiques. — La marjolaine répand une odeur pénétrante, très-agréable ; sa saveur est chaude, aromatique. Comme la plupart des labiées, elle contient une matière extractive et de l'huile volatile. Suivant Proust, elle donne à l'analyse du véritable camphre. (La formule de l'huile essentielle=C50 H40 O (Kane).

Dans le Midi, on emploie la marjolaine comme assaisonnement dans divers aliments, et les confiseurs font des dragées fines avec ses semences.


PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.


A L'INTÉRIEUR. — Infusion thëiforme, 5 à 10 gr. par kilogramme d'eau.
Eau distillée (1 sur 4 d'eau), 60 à 100 gr., en potion.
A L'EXTÉRIEUR. - Huile essentielle, 1 sur 1 d'axonge, en pommade.
Poudre, comme sternutatoire.

Cette plante entrait autrefois dans un assez grand nombre de préparations pharmaceutiques. Elle faisait partie de toutes les poudres céphaliques ou sternutatoires. On composait un onguent de marjolaine en faisant digérer les sommités de marjolaine dans du beurre.


La marjolaine, si vantée jadis dans les maladies du cerveau et les affections nerveuses, telles que l'apoplexie, la paralysie, les vertiges, l'épilepsie, la perte de la mémoire, etc., est aujourd'hui inusitée. Elle peut être mise au nombre des aromatiques indigènes les plus agréables, et se recommande par l'action tonique-stimulante qu'elle exerce sur le canal alimentaire et par suite sur tout l'organisme. Elle possède les mêmes propriétés que l'origan.