Fraxinelle (Cazin 1868) : Différence entre versions
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− | <center>FRAXINELLE. Dictamnus albus. L. | + | <center>'''FRAXINELLE'''. ''Dictamnus albus''. L. |
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['''Culture'''. - Le dictame blanc demande une terre franche et une exposition chaude ; on le propage de graines semées en terrines ou en plates-blandes ; aussitôt après leur maturité on les repique en pépinière et on les multiplie aussi par éclats de pieds. | ['''Culture'''. - Le dictame blanc demande une terre franche et une exposition chaude ; on le propage de graines semées en terrines ou en plates-blandes ; aussitôt après leur maturité on les repique en pépinière et on les multiplie aussi par éclats de pieds. | ||
− | '''Récolte'''.— Ne présente rien de particulier. — La racine de dictame, en matière | + | '''Récolte'''. — Ne présente rien de particulier. — La racine de dictame, en matière |
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<center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.</center> | <center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.</center> | ||
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Version du 1 décembre 2016 à 22:24
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Nom accepté : Dictamnus albus
Dictamnus albus, vulgo, sive fraxinella. Bauh. — Fraxinella. Tourn.
Dictame blanc.
RUTACÉES.— DIOSMÉES. Fam. nat. — DÉCANDRIE MONOGYNIE. L.
La fraxinelle (Pl. XIX) est une belle plante vivace qui croît spontanément sur les collines pierreuses et dans les bois élevés de la France méridionale, de la Suisse, de l'Italie, de l'Allemagne, etc., et cultivée dans les jardins pour la beauté de ses fleurs. Elle résiste aux hivers les plus rigoureux de nos climats, et elle prospère dans presque tous les terrains et à toutes les expositions.
Description. — Racines blanches, épaisses, rameuses. — Tiges simples, cylindriques, rougeâtres, velues, glanduleuses, droites, de la hauteur de 60 à 80 centimètres. — Feuilles alternes, pétiolées, ailées, avec une impaire, ressemblant en quelque sorte à celles du frêne (d'où le nom de fraxinelle) ; folioles ovales-aiguës, d'un vert luisant, denticulées, parsemées de points transparents. — Fleurs alternes, pédonculées, formant une belle grappe terminale blanche ou purpurine (juin-juillet). — Calice pubescent, glanduleux, visqueux (ainsi que le pédoncule), d'un rouge-brun. — Corolle à cinq pétales dont quatre supérieurs et un inférieur. — Dix étamines, [longues, inégales, déclinées vers la partie supérieure de la corolle, à filets pubescents à la base, glanduleux, rougeâtres et recourbés au sommet ; anthères obtuses. — Ovaire stipité, globuleux, à cinq angles arrondis, couvert de poils et de glandes d'un rouge foncé, à cinq loges triovulées, surmonté d'un style court.] — Fruit : capsule à cinq loges et à cinq côtes.
Parties usitées. — La racine.
[Culture. - Le dictame blanc demande une terre franche et une exposition chaude ; on le propage de graines semées en terrines ou en plates-blandes ; aussitôt après leur maturité on les repique en pépinière et on les multiplie aussi par éclats de pieds.
Récolte. — Ne présente rien de particulier. — La racine de dictame, en matière
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médicale, est celle de fraxinelle, tandis que les feuilles de dictame désignent les feuilles du dictame de Crète. La partie ligneuse de la racine du dictame blanc est inerte ; on la sépare de l'écorce, qu'on livre au commerce en morceaux de la longueur de 2 à 3 centimètres, de couleur blanchâtre, roulés sur eux-mêmes comme la cannelle, d'une saveur aromatique, amère, âcre, résineuse.
Propriétés physiques et chimiques. — La fraxinelle exhale une odeur forte, pénétrante, analogue à celle du citron, due à l'huile volatile contenue dans de nombreuses glandes ou vésicules répandues dans toutes les parties de la plante. Dans les temps, chauds, surtout vers le crépuscule, cette vapeur aromatique se condense, s'enflamme à l'approche d'une bougie, et offre le spectacle curieux d'une auréole lumineuse qui n'endommage pas la plante.
A L'INTÉRIEUR. — Infusion, de 15 à 30 gr. par kilogramme d'eau, de bière ou de vin. |
La racine de dictame blanc entre dans l'eau générale, la confection d'hyacinthe, l'opiat de Salomon, l'orviétan, la poudre de Guttète, le baume de Fioraventi, etc. |
La racine de fraxinelle est tonique, stimulante, diaphorétique. Gesner et Stœrck l'ont vantée comme fébrifuge, anthelminthique, emménagogue, antispasmodique, etc. La teinture alcoolique de cette racine parait avoir été administrée avec avantage par Stœrck à deux épileptiques, dans un cas d'aménorrhée, et chez plusieurs malades pour expulser les vers lombrics. Radius prescrit un électuaire antiépileptique composé de 15 gr. de racine de fraxinelle en poudre, de 60 gr. de menthe poivrée et de quantité suffisante de sucre, à la dose d'une cuillerée à café toutes les trois heures. « Malgré l'action puissante que ce médicament paraît exercer sur l'économie animale, dit A. Richard (1)[1], les médecins modernes en ont presque totalement abandonné l'usage. » Cette plante, peut-être trop vantée par Stœrck, ne mérite pas l'oubli dans lequel elle est tombée. En réduisant ses vertus à ce qu'elles ont de réel, elle peut encore être un précieux stimulant diffusible, convenable dans les affections atoniques en général, et en particulier dans le scorbut, les scrofules, la chlorose, l'hystérie anémique, l'aménorrhée avec inertie utérine, la leucorrhée de même nature, les fièvres intermittentes et les cachexies qui suivent ou accompagnent l'infection paludéenne, certaines névroses, etc., etc.
Les feuilles de la fraxinelle, d'après Gmelin, sont employées en Sibérie comme succédanées du thé. L'eau distillée des fleurs est usitée comme cosmétique dans le midi de l'Europe.
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- ↑ Dictionnaire de médecine, 2e édition, t. XIII, p. 511.